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QUEBRIAC

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La commune de Québriac (bzh.gif (80 octets) Kevrieg) fait partie du canton de Hédé. Québriac dépend de l'arrondissement de Rennes, du département d'Ille-et-Vilaine (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de QUEBRIAC

Le suffixe "ac" de Québriac indique une origine gallo-romaine.

Dès le XIIème siècle, le village est mentionné sous le nom de Quibriacum, Chibriac, ou encore Quebriach. Pierre Giraud, évêque de Saint-Malo confirme vers l'an 1190 les moines de la Vieuville dans la possession d'une petite dîme que leur avaient donnée Geffroy l'Epine et sa mère dans la paroisse de Québriac "Ex dono Gaufredi Spine junioris et matris sue in parochia de Québriac parvulam decimam ad haiam terre" (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 772).

Ville de Québriac (Bretagne).

C'est dans l'origine de la seigneurie de Québriac qu'il faut chercher celle de la paroisse du même nom. Or, la première est antérieure au XIIIème siècle On trouve comme seigneur de Québriac : Payen de Québriac en 1133, Guillaume de Québriac en 1147, Thomas de Québriac en 1183, Normand de Québriac (grand maréchal et grand sénéchal de Bretagne) en 1235. Les seigneurs de Québriac semblent être les fondateurs du prieuré-cure (dépendant de l'Abbaye de Rillé à Fougères) vers le XIIème ou le XIIIème siècle.

Ville de Québriac (Bretagne).

En 1389, le pape permet à l’évêque de Saint-Malo d’autoriser Thomas de Québriac à fonder une chapellenie et de lui réserver le droit de présentation : " Venerabili episcopo Macloviensi… Exhibita siquidem nobis pro parte dilecti filii nobilis viri domini Thome loci de Quebriaco, Macloviensis diocesis, petitio continebat quod ipse … unam perpetuam cappellaniam in parrochiali ecclesia de Quebriaco, dicte diocesis, vel alibi in provincia Turonensi instituere et ordinare, ac eam de XXX libris annui et perpetui redditus monete in partibus illis curentis pro uno perpetuo capellano, qui ibidem sex missas qualibet septimania celebrare teneatur, de bonis a Deo sibi collatis dotare proponit .. Datum Avenione, IV idus februarii, anno XI° (2 février 1389) " (Archives du Vatican).

Ville de Québriac (Bretagne).

Le duc Jean IV de Bretagne fait construire en 1382, une forteresse. Le château de Québriac (qui se composait d'un donjon triple entouré de douves) est élevé au rang de châtellenie et exerce alors au bourg de Québriac un droit de haute justice.

La paroisse de Québriac, qui dépend de l'ancien évêché de Saint-Malo, est desservie jusqu'à la Révolution, par les chanoines réguliers qui dépendent de l'abbaye de Rillé. Le prieur-recteur de Québriac, présenté par l'abbé de Rillé, partage avec cinq ou six autres ecclésiastiques, tels que l'abbé de Vieuville, le prieur de Combourg, etc ..., les dîmes de la paroisse de Québriac. Au XVIIIème siècle, la fabrique de Québriac n'a guère que 35 livres de rente et quelques petites fondations, comme celle faite pour l'entretien de la lampe, etc ..

On trouve les appellations suivantes : Quibriacum (en 1133), Chibriac (en 1147), Québriach (en 1183), Québriac (au XVIème siècle).

Ville de Québriac (Bretagne).

Note : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Québriac : Sébastien Thomas (décédé vers 1569), Antoine Dupuy (1569-1575), Michel Le Fer (1575-1617), Laurent Harens (1617-1630), Guillaume Harens (1630-1653), Thomas Lizion (1653-1695), Jean-Baptiste de Languedoc (en 1695), François Le Lardeux (1695-1734), Frère Vincent Clavier (vers 1735), Frère Jacques-Ange Guais (1761-1764), Frère Yves-Jean-Baptiste de Launay (1764-1785), Frère Jean-Louis Deluarde (1785-1789), Charles Thé (1803-1835), Jean Penhouet (1835-1854), Jean-Marie Guihard (1854-1872), Joseph Tostivint (à partir de 1872), ....

Ville de Québriac (Bretagne).

Voir   Ville de Québriac (Bretagne) " Le cahier de doléances de Québriac en 1789 ".

