Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue !

LE COMTÉ DE PORHOET

  Retour page d'accueil       Retour Ville de Josselin   

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Ce nom de Porhoet est une contraction du nom primitif Pou-tre-Coet ou Pou-tro-Coet (Pagus trans Sylvam ou Pagus circa Sylvam), appliqué depuis le VIème siècle à un grand canton renfermant et entourant de toutes parts la forêt de Brekilien ou Brecilien, si célèbre dans les romans du moyen âge sous le nom de Brocéliande. Aux IXème et Xème siècles, le Poutrocoet paraît avoir fait partie du domaine proche des souverains de Bretagne. Au commencement du XIème ou vers la fin du Xème, les comtes de Rennes, qui en étaient alors possesseurs, y taillèrent pour leurs vassaux plusieurs beaux fiefs, dont le plus grand et le plus occidental retint le nom antique de Poutrocoet, contracté, comme je l'ai dit, en Porhoet. Je ne suivrai point à travers les siècles les vicissitudes de cette seigneurie, qui est restée, depuis le XVème siècle, dans la maison de Rohan. Je veux seulement donner la nomenclature des paroisses qu'elle renfermait à l'époque la plus ancienne où nous en pouvons connaître avec certitude l'étendue géographique.

Mes sources sont : le Mémoire de 1479 cité plus haut, deux aveux du comté de Porhoet de 1471 et de 1679, deux aveux du duché de Rohan de 1639 et de 1682. Les originaux de ces quatre aveux existent à Nantes, dans les archives de l'ancienne Chambre des Comptes de Bretagne. Josselin était, depuis le XIème siècle, la capitale du comté de Porhoet.

D'après l'aveu de 1471, ce comté se subdivisait en deux membres principaux, dont le plus considérable avait Josselin même pour chef-lieu, et c'est pourquoi je l'appellerai ici châtellenie de Josselin, encore que l'aveu de 1471 n'emploie point ce mot. L'autre membre était la châtellenie de la Chèze.

La châtellenie de Josselin se composait des trêves et paroisses suivantes, que j'indique en descendant du Nord au Sud et de proche en proche :

1. Langourla — 2. Merillac — 3. Saint-Vran — 4. Merdrignac — 5. Gommené — 6. Brignac — 7. Menéac — 8. Evriguet, trève de Menéac — 9. Guillier — 10. Mohon — 11. Lanouée — 12. La Grée Saint-Laurent, trêve [Note : Elle n'est point mentionnée à part dans les aveux, ce qui tient sans doute à ce qu'elle était jadis une trève, de Lanouée, je crois car cette paroisse était entourée de toutes parts par le comté de Porhoet] — 13. Loyat — 14. Campénéac — 15. Heléan, trêve de la Croix-Heléan — 16. La Croix-Heléan — 17. JOSSELIN —18. Guillac — 19. Lantillac — 20. Guégon — 21. Saint­Jean-Brevelay (la partie Nord-Est de) — 29. Plumelec.

Les onze dernières paroisses, de Lantillac à Plumelec, formaient, dans la châtellenie de Josselin, une subdivision appelée bailliage d'Outre-l'Eau, fief de Quemenet, ou encore Porhoet en Vannes, parce qu'elles étaient effectivement dans le diocèse de Vannes et sur la rive droite de l'Oust, tandis que tout le reste du comté de Porhoet se trouvait sur l'autre rive [Note : Audit bailliage d'Outre-l'Eau, le comte de Porhoet possédait encore quelques mouvances ou quelques pièces peu considérables dans les paroisses de Sérent, Reguini, Radenac et Moréac].

Remarquons aussi que les trois paroisses de Guillier, Loyat et Campénéac (nos. 9, 13 et 14) furent démembrées du comté de Porhoet et données en juveignerie, c'est-à-dire en partage de cadet, à une époque ancienne et certainement avant le XVIème siècle. Loyal forma, à elle seule, une seigneurie sous le nom de vicomté de Loyal. Les deux autres furent incorporées à la vicomté du Bois-de-la-Roche, en Néant. C'est en Guillier que se trouvait situé l'antique château Tro, qui pendant un petit espace de temps avait servi de résidence au premier sire de Porhoet. En 1535 il n'en restait déjà plus que des ruines, suivant un aveu du Bois-de-la-Roche.

Dans la châtellenie de La Chèze se trouvaient comprises les trèves et paroisses de :

30. Uzel — 31. Saint-Hervé, trêve de Loudéac — 32. Grâce, id. — 33. Saint-Télo — 34. Trevé — 35. La Motte, trève de Loudéac — 36. Saint-Sauveur-le-Haut, trêve de La Prénessaie — 37. La Prénessaie — 38. Lanrénan ou Laurénan — 39. Plémet — 40. Loudéac — 41. Cadelac — 42. Saint-Barnabé, trève de Loudéac — 43. La Chèze — 44. La Ferrière — 45. Plumieuc — 46. La Trinité — 47. Saint-Etienne-du-Gué-de-l'lle, trêve de Plumieuc — 48. Saint-Maudan — 49. Saint-Samson, sur l'Oust (la plus grande partie) — 50. Brehant-Loudéac.

En 1603, la vicomté de Rohan fut érigée en duché, et comme on ne la trouvait pas d'assez belle taille pour faire honneur à son nouveau titre, on démembra, du comté de Porhoet, la châtellenie de la Chèze dont nous venons de parler, et on l'unit au duché de Rohan, dont elle fit toujours partie depuis lors. On la subdivisa même en trois châtellenies de moindre étendue, savoir : Loudéac, La Chèze et la Trinité, en chacune desquelles fut établi un siège de juridiction. Les aveux du duché de Rohan, de 1639 et de 1682, donnent l'étendue respective de ces trois châtellenies. Mais comme ce sont là des circonscriptions tracées arbitrairement à une époque toute récente, Je crois qu'on doit se dispenser de les indiquer dans une notice sommaire comme celle que j'écris.

Le Mémoire du vicomte de Rohan pour la préséance, composé en 1479, dit, à l'art. 28, que le comté de Porhoet avait 52 paroisses, et tout à l'heure cependant nous n'en avons compté que 50. Cette différence est plus apparente que réelle, vu que j'ai compté Josselin pour une seule paroisse, tandis que cette ville en avait trois : N.-D. du Roncier, Saint-Martin et Sainte-Croix (A. L. B.).

© Copyright - Tous droits réservés.