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SEIGNEURIE DE COTART

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COTART dans le pays de Redon

Le fief de Cotart (autrefois Coetart) avait cette particularité qu'il ne comprenait pas de manoir ou de siège de seigneurie. Bien qu'il eût, comme Beaumont, droit de moyenne et basse justice, on ignore son origine qui devait remonter aux temps les plus reculés. Comme il n'a laissé aucune trace dans l'histoire et que tout ce qui le concerne est inédit, on me pardonnera de donner ici des détails assez précis, détails qui, pour la plus grande part, sont fournis par les archives de l'Abbaye (Voir Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, H. 177).

Il consistait « dans les maisons de Coetart avec leurs rues, issues, jardins et labours ; — différentes terres au Clos des Goulais, à la chevesse du Perron, en une autre chevesse du domaine de sur Coetart, autre chevesse du même domaine, le restant du domaine de sur Coetart dans lequel sont situés la chevesse du Bois Hardy, l'onzième Basse Brulouse, le Clos de la Janais et la Chesnais du Bois Hardy, le Clos Locat, le Clos de la Lorveillerie. — Au village du Chesne Milan, les maisons et terres joignant au nord le pasty du Chesne Milan dont partie en dépend et au midi, par endroit, à terre qui relève de l'Abbaye à réserve de la partie comprise dans le grand ci-dessus et contenu par le bas en droite ligne au pasty du Rosay et de la Fontaine Feillé qui relève de Coetart ; la chevesse de la Roumagnerie au domaine du Chalet et 4 autres chevesses y situées ; — la tenu du fief Chasseloup en Lanruas ; — la tenue du pré Civard et la tenue de la Coupelaye en Bains (Note : nunc en Sainte-Marie), etc. ».

Le fief de Cotart percevait la dîme à l'onzième gerbe et avait le droit d'attente des grains, vins et filasses ; il obligeait ses vassaux à battre le produit de la dîme du fief et de faner la prairie du Bien, en Lanruas, et d'en ramener le foin bien sec à condition de donner aux faneurs chaque jour un repas ; il les obligeait aussi à payer certaines de ses rentes et d'en faire payement à l'abbaye comme un sergent féodé, et de payer 8 livres 7 sols à la même Abbaye aux termes de la Mi-Août et de la Marcelline [Note : La prairie du Bien située dans les prés de Lanruas, relevait de Cotart à qui elle devait une rente de 62 livres 10 sols monnaie. Elle joignait un pré appartenant en 1510 à Guillemette Le Bascle, femme de Guillaume du Rochier, sieur de Beaulieu, laquelle était fille de Tristan Le Bascle et d'Olive Pollo. Il y a encore dans les prés de Lanruas des prairies portant le nom de Pollo (Voir la Diacrais). Le Bien avait été jadis à Bertrand du Gahil. Robert Le Lectour, fils de feu Gilles Le Lectour, sieur du Parc Anger, la vendit, le 14 mars 1510, à noble écuyer Pierre Lambart, sieur de Port de Roche et de Cotart], 2 mines d'avoine à Noël, 6 poules et un chapon au même terme.

Le seigneur de Cotart avait également le droit de présenter le chapelain de la chapellenie de la Houssaye, jadis appelée des Ardents, qui avait été fondée autrefois par ses prédécesseurs et dont le temporel était situé à la Petite Houssaye, à côté de la Grand'Houssaye.

Enfin les habitants du fief de la Coupelaye, en Bains, étaient tenus de donner au seigneur de Cotart 24 sols monnaie de rente au jour et fête de la foire de Saint-Marcellin (Foire Tayouse), ladite rente payable sur la margelle du puits de la Coupelaye au soleil levant, et, en outre, deux pots de vin crû de leur fief de la Coupelaye, deux petits pains et un plat de poisson d'eau douce.

Dès le XIVème siècle, le fief de Cotart appartenait à une famille d'antique noblesse, la famille Lambart qui tint pendant 500 ans un rang primordial à Redon et aux environs, Les Lambart furent seigneur de Port de Roche en Fougeray, Lanruas, Cotart, le Pesle, Bahurel en Redon, le Plessix Rivaud en Allaire. Ils ne se sont éteints qu'au début du XIXème siècle (voir Lanruas).

