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Liste des chapelains de la Chapelle Notre-Dame de Toute-Aide à La Prénessaye.

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Un chapelain bâtit la maison désirée par Messire Jean Audrain.

Nous avons vu, par ailleurs, Mgr de la Barde créant quatre chapellenies, le 9 août 1656, et nommant, le même jour deux chapelains, se réservant « d'instituer les deux autres de jour à autre ».

Voici la liste des chapelains de Querrien, depuis l'origine de la « Dévotion » jusqu'à la Révolution.

1° Missire Jean Audrain fut 34 ans sacriste, 12 ans premier chapelain de Notre-Dame, 20 ans recteur de la Prénessaye. Il eut comme collaborateurs, à Querrien, à dater du 9 août 1656 :

A. Missire Julien Marcadé, second chapelain nommé, le 9 août 1656 ; originaire de Plémet, il exerça ses fonctions du 9 août 1656 à juin 1657.

Il devint recteur (juin 1657) de Bréhand-Loudéac où il mourut le 5 juillet 1676.

B. Missire Pierre Guillemot, natif de Saint-Sauveur-le-Bas, en Plémet ; d'après un aveu du 22 août 1661, il y possédait une petite maison couverte en litière et un petit jardin.

Nommé chapelain de Notre-Dame de Toute-Aide, il alla demeurer à Saint-Sauveur-le-Haut.

C'est lui qui administra, en mars 1660, Olive Jounino, mère du « sacriste » de Querrien et, en juin de la même année, Me Laurent Audrain, père du même.

Le 12 octobre 1663, il fut « nommé et institué » concuremment avec missire Jean Audrain pour desservir la fondation Péronnelle Le Picart dans la chapelle N.-D. de Toute-Aide.

Ces deux ecclésiastiques sont formellement qualifiés « prêtres, chapelains en ladite chapelle », ce qui montre qu'il y avait encore deux chapelains à Querrien.

Missire Pierre Guillemot cessa ses fonctions à la fin de l'année 1663. Nous ne savons ce qu'il devint.

C. Missire François Dumont, exerce le ministère à la Prénessaye dès le 9 janvier 1664, preuve qu'il remplaçait Missire Pierre Guillemot. Aucun des documents ne lui donne le titre de chapelain, mais du mois de juin, date du départ de Missire Jean Audrain pour Saint-Thélo, au mois de novembre 1664, il se trouve le seul prêtre à la Prénessaye qui fut à même de desservir le sanctuaire.

A l'arrivée de missire Audrain comme recteur (avril 1666), François Dumont part pour la Motte, où il avait de la famille.

2° Missire Jacques Durand.
Envoyé par l'évêque pour aider le recteur Olivier Audrain malade, Jacques Durand commence son ministère à la fin de novembre 1664.

Peu de temps après la nomination de Missire Jean Audrain à la rectorie de la Prénessaye et au départ de Missire François Dumont, il fut désigné par l'évêque pour remplir les fonctions de chapelain dans le sanctuaire de N.-D. de Toute-Aide. Il quitta le bourg et s'établit au village du Breil, où il séjourna jusqu'à sa mort, probablement dans la même maison que sa sœur Julienne, épouse de François Chapelle.

C'est à missire Jacques Durand que missire Jean Audrain pour constituer la « fondation » de N.-D. : 1° vendit le 13 août 1675 la maison Yves Cadro et plusieurs pièces de terre et 100 sols de rente ; 2° donna le 8 juin 1680 deux prés et dix-sept livres 10 sols de rente.

Missire Jacques Durand mourut le 23 décembre 1684 et fut inhumé, le lendemain, dans l'église Saint-Sauveur « joignant le grand autel » ; il avait 55 ans.

3° Missire Cyprien Brieuc.
Lieu d'origine inconnu, nommé chapelain de N.-D. de Toute-Aide, six jours après la mort de Missire Jacques Durand. Il habitait la Prénessaye depuis plus de deux ans et y faisait du ministère.

Le 17 mai 1682, il tint, sur les fonts du baptême, Cyprien Saullier, fils de Me Damien Saullier et honorable femme Jeanne Courtel.

Nous avons eu la bonne fortune de mettre la main sur une copie authentique de la nomination de Missire Cyprien Brieuc à la chapellenie ; nous la traduisons du latin (Arch. des C.-du-N., série G. — La Prénessaye).

« Louis-Marcel de Coëtlogon par la grâce de Dieu et du Saint-Siège apostolique évêque et seigneur de Saint-Brieuc conseiller du roi, à notre cher missire Cyprien Brieuc, prêtre de notre diocèse de Saint-Brieuc, salut et bénédiction.

