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LA SEIGNEURIE DE QUINTIN SOUS LES LAVAL.

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Ce fut Nicolas de Laval, fils aîné de Jeanne du Perier de son premier mariage avec Jean de Laval, qui eut la terre de Quintin. Il avait déjà recueilli en 1501 le comté, de Laval au décès de son oncle Guy XV mort sans enfants et, en devenant comte de Laval, il prit selon l'usage des aînés de cette Maison le prénom de Guy (Guy XVI de Laval). Il fut nommé gouverneur et amiral de Bretagne et « devint ainsi le premier seigneur de toute la province, tenant somptueux état de prince, le plus souvent en son château de Vitré, souvent aussi à Quintin ou à Comper » [Note : DE LA BORDERIE, La ceinture de la Sainte-Vierge conservé à Quintin]. Il Mourut en 1531 [Note : Guy XVI comte de Laval, épousa 1° en 1500 Charlotte d'Aragon, princesse de Tarente ; 2° Anne de Montmorency ; 3° Antoinette de Daillon. Du 2ème lit sortit : Guy XVII, comte de Laval, décédé en 1547 sans enfants de Claude de Foix. Du 1er lit il avait entre autres filles : 1° Catherine de Laval, décédée eu 1526, mariée en 1518 à Claude, sire de Rieux, dont elle eut deux filles : Renée de Rieux, mariée eu 1540 à Louis de Sainte-Maure, et Claude de Rieux, mariée en 1547 à François de Coligny, sire d'Andelot. 2° Anne de Laval, mariée en 1521 à François, sire de la Trémoille dont les descendants héritèrent de toutes les terres des Laval après l'extinction des Coligny d'Andelot], laissant un fils de son second mariage, Guy XVII qui lui succéda dans toutes ses seigneuries, et décéda lui-même, en 1547, sans laisser d'enfants. Sa succession, la plus considérable de France fut recueillie par sa nièce Renée de Rieux, mariée depuis 1540 à Louis de Sainte-Maure, marquis de Nesle, dont elle n'avait pas d'enfants. Elle s'était retirée en Bretagne où elle vécut, séparée de son mari, jusqu'à sa mort en 1567.

Son héritier était Paul de Coligny, fils de sa sœur Claude de Rieux. Ce nouveau Comte de Laval, Guy XIX, n'avait que douze ans et était sous la tutelle de son père François de Coligny, sire d'Andelot, frère du célèbre amiral de Coligny. C'est à cette époque que nous voyons apparaître dans le pays de Quintin la religion calviniste, dont il sera plusieurs fois question pendant le cours du XVIIème siècle. D'Andelot, « en rapports directs et publics avec l'église (protestante) de Paris, lui avait demandé deux ministres, avec lesquels il était venu visiter ses terres de Bretagne et répandre la lumière dont il avait été lui-même éclairé » [Note : VAURIGAUD, Essai sur l'histoire des églises réformées de Bretagne, 1535-1808, t. II]. En 1569, la tutelle du comte de Laval passe après la mort de son père à ses oncles l'amiral de Coligny et le cardinal de Châtillon, duc de Beauvoir, qui administrent la seigneurie de Quintin. En leur nom est fait le bail à ferme de cette terre le 13 décembre 1570 [Note : Archives dépar. d'Ille-et-Vilaine, série F., fonds de LA BORDERIE. Quintin].

Guy XIX de Laval fut comme son père un fervent, huguenot, et en 1585, ses possessions se trouvèrent confisqués pour cette raison. Le 8 janvier 1586, Salomon Ruffelet, sénéchal de Saint-Brieuc, fait le bail de la seigneurie de Quintin « saisie en le main du roi le 6 décembre 1585, parce que le seigneur Comte de Laval et de Quintin n'a pas fait profession de foi et religion catholique, apostolique et romaine suivant les édits du roi du 7 octobre, qu'il est de la religion prétendue réformée et a porté les armes contre sa Majesté » et ordonne à Hervé Le Coniac, procureur fiscal de Quintin et à François Le Bras, fermier receveur de Quintin, de comparaître et lui donner les renseignements nécessaires pour la ferme de la terre de Quintin [Note : Archives dépar. d'Ille-et-Vilaine, série F., fonds de LA BORDERIE. Quintin].

François de Coligny, dit Guy XX de Laval, fils et héritier de Paul et d'Anne d'Alègre, mis sous la tutelle de Charles de Lorraine, abjura l'hérésie. Après avoir porté les armes en Italie et en Flandre, il fut tué dans la Basse-Hongrie sur les bords du Danube, près de Comoorh, le 3 décembre 1605, en combattant avec Mercœur contre les Turcs [Note : Bulletin de la Commission historique et archéologique de la Mayenne. Histoire de l'église réformée de Laval, André JOUBERT]. Il n'était pas marié et sa succession fut recueillie par la Maison de la Trémoille.

Henri de la Trémoille, duc de Thouars et prince de Talmont, avait six ans quand il acquit l'héritage de la maison de Laval. Il était élevé dans la religion calviniste par sa mère Charlotte Brabantine de Nassau, fille du prince d'Orange, qui entretenait des ministres réformés et favorisait ses correligionnaires dans les seigneuries que son fils possédait en Bretagne. Il avait abjuré le protestantisme avant 1618 car au moment de la fondation des carmes de Quintin il est parlé de lui en ces termes : « Henry de la Trémoille, comte de Laval et de Quintin, combien qu'il fust de la religion prétendue réformée, par la grâce de Dieu bon catholique » (Titres du château de Quintin).

Ce fut lui qui perdit en 1637 le procès contre le Comte de Vertus. « Il eut tant de chagrin, dit Hevin, d'être réduit à tenir sa seigneurie de Quintin en fief d'un autre que du roi, et de faire hommage au seigneur d'Avaugour, qu'il la vendit bientôt après » [Note : Questions et observations concernant les matières féodales].

(René Chassin du Guerny).

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