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LA PAROISSE DE PLUMELIAU

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Du doyenné de Porhoët et aussi à collation libre, cette paroisse de Pluméliau, un des meilleurs bénéfices à charge d'âmes du diocèse, porte un nom dans lequel il est facile de trouver le Plou de Méliau, prince de la Cornouaille armoricaine, sur la fin du VIIIème siècle, honoré, comme martyr et père de saint Meloir, patron de Plumelec [Note : Formes anciennes de Pluméliau : Plemeliat, paroisse, 1286 (duché de Rohan-Chabot). — Plumelliau, 1583 (abbaye de la joie)]. Placée sous le vocable du premier, l'église paroissiale, rebâtie en 1696, possède une belle tour. Le recteur Toussaint Cormier y fit une importante fondation. Pour deux services par an et une messe par semaine, célébrés à son intention et pour le repos de son âme, il donna une somme considérable, dont les rentes devaient s'employer à l'instruction et à l'établissement de la jeunesse. L'économe, chargé de la distribution de ces revenus, avait 600 livres à consacrer, chaque année, pour faire apprendre leurs métiers aux jeunes gens que le recteur lui désignait, et pour secours aux pauvres de la paroisse. Une autre somme annuelle de 150 livres était destinée au prêtre qui faisait les petites écoles.

Unique gros décimateur, le recteur perçut, pendant longtemps, la dîme à la 33ème gerbe sur tout le territoire de sa paroisse ; ce qui, en 1619, lui rapportait un revenu annuel de 1200 livres. Mais la pénitencerie de Vannes ayant été rétablie par une ordonnance épiscopale du 26 janvier 1630, le même décret annexa à cette fonction de la cathédrale ou à ce canonicat les deux tiers des dîmes de Pluméliau et n'en laissa que l'autre tiers au recteur, pour lui tenir lieu de portion congrue. Malgré le consentement du chapitre donné à cettre union, ce nouvel état de choses n'eut pas une longue durée, s'il faut en croire l'abbé Cillart affirmant que, au milieu du XVIIIème siècle, le recteur était seul décimateur et à la 33ème gerbe. Pour maison presbytérale, ce titulaire, comme celui de nos jours, avait le manoir noble de Saint-Thomas, situé à une certaine distance du bourg et dont dépendait un grand et riche pourpris.

La paroisse possédait une trêve, dont le chef-lieu se trouvait au bourg de Saint-Nicolas-des-Eaux. La chapelle de ce lieu était tout à la fois tréviale et prieurale, c'est-à-dire qu'elle dépendait du prieuré bénédictin de Saint-Nicolas, membre de l'abbaye de Saint-Gildas de Rhuys, et servait en même temps, pour les fonctions curiales. Dans le chœur de cet édifice, on voit encore une inscription gothique révélant que la charpente et le lambris furent posés, en 1524, par Jean Layec, ouvrier de Moréac.

D'autres chapelles s'élevaient sur le territoire de Pluméliau.

Il y avait d'abord celle de Saint-Nicodème, bâtie aux frais du recteur Louis de Kervéno, auquel Ogée donne le titre de baron, et dont la construction s'acheva, en 1539, comme nous l'apprend une inscription gothique, gravée en creux sur une banderole du bas-côté. Une autre inscription, placée à l'extérieur, montre que le monument reçut des additions en l'année 1649. La tour ou clocher renfermait une cloche plus ancienne que l'édifice et portant la date de 1507. Inutile de reproduire ici les légendes nombreuses et variées qui se racontent dans le pays sur l'origine de cette belle chapelle ; on peut les lire dans l'ouvrage de Cayot-Délandre et ailleurs.

Tout auprès de Saint-Nicodème se trouvait une chapelle placée sous le vocable de Sainte-Anne et désignée aussi sous le nom de chapelle du cloître, appellation qu'on ne saurait expliquer.

Enfin le petit village de Saint-Claude, situé sur les confins de Pluméliau et de Remungol, renfermait une autre chapelle ayant pour titulaire le saint dont cette localité porte le nom. Il en était de même au village de la Ferrière ; mais le titulaire de celle-ci reste inconnu.

Outre l'établissement monastique déjà mentionnée, cette paroisse renfermait plusieurs bénéfices secondaires, des chapellenies récentes et de mince valeur.

