Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue !

LA PAROISSE DE PLUMERGAT

  Retour page d'accueil       Retour page "Ville de Plumergat"  

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Du territoire de Vannes et à collation libre, cette ancienne paroisse de Plumergat [Note : Formes anciennes de Plumergat : Plomorcat, XIème s. (Vie de Saint-Gildas, par un moine de Rhuys, dans les Acta Sanctorum, t. II de janvier). — Ploimargat, 1205 (abbaye de Lanvaux)] qui, d'après Ogée, avait pour seigneur temporel le roi, comme successeur des ducs de Bretagne et les Carmes de Sainte-Anne, comme propriétaires du fief de Bois-Juste, ne reconnaissait d'autre gros décimateur que son recteur, lequel percevait partout cette redevance à la 33ème gerbe, même dans la frairie que l'abbé de Lanvaux choisissait pour y lever un droit de champart.

Placée sous le vocable de saint Thuriau, breton d'origine, mort évêque de Dol, vers le milieu du VIIIème siècle, et qui était aussi, comme il l'est encore, patron de la localité, l'église paroissiale se trouve mentionnée, dès le milieu du XIème siècle, dans la vie de Saint-Gildas, à l'occasion d'un miracle opéré par l'intercession du Saint-Abbé de Rhuys sur un paroissien de Plumergat. Atteint d'une grave maladie, cet homme accompagna ses voisins, qui se rendaient en pèlerinage au tombeau du saint fondateur et pour assister à la fête du 11 mai, qui célèbre l'invention de son corps sur le rivage de la mer et sa translation à l'abbaye de Rhuys. Arrivés dès la veille, ces pèlerins passaient dans l'église une grande partie de la nuit, pendant que les religieux chantaient les matines au chœur. Or, durant l'office, ce malade tomba à terre et passa pour mort. Ses compagnons se disposaient à le transporter dehors, lorsqu'un des moines prit le bâton, dont saint Gildas se servait dans sa vieillesse, et en fit trois signes de croix sur cet homme. Ressuscité ou guéri à l'instant même, celui-ci se leva, assista, comme tous les autres, au reste de cet office, à la fête du jour, et regagna son pays. Plus tard, l'auteur de la vie du saint abbé et témoin de ce miracle, le racontait à des personnes d'un haut rang auprès de l'église de Plumergat, et se trouvant là, à l'insu du moine, l'heureux malade confirma lui-même la vérité du récit qu'on venait d'entendre [Note : « Hanc ergo virtutem cum postea narrarem nobilibus quibusdam, ante ecclesiam Plomorcat, ille affuit (l'homme guéri), et jurejurando affirmabat ita fuisse, sicut dicebam » (Vie citée de Saint-Gildas). Je ne donne ici qu'un récit abrégé de ce miracle, raconté tout au long, dans mon Histoire de Saint-Gildas de Rhuys, p. 154 et suivantes]. Dans l'édifice actuel, bâti sous le rectorat et presque aux seuls frais de Louis Eudo, qui y fit donner une grande mission par le P. Maunoir, il reste des vestiges de cette ancienne église qui remontait, sans doute, à la grande restauration religieuse des premières années du XIème siècle. En 1696, on rencontre le baptême d'une de ses cloches, qui eut pour parrain André-Joseph de Robien, fils aîné du seigneur de Coët-Sal, en Pluneret, et pour marraine madame de Coët-Sal, sa mère.

Les autres édifices religieux, qui s'élevaient sur le territoire de cette paroisse, étaient fort nombreux.

