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CULTE DE NOTRE-DAME DE DELIVRANCE DE QUINTIN

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RESTAURATION DU CULTE DE NOTRE-DAME DE DÉLIVRANCE.

Quintin : Notre-Dame de Délivrance

« Quand vous avez fait un voeu au Seigneur votre Dieu, disait Moïse aux Israélites, ne tardez pas à l’accomplir, car le Seigneur votre Dieu vous le demande et tout retard vous sera imputé à péché » (Deuter, XXIII, 21-24). Les habitants de Quintin n’ont pas négligé d’obéir à ce solennel avertissement.

Dès le lendemain du voeu, les chrétiens fervents, qui en avaient été les principaux promoteurs, se préoccupèrent des moyens de l’accomplir avec toute l’exactitude et tout l’éclat possibles. Les traditions locales et les documents relatifs à l’histoire de la Ceinture de la sainte Vierge, recherchés avec un soin minutieux, fournirent la matière de la présente notice.

En même temps, une souscription fut ouverte pour l’achat du reliquaire et dix mille francs furent recueillis au sein d’une population qui ne compte pas quatre mille habitants et qui a vu depuis longtemps la source de la fortune tarir pour elle par la chute complète de son industrie. De pieuses dames offrirent, les unes des pièces d’argenterie, les autres des bijoux ornés de pierres précieuses.

Grâce à ces généreuses offrandes, la commission de l'oeuvre put s’adresser à un habile orfèvre de Paris, M. Alexandre Chertier, et le charger de construire un splendide reliquaire étincelant d’or, d’argent et de pierres précieuses dont les statuettes, les émaux et les pierres gravées devaient raconter l’histoire de la Ceinture de Marie et chanter un poème à sa louange.

L’éminent artiste s’est acquitté à merveille de cette mission. Il façonna d’abord un magnifique médaillon d’or fin, entouré d’un cercle de diamants pour recevoir la relique. Quand on veut présenter celle-ci à la vénération des fidèles, ce médaillon s’adapte sur une bande de soie richement brodée en forme de ceinture ; habituellement, il est renfermé dans une custode de cristal et de vermeil, ornée de pierres précieuses et portée par deux anges d’argent doré agenouillés dans l’attitude de l’adoration. Un monument de style gothique du XIIIème siècle surmonté d’une flèche élégante et percé sur ses quatre faces par des arcades largement ouvertes, abrite la custode et les anges. Grâce à ces dispositions, les fidèles peuvent apercevoir la sainte relique de tous les côtés aux jours d’exposition et de procession solennelle.

Aux quatre angles de ce gracieux édifice on voit les statuettes de saint Louis, de saint Yves, de saint Vincent-Ferrier et de la bienheureuse Françoise d'Amboise, qui ont connu et vénéré autrefois la sainte relique et qui font pour ainsi dire la garde autour d’elle. La statuette de Notre-Dame de Délivrance, portant d’une main son divin Fils, présentant de l’autre sa Ceinture, est placée au-dessus de l’édifice, au centre du campanile, tandis que quatre autres statuettes, représentant l'Ange de la ville de Quintin, saint Joseph, sainte Anne et saint Thurian, patron de Quintin, se dressent sur les pignons du monument et forment un gracieux cortège à la Reine du Ciel.

Sur les versants des toits, des écussons émaillés font briller les armoiries du pape Pie IX, de Mgr. David, évêque de Saint-Brieuc, de la Bretagne, de la ville et des seigneurs de Quintin, bienfaiteurs de la Collégiale. Des scènes gravées au trait représentent l'Annonciation, l'Assomption de la sainte Vierge, l’arrivée de la relique à Quintin en 1250, et son invention miraculeuse après l’incendie de 1600.

Une inscription latine, gravée à la base du monument, rappelle le voeu de 1871 et l’intention pieuse qui a fait offrir ce reliquaire. Par l’harmonie de l’ensemble, le fini du détail, la richesse de la matière, le reliquaire de la sainte Ceinture est unique en Bretagne ; c’est un véritable chef-d'oeuvre d’orfèvrerie, que les plus illustres sanctuaires de Marie pourraient nous envier.

