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Antiquités (Du Châtellier, Les Epoques préhistoriques et gauloises dans le Finistère).

Au nord du manoir de Kerdânet, à 3 kilomètres sud-est du bourg, dolmen et menhir de 4 m. 20 de hauteur. Au nord-est du village de Lezaouvregen, à 2 kilomètres nord-ouest du bourg, menhir de 3 mètres de haut et de 1 m. 35 de plus grande largeur. A 50 mètres au sud du village, menhir renversé de 4 m. 50. — Menhir au village de Kermenhir, à 1 kilomètre est de Lezaouvregen. A 800 mètres au sud de Kermenhir, trois sépultures dolméniques. Deux d'entre elles, explorées en 1863, ont donné une hache plate en bronze et des pointes de flèches barbelées en silex. — A 100 mètres à l'ouest de Kerlafin, 500 mètres au nord de Kermenhir, menhir de 4 mètres ; cercle de pierre à l'entour. —A 350 mètres ouest de Kerdréal, 1 kilomètre de Kerlafin, menhir de 5 m. 20 de hauteur, avec 1 m. 40 de plus grande largeur. — Dans les landes, près de Keriéré, 500 mètres est de Kerdréal, cinq menhirs, dont deux debout et trois couchés. — Entre Kerdréal et Tréotat (1 kilomètre sud-est de Kerdréal ) deux menhirs de 3 mètres et 3 m. 50.

A Tréboul, deux menhirs, non loin de la plage des Sables-Blancs, trois autres non loin de la gare, un autre à Trésulien. A 3 kilomètres au nord-est du bourg de Poullan, à 250 mètres au nord-ouest du hameau de Lesconil, galerie dolménique, qui mesure intérieurement 12 mètres de long sur 1 m. 20 de large et 1 mètre de profondeur. Elle est composée de deux rangées de pierres longues, plantées en terre. Inclinées l'une vers l'autre, elles s'unissent au sommet, pour former toiture. Cette allée porte le nom de Ty-ar-C'horriquet « maison des nains » ou « des sorciers ». De chaque côté de l'allée se trouve une ligne de pierres debout en terre.

A Lesconil, dans un champ Parc-Kerlagat-du, dolmen s'ouvrant à l'ouest, recouvert d'une dalle mesurant 3 m. 10 sur 1 m. 75, supportée par six piliers.

Dans un champ au sud du précédent, on voit les restes de deux dolmens ruinés.

Une tombe de l'âge néolithique a été trouvée récemment dans un champ à environ un kilomètre nord-est de Saint-They.

Au village de Kerandraon, pointe de la Jument, M. Delécluse a reconnu l'existence de quatre cuves pour la salaison du poisson, faisant partie d'un grand établissement romain. Des cuves semblables existaient au flanc du coteau, au-dessus de Pors-Malvès, à l'est de la pointe de la Jument. Sur le plateau, dans le sud, M. Delécluse a vu autrefois les ruines d'une grande villa gallo-romaine, couvrant une surface de 25 à 30 mètres de long sur 12 à 15 mètres de large. Dans la partie est se voyaient les fondations de chambres ayant environ 3 m. 50 X 3 m. 50.

M. Kérivel, propriétaire de Kerandraon, trouvé dans les ruines, une pièce de bronze romaine. A gauche de la route de Kerandraon, en face du village de Kermenhir, M. Delécluse signale un champ littéralement pavé de débris de poteries grises, qui sembleraient plutôt des poteries gauloises. A 100 mètres au nord-ouest de Kermaburon, à six kilomètres au sud-est du bourg de Poullan, camp avec substructions à l'intérieur.

Ont été classés parmi les monuments historiques, en mars 1923, le dolmen arc-bouté de Parc ar C'hocq, compris dans la section F, n° 406 du plan cadastral, et le menhir de Tréotat, compris dans la section B2 n° 1632 du cadastre, avec une bande de terrain de 1 mètre de largeur à l'entour du monument.

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A trois reprises, M. du Fretay a pratiqué des fouilles sur le territoire de Poullan, et voici quels en furent les résultats.

A Kerviny deux tumulus accolés donnèrent, les 18 et 20 août 1887, sous un premier dolmen, deux haches et une épée en bronze, et neuf pointes de flèches à ailerons en silex, sous un second dolmen, un sarcophage avec des cendres, plusieurs objets en bronze, quarante-trois pointes de flèches à ailerons en silex (Association Bretonne, 1887).

Le 7 juin 1890 ce fut l'exploration de terrains voisins de la côte à l'ouest de la plage des Sables-Blancs en Tréboul. Plusieurs abris sous roche, dont l'un Kramb-ar-Gueoret, procurèrent au fouilleur divers silex taillés ou polis, des haches, des coups-de-poing, des usoirs. D'un tumulus de 7 mètres de diamètre il recueillit des poteries très grossières, un percuteur en dioride, deux haches en pierre polie, de forts nombreux galets (Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1891, p. 228-235).

En 1893 ce fut à Lesconil, à Leïdé, à Kerhas et à Livroac'h que M. du Fretay fit des fouilles. A Lesconil il explora dans une même pièce de terre neuf tumulus et deux loges à foyer. Cette fouille lui procura, avec des cendres, 34 objets : percuteurs, galets, ustensiles de cuisine, coups-de-poing, usoirs... — A Leïdé, au bord de la baie de Douarnenez, notre explorateur rencontra, sur un espace relativement restreint, 65 tumulus qui lui fournirent 227 objets divers : coups-de-poing, percuteurs, usoirs, galets, hachettes... Ici encore, comme à Lesconil des cendres attestent le procédé de l'incinération. — A Kerhas ce furent deux dolmens, dont le premier livra, avec d'épaisses poteries et des cendres, trois urnes funéraires, et autour d'elles un usoir, trois gros galets et trois boulets de pierre arrondis ; on trouva dans le second trois galets, un grattoir, une pointe de flèche en quartzite et une rondelle en granit. — A Livroac'h un dolmen composé de trois roches contenait une grande hache en pierre polie brisée par le milieu, des débris d'urne, des cendres, du charbon, des silex, des galets, un marteau étoilé sur le pourtour... M. du Fretay a compté dans la commune de Poullan 286 monuments mégalithiques. Il y en avait jadis bien davantage (Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1896, p. 62-75).

(H. Pérennès).

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