Guillaume Lambart, né à Redon vers 1308 était seigneur de Port de Roche. Il déclara, lors d'une enquête faite à Redon en 1408, « être âgé de cent ans, avoir vu les guerres de Succession de Bretagne, être allé habiter son manoir de Port de Roche en 1378, l'habiter encore et être gentilhomme » (Voir Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, H). Sa fille, Aliette, épousa Vincent du Gahil qui possédait, aussi lui, des biens à Roche en Langon et en Redon. Ce Vincent était veuf en 1388 [Note : Voir plus haut la note concernant la prairie du Bien. Vincent du Gahil (il signe Vincent dou Gueheil) fit aveu à l'Abbaye, le samedi après Reminiscere 1406, tant en son nom que comme tuteur de Vincent fils de feu Jean du Gahil, son fils, pour des prés situés à Lanruas qui furent à feu Bertrand de la Motte, le bois et garenne de la Châtaigneraie, etc. Dès le samedi, après la fête de la Nativité de Notre-Seigneur, 1388, le même Vincent constitua une dot à Raoulette, sa fille, issue de son mariage avec feue Aliette Lambart, à l'occasion du mariage projeté entre ladite Raoulette et Jean du Val, fils de Jean, seigneur de Cahan (Archives d'Ille-et-Vilaine, Fonds du Bot)].

Au début du XVème siècle Jean Lambart, écuyer, était seigneur de Port de Roche et de Cotart. Il rendit aveu pour Cotart à la chapellenie de la Serche en 1420.

Pierre Lambart, son fils aîné, seigneur de Port de Roche et de Cotart habitait Port de Roche en 1450, année où il figura à la Réformation des feux de Fougeray. Il eut au moins deux fils : Jean Lambart aîné, mort sans enfants avant 1490 et Pierre, qui suit.

Pierre Lambart, écuyer, seigneur de Port de Roche et de Cotart fit un accord avec son voisin, Olivier Guéguen, fils de feu Jamet Guéguen, sieur de Brillangaut, le 28 octobre 1498. Il comparut en 1513 à la réformation des feux de Fougeray pour Port de Roche et dut mourir entre 1543 et 1547. Il s'était marié deux fois, la première avec Louis de Carsal ; la seconde, dès 1532, avec Françoise Le Coutelier, baptisée à Redon le 20 août 1512, fille de Guillaume Le Coutelier et de Marie Apuril, sieur et dame de Codilo. Du premier lit sont issus Pierre Lambart, qui suit, et Jean Lambart vivant en 1525 ; du second : - 1° Guillaume Lambart, sieur de la Gicquelaie, mort sans enfants ; - 2° François Lambart, sieur de la Porte Baudu, né en 1516, vivant en 1571, mort aussi sans enfants ; - 3° Jeanne Lambart, femme de N. Collobel, seigneur du Bot de Langon.

Pierre Lambart, seigneur de Port de Roche, Cotart, la Porte Baudu, la Grée de Via, etc., était alloué au sénéchal de Redon en 1548. Le 20 février 1550, il acquit le manoir du Rosay en Redon à son cousin Jean Lambart, sieur de Lanruas (voir le Rosay). En revanche il céda, par acte d'échange du 10 juin 1566, le fief de Cotart et la prairie du Bien à messire Jean de Fescan, premier greffier criminel du Parlement de Bretagne, sieur des Chambots, la Bouteveillaye, l'Abbaye et Branfereuc, et reçut en contre échange la maison de l'Abbaye en Glénac, relevant de Branfereuc, et qui avait appartenu à messire Jean Bocan, puis à Jacques, son fils. Jean de Fescan ne garda pas longtemps Cotart et le Bien, car il les recéda le 2 novembre 1570 à Jean du Rochier, sieur de Beaulieu (voir Beaulieu).

Cotart resta aux mains de la famille du Rochier jusqu'à la Révolution, puis en celles des Le Chauff et de Lambert, ses successeurs. (R. de Laigue).

Nota : texte actualisé et modifié par rapport au texte original. 

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