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LES PARDONS ET DEVOTIONS A NOTRE-DAME DE KERGOAT

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PARDONS de NOTRE-DAME DE KERGOAT (Quéménéven).

Chapelle Notre-Dame de Kergoat de Quéménéven (Bretagne)

Pardon de Notre-Dame de Kergoat en Quéménéven (Bretagne)

M. Desquatrevaux, recteur de Quéménéven écrivait à l'Evêché, le 2 janvier 1857 : « On célèbre deux pardons dans la chapelle, le petit pardon le dimanche de la Quasimodo, jour de la clôture de la Pâque, le grand pardon le dimanche qui. suit la fête de l'Assomption. Lorsque le temps est beau, il y a à chaque pardon environ 3.000 pèlerins. L’usage est de donner en offrande un peu de chanvre, du fil, quelques hardes, des chemises et quelques vestes, du blé, de l’argent et des images en cire.

Les faveurs demandées à Notre Dame sont d’être préservé des hémorragies et des incendies.

Si on invoque la Vierge de Kergoat pour être préservé, des hémorragies ce n’est pas, je pense, parce que Kergoat voudrait dire " village du sang ". La chapelle a pris ce nom parce qu’elle était à l’époque, de son érection entourée de bois, et il y a non loin de cette chapelle trois villages qui portent le nom de Penarc'hoat, que l’on traduit par " chef du bois " dans les anciens titres.

Il y avait à Kergoat une confrérie en l’honneur de Notre-Seigneur Jésus-Christ agonisant en croix, et de Notre-Dame de Pitié. Il s’y trouvait un calvaire où des anges recueillaient le sang qui coulait des plaies de Jésus. La coutume de prier Notre-Dame de Kergoat pour les hémorragies ne viendrait-elle pas de là ? Les saintes plaies du Sauveur n’ont-elles pas pu inspirer cette heureuse pensée à la piété de nos pères ? [Note : Ici, comme dans d’autres cas. La croyance populaire petit être fondée sur un jeu de mots. Elle n’en demeure pas moins légitime : Marie est en effet la dispensatrice de toute grâce et elle peut préserver ou guérir de toute infirmité].

Les jours de pardon, la procession fait le tour de la chapelle et du placître qui avoisine le cimetière. La statue de la Vierge est portée par huit jeunes personnes habillées en blanc, et quatre petites filles de la première communion portent les rubans. Les bannières sont portées par des jeunes gens en habits de dimanche.

Trois paroisses voisines, Plogonnec, Locronan et Plonévez-Porzai envoient aussi ce jour-là leurs bannières et leurs croix à la procession. Les porteurs de croix et bannières étant arrivés s’arrêtent chacun sur sa route respective. Un instant avant la grand'messe la procession de Notre-Dame de Kergoat sort de la chapelle au son du tambour, et va recevoir les autres processions. Elle se rend d’abord auprès de la procession du bourg de Quéménéven, et la croix et la bannière de Notre-Dame touchent respectueusement comme pour les baiser la croix et la bannière de saint Ouen, patron de la paroisse. On entonne " l'Ave maris stella ", et ces deux processions se rendent ensemble auprès des autres qui les attendent et dont elles touchent tour à tour la croix et les bannières comme baiser de paix, en signe de bon accueil et de bon voisinage.

Cette réception terminée, les croix et bannières des cinq églises s’avancent pour entrer avec ordre dans le cimetière, au son de cinq tambours alternant avec le chant de " l'Ave maris stella ". On fait le tour de la chapelle, puis en entre dans l’église pour la messe.

La grande procession a lieu après les vêpres ; c’est la procession appelée : " procession ar miraclou " (la procession des miracles) ; en effet on y voit quelques hommes et quelques femmes les pieds nus ou en corps de chemise, et une foule de personnes des deux sexes portant toutes des cierges allumés ; le nombre des femmes est un peu plus considérable ; plusieurs d’entre elles portent leur enfant sur le bras, tenant un cierge de l’autre main. La procession après avoir fait le tour du placitre et de la chapelle, rentre au sanctuaire pour la bénédiction du Saint Sacrement, et le chant du Te Deum, pendant lequel deux prêtres en étole placés près de la balustrade, un de chaque côté de la nef, donnent l’image de la Vierge à baiser. Impossible de voir un plus grand empressement ; tous sans distinction se présentent tour à tour pour baiser l’image vénérée de Notre-Dame. On voit à chaque pardon cinq ou six personnes faire le tour de la chapelle et de l’autel à genoux ».

