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PONTRIEUX DURANT LA PERIODE REVOLUTIONNAIRE

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Nous devons aborder maintenant l'étude d'une période horriblement tourmentée, au cours de laquelle, Pontrieux, tranquille depuis trois siècles, devient, ou mieux redevient un foyer d'agitation extraordinaire.

Les premières nouvelles de la grande Révolution y furent accueillies avec enthousiasme. Pontrieux embrassa avec ardeur les idées nouvelles et resta fidèle à sa cause jusqu'au rétablissement de l'ordre.

Les faits dignes d'être notés vont devenir si nombreux, si rapprochés, que la meilleure façon de les classer est, sans doute, de les citer dans l'ordre chronologique, de quelque nature qu'ils soient.

Pontrieux dut à son titre de siège de Subdélégation de l'Intendance de Bretagne, à sa foi dans la Révolution et à son importance relative, de devenir, en 1790, chef-lieu de district c'est-à-dire d'arrondissement.

Le district de Pontrieux, peuplé de 63 000 habitants comprenait 49 communes groupées dans les 9 cantons suivants : Pontrieux, Plouha, Yvias, Paimpol, Lézardrieux, Lanvollon, Pommerit-le-Vicomte, St Gilles-le-Vicomte (devenu St Gilles les Bois) et la Roche Derrien.

Le canton de Pontrieux était alors composé des mêmes communes qu'aujourd'hui, à l'exception de St Gilles qui faisait partie naturellement du canton du même nom.

En organisant la ville de Pontrieux en commune, la Révolution négligea, je ne sais pour quel motif, d'y comprendre le quai.

Les arseneaux de Brest expédièrent, au début de la Révolution, 100 fusils d'un vieux modèle, à Pontrieux. Ces armes défectueuses furent utilisées par la Première Cie des Volontaires nationaux, formés dans le district, à son départ pour Saint-Brieuc.

Charles-Antoine LE BRIGANT se rendit à la Fédération Nationale du 14 juillet 1790. Il fut nommé Capitaine à la Première Cie de la Garde Nationale de Pontrieux, le 14 mars, et désigné pour assister à Paris, à la fête du 14 juillet, par délibération du Conseil municipal du 25 juin.

Le 15 décembre 1790, les administrateurs du district écrivirent au Département des Côtes du Nord pour confirmer la délibération prise par le Conseil général, le 21 septembre, en faveur de l'établissement d'un hôpital à Pontrieux "dans le lieu ci-devant destiné aux haras et bâti par le sieur de Tuomelin", mais ce projet n'aboutit pas.

En mai 1791, Pontrieux reçut de nouveaux fusils pour ses gardes nationaux qui s'exerçaient régulièrement au tir et à la manœuvre.

Le 23 novembre de la même année, les administrateurs et le procureur syndic du district écrivirent à la municipalité de Pontrieux que, de très nombreux vols étant commis aux environs et aux portes de la ville, il fallait en découvrir les auteurs, qui devaient être de Pontrieux, et retrouver les objets dérobés que l'on viendrait vendre en ville.

Trois jours après, ces mêmes administrateurs et procureur syndic expédièrent au Légué les cloches - poids 4 828 livres - et les cuivres provenant des communautés du district qui avaient été supprimées. Il ne resta à l'église des Fontaines qu'une petite cloche fendue, pour le service du culte.

La vente des effets existant dans la maison des Paulines fut fixée au lundi 5 décembre 1791.

La même année, le procureur de la Commune ordonna, en signe d'égalité, l'enlèvement des armoiries qui se trouvaient sur les maisons, les églises, la pompe, etc...

Le 20 janvier 1792, les administrateurs et le procureur syndic du district écrivirent à la municipalité de Pontrieux, pour lui reprocher d'avoir pris un arrêté illégal à leurs yeux - permettant l'introduction des cadavres à l'église.

A cette époque, Pontrieux obtint une brigade de Gendarmerie nationale commandée par le lieutement Chrétient.

Le 3 mars 1792, les prisons de la ville sont déjà pleine.

Le 30 avril, les administrateurs et le procureur syndic reprochèrent, par lettre, à la municipalité de Pontrieux de n'avoir pas rendu à l'évêque, de passage en ville, les honneurs qu'il était en droit d'attendre d'elle.

Le 6 juin, ils acceptèrent l'invitation que leurs avaient adressée la municipalité d'assister en corps à la procession du lendemain.

Le 22 juin, le Directoire du district déclara qu'à son avis il fallait supprimer les foires champêtres, et les transférer dans les villes. Ce fut sa réponse à une pétition de plusieurs Pontriviens jaloux du succès des foires du Ménez-Bré, et invoquant, à l'appui de leur cause, la difficulté de conserver le bon ordre et l'origine féodale des foires champêtres.

