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SEIGNEURIE DE BEAUMONT

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BEAUMONT dans le pays de Redon

La cour, maison noble, terre et seigneurie de Beaumont avec sa fuie (Note : Le colombier de Beaumont était situé dans le Clos-Danet), ses garennes, vignes et jardins, le tout contenant 15 journaux, joignant du couchant le chemin conduisant de la Croix de Fleurimont [Note : La Croix de Fleurimont s'élevait au commencement de la rue de Codilo (coin N.-0.)] à Beaurepaire et à Bahurel, au nord à la grée de Beaumont ; le bois taillis sous la grée de Beaumont, contenant 15 journaux, joignant le chemin de Bahurel ; Rentes dues par les possesseurs du moulin à vent et et à tan situé sous ladite grée, par le seigneur du Parc Anger sur une pièce de terre en labour appelée le Petit Domaine de Beaumont (Note : C'est aujourd'hui Bel-Air), avec la dîme et l'obéissance à la juridiction ; par le chapelain de la chapellenie de Fleurimont (Note : Cette chapellenie a été remplacée par les maisons de la rue de la Gare qui font face à celle-ci, mi-XXème siècle) ; par les possesseurs d'une maison, bois et vigne joignant d'un bout le chemin de la Croix de Codilo à la grée de Beaumont et à la « Justice » de l'Abbaye (Note : Ancienne voie romaine de Rieux à Rennes) ; sur les possesseurs du manoir noble du Bas de Fleurimont où ils habitent et de la maison du Haut de Fleurimont (Note : Situés rue de Fleurimont) ; par ceux d'une terre située à la mare du Moulinet ; par la chapellenie de la Furetterie (Note : La Furetterie fait maintenant partie de Bel-Air), dont les seigneurs de Beaumont étaient fondateurs et par les possesseurs de la terre de la Furetterie ; par ceux de la Patouillière et terres en labour située au faubourg Saint-Michel ; par ceux de la métairie de la Vieille-Ville, d'une terre au Châtelet, du jardin de Saint-Pierre, vis-à-vis de la Fontaine Saint-Pierre, etc., etc.

Beaumont possédait aussi droit de basse et moyenne justice, droit de lods et ventes, droit de déshérence de lignée et de succession de bâtards, etc., ses généraux plaids se tenant dans la ville, en l'auditoire de l'Abbaye, droit au quart de la dîme des vins récoltés dans toute la paroisse de Redon, droit de pâture sur les prés de l'Abbaye, droit de prendre 6 deniers de rente sur l'autel du prieuré de Saint-Barthélémy, en Redon, etc.

Mais la seigneurie de Beaumont possédait une prérogative spéciale et bien curieuse. Elle concernait la corporation des bouchers de la ville : « Es fois et quantes, que l'on faict en la ville de Redon un maistre bouchier, il est faict information par ledict sieur de Beaumont ou ses commis scavoir si ou non celluy homme est suffisant pour exercer le mestier de boucherie, et s'en informe par les autres maistres bouchiers qu'il soit suffisant pour estre maistre bouchier. Le dict sieur de Beaumont ou son commis présente ledict homme au Prieur, au cloître de l'Abbaye pour le faire jurer de bien et dûment se porter au dict mestier de boucherie. Et au jour que ledict homme faict sa feste (prend possession), est deub au sieur de Baumont son mois, scavoir quatre pains, quatre quartes de vin et un plat de viande, selon la sorte de la feste. Et outre, de chacun desdicts bouchiers vendant bœuf en détail en la cohue de Redon, est deu audict sieur de Beaumont une fois l'an, le jour de caresme prenant un gros os moellier de boeuf ».

Une autre particularité de cette seigneurie de Beaumont, c'est qu'elle était enclavée dans celle supérieure de l'Abbaye et qu'entre elles deux, il n'était pas rare que des heurts surgissent. En voici un exemple :

« Item, une fois et quantes que un criminel est condamné par la court de Redon à prendre mort, pour ce que partie du chemin à aller à la justice patibulaire d'icelle court est entre les fiefs et terres du sieur de Beaumont, luy sieur de Beaumont contrainct et compelle les dicts hommes et subjets, garder, prohiber et deffendre par toutes voyes aux passants le dict condamné et ceulx de la compagnie conduisant le dict condamné de non entrer ès dictes terres et fiefs ailleurs que par ledict chemin » (Note : Aveu rendu au Roi par Dom Scotti, abbé de Redon, en 1580).