Au bourg même, on voit encore les chapelles de la Trinité et de Saint-Servais. Suivant une inscription, en relief et en lettres gothiques, placée à droite de la porte occidentale, la pose de la première pierre de celle de la Trinité aurait eu lieu à la fin d'avril 1485. D'après la légende, la construction de la seconde serait due à un paysan de Plumergat qui avait l'habitude de faire, chaque année, le pèlerinage de Saint-Servan, auprès de Saint-Malo, et qui ne pouvant plus, à cause de son âge ; entreprendre un si long voyage, eut une vision dans laquelle saint Servais ou Servais lui manifesta le désir d'avoir une chapelle en ce lieu. Après avoir rencontré bien des difficultés de la part de son recteur, enfin converti à son projet par un miracle, il parvint à élever cet édifice, sur une des sablières duquel il existe une inscription qui, en faisant remonter à 1610 la boiserie, nous donneprobablement la date de sa construction. Cette chapelle fut dotée, en 1633, d'une nouvelle cloche, qui eut pour parrain Julien du Rohello, seigneur de Quenven, et pour marraine Gabrielle de la Bourdonnaye, dame de Ménaru.

Au village de Gornevec, l'abbaye de Saint-Gildas posséda toujours, — ce qui explique, sans doute, la présence du susdit moine à Plumergat, — une tenue assez considérable munie d'une chapelle, placée sous le vocable de la Nativité de Notre-Dame et portant la date de 1543 dans une inscription en capitales romaines sculptée en relief sur la sablière du nord de sa nef.

Au village de Locmaria, appelé, au XIVème siècle, Locmaria-en-Fanc (Fonds de la Chartreuse d'Auray, aux archives départementales du Morbihan), s'élevait la chapelle de Saint-Maurice.

Celle de Sainte-Brigitte se trouvait au village de Laimer qui, au XIVème siècle, portait le nom de Leymer et possédait une seigneurie (Fonds de la Chartreuse d'Auray, aux archives départementales du Morbihan).

A Langrois, village aussi de Plumergat et dont le nom est significatif, il y avait la chapelle de la Vraie-Croix, qui existe toujours et reçut, en 1641., une nouvelle cloche dont furent parrain et marraine Julien de Larlan, écuyer, seigneur de Coëtro, et Anne de Larlan, dame de Penher.

Nous connaissons aussi celles de Saint-Roch, bâtie sur le bord du chemin et en un lieu isolé, et de Saint-Michel, dont la sablière du nord montre une inscription en capitales romaines, datée de 1589.

Quand on aura encore cité les chapelles de Sainte-Julitte, de Saint-Aignan, du Moustoiric, située en un lieu isolé, dont le vocable est inconnu et le nom digne de remarque, il ne restera plie à mentionner que celle du hameau de Centaine, autrefois Saintain, avec manoir et seigneurie (Fonds de la Chartreuse d'Auray, aux archives départementales du Morbihan), et celle de Bois-Juste, jadis Boeiust (1391), Boyust (1425) Bojuste (XVIIème siècle), hameau maintenant, mais antérieurement seigneurie, devenue la propriété des Carmes de Sainte-Anne et dont le fief avait une juridiction qui s'exerça très tardivement au bourg même de Plumergat (Fonds des Carmes de Sainte-Anne, aux mêmes archives).

Parce qu'elle fut élevée à un rang supérieur et qu'elle jouit encore d'un privilège spécial, celui d'avoir, pour la desservir, un vicaire résidant et détaché de Plumergat, nous avons réservé jusqu'ici la chapelle de Saint-Mériadec, devenue église tréviale, à une date inconnue, et portant, sur la sablière nord du chœur, une inscription gothique de 1383. Comme l'atteste la collection de ses registres remontant à 1607, toutes les fonctions curiales s'y accomplirent pendant près de deux siècles. La trève de Mériadec-en-Coët-Sal, où il y avait la seigneurie de Mériadec-Coët-Sal, se trouve mentionnée dès l'année 1492.

On n'a rencontré le nom d'aucune des frairies, qui devaient se partager le territoire de cette paroisse. Les archives consultées n'ont, d'autre part, révélé l'existence ici d'aucun bénéfice secondaire, ni séculier, ni régulier, si on excepte la sacristie de l'église paroissiale, mentionnée au Pouillé de 1516.

 

Bretagne : Histoire, Voyage, Vacances, Location, Hôtel et Patrimoine Immobilier

Recteurs de Plumergat.

