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LE CLERGE DE PLUMAUGAT

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CLERGÉ DE PLUMAUGAT.PIERRE-MARIE-ANTOINE NOUVEL, recteur, né à Saint Martin de Josselin le 22 janvier 1732, de Pierre-Marie, sieur de la Châtaigneraie et de Marguerite Elliot, étudia chez les Jésuites de Rennes. On le note au séminaire comme « ayant de la voix, chantant pas mal, bon à ses examens », mais on le retarda à sa prêtrise à raison de « plaintes sur ses mœurs ». Il reçut la tonsure le 8 avril 1753 et ne fut ordonné prêtre que le 23 septembre 1758. Après avoir été quelque temps, croyons-nous, vicaire à Landujan, M. Nouvel, sur résignation en sa faveur, obtenue en cour de Rome par Antoine Elliot, son oncle, alors recteur de Plumaugat, obtint la cure de cette paroisse le 18 juillet 1766, n'étant âgé que de 36 ans. Mais, « pour des raisons à lui connues », Mgr des Laurents, refusa sa vie durant de lui donner des pouvoirs.

Ce prêtre, qui n'était vraisemblablement pas un modèle, était une recrue tout indiquée pour la Constitution civile. Il consentit donc à s'assermenter le 20 février 1791, mais cette cérémonie, qui coïncidait aux termes de la loi avec la célébration de la grand'messe paroissiale, provoqua dans l'église de Plumaugat une échauffourée, dont voici le récit d'après l'intéressé lui-même [Note : On trouvera plan loin la relation rédigé par la municipalité].
Nos lecteurs voudront bien faire la part de ce que cette narration peut contenir de tendancieux et d'exagéré. La lettre est adressée au district de Broons.

« Le 24 février 1791.
Je vous écris dans la consternation et saisi des plus terribles horreurs. Dimanche dernier, jour marqué pour la prestation de serment, en vertu du décret que je lu le dimanche précédent, en forçant ma voix dont je ressens la foiblesse et presque l'extinction depuis longtems, pendant laquelle lecture, je fus interrompu plusieurs fois, ce qui me fit réclamer l'intercession de M. le Maire qui enjoignit silence ; qu'on garda en parole, mais qui fut bien troublé par le grognement, le crachement, le toussement de quelques-uns. Après cela, par les propos, les billets incendiaires dont une maison est dépositaire, il se fit une scène affreuse dimanche dernier, immédiatement à l'issue de grande messe, lorsque j'eus fait le serment requis. Des prêtres et une grande partie du peuple, hommes et femmes entrent en furie, se jettent sur la garde nationale, brisent les fusils, blessent cruellement le capitaine et le sieur Piel, l'un des confédérés du Champ-de-Mars à Paris, insultent la municipalité, puis viennent avec fureur en la sacristie ou j'étois retiré et, après avoir jetté ma mère (?) par terre, l'avoir maltraitée de coups et qui fut emportée à la sacristie par MM. le juge de paix, le maire et procureur de la commune, contre lesquels on vomit des imprécations. Enfin on vint à moi en me traitant « de coquin, scélerat, judas, que j'étois damné et que je damnois ma paroisse » et mille autres invectives. Les uns présentaient des batons ; les autres des couteaux, ils disoient : « tuons-le, extirpons-le, coupons-lui la tête », et sans le secours de M. Santier, procureur de la commune et de deux autres braves gens qui me gardoient, j'aurois été assassiné... Enfin une voix s'éleva : « il faut lui faire retracter ». Aussitôt on me traille à la chaire, des femmes me passent l'étole au col, on m'apporte du papier, une plume et de l'encre et on me fait écrire, je ne me rappelle plus quoi, si ce n'est que je jure d'étre fidèle à Dieu et à l'Eglise. Un prêtre, est nommé pour examiner cet acte, qui me fait effacer des mots, en remettre d'autres, signer et résigner. Ce prêtre s'en saisit comme gardien et on le nomme déjà recteur de la paroisse et que s'il en venoit un étranger, on le tuerait, et qu'on se mocquoit de la Municipalité et du District.

