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PONT-CROIX PENDANT LA REVOLUTION

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« Au mois d'Octobre 1789, le roi Louis XVI leva un impôt appelé la Contribution patriotique sur le quart des revenus et de l'argenterie ; chaque famille dut donc payer une somme dont la valeur était laissée à la conscience de chacun. Les Durest le Bris donnèrent 400 livres, les Rospiec, de Pont-Croix, trève de Beuzec-Cap-Sizun, 1.000 livres, quoiqu'ils se trouvassent en procès avec d'intraitables chicaneurs ; dame Françoise de Dubrieux, veuve de Messire René de Penfeuntenyo, lieutenant de vaisseau, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, donna 12 livres ; M. Billon, recteur de la paroisse de Beuzec-Cap-Sizun, mais résidant à Pont-Croix, 135 fr. ; M. Quillivic, prêtre de Pont-Croix, 12 fr. ; M. le Gendre, recteur de Plozévet, 250 fr. ; Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix, sous Danielou, marguillier, donna deux calices avec les patènes ; les Ursulines de Pont-Croix offrirent une boîte avec son couvercle, une tasse, deux cuillers, deux fourchettes, le tout en argent et remirent ces objets à MM. le Goff et Billettes, receveurs de la Contribution patriotique. Ont signé : S. J. P. H. GUILLOU DE SAINTE-ANGÈLE, supérieure, et S. M. J. GUILIER DE MARIE-THÉRÈSE-DE-JÉSUS, dépositaire.

« L'hôpital de Saint-Yves de Pont-Croix donna aussi 120 fr. (M. Raymond-Charles le Bris-Durest en était l'administrateur) ; M. F. Plouhinec, vicaire à la trève de Pont-Croix, donna également d'abord 121 fr., puis ayant reçu 600 livres, il en redonna 136 ; M. Billon, recteur, donna une seconde fois 215 livres. Pont-Croix donna donc en tout pour la Contribution patriotique 7.039 livres. A cette époque, M. Tréhot de Clermont, sénéchal en titre du marquisat de Pont-Croix, était maire de la commune.

« Le 10 Avril 1790, les officiers municipaux se plaignirent des jeunes gens qui s'assemblaient aux portes de l'église pour les baptêmes pour y faire du tapage. Ces mêmes jeunes gens se plaçaient auprès des bénitiers, jetant de l'eau bénite par poignée aux passants. Ils se plaçaient aussi derrière le maître-autel pour y causer….

« Les officiers civils condamnent ces manquements au respect de l'église et défendent en même temps aux parrains et marraines de ne plus rien jeter aux badauds pour les baptêmes.

« Le 18 Avril, M. Daniélou, marguillier, demanda à la mairie le droit de réparer l'église du côté Nord ; les matériaux étant prêts, on lui donna 1.200 livres en deux fois. S'il n'y a pas de pierres, il est autorisé à en prendre dans la masure et vieille tour près de la chapelle de Locrist.

« Les marguilliers ayant l'habitude de prendre des hommes pour porter le dais nomment, cette fois, quatre clercs. Les jeunes gens de la ville se mirent en fureur et allèrent, le 3 Juin, trouver le Maire. Sur son refus de leur donner raison, ils se fâchèrent et arrachèrent au milieu de la procession le dais des mains jeunes clercs, pour le porter eux-mêmes. Cette équipée leur valut deux jours d'emprisonnement.

« Le 10 Novembre, l'assemblée décréta que les armoiries en pierre qui se trouvent encore à l'église seront incessamment effacées ainsi que celles qui existent dans la ville ; quant aux vitraux et tombeaux existant dans la dite église, il sera sursis à leur suppression jusqu'à décision plus positive des messieurs de ce district.

« Le 18 Décembre, le Conseil municipal se plaignait que le peuple mît trop en pratique les sentiments d'égalité de la déclaration des Droits de l'homme. Croyant pouvoir tout entreprendre par sa seule volonté, ce peuple demanda pour tous les baptêmes et enterrements les plus beaux ornements et la grande cloche. La municipalité refusa, parce que ce serait là cesser les classes, endommager cloches et cordes, perdre le temps du sonneur et son argent. Si donc on désire les honneurs, il faut payer 20 sols pour la classe, 20 sols pour les cloches et 20 sols au sonneur ».

Le 30 Janvier 1790, Pont-Croix est nommé chef-lieu de canton. (Registres de la Mairie de l'époque).

Le 23 Août 1790, la population de Pont-Croix montait à 1.013 âmes, y compris les Ursulines et les pauvres de l'hôpital.

Il y avait dans la ville 170 maisons formant 223 feux ou ménages, y compris aussi les Ursulines et l'hôpital.

On compte, vers 1901, dans la paroisse de Pont-Croix, près de 3.000 habitants. Avant la Révolution, cette paroisse dépendait de Beuzec-Cap-Sizun.

(A. Téphany, Notes extraites des registres de la mairie de Pont-Croix).

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