1398-1414. Alain Le Texier.
1492. Yves de Plumergat.
1540. R. Jean Daniélo, archidiacre de Vannes, résigne entre les mains du Pape, en juin, peu de jours avant son décès, en faveur de son frère qui suit.
1540-1557. R. Pierre Daniélo, aussi archidiacre de la cathédrale, donna procuration, le 26 novembre 1557, pour résigner en Cour de Rome.
1557.... Nicolas Pays, pourvu par le Saint-Siège, au mois de décembre 1557.
1568. R. François Aubin, chanoine de Vannes, résigne entre les mains de l'Ordinaire, le 22 mai.
1568-1573. Sylvestre Vivian, encore simple clerc, pourvu par l'évêque, le jour même de la résignation du précédent, auquel il succéda aussi dans son canonicat, prit possession le 30 de ce mois.
1577-1583. François Dréan, prêtre à Plumergat dès 1562, comme l'indique une inscription de la chapelle de Langrois, dont il était alors miseur.
1584-1593. R. Rolland de Callo, chanoine de Vannes, donne procuration le 4 décembre 1592, pour résigner entre les mains du Pape en faveur du suivant.
1593-1598. R. Julien de Callo, originaire de la paroisse de Saint-Salomon et encore simple clerc, pourvu en Cour de Rome, le 4 avril 1593, prit possession le 25 juillet. Il eut pour compétiteur Jean Le Douarain, pourvu par le Légat sur la mort de Rolland de Callo et qu'il débouta. Vers 1598, il résigna en faveur du suivant et pour permuter avec lui contre le rectorat de Plœren, où il ne put se maintenir.
1598-1611. R. Louis Le Gras ou Le Bras, recteur de Plœren. Il ne fut jamais paisible possesseur. Louis Rello et Maurice Poulain obtinrent, dès le commencement de son rectorat, des provisions par dévolut sur lui, en le représentant, l'un, comme homicide, et l'autre, comme chargé de crimes. C'est pourquoi, il résigna entre les mains de l'Ordinaire, au commencement de l'année 1611.
1611-1623. Jean Gourhaël, prêtre du diocèse, maître es-arts et vicaire perpétuel de Saint-Gildas d'Auray, pourvu par un vicaire général de Vannes, le 26 février 1611, prit possession le 13 mars. Pour plus de sécurité, il sollicita et obtint du Pape, le 9 avril de la même année, de nouvelles provisions et reprit possession le 13 novembre. Cette précaution ne fui permit pas d'éviter les contestations qu'il craignait. Le 30 septembre 1612, Julien Le Rouxeau, prêtre du diocèse, obtint aussi en Cour de Rome des provisions par dévolut sur lui, en le représentant comme titulaire de deux bénéfices incompatibles, à savoir : le vicariat perpétuel de Saint-Gildas d'Auray et le rectorat de Plumergat. Gourhaël se maintint cependant ici et y mourut entre 1623 et 1627.
1627. R. Claude de Kerméno, précédemment recteur de Grand-Champ, résigna pour permuter avec le suivant contre le rectorat de Mendon.
1627-1636. Claude Le Mordant, pourvu par le Pape, le 11 mai 1627, prit possession le 18 février 1628. On ne sait ni quand ni comment son rectorat prit fin.
1641-1650. Julien Robelot. La date précise de son décès est ignorée.
1650-1651. Melchior Rouxel, conseiller du roi et abbé commendataire de Lanvaux, était recteur de Saint-Jean-Brévelay avant de passer ici. Dès 1659, on le rencontre avec le titre de recteur de Guégon. Il avait donc résigné Plumergat à une date restée inconnue.
1664-1666. Louis Rudo, sieur de Kerlivio et originaire de Saint-Caradec-Hennebont, résigna en faveur du suivant et devint recteur de Saint-Patern. C'est le fondateur du séminaire de Vannes, l'homme de toutes les bonnes œuvres fondées de son temps dans la ville épiscopale où il est mort en odeur de sainteté. Écrite par le P. Champion, jésuite, sa vie a été publiée à Nantes, en 1698.
