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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de QUILY

Quily vient de l'ancien breton "killi" (bocage).

Quily est un démembrement de la paroisse primitive de Sérent (au XVème siècle). La paroisse de Quily dépendait autrefois du doyenné de Porhoët.

Quily est érigé en commune en 1790. La commune de Quily est d'abord rattachée au canton de Guégon, puis en 1801 au canton de Josselin.

On trouve l'appellation Quilly en 1427 et en 1536.

Note : Le petit territoire de Quily, situé sur la rive droite de l'Oust et par conséquent dans l'ancien diocèse de Vannes, était limitrophe du diocèse de Saint-Malo. Il confine à Guillac, Saint-Servan, Lizio et le Roc-Saint-André. En 1891, sa superficie est de 539 hectares, dont une partie est sous lande, et le reste assez bien cultivé, et sa population est de 472 habitants. Le bourg est à 11 kilomètres de Josselin et à 8 de Ploërmel. La période celtique est représentée par un tumulus aplati, situé au sud-ouest du moulin à vent de Bobuay, sur les confins de Lizio. La période romaine y est rappelée par un camp ruiné au village des Châtelets, sur la limite commune de Quily et de Lizio : on y a trouvé, en 1842, des briques assez nombreuses et une statuette en cuivre, d'une antiquité douteuse, représentant un chasseur (Voir Atlas de Cayot Delandre, III. 5). Les Bretons ont dû pénétrer dans ce pays ; les noms de Quily, de Tréguguet, de Crénelet, de Courgan, etc... ont une apparence bretonne, et toutes les paroisses des environs possèdent des villages portant des noms bretons. On a prétendu que Quily existait déjà, comme paroisse, au XIème siècle et on s'est appuyé sur une charte de Josselin, vicomte de Porhoet, fondant le prieuré de Sainte-Croix et lui donnant entre autres la villa de Corrinbuhucan in Quilir (Cartulaire de l'abbaye de Redon, p. 242). — Mais il y a là une méprise. Quilir ne représente pas Quily mais Guilliers : le vicomte en effet nomme toutes les paroisses où il donne quelque chose à Sainte-Croix, et il les nomme en les suivant de proche en proche ; or il place Quilir entre Loyat et Ménéac, position qui convient à Guilliers et nullement à Quily. En réalité Quily faisait encore partie, au XIème siècle, de l'immense paroisse de Sérent. Quand on prend la carte de l'Etat-major, et qu'on restitue à Sérent ses trèves de Saint-Guyomard, de Lizio et du Roc-Saint-André, ou voit de suite que Quily entre dans le plan d'ensemble et complète la paroisse primitive. Aussi les auteurs de la nouvelle édition du Dictionnaire d'Ogée affirment-ils de leur côté que « des titres anciens, dont quelques-uns existent encore dans la sacristie de Quily, prouvent que cette paroisse n'était qu'un démembrement de Sérent ». Mais à quelle époque a eu lieu l'érection de cette petite paroisse ? — On ne le sait pas au juste. Son nom ne figure pas encore dans la liste du chapitre en 1422, mais on le rencontre dans le pouillé de 1516, d'où l'on conclut que son érection a eu lieu entre ces deux dates, et probablement dans le cours du XVème siècle (Joseph-Marie Le Mené - 1891).

PATRIMOINE de QUILY

l'église Saint-Nicodème (XVIIème siècle), anciennement dédiée à Notre-Dame des Neiges (jusqu'en 1802). Il s'agit d'un édifice en forme de croix latine, de style pseudo-classique, édifié en 1689. L'église abrite des autels dédiés à sainte Anne et à la Vierge Marie. Sous le porche méridional est un coffre à panneaux sculptés du XVIème siècle. Les seigneurs de Castel (héritiers de la seigneurie du Haut-Quily) avaient droit d'enfeu, ainsi qu'un banc dans l'église paroissiale ;

Nota : L'église paroissiale, bâtie en 1689, fut dédiée à Notre-Dame des Neiges, mais depuis 1802 elle est sous le patronage de saint Nicodème ; elle a la forme d'une croix latine, et ses autels latéraux sont dédiés à la Sainte Vierge et à sainte Anne. Il n'y a ni chapelles publiques, ni frairies. Le recteur, à nomination libre, jouissait seul du casuel et de la dîme, ce qui était peu de chose à cause de l'exiguïté du territoire et du petit nombre des habitants. Son revenu net, en 1756, était évalué à 200 livres. Il y avait une chapellenie, fondée par Julien Launay, mais ses charges sont inconnues. En 1700, les frères Jean et Mathurin Ciro firent une fondation pour l'entretien de la lampe. La famille Castel, qui existe encore, avait son banc et son enfeu dans le sanctuaire, et était la providence du pays. Quily était du doyenné de Porhoët ou de Saint-Servan et de la sénéchaussée de Ploërmel. En 1790, il fut érigé en commune, du canton de Guégon et du district de Josselin. Son recteur, J. Le Breton, refusa le serment en 1791, et fut interné l'année suivante à Vannes comme octogénaire. On vendit nationalement, en 1798, un champ et un verger, dépendant du presbytère, et quelques pièces de terre appartenant à la fabrique. Quily passa dans l'arrondissement de Ploërmel en 1800, dans le canton de Josselin en 1801, et fut maintenu comme paroisse dans la nouvelle organisation de 1802 (J-M. Le Mené).

Voir aussi   "L'histoire de la paroisse de Quily et ses recteurs"

la croix de l'église (XV-XVIème siècle). Le Christ en croix, dressé sur un socle plus récent, date du XVème siècle. La croix porte une inscription originale : "la haine l'abat, l'amour la relève" ;

les longères de Crémelet (XVIIème siècle), restaurées au XIXème siècle ;

la maison de La Ville-Nay (1706) ;

le moulin à vent de Bohuay et le moulin à eau de Castel ;

A signaler aussi :

les vestiges d'un camp romain au village des Châtelets ;

ANCIENNE NOBLESSE de QUILY

La seule seigneurie de la paroisse était le Haut-Quily, qui appartenait en 1540 à Barbe Moro, en 1601 à Renée de la Villerang, et peu après aux Castel.

Il semble que lors de la Réformation de 1427, il y ait eu que 2 nobles à Quily : Antoine Morio (Haut Quily) et Perrot de Castel (Rebinaye). Quily dépendait autrefois de la paroisse de Sérent.

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