Le 4 juillet 1792, le Provost, commissaire du Département, et Margeot, commissaire du district, procédèrent à la formation et à la démarcation de la paroisse de Pontrieux.

A cette époque, la municipalité demanda au charpentier Jean LE GOFF de construire un échafaud pour y exposer les citoyens LE FORESTIER et HENRY condamnés au carcan.

Le samedi 14 juillet 1792, les délégués des gardes nationaux du district vinrent à Pontrieux renouveler, à 9 h. du matin, le pacte fédératif juré, pour la première fois à Paris, le 14 juillet 1790.

La formule du serment était la suivante : "Je jure de vivre et mourir pour le maintien et la défense de la Constitution".

Un autel à la Patrie fut dressé sur la Place St Yves et le culte religieux y fut célébré. Un arbre de la Liberté fut planté et consacré au bas de la place, vis à vis de la maison habitée aujourd'hui par Mme Vve GUILLERM. Cet arbre se trouve indiqué sur le plan de Pontrieux, dressé le 1er Germinal an VII (21 mars 1799) par M. Piou père, "ingénieur en chef des Ponts et Chaussées de France au Département des Côtes du Nord". A cet endroit s'élevait, paraît-il, une croix énorme, dans un état de délabrement avancé.

Le 21 juillet, il est ordonné aux citoyens de Pontrieux, âgés de 14 ans au moins, de porter la cocarde tricolore, dans un état de délabrement avancé.

Le 9 août, un bureau installé sur la place St Yves (ou plutôt de la Liberté - c'est son nouveau nom) reçoit les enrôlements volontaires, car la Patrie est en danger.

Dans sa séance du 15 août, l'Assemblée nationale décrète que le district de Pontrieux comptera 13 notaires publics, dont 3 au chef-lieu.

Le 21 du même mois, Guise, brigadier de gendarmerie à Pontrieux, est requis par les administrateurs du district de saisir au plus tôt 21 prêtres ou clercs des environs, et, dans ce but, de se concerter avec M. GAULTIER, commandant de la Garde Nationale, pour agir vigouressement la nuit suivante et conduire ces écclésiastiques à Saint-Brieuc d'où ils seront envoyés au château de Dinan. 64 gardes nationaux, dont 15 officiers ou sous officiers, prirent part à cette expédition nocturne.

Le lendemain et le surlendemain, la Chasse aux prêtres non assermentés est faits à Berhet par la Garde Nationale, et à Tréguier par la Gendarmerie de Pontrieux.

Le 8 septembre, il fut procédé au tirage au sort, sur la place de la Liberté. Les canonniers de la Garde Nationale étaient à leurs pièces, mèches allumées.

Cependant, le zèle révolutionnaire de Pontrieux lui avait attiré la haine des communes rurales, restées, pour la plupart, fidèles à l'ancien état des choses, et les paysans des environs jugèrent de s'emparer de la ville.

Le 10 septembre 1792, armés presque tous d'un seul bâton, et venant de Ploëzal, Pommerit-Jaudy, Hengoat, Troguéry, Langoat, le Roche-Derrien, Coat-Calvizou ( ?)... etc. Ils se précipitèrent, au nombre 4 000 environ, sur Pontrieux, par les rues des Galeries et des Bouchers. Mais la ville prévenue du projet des campagnards, avait pris des mesures de défense : les gardes nationaux en armes étaient à leur poste, et deux canons, placés chacun à une extrémité de la rue des Liorzou, faisait face à l'ennemi.

Cette modeste artillerie, qui d'ailleurs ne fut pas utilisée, était commandée par les citoyens Charles-Antoine LE BRIGANT (un parent du grand celtologue) et LE MILLIER, capitaine de la Garde Nationale.

Deux notables pontriviens, LE GORREC et LE ROLLAND, ayant vu échouer leurs efforts de pacification, le combat commença. Il dura deux heures et ne fut pas très meutrier, quoique leurs Pontriviens y eussent épuisé toutes leurs munitions. Ceux-ci n'eurent que 6 ou 8 hommes blessés légèrement. Les assaillants abandonnèrent sur le terrain avant de prendre la fuite, 6 ou 8 morts et 4 blessés.

Les pontriviens avaient lutté avec courage, mais, il serait injuste d'oublier les femme qui se battirent comme de "véritables amazones". D'ailleurs, le Conseil général de Pontrieux s'occupa d'elles et décida, le 16 septembre, de décerner, en grande solennité, des couronnes civiques, à Melle Marie-Jeanne LAVISSIERRE et à Mme GUIOMARD, née Hélène GORJO, en récompense de leur belle conduite au combat du 10, qui reste connu dans l'histoire locale nous le nom de "Combat ar vaz" (combat du bâton), en souvenir de l'armement primitif des assaillants.

Dès le lendemain de cette fameuse journée, le détachement de Pontrieux marche sur Ploëzal et Pommerit-Jaudy, pour saisir les principaux auteurs de la révolte.