La justice patibulaire de l'Abbaye était située au haut de la colline de Beaumont. Ses fourches étaient à quatre pots ou poteaux. Pour s'y rendre, il était nécessaire de suivre le chemin qui existe encore et longe les murs de Bel Air et qui portait jadis le nom de Chemin aux larrons. Or, à cette époque, une exécution capitale était alors un spectacle, et les officiers de justice n'étaient pas seuls à conduire le patient. La foule les accompagnait et le Chemin aux larrons était trop étroit pour elle. Beaucoup de spectateurs, pour arriver les premiers et prendre les bonnes places, passaient sur les terres de Beaumont et Bel Air. Il semble même que les officiers de justice, peut-être pour abréger les angoisses du condamné, quittaient le chemin et coupaient au court par les champs (Aveu Scotti).

Notons enfin que le sergent de Beaumont était exempt d'impôt. Quant aux prééminences d'église, elles consistaient en la propriété d'une chapelle située dans un des côtés de l'église paroissiale Notre-Dame, près et au nord du maître-autel, avec enfeus et bancs, deux bancs à accoudoirs armoriés. Cette chapelle, appelée chapelle de Beaumont, fut vendue le 5 septembre 1585 par noble et puissant Nicolas de Téhillac, seigneur du Crévy et de Beaumont à Paul Fabron, sieur du Parc Aner, pour 215 écus sol (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, H. 98). Nicolas, étant calviniste, se souciait probablement peu de conserver sa chapelle.

Nous ne connaissons malheureusement pas la date où fut construit l'ancien château de Beaumont, mais on peut penser avec raison qu'il était contemporain des murailles fortifiées de la ville (seconde moitié du XIVème siècle). Peut-être avait-il contribué à la défense de celle-ci et joué dans le système de fortification de Redon un rôle de bretèche avancée. On est tenté de le croire, lorsqu'on voit les droits importants dont jouissait sa seigneurie, droits qui avaient pu lui être accordés par les Bénédictins de Saint-Sauveur, seigneurs supérieurs du pays, en reconnaissance de services rendus.

Au XIVème siècle, Beaumont semble avoir appartenu à la famille de la Motte (Note : Tout ce qui concerne les de la Motte et les de Tehillac, est extrait de la Généalogie de la Maison de Téhillac, par R. de Laigue) qui portait pour armes de vair plein et possédait également les châteaux de Sourdéac, de Bossac et de la Thébaudaye. « Très hauts et très puissants » étaient ces seigneurs de la Motte dont un privilège consistait, comme seigneurs de Bossac, à porter l'un des bâtons du dais ducal lors du couronnement des ducs de Bretagne. Robert de la Motte jura en 1379 l'Association pour empêcher l'invasion étrangère en Bretagne. Sa fille, Jeanne de la Motte, épousa Guillaume de Téhillac, seigneur de Téhillac et du Plessix de Peillac qui vivait en 1354, chevalier faisant partie des troupes d'Olivier de Clisson. Par acte du 19 mai 1389, dit la chronique des Trinitaires de lieux, « Guillaume de Téhillac, qui égalait en piété Alain, son frère cadet, et le surpassait en libéralité, aussi le pouvait-il puisqu'il était l'aîné, fonda en l'église Notre-Dame des Trinitaires de Rieux, une messe par semaine pour être dite et chantée à l'autel Saint-Nicolas, en l'honneur de la Sainte Trinité, de la Vierge et de tous les Saints pour le repos de son âme et de celle de Jeanne de la Motte, son épouse, fille de Robert, de leurs père et Mère, parents, prédécesseurs ». Il dota cette messe d'une rente de 7 livres, et, en retour, les Religieux s'engagèrent à lui payer, entre autres, une demi-livre de poivre à Noël.

Jacques de Téhillac et Jeanne de la Motte eurent quatre enfants : - 1° Guillaume, seigneur de Téhillac, écuyer, l'un des capitaines de la compagnie formée sous les ordres du duc de Guyenne, fils aîné du Roi de France, tué en 1415 à la bataille d'Azincourt, sans postérité ; - 2° Jean de Téhillac, seigneur de Beaumont, mort vers 1429, époux de Guyonne de Sévigné, également sans postérité ; - 3° Jeanne de Téhillac qui suit, dame de Baumont après la mort sans enfants de son frère Jean ; - 4° Marguerite de Téhillac, mariée vers 1415 à Briand de Châteaubriand, chevalier banneret, sire de Beaufort et du Plessix-Bertrand, chambellan du Roi et du Duc, dont postérité.

