Retour page d'accueil        Retour page "Ville de Pont-Croix"  

L'église de Pont-Croix était, jadis, une collégiale : avant de la décrire, il est bon de dire quelques mots des collégiales en général et de celle de Notre-Dame de Roscudon en particulier. Les collégiales sont des chapitres établis dans des églises qui ne sont pas cathédrales.

Les chapitres des collégiales sont inférieurs à ceux des cathédrales.

Les collégiales se divisent en collégiales insignes ou non insignes. Une collégiale est déclarée insigne ou par le Souverain-Pontife, — ou bien cette distinction lui est attribuée par la renommée et par la commune estimation du peuple, — ou bien elle lui est donnée à cause du lieu célèbre où elle est érigée. — Craisson, Manuel du droit canonique, t. II, p. 300.

Une église collégiale peut être desservie par des chanoines séculiers ou réguliers.

« Dans les villes où il n'y avait point d'évêque, dit Bergier, le désir de voir célébrer l'office divin avec la même pompe que dans les cathédrales fit établir des églises collégiales, des chapitres de chanoines qui vécurent en commun et sous une règle, comme ceux des églises cathédrales. Un monument de cette ancienne discipline sont les cloîtres, qui accompagnent ordinairement ces églises ». — Voir Bergier, Dictionnaire de Théologie, au mot collégiale. Les chanoines des collégiales récitent, chaque jour, l'office canonial, comme les chanoines des cathédrales.

Les églises collégiales, même non insignes, viennent, dans l'ordre de dignité, après les églises cathédrales ; elles sont plus dignes que les simples églises paroissiales. — Craisson, ibid.

La collégiale de Pont-Croix.

« Trois petites villes du diocèse — de Quimper —, dit le chanoine Tresvaux, celles de Rostrenen [Note : Rostrenen faisait partie du diocèse de Quimper, avant la Révolution], Carhaix et Pont-Croix, possédaient chacune un chapitre collégial » —(L'église de Bretagne, t. VI, p. 111).

« On ne peut pas indiquer l'époque de l'établissement de la collégiale de Pont-Croix. On sait seulement qu'elle avait été fondée sous le titre de Notre-Dame de Roscudon par les seigneurs du pays ». (ibid...).

L'église collégiale de Pont-Croix, dit aussi Ogée, fut fondée par les seigneurs du lieu (Dictionnaire de Bretagne).

Ces seigneurs n'étaient autres que les sires de Rosmadec, qui étaient, en même temps, sires de Tyvarlen, de Pont-Croix, de Meilars, de Lespervez, de Pratheier et autres lieux.

« Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix, dit M. Le Bastard de Mesmeur, est l'ancienne collégiale fondée par les seigneurs bannerets de Pont-Croix-Tyvarlen » (Histoire de la Ligne en Bretagne, note, p. 310).

A quelle époque fut supprimée la collégiale de Pont-Croix ? Elle avait dû être supprimée avant la Révolution de la fin du XVIIIème siècle dernier, en France.

« Peut-être, dit M. Tresvaux, ce chapitre avait-il été supprimé, avant la Révolution » (Ibid., p. 112).

Dans ses notes sur le diocèse de Quimper pendant cette époque, M. l'abbé Boissière, à l'article : Collégiales, s'exprime ainsi : « Il n'y en avait que deux, dans le diocèse de Quimper, l'une à Carhaix, l'autre à Rostrenen ».

(A.Téphany).

 © Copyright - Tous droits réservés.