Pardon de Notre-Dame de Kergoat en Quéménéven (Bretagne)

Pardon de Notre-Dame de Kergoat en Quéménéven (Bretagne)

   

Jules Breton, membre de l'Institut, assista, en 1865, au pardon de Kergoat. Dans l’un de ses ouvrages il en donne une heureuse description. En voici quelques traits :

« A Kerghoat une impression profonde vous saisit tout entier... L’église de granit gris, sur un fond de verdure sombre, près d’un bois de chênes, était comme c’est l’usage aux pardons, entouré d’un triple cordon de cire...

L’enclos bosselé de tombes où s’élèvent quelques croix de fer rouillé, se couvre de cette herbe vive et grasse des cimetières... Il était plein de monde.

L’aveugle de Ploaré gisait étendu sur l’herbe... D’autres mendiants emphatiques psalmodiaient vers l’abside, dans le silence où priait la foule prosternée...

Les voilà ces costumes où les ors et les paillettes d’azur scintillent sous les tulles ; ces rouges voilés qui prennent des tons d'aurore, et toutes ces couleurs puissantes ou tendres, variées dans une harmonie sacerdotale.

La foule attendait.

La châsse de la sainte allait sortir (de quelle Sainte ?).

Les arbres épandaient sur la solennité cette demi-obscurité de haute futaie qui enveloppait les cérémonies celtiques.

D’orageux nuages, qui peu à peu s’étaient amoncelés dans le ciel, assombrissaient encore l’austérité de ce jour...

Tout à coup dans le silence, la cloche tinte grêle et claire.

Tous se lèvent.

On se presse des deux côtés du chemin laissé libre.

Des milliers de coiffes blanches se serrent, s’agglomèrent entre les arbres, en une vaste étendue froide comme une nappe de neige et qui ondule sous le ciel lourd d’orage.

Et voici, dans cette foule, que l’un à l’autre, deux mille cierges s’allument, embrassant de leurs roses reflets les blancheurs sombres ; pureté céleste où crépitait en légers tourbillons un firmament de petites flammes ardentes comme les âmes de ce champ de prière.

Un mouvement au portail. Apparaît la première bannière qu’il faut abaisser sous le cintre trop bas.

Elle est lourde et l’homme qui la porte, pour maintenir l’équilibre, est forcé de courir obliquement renversé en arrière ; il s’arrête, et par un violent effort qui tend tous ses muscles, il la relève...

Les tambours battent, mêlant leur bruit de guerre aux psaumes sacrés.

Ils sortent du noir portail, émergeant de l’ombre, comme des portraits de Rembrandt.. Plan, plan, plan ! Ils s’avancent fiers et attendris.

Des fillettes, mitrées d’or, aux robes rouges chargées. de broderies, passent, portant la châsse, sanctuaire où tendent les yeux ardents.

Puis c’est le flot des pénitents. Ils vont trébuchant, tête basse, cierge expiatoire à la main, pieds et jambes nus, en coups de chemise sur leur poitrine velue, les yeux hagards et brûlés de fièvre, luisant dans le tas des chevelures fauves, noires ou grises, emmêlées et comme flottantes au vent du remords ; têtes parfois si décharnées qu’elles pourraient déjà figurer à l’ossuaire...

Leurs maigres profils acérés tranchent sur les pieuses tendresses de ce champ étoilé, où tremblent, pâles comme des mortes, sous les ondes enflammées des cierges, les vierges incorporelles qui contemplent, du fond de leur extase, l’idéale patrie... » [Note : La Vie d’un Artiste, Paris, Lemerre, 1890. p. 311-313. — Jules Breton a exposé au Salon de 1891, une toile remarquable représentant le Pardon de Kergoat].