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PATRIMOINE de QUEBRIAC

l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul (XII-1993). Saint Pierre et saint Paul, apôtres, sont les patrons de l'église de Québriac. Cet édifice se compose d'une seule nef à chevet droit construite au XVème siècle ; on y remarque la fenêtre flamboyante du chevet et deux jolies portes, à l'Ouest et au Sud, dont les voussures ogivales reposent sur des colonnettes prismatiques et sont ornées d'animaux et de feuillages ; au-dessus apparaissent des écussons en bannière maintenant illisibles. A cette nef gothique ont été ajoutées vers le XVIIème siècle, au Nord une tour dont la base forme chapelle, et au Sud une autre chapelle, de sorte que l'église présente aujourd'hui la forme d'une croix. Ces dernières constructions sont également décorées d'écussons frustes (Pouillé de Rennes). Cette église du XIIème ou XIIIème siècle, est desservie par les moines du prieuré-cure. Elle est remaniée au XIVème siècle. La façade-ouest est remaniée au XVème ou XVIème siècle. La nef date du XVème siècle. Les deux chapelles intérieures, la tour et la sacristie sont construites au XVIIème siècle. Une nouvelle sacristie (au sud) est construite en 1863. Le maître-autel (attribué à Mathurin Thé, sieur du Chastellier) date de 1864 environ. L'église est restaurée en 1950 et en 1993. Le majestueux vitrail à l’est représente la remise des clefs par Jésus-Christ à Saint Pierre. L'église est pavée de pierres tombales chargées de grandes croix (XVIème et XVIIème siècles). C'est au sire de Combourg qu'appartenait le droit de supériorité dans l'église de Québriac (il s'y fit même maintenir en possession en 1696). Aussi les trésoriers de Québriac devaient ils chaque année, le jour de la Pentecôte, présenter à ce seigneur, en son château de Combourg, 5 sols de rente et une miche de pain (Archives Nationales, P. 1715). Mais le seigneur de Québriac jouissait dans cette église des droits de fondation et de prééminence, et il y avait son enfeu, son banc et ses armoiries peintes dans les verrières et sculptées sur les murailles. En 1702, le frère Candide de Saint-Pierre, carme du couvent de Rennes, érigea la confrérie du scapulaire dans cette église, en la chapelle et à l'autel Saint-Roch, qui prirent alors le nom de chapelle et autel de Notre-Dame-du-Carmel. Louis-Hercule de Francheville et Françoise de Marboeuf, seigneur et dame de Québriac, assistèrent à cette cérémonie (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 10 G, 4) ;

Eglise de Québriac (Bretagne). Eglise de Québriac (Bretagne).

l'ancienne chapelle frairienne de Saint-Malo de Travoux. Les Bénédictins du monastère de Combourg levaient une petite dîme en Québriac et prétendaient avoir des droits sur la chapelle frairienne de Saint-Malo de Travoux. En 1598, Gilles Paré, chapelain de ce lieu, étant décédé, Henri de Montredon, prieur commendataire de Combourg, nomma Julien Lefoul pour l'y remplacer. Nous voyons aussi en 1679 Malo de Coëtquen, comte de Combourg, se dire seigneur fondateur et patron de cette chapelle, et présenter pour la desservir dom Charles de Sixt, prieur claustral de Combourg, lequel fut pourvu le 27 mars 1679. Saint-Malo de Travoux était, en effet, fondée de messes, et parmi ses chapelains nous trouvons, outre les précédents, ceux dont les noms suivent : François Halou, qui résigna en 1663 ; Pierre Lizion, décédé en 1679 ; Sébastien de Faramus de Trahideuc (1705), Mathurin Le Ray (1706), Pierre Fretté, qui résigna en 1766, et François Blanchart, qui lui succéda (Pouillé de Rennes) ;

l'ancienne chapelle frairienne, située jadis au village de la Vectais et aujourd'hui disparue. Cette chapelle dédiée à saint Jean était entourée d'un cimetière ;

l'ancienne chapelle frairienne, située jadis au village de Saint-Séliac (Saint-Suliac) et aujourd'hui disparue ;

l'ancienne chapelle Notre-Dame. Cette chapelle, fondée de messes et présentée par le sire de Québriac, figure dans le Pouillé ms. de Saint-Malo au XVIème siècle ; nous croyons qu'il s'agissait d'une chapelle dépendant de l'ancien château de Québriac et qu'elle fut détruite avec lui plus tard (Pouillé de Rennes) ;

le calvaire (1627), situé au lieu-dit La Mariais et oeuvre du sculpteur Thomas Vigner ;