Une des quatre chapellenies perpétuelles, instituées, décrétées et créées par illustrissime et révérendissime seigneur, seigneur Denys de la Barde, notre très digne prédécesseur, dans la chapelle de la Bienheureuse Marie, dénommée vulgairement de Toutes-Aydes, en la paroisse de la Prénessaye, étant à présent vacante par la mort de missire Jacques Durand, prêtre, son dernier pacifique titulaire, en vertu de notre autorité épiscopale, nous l'avons conférée et donnée, nous la conférons et attribuons, par les présentes, à vous susdit Cyprien (Brieuc).

C'est pourquoi, nous mandons, prescrivons et enjoignons à tous et à chacun des prêtres ou notaires qui relèvent en quelque manière de nous de vous mettre et induire en possession corporelle, réelle et actuelle de ladite chapellenie, les formalités ordinaires dûment observées et sans préjudice de notre droit ni du droit d'autrui.

Donné à Saint-Brieuc, en notre palais épiscopal, sous notre seing, le sceau de nos armes, le contreseing de notre secrétaire, le 29 décembre de l'an 1684 du Seigneur... Louis-Marcel de Coëtlogon, évêque de Saint-Brieuc ».

Du consentement du recteur de la Prénessaye, Missire Cyprien Brieuc vendit, le 11 septembre 1685, à François Marquer du Breil le courtil Castillier.

Il habitait le bourg de la Prénessaye ; il adminstra les derniers sacrements à missire Jean Audrain, sacriste et premier chapelain, recteur de la Prénessaye, en mars 1686 ; il rendit le même service à Missire François Le Clerc, chapelain de Saint-Sauveur, en juillet de la même année.

Missire Cyprien Brieuc disparut du pays, peu de temps après la nomination à la rectorie de la Prénessaye de Missire René Ermange, sieur de Pontbily, notaire public de la cour romaine, deuxième doyen de la chapelle de N.-D. de Toute-Aide.

4° Missire Léonard Tual.
Ce prêtre originaire de Plémet appartenait à une famille qui avait donné plusieurs sujets à l'Eglise. Voici un document où il est cité (Arch. des C.-du-N., série E. — Seigneurie du Tertre) : « 1er décembre 1688. — Egail du fief Tanguetz de Morinet... » « Missire Léonard Tual en qualité de chapelain de la chapellenye de N.-D. de Toutes-Aides de Querrien possède quantité au pré de Lizaubram... 11 cordes ». — Le 5 Octobre 1688, Missire René Le Maître fut nommé chapelain de Saint-Sauveur et « agrégé » au nombre des chapelains de Querrien en vertu du concordat passé entre l'évêque et Missire Ol. Audrain vers 1664. Non que tout culte fut supprimé à Querrien puisque nous trouvons un titulaire de la chapellenie de N. D. de Toute-Aide le 1er décembre 1688. Sans doute le chapelain de Saint-Sauveur avait les obligations et les avantages — partiellement du moins — du second chapelain de Querrien.

Il paraît certain que Missire François Le Clerc, chapelain de Saint-Sauveur, fut chapelain en second de Querrien de 1664, départ de Missire Guillemot, jusqu'à sa mort, en juillet 1686.

5° Missire Pierre Louesdon.
Plusieurs actes nous montrent Missire Louesdon présent à Querrien, la matinée et l'après-midi, au cours des années 1696 et 1697. Il était déjà sans doute chapelain de N.-D. de Toute-Aide. Il fut témoin du retour de Jeanne Courtel à Querrien et présida au creusement de sa tombe dans la chapelle.

Dans le « mémoire de la valeur du revenu de la paroisse de la Prénessaye » daté du 30 juin 1706, il est dit : « Missire Pierre Louesdon possède la chapellenie de Querrien sous le titre de N.-D. de Toutes-Aydes avec la fondation de damoiselle Péronnelle Le Picart, lesquelles valent ensemble de revenu annuel la somme de 103 livres 10 sols ; à la charge de desservir la messe dans ladite chapelle festes et dimanches et samedys de chaque semaine, de payer fouages et pour subvention 15 livres par an, pour décimes : 5 livres 4 sols ».

Missire P. Louesdon, « chapelain de N.-D. de Toutes-Aides », mourut le 9 août 1706 et fut enterré, le lendemain, dans l'église de la Prénessaye, « proche le grand autel ». Il avait 49 ans.