C'était d'abord celle du Rosaire, qui, pour la première fois, nous apparaît en 1738, présentée par la famille Le Bras, conférée par l'Ordinaire, chargée d'une messe par semaine à célébrer à l'autel et à la chapelle du Rosaire dans l'église paroissiale. Composée de maisons et de terres, sa dotation se trouvait située au village de Kerjugan, en la paroisse de Guénin.

Il y avait une seconde chapellenie de même vocable, qui se rencontre aussi pour la première fois en 1738. Présentée, à la fin du siècle dernier, par la famille Kervio et à la collation de l'évêque, celle-ci se desservait d'une messe, à chaque fête de la sainte Vierge, dans la chapelle de la Ferrière, et avait une maison et des terres au village de Kergouhier.

Celle de Notre-Dame de la Consolation, chargée d'un nombre inconnu de messes célébrées également à l'autel du Rosaire, dans l'église paroissiale, avait pour dotation une tenue située au village de Kercadoret.

La chapellenie de Kerfloch, ainsi nommée du village dans lequel était sa dotation composée d'une tenue, avait pour patrons les membres de la famille Le Strat, et pour collateur l'Ordinaire, se desservait dans la chapelle du Cloître et dans l'église paroissiale.

Enfin celle de Kermorheven qui tirait aussi son nom de celui du village où se trouvait situé son temporel composé d'une tenue, se desservait en messes dites à l'autel du Rosaire dans l'église paroissiale.

Tous ces petits bénéfices, conférés par l'évêque sur la présentation de patrons dont quelques-uns nous demeurent inconnus, avaient encore des titulaires en 1790.

 

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Recteurs de Pluméliau.