le prieuré Saint-Pierre de Québriac, jadis membre de l'abbaye de Rillé. « D'or à la croix de gueules » (Armorial général ms. de 1698). Nous ne possédons rien sur ce prieuré de Rillé. Il semble avoir été fondé par les seigneurs de Québriac, assez puissants au moyen-âge, et être demeuré longtemps en commende entre les mains du clergé séculier. En 1734, François Le Lardeux, qui jouissait de ce bénéfice, le résigna en faveur de frère Vincent Clavier, chanoine régulier de Rillé. Depuis cette époque jusqu'au temps de la Révolution, les religieux de Rillé furent pourvus du prieuré-cure de Québriac et administrèrent cette paroisse. Le Pouillé de Saint-Malo, sous l'épiscopat de Mgr de la Bastie (1739-1767), évaluait le revenu de ce bénéfice à environ 1 000 livres de rente, toutes charges déduites ; il ajoutait que le prieur de Québriac était décimateur d'une notable partie de la paroisse (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine et Pouillé de Rennes). Il a servi d'école de 1781 à 1962. On y trouve un cadran solaire daté de 1718 ;

le château de Québriac (1827), oeuvre de l'architecte rennais Louis Richelot. En 1595, le domaine comprend des métairies nobles (Québriac, La Rivière et La Ville-Odierne), des moulins (Gué-Martin et Grand-Moulin), des bois (Grand-Bois de la Ville-Odierne) et des étangs. L'ensemble représente une surface de 750 hectares. L'ancien château était fortifié au XVIème siècle et comprenait quatre corps de logis et trois tours (ces tours existaient encore en 1667). Le prince de Dombes y place en 1591 une garnison royaliste. Les ligueurs s'en emparent peu après, mais son nouveau gouverneur pour la Ligue, Pierre de Fontlebon, le rend au parti du roi en 1594 et le château soutient deux sièges en 1595 et en 1596. Sa chapelle, démolie lors de l'érection des fortifications, a été reconstruite en 1592. Le château est démantelé en 1599 sur l'ordre du roi Henri IV. Le château est la propriété de la famille Québriac (en 1133), puis passe par alliance entre les mains de la famille Guémadeuc (en 1539). Puis propriété successive des familles Francheville (en 1659), Freslon, marquis d'Acigné (en 1702), Talhouët, comte de Bonamour, marquis d'Acigné (en 1748 - 1789), Castellan, et Sylvestre ;

Château de Québriac (Bretagne).

le manoir de la Motte-aux-Rochers (XVII-XXème siècle). L'édifice primitif est édifié par les seigneurs de la Motte. Derrière ce manoir, se trouve une butte appelée "la Motte-de-Justice" ou "la Butte-aux-Cerfs" où furent exécutés des brigands. On y trouvait autrefois une chapelle privative. La chapelle de la Motte-aux-Rochers avoisinait ce manoir. Vers le milieu du XVIIème siècle, Renée de Marcille, femme de François Urvoy, seigneur de la Villegourio, fonda des messes dans cette chapelle et dans l'église de Combourg. En 1668, Gilles Urvoy, seigneur de la Touche-Bréhant, présenta Jean Lizion pour desservir cette double fondation. En 1749, l'évêque autorisa la cessation du service divin dans la chapelle de la Motte pendant six ans, « attendu la ruine de la maison de la Croix-Verte, en Combour, dépendant de ladite chapelle, que la dame de la Motte s'engage à faire relever » (Pouillé de Rennes). Le domaine conserve une motte. Propriété successive des familles La Motte (en 1428), Marquis (début XVIIème siècle), Montalembert (vers 1620), Urvoy, seigneurs de la Villegourio (vers 1660 et 1779), Blandin ;

Château de Québriac (Bretagne).

le manoir (ou château) de la Gromilaye ou Gromillais (1827 – XIXème siècle), oeuvre de l'architecte Louis Richelot. Ce château est reconstruit en 1606 puis en 1827. Il est agrandi au XIXème siècle. On y trouve une chapelle privative. Le 9 juin 1714, Claude-Françoise Le Daen, dame de Vaucouleurs, habitant la Gromillais, dota sa chapelle de 30 livres de rente. Propriété successive des familles Bourgneuf, Bonenfant (en 1428), Montauban (en 1461), Rohan (XVème siècle), Rosnyvinen (en 1481), Derval, Talhouët, seigneurs de Brignac (vers 1755 - 1780), Daen, et Colas des Francs ;

Château de Québriac (Bretagne).