Lundy dernier, je portai le bon Dieu dans les environs : il fut dit que si quelques-uns s'étoient trouvé à l'Eglise ou dans le Bourg, ils me l'auroient arraché et m'auroient foulé sous leurs pieds. Je suis averti que dimanche, on renouvellera la scène d'une manière encore plus atroce ; que le même prêtre a dit dans la maison de M. Duval, receveur du District, que la farce de dimanche n'étoit qu'un badinage, qu'on en voirait bien d'autres. Certainement, M. Duval est trop bon patriote pour souffrir que des boutfeu aillent manger habituellement dans sa maison, boire et manger dans son absence, il l'ignore certainement. Dans cette horrible et exécrable circonstance, mon dessein est de m'éloigner de la paroisse, faire une vente de mes meubles, déclarant que c'est seulement pour sauver le peu de reste de mes jours.

Je proteste, après avoir bien étudié le décret, le bien qui en résulte, je persiste et persisterai dans le serment que j'ai fait, toujours prêt à le renouveller. Mais j'espère qu'après avoir rempli ma place pendant plus de vingt ans, vu mon infirmité notoire, que le département des Côtes-du-Nord m'accordera la retraite de 700 livres annuelles...

Je ne demande, Messieurs, la punition de personne, je pardonne aux autheurs de mes maux, je finis les larmes aux yeux, je ne puis que vous assurer de mon parfait dévouement et du parfait respect avec lesquels je suis, Messieurs, votre humble et très obéissant serviteur.

Signé : NOUVEL, curé-recteur de Plumaugat ».

P. S. — Cependant, je ne me démets pas de ma place de pasteur, j'en conserve toujours le titre, je prie seulement Messieurs les administrateurs du District de Broons de me permettre de m'absenter pendant le seul temps qui me sera utile et nécessaire.

Notre église est interdite, le sang humain y a coulé ; il est interdit par les canons de l'Eglise d'y célébrer la messe ; néanmoins ce prêtre qui a fait tomber dans l'erreur le pauvre peuple la célèbre tous les jours. Voilà le saint apôtre de la paroisse de Plumaugat. (Arch. C.-du-N., Lm 5, 10).

Les suites que comporta cette affaire, comprennent toute une liasse à la série Lm 5, des Archives des C.-du-N. Comme sur les 2.325 habitants de la paroisse de Plumaugat, pas un seul ne s'intéresse assez au sort du clergé de sa localité durant la Révolution pour en désirer connaître l'histoire, nous jugeons inutile d'analyser ces pièces ici.

Après s'être rétracté, M. Nouvel mourut à Plumaugat dans la communion de l'Eglise romaine le 29 mars 1792.

GRÊGOIRE-JEAN TOSTIVINT, vicaire, naquit à Médréac le 12 main 1750, de Pierre et de Marie Giclais. Il reçut la tonsure le 20 septembre 1781, fit d'assez faibles études théologiques et fut ordonné prêtre à Rennes par dimissoire en septembre 1785. M. Tostivint baptisa pour la première fois comme vicaire à Plumaugat le 11 juillet 1790. Le 20 janvier de l'année suivante, il déclara à la grand'messe « se démettre de sa place de vicaire, parce qu'il ne voulait pas demeurer sous le coup de la loi et qu'il ne voulait pas non plus désobéir à l'Eglise. Alors le peuple l'engagea à haute voix à ne pas faire de serment, en même temps qu'il l'engagea par un cri unanime à ne pas l'abandonner ». (Arch. C.-du-N., Lm 5, 10).

L'abbé Tostivint signa pour la dernière fois les registres de catholicité de Plumaugat le 13 septembre 1792, mais il ne s'exila cependant pas et passa caché dans cette paroisse les pires jours de la Terreur. Cela suffit à son éloge.