1372.... Auffroy ou Géoffroy Penros, précédemment recteur de Languidic.
1381-1384. Géoffroy de Dyant. Les deux fois que ce nom a été rencontré, il était accompagné de cette abréviation qu'on ne peut interpréter.
1471. Guillaume Le Lodic.
1473. R. Guillaume du Fresne, recteur simultanément de Cléguer dont la possession lui était contestée, résigna Pluméliau en faveur de son compétiteur, dont le nom reste ignoré.
1497-1500. R. Henri Loz, pourvu en 1497, résigna pour retourner à Lanvaudan, d'où il venait, et permuter avec le suivant.
1500.... Jean Loz.
François de Salvagnes, chanoine de la cathédrale et vicaire général de l'évêque de Vannes, résigna à une date inconnue, en faveur du suivant, mais avec réserve de la moitié des revenus du bénéfice jusqu'à la fin de sa vie. Il vivait encore en 1537.
1537. R. Michel de Coëtlogon.
1537-1539. Louis de Kervéno.
1578-1588. R. Guillaume Pierres résigna entre les mains du Pape en 1588 et mourut en juillet 1595.
1588-1595. R. François Quilleré, originaire de Pluméliau, pourvu en Cour de Rome, le 14 juillet 1588, prit possession l'année suivante. Après avoir lui-même, le 7 septembre 1595, résigné entre les mains de l'Ordinaire, il resta dans sa paroisse, y remplissant les fonctions de simple prêtre.
1595-1597. Grégoire Le Peuch, originaire de Pluméliau, pourvu par un des vicaires généraux, le 7 septembre 1595, sur une résignation in favorem déguisée, prit possession le 10. Cette manœuvre de son prédécesseur lui donna un compétiteur dans la personne de Jean Kerhellio, qui obtint, en Cour de Rome, le 15 octobre 1595, des provisions pour ce bénéfice réputé vacant par le décès du susdit Guillaume Pierres. Si Le Peuch réussit à le débouter et à rester à la tête de la paroisse, ce ne fut que pour fort peu de temps.
1597-1602. R. Jean Kerhellio, originaire aussi de Pluméliau et qui, pour la seconde fois, s'était fait délivrer des provisions par le Légat, le 15 décémbre 1596, et avait repris possession le 25 janvier, par dévolut sur Le Peuch, profita du décès de ce dernier pour obtenir de ce Légat, le 27 du même mois, une nouvelle collation et prendre encore possession le 23 avril. Pour se rendre compte de cet état de choses, il ne faut point oublier que c'est ici le beau règne des troubles répandus par les guerres de la Ligue. Il résigna en faveur du suivant qui était allié à sa famille.
1602-1604. Yves Le Strat, également originaire de cette paroisse, mourut au mois de mars.
1604-1630. R. Jean Gentil, de Paris, aumônier de l'évêque de Vannes et futur chanoine de la cathédrale, pourvu en Cour de Rome, le 26 avril 1604, prit possession le 9 juillet, et réussit à débouter Pierre Le Gallic et Guillaume Euzenot, qui avaient aussi des prétentions sur ce bénéfice. Devenu pénitencier, il résigna, en 1630, entre les mains de l'Ordinaire, pour fournir le moyen d'unir les fruits de cette paroisse à la Pénitencerie.
1630-1632. Julien Guégan, originaire et curé de Pluméliau, pourvu par l'Ordinaire le 14 juin 1630, prit possession le 4 août et mourut au commencement de 1632.
1632-1634. R. Guillaume Le Gallois, prêtre du diocèse de Coutances et futur chanoine théologal de Vannes, pourvu par l'évêque, le 14 mars 1632, prit possession le 23 du même mois. Déjà protonotaire apostolique, il résigna entre les mains de l'Ordinaire, le 16 avril 1634, pour devenir recteur de Noyal-Muzillac.
1634-1649. Mathurin Nicolazo, de Noyal-Pontivy, recteur de Malansac et secrétaire de l'évêque, pourvu par ce Prélat, le 16 août 1634, prit possession le 3 décembre. Après avoir résigné à une date inconnue, mais antérieurement à 1652, il devint titulaire du bénéfice paroissial de Saint-Nolff.
1669-1673. Toussaint Cormier, bachelier de Sorbonne, conseiller du roi et aumônier de la reine-mère régente, fut probablement le successeur immédiat de Nicolazo et mourut le 23 février 1673.
1673-1720. Mathurin Farcy mourut au mois de décembre, hors de sa paroisse.
1721-1737. Pierre-François Dillay, prêtre du diocèse de Cornouaille, pourvu par l'évêque, le 2 janvier 1721, prit possession le 19. Décédé, à l'âge de 69 ans, le 10 août, il fut inhumé, le 11, dans le cimetière.
1737-1740. R. Charles-Joseph Le Corre du Cosquer, recteur de Locmalo, et doyen de Guémené, pourvu par l'évêque, le 10 août 1737, prit possession le 18. Vicaire général du diocèse et malade, il résigna entre les mains de l'Ordinaire, resta néanmoins à Pluméliau, où il mourut, à l'âge de 57 ans, le 7 mai, et fut inhumé, le 9, dans le cimetière.
1740-1771. Antoine-Hyacinthe Hus, originaire de Saint-Gilles Hennebont, seigneur de Kerio, licencie in utroque jure, et probablement neveu du précédent, pourvu par l'évêque, le 6 mai 1740, prit possession le même jour. A la fin de 1757, il y avait contre lui, à l'officialité, une procédure dont j'ignore le motif et le résultat. Décédé, à l'âge de 60 ans, le 5 avril, il fut, inhumé, le 7, dans le cimetière.
1771-1791. Yves Le Mercier, recteur de Locminé et Moustoir-Radenac, pourvu par l'Ordinaire, le 9 juin 1771, prit possession le 3 juillet. S'il vint ici, c'est parce qu'il n'avait point réussi à se faire conférer la paroisse de Bignan, résignée en sa faveur par un titulaire qui mourut trop tôt. Décédé lui-même, à l'âge de 66 ans, le janvier 1791, il fut inhumé, le 18, dans le cimetière [Note : Sa mort fut, pour sa paroisse, une perte d'autant plus regrettable, qu'elle donna lieu à l'assemblée électorale du district de Pontivy, dans le ressort duquel elle se trouvait, de prétendre le remplacer par un recteur constitutionnel, dans la personne du prêtre François Robo, originaire de Pontivy et qui, ayant prêté le serment prescrit par la Constitution civile du clergé, exerçait alors les fonctions de vicaire à Berné. On ignore à quelle date Robo quitta Pluméliau et ce qu'il fit pendant le reste de la Révolution ; mais, après le Concordat, il devint recteur de Plouray, et comme tel, prêta, le 3 novembre 1802, serment entre les mains du préfet du Morbihan].

(Abbé Luco).

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