Jeanne de Téhillac, héritière de Téhillac et de Beaumont, épousa, avant septembre 1401, Tristan de la Lande, seigneur de Guignen, la Jaille et le Vaurouaut, grand maître de Bretagne, capitaine du Comté Nantais, Redon et Saint-Malo, veuf de Marguerite de Bruc, fils de Guillaume de la Lande (l'un des champions du Combat des Trente) et de Jeanne de Guignen, l'un des personnages les plus considérables de son temps, mort en 1431. Dès 1425 le duc lui avait donné le mandement d'armer, dans le pays de Redon, les milices paroissiales et roturières appelées plus tard les « Bons Corps ». Jeanne de Téhillac mourut vers 1438 ainsi qu'en fait foi un « minu » fourni à l'Abbaye pour Beaumont par François de la Lande, son fils, à la suite de son décès et celui de sa belle-soeur, Guyonne de Sévigné, dame douairière de Beaumont, le 11 décembre 1438.

Jeanne de Téhillac, de son union avec Tristan de la Lande, laissa 4 enfants dont l'aîné releva le nom de sa mère, les autres portant celui du père : - 1° François de Téhillac qui suit ; - 2° Arthur de la Lande, mort sans enfants ; - 3° Jacquette de la Lande, mariée à Jean Le Parisy, seigneur de Kerivallan et d'Espinefort dont descendent les seigneurs de Sévérac ; Jeanne de la Lande, femme de Pierre, sire de Maure et de Quéhillac.

François de Téhillac, « Noble et Puissant » seigneur de Téhillac, Beaumont et le Plessix de Peillac, eut pour curateur son oncle Guillaume de la Motte, seigneur de Sourdéac. Encore sous cette curatelle, il épousa Aliénor de Volvire, fille de Nicolas, Vicomte de Volvire, baron de Ruffec et et de Fresnay, conseiller et chambellan du duc Jean V. En octobre 1475 il figura au nombre des seigneurs bretons auxquels le roi Louis XI demande leurs sceaux pour les apposer au Traité de Senlis ; il ne put sceller « pour ce qu'il est allé aux Pardons de Rome ». Il mourut en 1479.

François de Tehillac et Alienor de Volvire reçurent, le 31 octobre 1441, en leur château de Beaumont, le duc Jean V [Note : Trévédy dit que Jean V fut à Beaumont l'hôte de Jean de Téhillac et Guyonne de Sévigné, puis de Guyonne veuve et de son fils. Ce sont manifestement des erreurs, car, ainsi qu'on vu plus haut, Guyonne de Sévigné, dame douairière de Beaumont et veuve de Jean de Téhillac mourut vers 1438 sans postérité] qui, avait tenu, par cette visite, à honorer le fils du fameux Tristan de La Lande et la fille d'un de ses chambellans. Il est à remarquer que Jean V avait une prédilection marquée pour le Pays de Redon où il fit de fréquents séjours du 28 octobre 1436 au 20 février 1442, s'arrêtant aux châteaux et manoirs de Beaumont, Lanrua (Buard), le Plessix de Ressac (le Plessix Limur), Rieux, Kerbonest (Kerbonaire) dont les seigneurs étaient officiers de sa cour, et chez l'abbé de Redon, au Plessix-l'Abbé en Bains, et chez le prieur de Saint-Nicolas.

Leur fils, Haut et Puissant, Jean de Téhillac, fut après eux seigneur de Téhillac et de Beaumont. Il eut pour curateur le maréchal de Bretagne, Jean, sire de Rieux. S'étant ligué avec les seigneurs rebelles et ayant ourdi avec eux la Confédération de Châteaubriant, il vit ses biens saisis et confisqués par le duc et donnés par lui à son parent le procureur général Guillaume de la Lande. Par la suite il obtint son pardon et fit partie des cent gentilshommes de la Maison de la Reine. Il épousa Françoise de Saint-Gilles, de la maison du Pordo, et mourut vers 1534. De ce mariage sont issus 5 enfants : - 1° Jacques de Téhillac qui suit ; - 2° Guillaume de Téhillac, prêtre ; - 3° Guyonne de Téhillac, femme de François du Houlle, seigneur du Châtellier ; - 4° Jeanne de Téhillac, femme de Guillaume du Plessix, seigneur du Plessix Saint-Dolay.