« Un soir qu'il faisait grand froid, raconte M. l'abbé La Planche, alors vicaire à Plumaugat, t. II., p. 401, du Diocèse de Saint-Brieuc, op. cit., M. Tostivint, se sentant indisposé frappa à la porte de Julienne Roptin, demeurée veuve avec deux enfants. Celle-ci ne veut pas tout d'abord ouvrir, enfin reconnaissant M. Tostivint, elle le reçoit : « Donnez-moi un lit pour cette nuit, demanda l'abbé » — « Mon pauvre M. le curé, vous serez bien mal couché. Vous savez bien que nous sommes pauvres, mais prenez le lit à notre petit gars, il va coucher dans le grenier ; enfin vous aurez toujours une bonne paillasse et des draps blancs que je vais vous mettre ». — « Je suis malade, répondit M. Tostivint, je me contenterai de peu, je souffrirai moins que dans un champ ou le long d'un fossé ». Quinze jours plus tard, le prêtre revenait de Saint-Jouan où il était allé pour affaires, quand n'en pouvant plus, il entra chez les bonnes sœurs Juyet au village des Plantes. Il y décéda tout couvert de gale, épuisé par les privations le 26 ventôse an III (16 mars 1795) ».

Etaient originaires de Plumaugat lors de la Révolution : SERVAIS FRANCOIS ANDROUET, né dans cette paroisse le 28 avril 1743 du mariage de Guy et de Mathurine Bedel, demeurants au village de Boudelan, lequel fit son cours au collège de Dinan, où il soutenait une thèse de philosophie le 26 juillet 1765. On le nota au séminaire « voix faible, sait un peu de chant, souvent malade ». Une autre fois, on le dit « assez bon médiocre aux examens ».

Ordonné prêtre à Saint-Malo le 22 septembre 1770, M. Androuet fut quelque temps vicaire à Ménéac, puis à Plumaugat même. Lors de la Révolution, cet ecclésiastique desservait depuis environ dix ans la chapelle de Bonne-Rencontre et résidait dans sa maison de Boudelan. C'est là qu'il signa l'Exposition des Principes avec le clergé fidèle du diocèse de Saint Malo.

Inculpé lors du tumulte provoqué dans l'église de Plumaugat par la prestation du serment du recteur Nouvel, M. Androuet fut arrêté le 18 mars 1791 et traduit devant le tribunal du district de Broons, qui le condamna à la détention, laquelle il endura durant plusieurs mois, jusqu'à ce que l'amnistie décrétée à l'occasion de l'acceptation de la Constitution par Louis XVI, vint le rendre à la liberté en septembre de cette année.

Lors de la loi du 26 août 1792, M. Androuet, bien qu'insermenté, ne s'exila pas et se cacha dans les paroisses avoisinant Plumaugat, en particulier à La Nouée (Morbihan), risquant chaque jour sa vie pour rendre service aux catholiques fidèles. Se trouvant à Plumaugat le 17 mai 1794, il y fut arrêté par les soldats du bataillon de Rhône-et-Loire qui l'envoyèrent à Saint-Méen, puis de là à Rennes d'où on le ramena à Saint-Brieuc pour y être jugé par le tribunal criminel des Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor), lequel le condamna à mort « comme ayant refusé le serment de la Constitution Civile et n'ayant pas obéi à la loi de déportation ». Cet arrêt, rendu le 30 mai 1794, fut exécuté à Saint-Brieuc le soir même sur la place de la Liberté.

Voir pour plus amples détails sur M. Androuet, les Actes des prêtres insermentés du diocèse de Saint-Brieuc, op. cit., I, 155-186.

RENÉ-PIERRE FLEURY, chapelain, connu sous le nom de Grand Fleury à cause de sa taille élevée, était né au village de la Hatterie le 1er octobre 1744, du mariage de Pierre et de Perrine Le Sueur. Il achevait en 1765 sa philosophie au collège de Dinan. Il subit de bons examens au séminaire et fut ordonné prêtre le 23 décembre 1769. Après avoir été vicaire à Plumaugat, puis à Sévignac, M. Fleury était revenu dans sa paroisse natale dès avant 1790 et desservait à cette époque la chapellenie de Sainte-Catherine et de Saint-Nicolas pour laquelle il avait obtenu le visa le 19 juin de cette année.

