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LA CHAPELLE SAINT-NICODEME DE PLUMELIAU 

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Cette chapelle de SAINT-NICODÈME, qui dépend de la paroisse de Pluméliau et qui fut achevée en 1539, comprend une nef précédée d'un porche et flanquée au nord d'un étroit bas-côté, un transept et un chœur à chevet plat. Le vaisseau central est recouvert d'un lambris en berceau brisé restauré en 1900 dont les entraits amortis par des monstres à gueule ouverte viennent s'assembler dans des sablières ornées d'anges et de figurines de musiciens. Le bas-côté communique avec la nef par deux arcades en tiers-point dont les moulures en pénétration retombent sur des piles octogones. Ou lit sur un phylactère tenu par des anges en saillie sur une sablière l'inscription suivante :

Ceste chapelle fut achevé en lan M Vc XXXIX par J. le Layec de Moréac
Et estoit par le temps maistre loys de Kervenno recteur de ceste paroisse et dom Jehan le Ticher curé
.

Le transept, surmonté au centre d'un lambris à clef pendante qui ressemble à une voûte d'arêtes, renferme dans le croisillon nord une tribune seigneuriale, semblable à celle de N.-D. de Quelven, qui est soutenue par des pilastres ornés de losanges et de rosaces et reliés par trois arcs surbaissés correspondant à des voûtes d'ogives. L'architecte s'était proposé d'étrésillonner la croisée en disposant des colonnes engagées dans les piles occidentales pour recevoir un arc-diaphragme qui n'a jamais été monté. Une baie flamboyante s'ouvre au sud dans le mur de fond. Il faut signaler deux retables du XVIIème siècle à colonnes torses et trois porte-flambeaux en fer forgé avec roue tournante, de la même époque. Le chœur est décoré d'un grand retable de pierre dont le panneau central représente saint Nicodème qui reçoit le corps du Christ descendu de la croix. Plus bas, l'artiste a figuré la Cène ; les statues latérales de saint Nicodème, de saint, Alibon et de saint Gamaliel sont placées dans des niches.

Pluméliau (Bretagne) : chapelle Saint-Nicodème.

Clocher-porche. — On entre sous le porche, qui ressemble à celui de N.-D. de Quelven et dont la voûte d'ogives à nervures piriformes est simplement amorcée par un grand portail en tiers-point dont les moulures de style flamboyant encadrent une voussure à redents tréflés. Un cordon en accolade et un gâble simulé garnis de crochets frisés et de fleurons complètent la décoration. Dans l'axe de la nef s'ouvre une porte de la même forme. Au-dessus du trumeau qui sépare ses deux baies en anse de panier, le tympan est ajouré par un remplage dont les éléments se composent d'arcs tréflés, d'une fleur de lys et de deux mouchettes.

Épaulée par des contreforts obliques, la tour carrée est percée au premier étage de quatre baies en tiers-point assez étroites flanquées de pinacles. Leur boudin continu passe sous le cordon en accolade garni de crochets qui se profile sur les claveaux. A la base du second étage, une balustrade formée de mouchettes sans redents borde une plate-forme qui conserve à chaque angle un pinacle et une gargouille. A ce niveau, la cage du clocher flanquée d'une tourelle d'escalier devient octogone et porte l'empreinte du style de la Renaissance. Les sept baies en plein cintre que l'ajourent s'ouvrent entre deux pilastres. Au-dessus règne un passage bordé d'un rang de mouchettes qui traverse les pinacles d'angle au droit des gargouilles. On peut ainsi circuler au pied de la flèche à huit pans, ornée sur les arêtes d'un boudin et de crochets frisés : ses trois rangs de lucarnes trilobées dont les gâbles sont garnis d'animaux et de figures grotesques qui se détachent sur les rampants produisent un effet original. La silhouette de la tour est très remarquable et ne ressemble pas à celle des autres clochers bretons. Le jour du pardon, on fait descendre du haut de la flèche, au moyen d'un câble incliné, un ange porteur d'une torche qui allume le feu de joie préparé derrière le chevet.

Au sud de l'église et dans le croisillon méridional s'ouvrent des portails flamboyants. La sacristie, datée de 1649, est l'œuvre de l'architecte Leralle.

 

Fontaines. — La plus importante, bâtie au XVIème siècle et restaurée en 1608, s'élève à l'angle nord-ouest du porche : elle se compose d'un massif à quatre pans obliques dont la face postérieure est épaulée par deux contreforts. A l'est, trois niches en anse de panier qui dominent des bassins sont encadrées par des ceps chargés de raisins et par un cordon de mauves frisées. Elles abritent saint Nicodème à qui l'on amène un bœuf, saint Abibon entre un cavalier et un personnage à genoux ; saint Gamaliel entre deux pèlerins : l'un d'eux lui présente un porc. En effet, il est d'usage, le jour du pardon, d'offrir à l'église les animaux vendus aux enchères après la procession. La somme ainsi recueillie sert à secourir les cultivateurs victimes d'un sinistre.

Pluméliau (Bretagne) : fontaine de la chapelle Saint-Nicodème.

Sous les trois gâbles pleins flanqués de gargouilles et de pinacles, on lit ces inscriptions en capitales :

JE CHERCHE QUI EST ÉGARÉ
NOUS QUI AVONS ÉTÉ DEMANDONS A REVENIR
.

Ces gâbles encadrent un arc en accolade rehaussé de crochets : des arcs trilobés simulés suivent leurs rampants ornés de feuilles frisées et se détachent sur le parement. Un crucifix remplace le fleuron du gâble central.

L'autre fontaine, qui porte la date de 1790, est consacrée à Saint Cornély, patron des bestiaux. Amortie par un pignon, elle présente une niche bordée de moulures et surmontée d'un cordon en accolade.

(Par M. E. Lefèvre-Pontalis).

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