L’inauguration de cette nouvelle châsse fut l’occasion d’une solennité dont le souvenir sera impérissable à Quintin. Sur la demande de M. le Curé-Doyen. A. Guillemot, Mgr. l'Evêque de Saint-Brieuc daigna fixer le premier dimanche de mai pour la célébration de la fête de Notre-Dame de Délivrance, promise par le voeu. Déjà en 1872, elle avait été célébrée, mais comme en famille et sans préparatifs. Le 4 mai 1873, Mgr. David voulut présider lui-même cette solennité et bénir le nouveau reliquaire.

Deux jours avant la fête, au nom et par commission spéciale de Sa Grandeur, M. le chanoine Paul Limon, secrétaire général de l'Evêché, en présence du clergé, des autorités municipales et du conseil de fabrique de Quintin, fit la reconnaissance canonique de la précieuse Ceinture de la Sainte Vierge. Ses dimensions, sa forme, sa matière furent examinées. avec autant de soin que de respect, et tous les assistants purent se convaincre en particulier que la sainte relique portait sur ses bords des traces de roussi, attestant que le feu l’avait touchée sans pouvoir la consumer.

Quintin : Reliquaire votif de la ceinture de la Sainte Vierge

Enfin le grand jour arriva. Depuis plusieurs mois, toute la population de la ville était préoccupée de cette fête ; mais, dans la semaine qui la précéda, l'élan de la piété dépassa toute espérance. Il n’y avait plus pour personne d’autre pensée et d’autre affaire que de préparer à Notre-Dame de Délivrance un triomphe éclatant. Pauvres et riches travaillaient ensemble à la décoration de l’église et des rues. Grâce à des prodiges de goût et d’adresse, la vieille Collégiale, sombre et délabrée, était devenue éblouissante de beauté.

Sous le porche, Notre-Dame de Délivrance avait recouvré tous ses honneurs de Reine de la cité. Son antique statue était couverte d’une riche parure de velours, de dentelle et de soie. Sur sa tête brillait une couronne et dans sa main elle tenait, en guise de sceptre, une quenouille chargée de lin, touchant symbole de protection sur l’industrie qui a fait pendant plus de trois siècles, l’honneur et la fortune de notre cité. Une brillante décoration relevait l’architecture du porche et cachait les mutilations opérées par la Révolution et par des restaurations maladroites.

Dans l’église, une statue presque colossale de la Mère de Dieu, vénérée autrefois dans l’église des Carmes de Quintin, tenant d’une main l'Enfant Jésus, présentant de l’autre une ceinture, se dressait dans une attitude majestueuse, au-dessus du maître-autel, sur une véritable montagne de lumières et de fleurs. Sur toutes les murailles, une série d’inscriptions, d’écussons armoriés et de gracieuses bannières racontaient les principaux faits de l'histoire de la sainte Relique. Tout cet ensemble parlait non seulement aux yeux, mais à l’intelligence et au coeur : des mains adroites et patientes avaient heureusement traduit jusque dans les moindres détails une pensée patriotique et chrétienne.

Mais la Collégiale était trop étroite pour recevoir les milliers de pèlerins accourus à Quintin des villes et des campagnes voisines. Un autel rustique avait été dressé sur la promenade du Grand-Jardin. Monseigneur l'Evêque de Saint-Brieuc y chanta pontificalement la messe, entouré de plusieurs dignitaires de son chapitre et de plus de quarante prêtres, presque tous originaires de Quintin. La sainte relique était exposée sur l’autel pendant la célébration du saint sacrifice. Après la messe, Sa Grandeur bénit le reliquaire, apporté sur un brancard d’une forme nouvelle et gracieuse par quatre jeunes gens, choisis parmi ceux qui, au moment du voeu, étaient exposés au feu de l’ennemi. L’évêque déposa ensuite la sainte relique dans la custode ; quatre prêtres, revêtus du surplis et de l’étole, chargèrent leurs épaules de ce noble fardeau, et la sainte ceinture fut ainsi reportée triomphalement à son église.