Quelques jours après, le Conseil général de la Commune de Pontrieux, désireux de punir les adversaires du 10 septembre, demanda au Conseil général du district et au département de décider que les communes révoltées paieraient les frais d'installation de 16 réverbères dans Pontrieux. Il faut reconnaître que la vengeance n'était pas terrible.

Le 28 octobre 1792 - ou le dimanche suivant - fut célébrée à Pontrieux, conformément au décret de la Convention Naticnale du 28 septembre, une fête civique en mémoire du succès des armes françaises en Savoie, et, pour la première fois, on y chante "l'hymne des Marseillois".

En 1792, fut inaugurée une prison neuve et des casernes furent aménagées pour le logement de la Cie des Grenadiers et Chasseurs volontaires, en garnison à Pontrieux (92 hommes plus les officiers). Cette compagnie quitta notre ville par Lamballe, le 11 novembre 1792 ; mais elle fut remplacée, le même jour, par 2 compagnies 3ème bataillon de volontaires nationaux venant de Tréguier, et fortes de 160 hommes au total.

Le 22 novembre 1792, les Pontriviens eurent une sérieuse alerte : le bruit courut que le ville serait attaquée le soir même par des gens "mal intentionnés" ; mais aucun fait anormal ne se produisit.

En 1793, la maison aujourd'hui habitée par M. TOUPIN fut acquise de l'émigré Kéruzec-Runebert par la ville, comme maison nationale. On y installa le Tribunal, l'administration municipale, l'horloge, la gendarmerie, et la prison dans la cour.

Dans la séance de la Convention nationale du dimanche 31 mars 1793, il fut donné lecture d'une lettre du Directoire de Département des Côtes du Nord, disant que le district de Pontrieux a adressé au ministre, pour les Volantaires combattant sur les frontières : 3 paires de gants, 49 chemises, 28 paires de bus, 110 paires de souliers, 4 capotes, 2 bonnets de toile, et une aune de toile.

En avril 1793, un Comité de surveillance fut créé à Pontrieux.

Le jeudi de la Fête-Dieu, sur l'ordre de la municipalité, tous les habitants "étendirent" devant leur maison.

Les corps constitués, la garde nationale et volontaire assistèrent à la procession, à la sortie et à la rentrée de laquelle trois coups de canon furent tirés.

Le 17 juin 1793, la municipalité ordonna au Capitaine LE SIDANER, commandant de la Première Cic de la Garde nationale, de dénarmer immédiatement MM. de Courson et Kéruzec, seigneurs du Guelzic et leur interdit (à eux et à leurs familles) de quitter Pontrieux, avec obligation de se rendre à 10 h. du matin et à 5 h. du soir, chaque jour pour l'appel, à la maison commune.

Dans la séance de la Convention Nationale du mardi 30 juillet 1793, présidée par Danton, la Commission des Six fit connaître que le Canton de Pontrieux était de ceux qui avaient accepté à l'unanimité l'acte constitutionnel.

Le 10 août 1793, la Fédération fut fêtée à Pontrieux avec le cérémonial habituel : autel à la patrie, et serment des corps constitués jurant fidélité à la République Une et Indivisible, etc...

Le 4 octobre 1793, le Directoire du district de Pontrieux, composé des citoyens Paranthoën, Thierry, Le Gorrec, Pouhaër et Guiot, dressent la liste des "suspects" habitant habitant le chef-lieu.

Cette liste comprend les noms suivants : Kéruzec, Dufrène, Tuomelin, Menguy, La Tavignon, La Vittu (femme Kéruzec), la fille du Pin de Montméa, Courson, Marguerite Kerpontou, Marie-Joseph Le Naour, Marguerite, Le Naour (sa tante), Jeanne Huon et sa mère, Christophe Auffret et sa fille. Les "suspects" furent transférés de Pontrieux à Cuingamp.

Le 23 brumaire an 11 (13 novembre 1793) l'administration du district écrivit à la Convention pour la féliciter et lui exprimer sa satisfaction de constater que les noms des mois, dans le calendrier réplublicain, rappelaient beaucoup les noms des mois en langue bretonne.

Malgré leurs amours pour les idées nouvelles les Pontriviens s'habituèrent très difficilement aux nouveaux jours de fête (les décadi), et l'administration du district fut obligé d’agir énergiquement sur la Municipalité pour lui faire entendre raison à cet égard.

Dans sa séance du 24 brumaire an II (14 novembre 1793 la Convention Nationale vota une mention honorable à la municipalité de Pontrieux qui des qu'elle a reçu la nouvelle que les brigands de Vendée s'étaient dispersés, tant du côté de Redon que de Laval, a envoyé 50 de ses citoyens pour les "détruire".