Aujourd’hui encore les Pardons de Kergoat ont lieu le dimanche de Quasimodo et le dimanche qui suit le 15 août. Ce dernier qui est le Grand Pardon est toujours bien fréquenté. On y vient de tous les coins de la Cornouaille [Note : Yves Le Goff de Cast, s’en retournant du Pardon de Kergoat le 15 août 1640 fut favorisé, au dire du Père Maunoir, d’une apparition de la Sainte Vierge. (Séjourné, Histoire de Julien Maunoir, I, p. 358-363)].

Pardon de Notre-Dame de Kergoat en Quéménéven (Bretagne)

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DÉVOTIONS A NOTRE-DAME DE KERGOAT (Quéménéven).

« Il existe encore, écrivait en 1857 M. Desquatrevaux, un usage assez suivi, c’est de venir le lundi, surtout en Carême, faire trois fois le tour de la chapelle en disant le chapelet. J’ai demandé d’où venait cette coutume, il m’a été répondu qu’il y avait ce jour plusieurs messes à la chapelle, et qu’en Carême la messe y était chantée tous les lundis. Cela paraît probable ; les anciens registres, disent, en effet, que l’organiste de Locronan était obligé de venir toucher l’orgue de Kergoat le premier dimanche du mois, aux fêtes de la Vierge et chaque lundi de Carême. Il y avait ce jour indulgence pour ceux qui visitaient la chapelle ».

Aujourd’hui encore, les fidèles viennent nombreux assister à la messe célébrée à Kergoat les lundis de Carême, et leur piété les porte toujours à contourner trois fois la chapelle en récitant le chapelet.

La messe est dite à Kergoat le dimanche qui suit la Fête des Morts. On y chante les Vêpres des Trépassés et il y a procession au cimetière.

Le saint Sacrifice est souvent offert dans notre chapelle à l’intention de ceux qui viennent de mourir, et la piété des paroissiens a voulu que près de Notre-Dame de Kergoat se dressât, comme au bourg, le monument des morts de la grande guerre (1914-1918).

Depuis 1927 il y a messe à Kergoat tous les dimanches. Cette messe est chantée le premier dimanche du mois.

Tous les baptêmes se font à l’église paroissiale, mais on sonne les cloches au Kergoat quand l’enfant appartient au quartier de Kergoat qui comprend les trêves du Kergoat et du Goulit.

Les mariages et enterrements du quartier ont lieu dans la chapelle de Notre-Dame.

La grande croix de Kergoat va au bourg pour les enterrements de première classe.

Voici d’après un document datant d’une soixantaine d’années, la nomenclature des villages de Quéménéven qui, au point de vue religieux, sont du rayon de Kergoat :

Tymoal.

Kergadoret.

Pellen.

Pellen-bihan.

Kerousaillet.

Pennac’hoat Lucas.

Pennac’hoat Cosmaner.

Pennac’hoat Moëllien.

Moulin de Pouchoucoat.

Treffry.

Keroriou.

Brunguennec.

Kerenvel.

Keredern.

Kerfeillant.

Lesnévez.

Penfrout.

Tyboucharé.

Bohars.

Bohars-Lochou.

Lostarc’hoat.

Plas-ar-C’horn.

Bourlan-vihan.

Mezaudren.

Kernevez.

Trobalo.

Kerflous.

An Nankic.

Ty-hors.

Toularstiff.

Lanzai.

Ar Yeun.

Lingouez.

Parlec.

Goazandorum-bihan.

Goazandorum.

Le Lec.

Keraouen.

Pennac’hoat Guilly.

Voes-venn.

Keragoff.

 

Quéménéven : cantique en l'honneur de Notre-Dame de Kergoat

Quéménéven : cantique en l'honneur de Notre-Dame de Kergoat

   

Quéménéven : cantique en l'honneur de Notre-Dame de Kergoat

Quéménéven : cantique en l'honneur de Notre-Dame de Kergoat

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Quéménéven : cantique en l'honneur de Notre-Dame de Kergoat

Quéménéven : cantique en l'honneur de Notre-Dame de Kergoat

   

Quéménéven : cantique en l'honneur de Notre-Dame de Kergoat

(abbé Pérennès).

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