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PRIMELIN DURANT LA RÉVOLUTION

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Au moment où survint la tourmente révolutionnaire, le recteur de Primelin était M. Pierre Hervian, originaire du Faouët. Il avait comme vicaire Yves Le Goardon, né dans la paroisse même de Primelin.

Tous deux refusèrent de prêter serment à la Constitution civile du clergé.

Le dimanche des Rameaux, 17 Avril 1791, Gloaguen, vicaire assermenté de Cléden-Cap-Sizun, fut installé recteur de Primelin. M. Hervian se retira alors au manoir de Lézurec (Manuscrit Boissière, p. 87). Il y confessa, y donna la communion, et fit à Saint-Tujan les offices de la Semaine Sainte. Le Samedi-Saint, des délégués du district de Pont-Croix assistèrent à la cérémonie. Quand elle fut terminée, ils s'emparèrent de toutes les clefs, mirent les scellés sur les armoires, où ils avaient renfermé les vases sacrés, « passèrent le Recteur dehors, firent patteficher et cadenasser toutes les portes ». De là, ils furent à Lézurec, où ils firent à la chapelle tout ce qu'ils avaient fait à Saint-Tujan. « Ils rendirent la municipalité responsable de toute fraction des scellés, patte fiches cadenas, et de tout événements » (Bulletin de la Commission diocésaine d'architecture et d'archéologie, 1907, pp. 267, 268).

M. Hervian resta encore quelques semaines au manoir de Lézurec. Les 12 et 13 Juin, malgré la défense du constitutionnel Gloaguen, il confessa et dit la messe à Saint-Tujan. Le district de Pont-Croix le fit saisir à Lézurec, et conduire à Quimper (Arch. Départ., Délibérations du district de Pont-Croix, Reg. n° 3, fol. 124, 125). Poursuivi et traqué continuellement, il passa en Espagne (Manuscrit Boissière, p. 88).

Quant au vicaire de Primelin, M. Goardon, il se cacha dans la paroisse à partir de la mi-Juillet 1792. Après avoir été détenu aux pontons de Rochefort, il revint à Primelin en Mai 1795. Arrêté de nouveau, il fut emprisonné à Quimper et remis en liberté avant le 30 Décembre 1796. En 1800, il se retrouve à Primelin, où il exerce encore le saint ministère en qualité de curé. Trois ans plus tard, il est recteur de la paroisse.

Le pardon de Saint-Tujan eut encore lieu en 1791, et les recettes montèrent à plus de 400 livres.

Le 8 Mars 1792, Louarn, maître d'école à Saint-Tujan, écrivit au district de Pont-Croix : « Je vous prie de vouloir bien me permettre de dire les prières à l'église de Saint Thugen, afin d'amuser les vieillards qui sont au nombre de quinze dans ce bourg... Ils me tourmentent journellement de leur rendre ce service. Je pourrai donc avec votre permission leur dire les prières et leur chanter les dimanches les vêpres : Absque licentia nihil facio, sed data a vobis totum agam » (Note prise par M. le chanoine Peyron, aux Archives départementales du Finistère).

Le culte public ne reprit officiellement à Saint-Tujan qu'en 1803. L'année suivante, les recettes du pardon furent seulement de 217 francs. En 1806, elles montèrent à 450 francs.

(H. Pérennès).

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