Dans la même séance, la Convention vota une nouvelle mention honorable pour la Municipalité de Pontrieux, qui applaudit à la juste punition d'Antoinette et des députés conspirateurs et aux travaux de la Convention Nationale, qu'elle invite à rester à son poste jusqu'à la paix.

Le 6 janvier 1794, René Gaultier, de Pontrieux est élu Député des Côtes du Nord à la Convention Nationale.

A la même époque, on enlève les croix qui se trouvaient aux Fontaines, Pen-Feuteun, et au Moulin des Cochons ou du Trieux. Le premier de ces noms était dû à ce fait que le marché aux porcs se tenait à côté de ce moulin.

Le 15 pluviôse an II (3 février 1794) la municipalité ordonne que le prix de la livre de saumon ne dépassera pas "dix sols" et que la vente se fera place du Marché.

Le 5 ventose an II (23 février 1794) l'administration du district dénonce à la municipalité ce fait que, malgré la disette de froment et la défense édictée par la loi, certains boulangers de Pontrieux fabriquent, pour quelques clients, du pain contenant que la pure fleur de froment, au lieu de "pain d'égalité".

Le 29 ventose an II (19 mars 1794) la municipalité arrête que l'église St Yves servira désormais aux assemblées de la société populaire et s'appelera le Temple de la Raison.

La rue St Yves deviendra la rue de la Liberté et le Place au Blé prendra le nom de le Place de la Fraternité. (C'est la Place actuelle de la Pompe ou de L'Eglise).

Le premier germinal an II (21 mars 1794) il y a déjà à Pontrieux une société de "Montagnards".

Dans la séance du 5 germinal an II (25 mars 1794) de la convention nationale, présidée par Tallien, il est donné lecture d'une lettre de l'agent national provisoire du district de Pontrieux qui annonce que l'on y vend très avantageusement "les biens de ces scélérats qui ont déserté leur patrie".

Le 22 germinal an II (11 avril 1794), la municipalité vote une nouvelle adresse de félicitations à la Convention Nationale qui a vaincu "la terrible conjuration". Il s'agit évidemment de victoire remportée à la Convention par le parti de Robespierre sur Hébert et ses amis, décapités le 24 mars, ainsi que sur Danton et ses partisans qui, arrêtés le 30 mars, vont être exécutés le 25 avril 1794.

Le 6 floréal an II (25 avril 1794) ; la prison de Pontrieux est trop petite, en raison de nombreuses arrestations de prêtres. Le "Lion d'Or", qui peut recevoir 50 hommes devint la prison auxiliaire.

Le 9 floréal an II, le Lion d'Or étant devenu lui-même insuffisant, l'Administration doit prendre, comme nouvelle prison auxiliaire, la maison Le Millier, ancienne caserne toujours louée à la République.

Le 22 floréal, l'administration du district se plaint à la Municipalité de Pontrieux que les fêtes catholiques et les dimanches continuent à y être observés, au détriment des décadi.

Le lendemain, les commissaires le Pouliquen et Charles Le Guiot procèdent à l'inventaire des deux églises.

Le 24 floréal, l'administration du district autorise la municipalité de Pontrieux à enlever de l'église St Yves "les autels et autres tableaux et hochets de fanatisme. Le Temple de la Raison doit être purgé de tout signe caractéristique d'une secte absurde et subversive des principes de liberté et d'égalité".

Le lendemain, l'administration du district autorise "l'Ingénieur des Ponts et Chaussées du 4ème arrondissement des Côtes du Nord" à utiliser les croix situées entre Pontrieux et la Roche-Derrien ainsi que d'autres, en cas de besoin, à la reconstitution du Pont de la Motte (Pont ar Vouden) entre Pontrieux et Ploëzal.

Le 1er priarial an II, l'administration du district le Temple de la Montagne (ci-devant Eglise des Fontaines) pour servir de magasin aux vieux linges provenant des églises et chapelles du district et destinés aux hôpitaux militaires.

Le 26 messidor (14 juillet 1794) Pontrieux fut le théâtre d'une fête magnifique, si l'on en juge par les détails suivants : Dès la veille, tous les citoyens balayèrent les rues et ornèrent leurs maisons de branches de chêne. Un coup de canon fut tiré. Le lendemain toutes les ctoyennes portaient à la main un bouquet de feuilles de chêne, les citoyens prirent les armes.

Les gardes nationaux se rassemblèrent à huit heures du matin et allèrent à la maison commune chercher les autorités. Le cortège se rendit au Temple dédié à l'Etre suprême où l'Agent National de la Commune prononça un discours vibrant de patriotisme. Ensuite, un roulement de tambours, puis les cris poussés par la foule "Vive la République. Vive la Convention Nationale. Périssent tous les tyrans" précédèrent le chant d'hymnes patriotiques.