Quelque pieuse et brillante qu’elle eût été, la fête du matin devait être dépassée par la grande procession du soir. A deux heures, le défilé commençait. Les paroisses de Lanfains, Saint-Bihy, le Vieux-Bourg-Quintin, Le Leslay, Saint-Brandan et Le Foeil, qui entourent Quintin, avaient été convoquées à la fête. Elles y étaient accourues en masse, précédées de leur croix et conduites par leurs recteurs. Le défilé de chacune d’elles présentait quelque particularité caractéristique : ici les enfants portaient des branches de laurier parées de fleurs ; là on apercevait deux rangs de tertiaires du Mont-Carmel ou du Saint-Coeur de Marie, vêtues de couleurs sombres, le rosaire au côté ; plus loin un groupe de jeunes. filles, vêtues de blanc, mais toujours dans le costume du pays, portaient une bannière ou entouraient une statue de la sainte Vierge. Deux mille personnes peut-être, hommes, femmes, enfants, avaient déjà défilé, chantant et priant dans le plus profond recueillement, quand parut la procession de la Ville.

Comment pourrions-nous la décrire ? En la voyant passer, on se rappelait les grandes supplications qui, dans les calamités publiques, réunissaient autour de saint Grégoire le Grand, en groupes séparés selon l’âge et la condition, les habitants de Rome. Tous étaient assemblés sous l’étendard de Marie, depuis l’orphelin élevé par la charité, jusqu’au maire de la ville et aux plus nobles dames de la contrée ; tous avaient voulu donner une marque publique de leur piété envers la Mère de Dieu et prier ensemble pour l'Eglise et la patrie. L’école des Frères de l’instruction chrétienne ouvrait la marche, puis venaient les dames de la Congrégation des Enfants de Marie, la Congrégation des femmes et filles de la ville, enfin la Confrérie des Frères de la Croix, association toute quintinaise, qui remonte au XVIIème siècle et n’a pu être dissoute par la Révolution. Chaque groupe avait ses bannières, ses oriflammes, ses décorations particulières et son choeur pour le chant. Au milieu des longues files des congréganistes de la ville, toute une armée de petites filles vêtues de blanc, chantait sans interruption les cantiques de Notre-Dame de Délivrance, composés par le R. P. Dom Aimé Graux, bénédictin de l’abbaye de Sainte-Madeleine de Mar­seille. Ses strophes élégantes et pieuses ont eu le rare bonheur de devenir immédiatement populaires ; le tisserand les répète pour charmer son rude labeur, et déjà ces louanges gracieuses de Marie ont été souvent les premières paroles bégayées par plus, d’une lèvre enfantine.

A la suite de la Congrégation des Frères de la Croix venait le clergé entourant la châsse d’argent de la sainte Ceinture, portée par des prêtres revêtus de dalmatiques blanches. Monseigneur l'Evêque marchait ensuite ; derrière lui le conseil municipal, les autorités de la ville de Quintin, et tous les maires et les adjoints du canton, revêtus des insignes de leur dignité, fermaient le saint cortège et tenaient la tête d’une foule, telle qu’on n’en avait jamais vu dans notre cité.

Cette immense procession, qui avait besoin d’une étendue de près de trois quarts de lieue pour se développer, a défilé près de trois heures dans les rues de la ville, marchant de surprise en surprise. Chaque rue, chaque maison, chaque fenêtre présentait une décoration nouvelle. A l’entrée des quatre grands faubourgs qui entourent l’ancienne ville close de Quintin, les habitants de chacun d’eux avaient élevé un monument gracieux dédié à leurs patrons spéciaux : saint Fiacre pour la Rochonen ; saint Thurian, saint Sébastien et saint Roch pour le faubourg saint Thurian ; sainte Madeleine pour le Vau-de-Gouët. Un calvaire rustique ornait la petite place qui précède le faubourg des Croix-Jarots. Les Quintinais avaient réussi en ce jour à ressusciter tous les souvenirs religieux de leur cité en l’honneur de celle qui en est la Reine.