Quoique n'ayant pas prêté le serment constitutionnel, M. Fleury ne s'exila pas, mais n'étant pas tout d'abord atteint par la loi du 26 août 1792, il remplaça le vicaire obligé de se cacher et signa les registres d'état civil de Plumaugat depuis le 23 septembre 1792 jusqu'au 11 décembre suivant.

A la suite de l'arrêté du 1er décembre de cette année, M. Fleury dut disparaître à son tour, mais il ne se déporta cependant pas comme la loi l'y obligeait. Le lieu le plus ordinaire de sa retraite, a écrit M. l'abbé Laplanche, au t. II, p. 399 du Diocèse de Saint-Brieuc, op. cit., était la ferme du Frau, sise dans le quartier dit de Saint-Enogat, laquelle était alors exploitée par une famille Bourgault. Quand cet ecclésiastique craignait une visite des bleus, il se réfugiait dans un fourré d'épines dans un champ à quelque distance. Il célébrait la sainte messe au Frau dans un souterrain, que l'on voyait encore en 1892 et dont l'entrée se trouvait dans l'écurie de cette ferme. Nous renvoyons au volume du Diocèse de Saint-Brieuc précité, les personnes qui désireraient connaître certains épisodes qui marquèrent le ministère de M. Fleury à Plumaugat ainsi qu'à Saint-Jouan, où il travaillait à l'occasion.

Du reste, la population de Plumaugat était des mieux disposées. Dès les débuts de la pacification du printemps de 1795, la municipalité faisait savoir le 2 avril, « que suivant le vœu des habitants, elle permet d'exercer le culte dans les églises et chapelles destinées à cet usage. Elle accorde, ajoute-t-elle, aux prêtres qui se trouveraient sur les lieux toute protection convenable et elle se propose d'assister en corps à la messe qui se célébrera le 16 courant dans l'église que l'on mettra en état pour ce jour, et si c'était impossible, on célébrera dans la chapelle de l'Epinays ». (Archives C.-du-N., Lm 5, 86). Du reste l'église de Plumaugat était encore utilisée pour le culte à la fin de 1796.

Boullé dans son enquête, taxe M. Fleury d'avoir favorisé la chouannerie. Nommé recteur de Plumaugat le 16 janvier 1804, il y mourut en fonctions le 10 mai 1822.

JOACHIM-MARIE FLEURY, né le 21 février 1762 au village de la Hatterie, de Joachim et de Julienne Miteul, eut son titre clérical assuré par ses grands-parents maternels le 16 septembre 1782 et fut ordonné prêtre le 10 juin 1786, après avoir étudié tout d'abord à Saint-Malo-de-Beignon, puis à Saint-Méen. Ses études théologiques furent assez faibles et son examen de prêtrise atteignit à peine la note passable.

M. Fleury était vicaire avec son oncle à Landujan lors de la Révolution. Comme tel, il refusa le serment et s'exila quelque temps à Jersey par Saint-Malo après la loi du 26 août 1792. Boullé le taxe d'en être revenu « pour favoriser la chouannerie ». Quoi qu'il en soit, M. Fleury était de retour à Plumaugat le 20 juin 1799, puis, après un court séjour à Landujan, il vécut désormais à Plumaugat depuis le 25 novembre 1800, époque à laquelle il remplit les fonctions de vicaire jusqu'à sa nomination de curé de Broons où il fut installé le 3 août 1817. Ce vénérable prêtre, après avoir rendu d'éminents services à la religion, refusa la cure de Lamballe et décéda à Broons en fonctions le 15 mars 1849. Il était alors chanoine honoraire et vicaire général forain.

Voir sur sa vie Les origines de la Congrégation des Religieuses de Sainte-Marie de la Presentation de Broons, in-8°, sans nom d'auteur, Rennes, 1908. — M. Fleury fut en effet le fondateur de cette précieuse congrégation aujourd'hui florissante.