Le cortège se rendit ensuite sur la Place de la Liberté où une Bastille en bois, surmontée de sept tours, avait été édifiée. L'Agent National de la Commune prit à nouveau la parole pour expliquer au peuple le symbole représenté par cette bastille en miniature. Puis un membre de chaque corps constitué, le plus ancien garde-national, le citoyen et la citoyenne les plus âgés, incendièrent cette bastille, tandis que le canon tonnait, que la musique jouait et que la foule clamait sa joie et son bonheur en chantant le premier couplet de "l'Hymne des Marseillais".

Le cortège prit alors la route du "Bosquet de la Montagne", c'est-à-dire des ruines de la forteresse de Châteaulin sur Trieux, sur lesquelles tous dansèrent autour de l'arbre de l'égalité, au son des airs patriotiques.

La rentrée dans Pontrieux se fit par la rue de la Montagne (aujourd'hui Traoumélédern) et la place de la Fraternité. Les corps constitués furent ainsi reconduits jusqu'à la maison commune par le peuple qui chantait toujours.

Sur la place de la Liberté, les troupes déposèrent les armes.

A une heure du soir, le son de la cloche convoqua la foule au Temple où elle chanta des hymnes patriotiques. Puis de deux heures à six heures, les danses reprirent fort animée.

Enfin à 6 heures, nouvelle cérémonie au temple de l'Eternel, suivie d'une promenade des citoyens et des citoyennes qui se tenaient par le bras et parcoururent ainsi les rues de la ville, précédés de la musique.

Au bout de chaque rue, une ronde était dansée. A 8 heures du soir, Pontriviens et Fontriviennes, vraiment infatigables. recommencèrent à danser et la garde nationale fit une farandole sur la place de la liberté.

A cette époque, les adminstrateurs du district déclarent que l'observation des cimanches est "ruineuse pour l'agriculture" et "funeste pour les mœurs".

Dans la séance de la Convention Nationale du 17 Thermidor an II, il est donné lecture d'une lettre d'agent national près le district de Pontrieux qui déclare que ses concitoyens "ne croient plus aux revenants".

Le surlendemain, l'administration du district adresse ses compliments à la Convention pour la "mise à mort du nouveau Catilina". Cette appellation désigne, sans nul doute, Roberpierre qui était monté sur l'échafaud le 10 Thermidor soit neuf jours auparavant.

Le 22 du même mois, l'administrateur du même district invite les instituteurs publics de langue française de l'arrondissement à "faire disparaître un idiome barbare et stérile".

En insultant ainsi notre vieille langue bretonne, ces malheureux administrateurs oubliaient probablement que, moins de 9 mois auparavant, ils en avaient fait un éloge mérité, dans leur lettre à la Convention, relative aux noms des 12 mois de l'année dans le calendrier républicain et dans la bouche d'un breton.

Le lendemain, la fête du 10 août fut célébrée à Pontrieux avec tout le cérémonial de l'époque.

Le 29 Thermidor an II, l'administration du district ordonne à la municipalité de Pontrieux, ainsi qu'à celle des autres communes, de supprimer, dans le courant d'une décade, tout signe public d'un culte quelconque : croix, tableaux, statues... etc.

Le 27 vendémiaire an III, les citoyens LE GOREC aîné et LE CONIAT remettent aux administrateurs du district 645 francs, montant de la souscription ouverte à Pontrieux pour la construction d'un vaisseau de guerre.

Le 11 brumaire an III, le Directoire de Pontrieux décide que ni foires ni marchés ne se tiendraient les jours de décadi. Ceux qui devaient avoir lieu ces jours-là seraient remis au lendemain, "pour laisser le peuple assister à la lecture des lois et aux instructions patriotiques".

Le 26 du même mois, la gendarmerie de Pontrieux conduisit à Tréguier 15 prêtres et à Guingamp 8 autres prêtres pour y être emprisonnés.

La loi du 12 mars 1795 supprima le Comité révolutionnaire de Pontrieux.

Le 14 août 1795, l'administration du district reprocha, une fois de plus, la saleté de la ville aux officiers municipaux de Pontrieux.

A la séance de la Convention Nationale du 15 octobre 1795, il fut donné lecture d'une adresse de l'administration de Pontrieux invitant la Convention Nationale à prendre des mesures contre les meuneurs révoltés des sections de Paris (mention honorable).

En Frimaire an IV (22 novembre - 21 décembre 1795) le district de Pontrieux fut supprimé, mais le tribunal de première instance y fut maintenu pendant quelques années encore.

Le 9 février 1797, l'administration nationale arrêta que les canons constituant l'artillerie pontrivienne seraient transférés à l'église St Yves, servant de magasin à la République.

Peu après, la 24ème demi-brigade quitta Pontrieux pour l'armée de Sambre et Meuse.

Le 22 septembre 1797, 14 prêtres du canton, dont SIMONET, curé de Pontrieux, prêtèrent le serment suivant : "Je jure haine à la royauté et à l'anarchie, attachement et fidélité à la République et à la Constitution de l'an III".