Une station était indiquée au Grand-Jardin : quand le cortège de la sainte Relique pénétra sur cette vaste esplanade, l'oeil émerveillé du spectateur aperçut une forêt de drapeaux, de bannières, d’oriflammes de couleurs variées, flottant au vent ; toute la procession se massait autour du reposoir en décrivant des évolutions gracieuses. Chaque groupe continuait ses chants divers, mais les voix se perdant dans l’espace, l’oreille ne percevait qu’un immense et doux murmure ; c’était comme l’écho de la prière de tout ce peuple, qui retombait du ciel sur la terre. Bientôt tous les chants s’arrêtèrent ; le reliquaire était placé sur l’autel et le clergé groupé autour du premier pasteur du diocèse. Après quelques paroles de la plus chaleureuse éloquence, Monseigneur l'Evêque éleva les bras ; d’une voix forte et harmonieuse, au nom du souverain Pontife Pie IX, il donna à tous les assistants la bénédiction apostolique, avec concession d’une indulgence plénière. C’était la juste récompense de la piété de tous ces zélés serviteurs de Marie.

Du Grand-Jardin la procession rentra dans la cité, et l’enceinte de la Collégiale étant trop petite pour contenir la foule des pèlerins, la bénédiction solennelle du Très Saint Sacrement fut donnée du haut d’un reposoir dressé sur la place Neuve. Un instant après, le clergé, suivi par les autorités de la ville, reconduisait la sainte relique à l'église. Déjà, le jour baissait ; en un clin d'oeil la vieille Collégiale fut illuminée toute entière et mille cierges disposés avec art firent encore valoir l’éclat de la parure dont la piété l’avait revêtue. Quand le reliquaire eut été déposé dans le sanctuaire, M. le curé-doyen de Quintin présenta la relique à la vénération du clergé, du maire et des autorités de la ville ; les fidèles et les pèlerins vinrent ensuite la baiser tour à tour, et, jusqu’à une heure avancée de la nuit, les prêtres de la paroisse se succédèrent pour satisfaire à leur empressement.

Pendant ce temps, la ville entière s’était illuminée ; les reposoirs, les monuments, les décorations parées pour la procession étincelaient de mille feux de couleurs variées. Partout on voyait des transparents portant des invocations à Notre-Dame de Délivrance, des écussons aux armes du Pape, de l'Evêque et de la ville de Quintin. En face la maison du riche, brillante de lumière, Marie voyait du haut du ciel l’humble chandelle de suif ou de résine qui brûlait à la fenêtre du pauvre.

Jusqu’à onze heures du soir, une foule joyeuse, mais recueillie, circulait dans les rues ; tous les rangs de la société y étaient confondus et chacun échangeait ses impressions avec une aimable liberté. On ne pouvait croire que cette belle fête allait avoir une fin, et avant de rentrer dans sa demeure, chacun voulait saluer Notre-Dame de Délivrance, triomphant sous son porche antique ; admirer encore la vieille Collégiale, brillante et embaumée comme le paradis ; réciter une dernière prière devant le reliquaire, mémorial de ce grand jour.

Pendant toute l’octave qui suivit la fête, la sainte relique resta exposée à l’église qui garda sa brillante parure. Chaque soir, les fidèles se réunissaient à l’église pour recevoir la bénédiction du Saint Sacrement et vénérer la sainte relique pendant le chant des cantiques de Notre-Dame de Délivrance. Le dimanche 11 mai, un Te Deum solennel termina cette fête à jamais mémorable pour notre cité.