Haut et Puissant Jacques de Téhillac, seigneur de Téhillac, Beaumont, le Plessix de Peillac, Bodel, le Boschet, Branfereuc, Quilly, la Roche-Hervé, etc., mourut le 21 janvier 1545 et fut enterré en l'église de Téhillac. Il avait épousé vers 1520 Christine du Houx, dame de Bodel et du Boschet, fille et héritière de François du Houx et de Renée Mauléon. Sa veuve se remaria à Jacques de Robien. Ils eurent pour enfants : - 1° René de Téhillac qui suit ; - 2° Nicolas de Téhillac, cadet, seigneur de Beaumont ; - 3° Guillaume de Téhillac, seigneur de la Roche-Hervé et de la Borgnière, vivant en 1584 ; il épousa Ysabeau Cybouaut de Trégaret ; - 4° Bonaventure de Téhillac, mariée en février 1548 à Bertrand Ferré, seigneur de la Garaye ; - 5° Perronnelle de Téhillac femme de Jacques de Châteautro.

Haut et Puissant René de Téhillac, seigneur de Téhillac, Beaumont, le Boschet, la Fontaine en Brie, le Pordo, etc., rendit aveu pour Beaumont à l'Abbaye en 1580. Il répondit l'un des premiers à l'appel du seigneur du Pordo, en 1557, pour défendre La Roche-Bernard contre les Espagnols. Marié vers 1560 à Louise d'Espinay, fille et héritière de Jean et de Radegonde des Déserts, seigneur et dame de Sévérac, dont postérité.

Noble et Puissant seigneur Nicolas de Téhillac, frère cadet du précédent, fut seigneur de Beaumont, en 1585, et du Crévy en Pontchâteau. Comme beaucoup de ses voisins des environs de la Roche-Bernard il se convertit au calvinisme sous l'influence des d'Andelot de Coligny, seigneurs de la Roche-Bernard, et devint capitaine de la Bretèche. Il épousa Jeanne du Loquet, de la maison des Touches en Guer. Leurs enfants furent protestants : - 1° Jacques de Téhillac qui suit ; - 2° Judith de Téhillac, dame de la Haye et de Lestun, mariée le 22 septembre 1598 à Georges de Johannès, seigneur du Chesne.

Noble et Puissant Jacques de Téhillac, seigneur de Beaumont et du Crévy, habitait le Crévy quand il rendit aveu à l'Abbaye pour Beaumont, le 27 septembre 1602. Il avait épousé, avant 1592, Renée Maubec, dame du Maupas, et tous deux vivaient encore en 1606. De leur mariage sont issus au moins trois enfants : - 1° Georges de Téhillac ; - 2° Charles de Téhillac qui continua la famille et dont les descendants se convertirent ; - 3° Françoise de Téhillac, femme de Pierre de Porcaro.

Georges de Téhillac se qualifia seigneur de Beaumont. Lui ou son père vendit Beaumont en 1607 à sire Julien Gicquel, sieur de la Dehannaye, riche bourgeois de Redon, et Jeanne Couaisnon, sa femme.

Nota : Pour être complet, ajoutons que la famille de Téhillac s'est éteinte par le mariage, en 1777, de Perrine-Mathilde de Téhillac, dame des Touches en Guer, avec Claude-Louis de la Touche Limousinière et celui de sa sœur Jeanne avec Prosper Guérin de la Grasserie].

Les Gicquel occupaient à Redon, dans la haute bourgeoisie, une place prépondérante. Déjà, en 1382, l'un deux était receveur pour le Duc au port de Redon, et, en 1405, contrôleur de la ville. Tout le XVème siècle, ils maintinrent cette situation. Leur hôtel, appelé plus tard « Hôtel de Beaumont » était situé au coin de la Grande Rue et de la rue actuelle des Monnaies, mais qui, jusqu'à ces dernières années portait, à cause d'eux, le nom de rue de Beaumont [Note : La rue des Monnaies était celle qui dénommée actuellement rue du Guesclin, allait de la rue Beaumanoir au quai de Brest. Elle longeait l'Hôtel des Monnaies de Redon (XVème siècle)].

« Honorable Homme » Jean Gicquel, sieur de la Dehannaye (en Carentoir), et mari de Jeanne Ménard, vivait dans ces premières années du XVIème siècle.