Le 10 juillet 1798, les citoyens LE BRIGANT Charles-Antoine, BERNARD, GUERIN et LE GARS achetèrent l'église St Yves au prix de 360 francs, en s'engageant à la démolir dans les trois mois ce qu'ils ne firent pas immédiatement d'ailleurs. Ils reçurent en effet du chef de district une lettre du 16 vendémiaire an 7, leur disant : "Vous deviez démolir l'église dans les trois mois, suivant l'adjudication, et vous ne l'avez pas fait. Si vous ne remplissez pas votre engagement de suite, le marché sera résilié". L'église fut démolie en 1799, malgré LE BRIGANT.

Auparavant le choix entre les deux églises fut donné à SIMONET, curé intrus de Pontrieux, qui au grand mécontentement des catholiques intelligents, décida de conserver les Fontaines en sacrifiant St Yves.

Le 14 novembre 1798, des primes furent accordées pour la destruction des loups toujours très nombreux aux environs de la ville.

Pontrieux s'arma à la même époque pour combattre les brigants des campagnes. Dans ce but, elle créa une "colonne mobile" qui ne dura que quelques mois.

Le 20 mars 1799, la fête de la souveraineté du peuple fut célébrée au temple décadaire à dix heures du matin, puis la journée se passa en réjouissance variées : courses à pied et à cheval, concours de tir au "pape-guay".

Le 12 mai 1799, le Procureur de la Commune, craignant d'être dénoncé par des étrangers, interdit à SIMONET, curé, de laisser sortir la croix.

Vers le 23 janvier 1800, la garde nationale de Pontrieux et un parti de chouans (commandé par COURSON de la VILLE VALIS qui les avait installés au presbytère de St-Gilles-Les-Bois, chez le curé constitutionnel LE GALL) se livrèrent bataille au Restmeur en Pommerit-les-Bois (aujourd'hui Pommerit-le-Vicomte).

Les Chouans, au nombre de 3 à 400 furent attaqués dans les avenues du parc par 50 Pontriviens ; mais ceux-ci, qui ne reçurent pas de Guingamp le secours demandé, furent repoussés et perdirent 5 hommes (3 blessés et 2 tués, dont le chapelier PELAIS, originaire d'Auray). A ces pertes, il faut ajouter celle d'un nommé GUERIN qui, fait prisonnier par les Chouans, fut assassiné par eux, et odieusement mutilé sur l'ordre du Conseil de guerre des Chouans.

Le curé de St Gilles inhuma les républicains dans le cimetière de sa commune.

Vainqueurs, les royalistes s'établirent dans le château du Restmeur. Pour fêter leur succès, le jardinier du château alla s'ennivrer à l'auberge, si bien qu'en rentrant chez lui, le soir, au factionnaire qui lui criait "Qui vive ?" il répondit par erreur "Républicain". La sentinelle des chouans lui envoya aussitôt une balle qui l'étendit raide mort.

Le 7 septembre 1800, le Maire Y. M. BERNARD, son adjoint, François LE SAUX jeune, et les conseillers municipaux de Pontrieux jurèrent fidélité à la Constitution.

Pendant la Révolution, notre petite ville à été occupée par les troupes régulières ci-après : le 24ème dragon, la 184ème demi-brigade, les 14 chasseurs à cheval et la 24ème demi-brigade.

Le 4 février 1802, le Conseil Municipal demanda l'aurisation, qui lui fut accordée, de vendre, pour embellir la ville et se procurer des ressources, plusieurs terrains vagues situés rue du Liorzou, rue des Fontaines et principalement auprès du moulin Richel.

En 1819, on voyait encore, contigüe à la place St Yves, la place appelée "Le Poul-Hesquen".

A cette époque le champ de foire se trouvait à la sortie de la ville, près de la rue de l'Eperonnerie. Le Pontrieux d'alors ne ressemblait guère à ce qu'il est actuellement. On n'y trouvait en effet que huit maisons "d'assez bon goût". La plupart des habitations étaient construites en bois et couvertes de chaume. Ainsi le Tribunal de Guingamp avait-il déclaré que Pontrieux n'était pas une "Ville".

En tout cas, il va le devenir grâce à divers travaux qui lui donneront un cachet de propreté et même d'élégance qui il a su conserver depuis lors.

Par ordonnance royale du 25 février 1824, Pontrieux fut autorisé, sur sa demande, à acquérir plusieurs maisons pour agrandir la Place actuelle de la Pompe ou de l'église, mais ce ne fut que trois ans après que cette place prit un aspect convenable, à la suite de travaux qui s'élevèrent à 13 000 francs.