L’année suivante, la fête de Notre-Dame de Délivrance fut célébrée de nouveau sous la présidence de Monseigneur l’évêque de Saint-Brieuc avec la même solennité. Depuis lors, elle s’est renouvelée chaque année, et chaque année la piété des fidèles s’est manifestée toujours plus fervente. Les paroisses voisines de la ville, sans être officiellement convoquées pour la grande fête, y ont parfois pris part en venant en pèlerinage à Quintin durant l’octave. Si l’éclat extérieur, le nombre des reposoirs et l’affluence des pèlerins n’ont pas pu être aussi grands qu’en 1873 et 1874, la ferveur n’a pas diminué, et désormais la fête de Notre-Dame de Délivrance est pour toujours la fête propre et populaire de Quintin.

Les efforts de la population Quintinaise pour restaurer le culte de sa Reine, déjà si hautement encouragés par le premier pasteur du diocèse, ont reçu la bénédiction du Vicaire de Jésus-Christ. Par un bref du 14 avril 1874, S. S. le pape Pie IX accorde à perpétuité l’indulgence plénière à tous les fidèles qui, s’étant confessés et ayant communié, visiteront l’église paroissiale de Quintin au jour de la fête de Notre-Dame de Délivrance, le premier dimanche de mai, ou un des jours de l’octave, et y prieront aux intentions du Souverain Pontife. Le 30 avril, le même Pape, sur le rapport présenté par le Cardinal-Préfet de la S. Congrégation des Rites, a donné la permission de chanter chaque année dans notre église paroissiale une messe solennelle de la sainte Vierge, le premier dimanche de mai, à l’occasion de la fête de Notre-Dame de Délivrance [Note : Pour éviter la concurrence avec la solennité de saint Brieuc, premier Patron du diocèse, désormais fixée au premier dimanche de mai, la fête de Notre-Dame de Délivrance a été renvoyée au deuxième dimanche]. Enfin, le 22 mai de la même année, un nouveau bref mettait le comble à ces faveurs en accordant cent jours d’indulgence à toutes les personnes qui réciteraient, avec la dévotion requise, trois Ave Maria devant la statue de Notre-Dame de Délivrance sous le porche de l’église de Quintin. Ainsi, moins de trois ans après l’émission du voeu, il était accompli, et avec une magnificence que personne n’aurait même osé rêver au début de cette sainte entreprise.

Note 1 : Ordonnance de Monseigneur Fallières pour l'Erection d’une Confrérie de Notre-Dame de Délivrance. " Nous, évêque de Saint-Brieuc et Tréguier, Vu la demande qui nous a été adressée par M. l'abbé Yves-Marie Grangiens, chanoine honoraire de notre Eglise Cathédrale et Curé-doyen de Quintin, en vue d’obtenir l'érection canonique dans l’église curiale de Quintin d’une confrérie de Notre-Dame de Délivrance pour honorer la Très Sainte Vierge Marie sous ce glorieux vocable et pour propager le culte de la précieuse relique de la Ceinture de Marie conservée dans cette église ; - Considérant que la dévotion à Notre-Dame de Délivrance est très populaire non seulement dans la ville de Quintin, mais dans tout notre diocèse ; - Voulant favoriser, autant qu’il est en Notre pouvoir le développement de cette dévotion envers Marie Immaculée, - Avons érigé et érigeons par ces présentes, dans l’église curiale de Quintin, une pieuse Confrérie ou Association de prières sous le vocable de Notre-Dame de Délivrance. Nous avons en même temps approuvé les statuts de cette pieuse Association et nous les avons revêtus, de notre seing et du sceau de nos armes, à la date de ce jour, pour être fidèlement observés, sans aucune modification. Donné à Saint-Brieuc, le 15 novembre 1905. t PIERRE-MARIE. Par mandement de Monseigneur : J. GADIOU, Ch. hon., secrétaire ".