A signaler aussi :

la découverte en 1840 de substructions romaines (route de Tinténiac) ;

une motte et des retranchements, situées au village de Raulin ;

une motte (entourée d'un fossé) située au lieu-dit Trémagouët ;

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ANCIENNE NOBLESSE de QUEBRIAC

Le château de Québriac, situé dans la paroisse de ce nom, fut le berceau d'une noble famille qui figure dans les chartes du XIIème siècle. Payen de Québriac en 1133, Guillaume de Québriac en 1147, et Thomas de Québriac en 1180 apparaissent d'abord (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 568, 602 et 693). Normand ou Morvan de Québriac fut maréchal de Bretagne au temps du duc Pierre Mauclerc. Jean de Québriac prit part, en 1248, à la croisade entreprise par le roi saint Louis. Pierre de Québriac parut parmi les seigneurs bretons qui ratifièrent, en 1276, le changement de bail ou garde noble en rachat (De Couffon, La Chevalerie de Bretagne, I 336). Viennent ensuite Thomas de Québriac, chevalier, mentionné en 1322 ; Jean de Québriac, exécuteur, en 1338, du testament de Jean, sire de Maure ; Guillaume et Main de Québriac, qui servirent dans l'armée du duc de Bretagne et dont nous avons encore les sceaux donnés en 1370. Mais on ne peut établir la suite généalogique certaine des seigneurs de Québriac qu'à partir de la fin du XIVème siècle. A cette époque vivait un Thomas, sire de Québriac, qui semble être le Thomas de Québriac héritier en 1383 de sa mère défunte, la dame de Muélien, remariée après la mort de son père à Thébaud de la Rivière (Archives de Loire-Inférieure). Ce Thomas Ier épousa d'abord Marie de Parthenay, puis en 1399 Honorée de Montbourcher, dame de la Tourniole. Il fut en 1417 l'un des exécuteurs testamentaires de Pierre, sire de Maure. De sa première union sortit Thomas II de Québriac, mari en 1436 de Jeanne de Montbourcher. Cette dame lui apporta la terre de Brecé, à laquelle était attachée la dignité de grand écuyer de Bretagne, dont il jouit et ses descendants après lui. Ce sire de Québriac rendit en 1446 aveu pour sa seigneurie au baron de Combour et décéda en octobre 1472 (Archives du château de Combour). Thomas III, seigneur de Québriac, son fils, épousa d'abord Guillemette Piedevache, puis Renée d'Espinay, et mourut le 10 mars 1508. Sa veuve fit en 1517 une fondation en la collégiale de Champeaux et termina ses jours le 16 mai de l'année suivante. Ils laissaient un fils mineur qui fut Thomas IV, sire de Québriac, mari de Jeanne de Guitté, décédé à l'âge de quarante-six ans et inhumé à Québriac le 11 juin 1553 (Abbé Paris-Jallobert, Registre paroissiale de Québriac). Ce fut le dernier représentant mâle de la branche aînée de Québriac, mais cette famille s'est perpétuée jusqu'à nos jours dans une branche cadette. Thomas IV de Québriac ne laissait, en effet, qu'une fille, Marguerite de Québriac, qui, épousant en 1539 François du Guémadeuc, seigneur dudit lieu, lui apporta la terre de Québriac, ainsi que celles de Blossac et de Brécé. François du Guémadeuc devint veuf en 1559 de Marguerite de Québriac, qui légua ses seigneuries à son fils Thomas du Guémadeuc ; lui-même, âgé de cinquante-deux ans et remarié à Hélène de la Chapelle, mourut en 1568 et fut inhumé, le 21 septembre, dans l'église de Québriac. Thomas du Guémadeuc, sire de Québriac, épousa Jacquemine de Beaumanoir, décédée dès l'âge de vingt-sept ans, le 27 janvier 1588, et inhumée à Québriac. Ce seigneur résidait ordinairement à son château de Québriac, dont il augmenta les fortifications. Blessé au combat de Loudéac, en 1591, il mourut à Rennes le 15 juillet de l'année suivante, et son corps fut apporté le 25 en l'église de Québriac. Il laissait deux fils qui lui succédèrent l'un après l'autre : Toussaint du Guémadeuc, sire de Québriac, marié à Marie de Botloy, qui ne lui donna pas d'enfants, tué en duel à l'âge de vingt-quatre ans, et inhumé le 4 décembre 1606 à Québriac (Abbé Paris-Jallobert, Registre paroissiale de Québriac) ; — et Thomas du Guémadeuc, gouverneur de Fougères, décapité en place de Grève, à Paris, le 27 septembre 1617. Cet infortuné seigneur de Québriac avait épousé Jeanne Ruellan, fille du baron du Tiercent : il n'en eut qu'une fille, Marie-Françoise du Guémadeuc, mariée : 1° en 1626 à François de Vignerot, marquis de Pontcourlay ; 2° en 1647 à Charles de Grivel de Gamaches, comte