Pour une nouvelle ordonnance royale, la ville fut autorisée, le 11 février 1829, à acheter le four Liorzou, estimé 2 540 francs pour y construire une halle à viande. C'est sur l'emplacement de cette halle que fut construite la salle dans laquelle nous nous trouvons et qui a été achevée il y a trois ans.

En 1831, le tracé de l'église St Yves disparut et, sur son emplacement, fut édifiée la place actuelle avec son parapet. Des ormes y furent plantés.

En 1834, la Mairie et les Halles étaient terminées le tout avait coûté 35 000 francs.

L'année suivante, le chemin passant près du Guelzic (nouvelle route de Quemper-Guézennec) fut amélioré, pour permettre d'éviter le passage de "Grao an ed".

En 1834, la Mairie et les Halles étaient terminées le tout avait coûté 35 000 francs.

Le cimetière du Liorzou étant devenu insuffisant, d'autant plus que les corps s'y conservaient à peu près intacts, pendant 15 ou 20 ans, surtout dans le bas, le Conseil Municipal se propose d'en créer un nouveau à Poul-pri, dans la commune de Ploézal. Mais Ploëzal ne voulut pas y consentir, de peur que la partie de son territoire située entre Poul-pri et la ville ne fut, tôt ou tard, annexée à la commune de Pontrieux.

Il fallu donc chercher ailleurs et, le 4 février 1834, une ordonnance royale autorise la ville à acheter l'emplacement actuel qui lui fut vendu par Julien HELLO 3 500 francs plus l'extinction d'une rente annuelle de 17 francs, remboursable au denier 20, dûe par le vendeur à la ville. Le terrain ne mesurait que 40 cordes. L'opinion générale fut que HELLO avait fait une excellente opération.

Le nouveau cimetière fut terminé en mai 1835 il avait coûté 10 000 francs. Le conseil municipal décida d'y transporter la croix du calvaire. La première inhumation y fut faite le 25 juin 1835, avant qu'il n'ait été bénit. Ce fut celle de Marie-Jeanne OLLIVIER, femme de Guillaume LAMY, maçon.

Le 3 mai 1835, la ville acheta à Claude GAULTIER de KERMOAL, moyennant 7 742 francs déjà reçus, la maison des Paulines, qui avait été adjugée, le 10 juillet 1792, comme domaine national, à Jean LE MILLIER.

Cette même année, la rue du Quai étant trop étroite et trop rapide, le département acheta, du côté de la rivière, un terrain occupé par de vieilles maisons, et fut abaisser le sol jusqu'à Grao-an-ed et même un peu plus loin, afin de diminuer la pente.

Quatre ans après, en 1839, le côté de la rue qui est à droite lorsqu'on se dirige vers le quai, était presque complètement rebâti. De plus, la rue de la Presqu'île, des Bouchers, de N. D. des Fontaines étaient fort embellies. La nouvelle route de Pontrieux à Guingamp par le bourg de St Clet, fut terminée vers 1848.

Enfin, dans les dernières années du second Empire, le Pont du Quai fut jeté sur le Trieux, malgré les protestations d'une grande partie de la population. Aujourd'hui, personne n'oserait contester l'utilité et même la nécessité de ce travail.

Pontrieux, qui a toujours été un centre commercial d'une certaine importance, avait autrefois, lorsque les communications étaient moins faciles qu'aujourd'hui, des foires très suivies. Au XVIIIème siècle, elles se tenaient six fois par an, aux dates ci-après : le 2ème lundi de février, le 1er lundi, d'avril, le dernier lundi de mai, le 2ème lundi de septembre, le 2ème lundi d'octobre, le dernier lundi de novembre.

La première foire du samedi, veille du 3ème dimanche de juillet, connue sous le nom de "foire du pardon" se tint le 15 juillet 1837.

De 1800 à 1870, l'histoire locale n'enregistre que des faits de minime importance. En voici d'ailleurs les principaux :

En 1812, la ville comptait 1365 habitants, et en 1813, sept de plus : 1372.

En 1817, la paroisse de Pontrieux se rendit en procession à N. D. de Bon Secours de Guingamp pour demander un temps serein. Elle y retourna avec Ploëzal, en 1834, pendant l'octave de la Fête-Dieu ; mais cette fois, pour demander la pluie.

Le 26 juin 1826, Charles X rendit à St Cloud une ordonnance royale revisant à nouveau les tarifs d'octroi de Pontrieux.

A la nouvelle de la Révolution de juillet 1830, les Pontriviens de la "Jeune France" décidèrent de nommer un maire en remplacement M. Charles GAULTIER DE KERMOAL, mais celui-ci fut réélu.

Le drapeau tricolore fut promené en triomphe dans la ville au bruit de l'artillerie, et arboré à la mairie aux cris de "Vive la Liberté". Le journée se passa en fêtes, mais le soir, le bruit courut que le curé allait fondre sur la ville avec les chouans.