1666-1705. Pierre Le Tallec. Malade, il résigna entre les mains de l'Ordinaire, le 17 mai 1696, en faveur d'un membre de sa famille, Jean Le Tallec, qui reçut ses provisions du vicaire générai Jacques-André de Robien et prit possession, ce jour même. La santé de Pierre s'étant rétablie, contre son attente celui-ci se démit, à son tour, en sa faveur, entre les mains de Monsieur de Robien, qui, le 15 juin de la même année, conféra de nouveau Plumergat à son premier, titulaire, lequel en reprit possession le lendemain. Après avoir administer encore cette paroisse pendant plusieurs années, il décéda, le 20 octobre 1705, et fut inhumé, le 22, dans le cimetière, auprès du reliquaire.
1705-1728. R. Jean Le Tallec, pourvu par l'évêque, pour la seconde fois, le 23 octobre 1705, prit possession le lendemain. Tombé malade aussi, il résigna entre les mains de l'Ordinaire, le 5 mars 1728, en faveur du suivant qui était son neveu. Ces résignations in favorem ne pouvaient se faire qu'entre les mains du Pape ; mais on évitait souvent le recours à Rome, en n'insérant pas cette clause in favorem dans l'acte de résignation, surtout lorsqu'il y avait promesse, de la part de l'Ordinaire, de conférer le bénéfice à celui que le titulaire désignait pour son successeur.
1728-1738. Joseph Le Tallec, originaire de Plumergat et dont les parents s'étaient retirés sur la paroisse de Pluvigner, pourvu par l'évêque, le 5 mars 1728, prit possession le 6. Décédé, lé 14 décembre 1738, il fut aussi inhumé, le 16, dans le cimetière, auprès du reliquaire.
1739. R. Jacques-Marie Choblet, recteur du Palais, à Belle-Ile, pourvu par l'Ordinaire, ne garda pas longtemps ce bénéfice. Dès le 11 juillet 1739, il le résigna entre les mains de l'évêque, préférant conserver son ancienne paroisse.
1739-1761. Joseph Tanguy, prêtre du diocèse de Cornouaille, licencié en théologie de la faculté de Paris et recteur de Sauzon, en Belle-Ile, pourvu par l'Ordinaire, le 11 juillet 1739, prit possession le lendemain. Il est facile de présumer qu'il devait son passage ici à un accord avec Choblet. Mort, le 30 janvier 1761, il fut inhumé, le 31, dans le cimetière, auprès du reliquaire et à côté de ses prédécesseurs.
1761-1765. Julien Le Roux, originaire et curé de Melrand, gagna au concours cette paroisse qui lui fut conférée par le Pape, le 25 mai 1761, et en prit possession le 7 juillet. Décédé, à l'âge de 43 ans, le 21 novembre 1765, il fut inhumé, le 22, dans le cimetière.
1765-1779. Pierre Le Douarin, de Guéhenno et prêtre à Saint-Jean-Brévelay, heureux au concours du 6 février, reçut de Rome ses provisions, datées du 4 mars 1765, et prit possession le 9 avril. Mort, à l'âge de 48 ans, le 1er juin 1779, il fut inhumé, le 2, dans le cimetière.
1779-1789. Louis Le Port, originaire et curé de Guidel, pourvu par l'Ordinaire, le 18 juin, prit possession le 3 août. Décédé, à l'âge de 56 ans, le 1er décembre 1789, il fut enterré, le lendemain, dans le cimetière.
1789-1791. Martin Quéric, de Noyal-Muzillac et attaché à la maison de la Retraite des hommes, à Vannes, pourvu par l'Ordinaire, le 3 décembre 1789, prit possession le 17. On sait qu'il ne prêta point le serment prescrit par la Constitution civile du clergé, et qu'il se trouvait encore, sur la fin de 1791, à la tête de sa paroisse. Comme les autres, il dut disparaître au mois de septembre de l'année suivante. Resta-t-il caché dans le pays ou se déporta-il ? On l'ignore. Après le Concordat, il fut nommé recteur de Pluvigner et prêta, en conséquence, serment entre les mains du préfet, le 4 novembre. 1802. Il mourut dans cette dernière paroisse.

(Abbé Luco).

 © Copyright - Tous droits réservés.