d'Ourouer. Ce fut cette dame qui vendit, le 4 novembre 1659, pour 180 000 livres la seigneurie de Québriac à Louis-Hercule de Francheville. Le nouveau sire de Québriac était cet abbé-poète dont parle l'Anthologie des poètes bretons. Abbé commendataire de Saint-Jagu, il renonça à l'Église à l'âge de cinquante-cinq ans et épousa à Gévezé, le 19 août 1686, Françoise de Marboeuf, veuve de Jean-François du Han. Il en eut une fille unique, qui mourut âgée de quatorze ans, le 26 juillet 1702, et lui-même ne lui survécut que quelques jours : il fut inhumé près de cette enfant le 6 août suivant, à la Chapelle-aux-Filzméens, dont la seigneurie lui appartenait. Le successeur de M. de Francheville fut son arrière-neveu César-Alexis de Freslon, marquis d'Acigné (descendant de Gabriel Freslon, seigneur de la Freslonnière, et de Marie de Francheville, soeur du seigneur de Québriac), qui fit hommage au roi en 1723 pour sa seigneurie de Québriac. Mais ce seigneur mourut à Paris le 7 avril 1748 sans laisser d'enfants de son union avec Françoise Gouyon de Beaufort. La seigneurie de Québriac passa alors à la soeur du défunt, Éléonore-Rose Freslon, veuve de Louis-Germain de Talhouët, comte de Bonamour. Le fils de cette dame, Jean-Jacques de Talhouët-Bonamour, marquis d'Acigné, épousa en 1758 Gillette-Esther Tranchant du Tret, et mourut à Rennes le 17 avril 1789, laissant pour fils Louis-Céleste de Talhouët-Bonamour, dernier marquis d'Acigné et seigneur de Québriac, mari d'Elisabeth Baude de la Vieuville, et décédé en 1812 (Boislisle, Généalogie de la maison de Talhouët). L'importance du château de Québriac au moyen-âge faisait considérer comme châtellenie la seigneurie de ce nom. Ce château était encore au XVIème siècle une forteresse renommée. En 1591 le prince de Dombes y mit une garnison royaliste, néanmoins les Ligueurs s'emparèrent de la place et le duc de Mercœur la confia à Fontlebon, qui y commandait en 1593. L'année suivante ce capitaine se rallia à Henri IV et rendit Québriac au parti du roi : il y soutint deux sièges contre les Ligueurs, en 1595 et 1596 (Histoire de la Ligue de Bretagne, IV, 25, 164 et 272). Après la soumission du duc de Mercœur les États de Bretagne demandèrent la démolition du château de Québriac, qui fut démantelé en 1599. Toutefois, en 1667, il demeurait encore debout trois tours de la forteresse, mais M. de Francheville, qui habitait son château de la Chapelle-aux-Filzméens, ne releva point celui de Québriac. Au milieu du XIXème siècle, les vieilles tours des sires de Québriac ne subsistent plus : elles sont remplacées par une habitation moderne qu'habite le propriétaire, M. de Castellan. La seigneurie de Québriac relevait pour la plus grande partie de la baronnie de Combour, mais certains de ses fiefs étaient néanmoins tenus directement du roi. Le domaine proche se composait en 1585 de ce qui suit : le château de Québriac, « consistant en quatre corps de logis, trois tours et forteresse adjacentes les unes aux autres » ; ses pourpris, rabines et bois ; — les métairies nobles de Québriac, de la Ville-Odierne et de la Rivière ; — les étangs et moulins du Gué-Martin et du Grand-Moulin ; — le Grand Bois de la Ville-Odierne, etc. Le tout de la terre contenait alors 1 500 journaux (Archives du château de Combourg). Parmi les fiefs composant la seigneurie, notons ceux du Grand bailliage de Québriac et de la Ville-Odierne. A cause de ces fiefs le sire de Québriac devait foi et hommage à celui de Combourg, plus une rente de 45 sols de garde payable à l'Angevine. Il jouissait d'une haute justice exercée au bourg de Québriac, des droits de fondation et prééminence en l'église paroissiale et d'un droit de coutume acquitté à la croix du pont à l'Abbesse par tous les marchands se rendant aux foires de Tinténiac. Enfin, le roi avait accordé en 1583 à Thomas du Guémadeuc le droit d'avoir au bourg de Québriac une foire chaque année et un marché toutes les semaines (Archives du Parlement de Bretagne, 8e reg., 154) (abbé Guillotin de Corson).

Dans la liste des feudataires (teneurs de fief) des évêchés de Saint-Malo et Dol en 1480, on comptabilise la présence de 2 nobles de Québriac :

Jehan DE LA MOTTE (20 livres de revenu) : défaillant ;

Thomas DE QUEBRIAC de Québriac (1 200 livres de revenu) : comparaît comme homme d'armes ;

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