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LES ANCIENNES MESURES DE QUINTIN. |
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Anciennes mesures de Quintin [Note : Voir : Anciens évêchés de Bretagne par MM. GESLIN DE BOURGOGNE et de BARTHELEMY, III, prolegomènes, CCI à CCXIX].
I. —
Pour les grains :
Les mesures anciennement suivies dans le comté de
Quintin y sont encore usitées vers 1906 : le paysan y compte toujours deux
crublées au boisseau [Note : L'unité de mesure de grains était par toute la
Bretagne le boisseau ou boisselet, bucellum, bocellum. La crublée ou criblée,
ancienne mesure de Quintin, ainsi que la ruchée, rusta ruscata, russelata : Duas
russellatas ad mesuram castri novi de Quintin (D. MORICE, I, 959)] de 27 liv.
pour le froment, de 27 liv. 1/2 pour la mouture, de 49 1. 1/2 pour le seigle, de
20 pour l'avoine. Douze jallenées de froment valent 1 hanapée ; 4 hanapées
représentent exactement le boisseau mesure de Guingamp [Note : Le
boisseau, mesure de Guingamp, destiné au froment, devait avoir 11 pouces 1/2 de
roi de profondeur, 16 pouces de largeur au fond et 14 d'ouverture, pesant 64
liv. mesure racle, (arrêt du parlement de Paris, septembre 1662). Le quartier,
mesure de Guingamp, valait 2 renées boisseaux ou 12 criblées], et 9 hanapées le
quartier de la même mesure. Quinze quartiers de froment mesure de Quintin valent
30 boisseaux comblés, mesure de Pontrieux [Note : Le boisseau, mesure de
Pontrieux, pesait 84 livres].
Deux boisseaux font le rez ; le demi rez de seigle vaut 7 boisseaux 1/2 de Saint-Brieuc [Note : Le boisseau ras, mesure de Saint-Brieuc, pour froment et seigle, valait 2 décalitres 620]. L'avenage ou le quarteron vaut 3 boisseaux d'avoine grosse et 6 de menue ou 6 boisseaux d'avoine de Saint-Brieuc [Note : Le boisseau comble, mesure de Saint-Brieue, pour blé-noir, avoine, orge, donnait 3 décalitres 386]. Deux boisseaux de seigle de Quintin en valent 3 de Saint-Brieuc. On signale quelquefois une ancienne mesure de Quintin, qui valait 2 boisseaux et 1 godet de Saint-Brieuc.
II. — Longueur :
Pour ses toiles, Quintin en adopta deux :
une de 50 pouces pour les pièces écrues, et l'autre de 52 pour celles qui ne
l'étaient pas. La différence était justifiée par le retrait dans le
blanchissage. Ces toiles comme toutes celles dites de Bretagne étaient de «
petite lèze » ou de « trois quarts » selon que la largeur était de
25 pouces ou de 33. Les premières se vendaient en balles de 60 pièces, dont
chacune contenait 5 aunes ou 300 aunes à la balle ; les autres contenaient 100
pièces, aussi à 5 aunes soit 500 aunes [Note : Anciens évêchés de Bretagne,
III, prolégomènes. Une ordonnance de Cardin-François-Xavier Lebret, Intendant de
Bretagne, du 6 mars 1763, autorise les négociants à « introduire dans la
fabrication des toiles de Bretagne une troisième largeur moindre que celle de
trente-cinq pouces de large au sortir du métier pour revenir à trente-trois
pouces après le blanchissage et avoir reçu tous les aprêts ; les dites toiles
connues sous le nom de Larges ; et plus forte que celle de vingt-six pouces six
lignes au sortir du métier pour revenir à vingt-cinq... connues sous le nom
d'Etroites ». Cette troisième largeur « après le blanchissage et les
aprêts, reviendroit à vingt-sept pouces et demi à vingt-huit pouces du Roi »
et « sera désignée par les lettres initiales M. L. signifiant moyenne
largeur, lesquelles lettres seront empreintes à côté de l'aunage ». Les
deux largeurs : seules existantes auparavant avaient été prescrites par le
règlement du 7 février 1736].
III. — Bois :
A partir du XVème siècle, la corde de Quintin
était de 4 pieds sur 8.
IV. — Capacité :
La chopine, qui était la moitié de la
bouteille, valait à Quintin 0 litre 471.
Le pot de fer blanc à Quintin était de 1 l. 884.
(René Chassin du Guerny).
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