« Sire » Julien Gicquel, leur fils, aussi lui, sieur de la Dehannaye, né à Redon le 5 novembre 1567, mort avant 1610, remplit les fonctions importantes de Fermier général de l'Abbaye. Il se maria deux fois : la première avec Yvonne Mahé qui appartenait à une famille bourgeoise de Béganne dont un membre, messire Jean Mahé, sieur du Landa (Fégréac) et du Brossay (Renac), sénéchal et syndic de Redon, fut anobli par lettres de 1648 ; la seconde, vers mai 1607, à Jeanne Couaisnon qui semble lui avoir apporté des biens considérables. C'est alors qu'il se rendit acquéreur de Beaumont. Mort vers 1610 ayant eu 12 enfants, tous baptisés à Redon.

« Honorable Homme », puis, à partir de 1618, « Noble Homme » François Gicquel, fils de Julien et d'Yvonne Mahé, baptisé le 12 mars 1593, fut après eux seigneur de Beaumont. Il se maria aussi lui deux fois : la première en 1617 à Jeanne Macé, fille de Pierre et de Gillette de Préaubert, sieur et dame de la Loriérie ; la seconde à Perrine Marchant. Procureur syndic (maire) de Redon en 1630, il mourut vers 1650 ayant eu 11 enfants de ses deux mariages.

Julien Gicquel, fils aîné, baptisé le 20 juillet 1625, seigneur de Beaumont et syndic de Redon, épousa, le 26 avril 1650, Julienne Aoustin, file de Julien et de Perrine Marchant, sieur et dame du Placix dont il ne laissa que deux filles nommées Jeanne et Marguerite. Jeanne, l'aînée, baptisée le 15 juin 1651, fut dame de Beaumont, et va suivre ; Marguerite, la cadette, baptisée le 28 janvier 1654, dame de la Loriérie (en Saint-Nicolas), épousa le 26 avril 1679 François Chaillou, sieur de l'Etang. Les deux soeurs partagèrent les biens de leurs parents le 22 novembre 1680.

Jeanne Gicquel, dame de Beaumont, baptisée le 15 juin 1651, épousa, à Redon, le 11 février 1670, Jean Gérard, sieur des Chapelays, fils cadet de messire Alain Gérard, sieur de Bocudon et des Chapelays et de Michelle Mancel.

Julienne Gérard, leur fille aînée, baptisée le 28 mai 1671, dame de Beaumont, épousa, à Redon, le 1er juin 1688 Thomas-François Bigeaud, sieur de Sesmaisons, fils de Bonaventure et de Marie de la Pierre (de la paroisse Saint-Houardon de Landerneau). Les Bigeaud portaient pour armes d'azur à trois glands d'or (armorial général). Elle et son mari habitèrent Beaumont ; elle fut inhumée à Redon le 17 juin 1715 ; lui, mourut à Beaumont le 22 janvier 1721. Ils avaient deux filles dont l'aînée, Marguerite-Françoise Bigeaud épousa, à Redon, le 20 avril 1720, Pierre Richer, sieur de Keriou, fils de Gabriel et d'Anne Varz, sieur et dame de Champripault (de la paroisse de Saint-Mathieu de Quimper). Elle mourut un an après son mariage et sa soeur hérita d'elle. Scolastique Bigeaud, la cadette, née à Beaumont le 17 février 1712, et baptisée le 13 avril suivant, épousa, à Hennebont, le 8 mai 1726, messire Antoine-Hyacinthe Mauduit, seigneur de Kerleau, fils de messire Antoine Mauduit et Jeanne Huo, seigneur et dame du Plessix ; elle avait eu pour tuteur le sieur Bigeaud du Questel.

Antoine-Hyacinthe de Mauduit, écuyer, et Marguerite Bigeaud, seigneur et dame de Beaumont, eurent une fille, Eulalie-Scolastique de Mauduit, mariée à Hennebont le 28 janvier 1750, à messire Vincent-Jérôme de Gibon, chevalier seigneur de Kerisouet et lui apporta Beaumont et Kerleau. Vincent-Jérôme de Gibon, seigneur de Beaumont, fut inhumé à Vannes, le 11 mai 1768.

Des de Gibon, Beaumont a passé par alliance, au XIXème siècle, aux de Poulpiquet du Halgouet, de Juzet. (R. de Laigue). 

Nota : texte actualisé et modifié par rapport au texte original. 

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