6° Missire Olivier Compadre.
Fils de Me Julien Compadre et de Marguerite Famichon, né à Querrien, le 17 mars 1680, il fut élevé au sacerdoce vers 1705. Lorsqu'il fit ses débuts dans le ministère, ses père et mère habitaient leur maison de la Cour, édifiée en 1681.

Pendant près de 15 ans, il demeura chez ses parents, en compagnie de son frère aîné, Louis, filleul de la Voyante et de sa soeur, Thérèse, qui devait se marier, le 10 juin 1720, en la chapelle de Notre-Dame.

Réalisant le plus cher désir de Missire Jean Audrain et de tous les chapelains, il bâtit une habitation presbytérale ; grâce à sa générosité, en 1719, à quelques pas du sanctuaire et à l'orient du chemin de Querrien à la Prénessaye, se dressa une jolie maison avec étage où les prêtres habiteront jusqu'à la Révolution.

Missire Compadre, qui avait 23 ans lors du décès de Jeanne Courtel, vit mourir plusieurs notables du village : Julien d'Estuer en 1709, Damien Saullier en 1712, Julien Saffray en 1726 ; quelques années avant cette dernière date, il avait perdu ses père et mère.

Le 3 mai 1724 nous le rencontrons « sieur chappelain de N.-D. de Querrien », rendant aveu pour « des maisons et héritages dont est mort possesseur Me Julien Compadre » (Arch. des C.-du-N. Inventaire d'aveux. — La Chèze).

Du consentement du recteur, il accepta, le 1er octobre 1737, une rente perpétuelle portant de principal la somme de 75 livres et 3 livres 15 sols de rente annuelle, constituée par Jacques Le Marchand, Marie Jouno, Jean Jouno, fils Thébault.

Un compte du trésorier Pierre Cadro fait connaître que les recettes et revenus de la chapelle montaient du 4 janvier 1739 au 8 janvier 1741, à : 501 livres 6 sols 2 deniers. Compte visé à Plémet, le 10 juillet 1741, par le chanoine du Bois, vicaire général de Saint-Brieuc (A. p. P.).

Il dota la chapelle « d'un ciboire d'argent, pesant trois marcs, trois onces et trois gros », coûtant avec la façon, la dorure et le contrôle, 273 livres, et finit ses jours à Querrien le 4 septembre 1752, l'année du centenaire des Apparitions ; il fut enterré, le lendemain, sous le portique de l'église de la Prénessaye, en présence d'une douzaine d'ecclésiastiques parmi lesquels Missire François Samson qui lui succéda à la chapellenie.

7° Missire François Samson.
Né à Saint-Sauveur-le-Haut le 12 décembre 1724, ordonné prêtre vers 1750, nommé chapelain peu de temps après la mort de Missire Compadre, il quitta Saint-Sauveur pour habiter la maison presbytérale de Querrien et exerça ses fonctions pendant plus de trente-cinq années.

Missire Samson s'employa avec succès à faire rentrer les rentes, à susciter des fondations : il voulait doter la chapelle d'autels neufs, d'une tour monumentale et d'une sacristie. Le recteur et le « général » de la Prénessaye entrèrent dans ses vues. Le 1er septembre 1776, le « général » de la Prénessaye, après avoir avisé « aux réparations nécessaires et indispensables à faire à la chapelle de Querrien », décida d'embellir le sanctuaire. On lit au registre des délibérations (A. p. P.) : Sur ce que le « général » est dans l'intention d'accroître la chapelle de Querrien par la bâtisse d'une tour ; pour y parvenir et afin qu'elle soit régulièrement faite pour répondre à la bâtisse de ladite chapelle, il charge le sieur Morel de faire dresser un plan et devis estimatif pour passer d'icely, l'accepter ou refuser ainsi qu'il jugera le plus convenable. Ce projet montre le Pèlerinage toujours en faveur, il montre aussi que la chapelle jouit de ressources importantes dues peut-être aux fêtes du centenaire des Apparitions qui n'avaient point manqué de ranimer la dévotion. On compta trois fondations pour la seule année 1764, montant à la somme annuelle de 19 livres.

Les « réparations nécessaires et indispensables » ayant été faites, on entreprit la construction de la tour en 1779.

Interrompus pendant quelques années, les travaux de construction de tour furent repris à la veille de la Révolution et menés à bonne fin.

Missire François Samson rendit son âme à Dieu le 17 août 1788, en pleine préparation des fêtes et fut inhumé deux jours plus tard dans le cimetière Saint-Sauveur en présence d'une quinzaine de prêtres ; il avait 64 ans.

Il eut pour successeur Missire Yves Audrain, huitième et dernier chapelain de N.-D. de Toute-Aide.

(Abbé Le Texier).

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