Note 2 : Procès-Verbal de la Translation de la Relique dans le Médaillon actuel. " Ce jour, dix-sept février de l’an de grâce mil neuf cent huit, se sont réunis au salon de la Cure de Quintin, MM. l’abbé Jules Gadiou, chanoine honoraire, secrétaire de l'Evêché de Saint-Brieuc, délégué de Monseigneur Jules-Laurent Morelle, Evêque de Saint-Brieuc et Tréguier ; l'abbé Eugène Hervé, curé-doyen de Quintin ; l'abbé Alain Pérennès, l'abbé Joseph Arnault, l'abbé Jean Domalain et l'abbé Célestin Guichard, tous les quatre vicaires à Quintin. Aussitôt, M. le Curé-Doyen a présenté à M. le Délégué épiscopal un médaillon rond en vermeil avec filigranes orné de roses et perles fines, exécuté par M. Brunet, orfèvre, rue de Grenelle, 13, à Paris, et mesurant 0 m 115 de diamètre. Ce médaillon, très artistique et de grande valeur, est dû à la générosité de plusieurs familles et en particulier de la famille de Robien. Il est destiné à remplacer un médaillon de la même dimension en cuivre doré, qui avait servi à conserver provisoirement la très précieuses Relique de la ceinture de la Très Sainte Vierge, à la suite du vol sacrilège de l'ancien reliquaire, le 25 février 1902, dont le procès-verbal se trouve au registre officiel des délibérations du bureau des marguilliers de l'église curiale de Quintin, à la même date. M. le Curé-Doyen a ensuite présenté à l’examen de M. le chanoine Gadiou, avec pièces authentiques à l’appui, la précieuse relique de la ceinture de la Très Sainte Vierge, vénérée dans l'église curiale de Quintin depuis le XIIIème siècle. M. le Délégué épiscopal se basant sur les différents authentiques qui lui ont été communiqués et particulièrement l'Ordonnance de Mgr Melchior de Marconnay, Evêque de Saint-Brieuc, en date du 7 décembre 1611 ; et celle de Mgr Jacques-Jean-Pierre Le Mée, également Evêque de Saint-Brieuc, en date du 10 août 1857 ; enfin celle de Mgr Augustin David, Evêque du même diocèse, en date du 1er mai 1873, a reconnu la parfaite authenticité de la sainte Relique, sur laquelle lui et les autres témoins ont relevé les traces de brûlure sur les rebords de la relique, traces déjà constatées en 1611 et en 1873. Après quoi, il a fixé sur une plaque de nacre cette précieuse relique, en la recourbant légèrement sur les bords ; puis a placé au-dessous cette inscription latine : Ex zonâ B. Mariae V. Il a ensuite renfermé la plaque de nacre avec l'insigne relique dans le médaillon dont nous avons donné plus haut la description, l’a fixée à la partie postérieure par des fils de soie rouge disposés en croix, sur lesquels il a apposé le sceau épiscopal de Monseigneur Jules-Laurent Morelle, en ce moment évêque de Saint-Brieuc et Tréguier. Puis il a fermé le médaillon avec un couvercle qui porte à la face postérieure le monogramme de Marie (M) avec l'inscription : Zona Beatae Mariae Virginii (sic). 1 Januarii 1906. Sur les côtés de ce couvercle, les principaux donateurs ont été autorisés à faire graver les prénoms des membres de leur famille, ainsi qu’il suit : Paul et Marie — Paul-Hervé — Marie-Thérèse — Jeanne-Yvonne — Anne-Marie — Paul de R. Enfin il a renfermé ce reliquaire dans une capsule ornée de filigranes avec roses et perles fines. En foi de quoi, le délégué épiscopal et les témoins ont signé le présent procès-verbal les jour, mois et an que dessus. J. GADIOU, Ch. hon., Secrétaire de l'Evêché, Délégué de Mgr l'Evêque. A. PÉRENNES Vicaire. E. HERVÉ, Curé-Doyen. Jh. ARNAULT, Vicaire. J. DOMALAIN, Vicaire. C. GUICHARD, Vicaire ".

 

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Hymmes et Cantiques en l'honneur de Notre Dame de Délivrance.

Quintin : Notre-Dame de Délivrance

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Quintin : Hymme ou Cantique en l'honneur de Notre-Dame de Délivrance

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Quintin : Hymme ou Cantique en l'honneur de Notre-Dame de Délivrance

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

(Alphonse Guépin).

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