Certains exaltés se proposant d'aller fouiller la Cure, le Maire, pour les calmer, s'y rendit lui-même à 10 h du soir, avec quelques notables. Il n'y constata naturellement rien d'anormal, et se retira avec ses amis, après avoir présenté ses excuses au curé. Pendant plusieurs soirs, la Garde nationale monta la garde en ville, mais aucun trouble ne se produisit.

Le 15 septembre suivant, le Maire, son adjoint et les Conseillers municipaux, réunis à la Mairie à 10 heures du matin jurèrent "fidélité au Roi des Français, obéissance à le Charte constitutionnelle et aux lois du Royaume".

Vers 1832, le "Café Suisse" était le lieu de rendez-vous des élégants Pontriviens. Le population de la ville était alors de 1647 habitants.

En cette année 1832, Pontrieux fut victime, comme la France entière, d'une terrible épidémie de choléra, et perdit de ce fait 40 à 45 habitants, chiffre relativement faible. La population pauvre fut la plus atteinte.

Pontrieux n'ayant jamais eu d'hôpital, le curé fit venir les Filles du Saint-Esprit pour en improviser un. A Noël 1832, les ravages causés par la maladie cessèrent ; mais les religieuses du Saint-Esprit restèrent dans la ville pour y diriger une école des filles dans l'ancienne Maison des Paulines et dans dépendances, grâce à la générosité de M. LANNIER, curé, et de Mme Vve BOURGNEUF.

Le 1er juin 1833, le Conseil municipal protesta, en vain d'ailleurs, contre le projet d'un pont suspendu à Lézardrieux.

En 1837, Pontrieux comptait 1794 habitants.

Du 14 au 21 janvier 1838, la température s'abaissa d'une façon extraordinaire. Le Trieux fut entièrement glacé le 20, et les chasseurs trouvèrent aux environs de la ville une quantité insolite de sauvagine. Il paraît même que, du côté de Tréguier, on prenait des cygnes à la course.

Le 3 mars 1839, le Maire de Pontrieux, Claude LE GORREC opposé au Gouvernement, fut élu député de Guingamp.

Le 19 mars 1641, trente sept notables de la Ville, réunis à la Mairie, cherchèrent à supprimer la mendicité. Le 7 décembre suivant, les statuts de la Société qu'ils fondèrent furent adoptés.

Le 11 juin 1842, une loi retira le Quai à Quemper-Guézennec, pour le donner à Pontrieux, dont la population s'accrut ainsi de 175 habitants.

Le dimanche 19 juin 1842, un orage terrible éclata : le ruisseau de Kergozou inonda, dans l'après-midi, le quartier des Fontaines. Ce qui causa de sérieuses pertes matérielles.

En octobre 1845, le curé de Pontrieux, M. Lannier, jeta les fondements d'un hôpital dans une maison lui appartenant située sur Goasguen.

En 1846 la population de Pontrieux est de 1939 habitants et, en 1856, de 2004.

Le dimanche 8 mars 1846, le clergé et les fidèles se rendirent en procession au vieux cimetière du Liorzou, y prirent les reliques des défunts et les portèrent à l'église, puis au nouveau cimetière.

En 1848, la Garde Nationale comprenant 348 hommes dont 210 chasseurs et 62 sapeurs-pompiers.

Le développement du commerce pontrivien après la période révolutionnaire nécessite de nombreux travaux au port. Le premier quai fut commencé vers 1805, aux frais du gouvernement impérial qui y dépensa 45 000 francs. Vingt ans après (1825), l'état accorda 33 000 francs pour le prolongement du quai en aval et pour divers autres travaux maritimes.

Au début XIXème siècle, "un homme aux projets gigantestes" voulut faire le gouvernement canaliser le Trieux entre Pontrieux, et Guingamp, mais ce projet n'aboutit naturellement pas.

D'après Ogée, les pêcheurs prenaient autrefois, dans le port, 1200 à 1500 saumons par an, si bien que les domestiques refusaient d'en manger plus de trois fois par semaine. Il s'agissait il est vrai, non pas de poisson frais, mais de quamon salé. Le produit de la pêche devait alors être consommé sur place, en raison de l'impossibilité de le transporter à grande distance.

Mais, vers 1834, on ne prenait déja plus que 5 à 600 saumons par an, et leur prix était alors de 2,50 francs à 3 francs la livre, pendant le Carême.

Pour pratiquer cette pêche, le meilleurs endroit était le port, près du moulin de la Roche-Jagu, dont le meunier vendit à une époque, près de 1500 saumons par an.

Le 18 septembre 1844, le chemin de halage fut commencé entre le port et le village de Goas-Vilinic. En 1847, ce chemin fut prolongé de 900 mètres dans la direction de Frynaudour qu'il atteint aujourd'hui.

En juin 1846, le quai fut à nouveau prolongé de 70 mètres en aval.

(Pierre Huet).

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