CHARLES-MARIE FLEURY, fils de Mathurin et de Perrine Labbé, naquit à Plumaugat le 6 décembre 1734. Il fit ses études à Rennes. On le note au séminaire comme « ayant un peu de voix et de chant, assez bon à ses examens ». Il reçut la prêtrise à Saint-Malo-de-Beignon le 13 mars 1759. M. Fleury vivait à Plumaugat lorsqu'il fut pourvu du rectorat de Landujan le 13 février 1784. Il y refusa le serment ainsi que son vicaire aux environs du 6 avril 1791. Après la loi du 26 août 1792, tous deux s'embarquèrent à Saint-Malo pour Jersey le 13 septembre suivant.

Rentré en France à la pacification, M. Charles Fleury fut réinstallé recteur de Landujan en 1803 et y mourut en 1809.

PIERRE-FRANÇOIS CHEVALIER né le 11 novembre 1753 était fils de Jacques et de Gillette Orinel. Il étudia au collège des Laurents où il achevait sa cinquième en 1774. On le note durant son séminaire en 1786 : « faible à son dernier examen, très faible à celui-ci. A reçu la permission de présenter les deux mêmes traités et d'étudier chez lui, ayant déjà fait six ans de théologie ». L'abbé Chevalier fut encore très faible à l'examen qui précéda sa prêtrise, laquelle il reçut le 23 septembre 1786.

M. Chevalier vivait chapelain à Benin dans sa paroisse natale en 1790. Il ne prêta serment pas plus qu'il ne s'exila. Peut-être est-ce de lui dont parle M. Guillotin de Corson dans ses Confesseurs de la Foi, op. cit., p. 395, lorsqu'il raconte qu'un abbé Pierre Chevalier vivait caché à Saint-Malon en 1798 et 1799, retiré au village du Hil et noté comme « très fanatique et prêchant continuellement ».

L'abbé Chevallier mourut à l'âge de 50 ans à Plumaugat le 23 juin 1803.

CHARLES-JOSEPH-MATHURIN GICQUEL né le 28 novembre 1760 au Chatel en Plumaugat de Charles et d'Anne-Perrine Fleury, fut ordonné prêtre le 8 mars 1785. Cet ecclésiastique était vicaire à Saint-Servan en 1790, comme tel se refusa le 21 janvier 1791 de lire, en chaire le texte de la loi du 26 décembre précédent, puis le 28 janvier suivant, M. Charles Gicquel et ses collègues Robichon et Guillotin, déclarèrent de concert à la municipalité « être prêts lorsqu'elle le requerrera, à prêter le serment d'étre fidèles à la Nation, à la Loi et au Roi et de maintenir de tout leur pouvoir la Constitution décrétée par l'A. N. et sanctionnée par le Roi dans tout ce qui concerne l'ordre temporel, civil et politique, exceptant formellement les objets qui sont du ressort de la puissance spirituelle. Nous ne croyons pas, ajoutèrent-ils, pour le présent pouvoir faire le serment civique sans cette restriction. Il faut espérer qu'après la réponse du Pape qu'on attend de jour à autre, il y aura une conciliation qui calmera nos inquiétudes ».

Obligé par suite de son refus de serment de s'éloigner de cette localité aux environs du 1er juin 1791, M. Gicquel se réfugia à Plumaugat, où nous le voyons faire un baptême le 30 mai 1792. Cet ecclésiastique s'exila à Jersey après la loi du 26 août 1792. On inscrivit son nom sur la liste des émigrés. Revenu en France à la pacification concordataire, il devint en 1803 recteur de Romillé. Il y décéda le 30 janvier 1809.

JEAN-JOSEPH SANTIER, était né à Plumaugat le 13 novembre 1746 de Jean et de Perrine Thouault. Il subit passablement ses examens de séminaire et reçut un dimissoire pour se faire ordonner prêtre à Rennes en septembre 1771.

M. Santier desservait à Plumaugat en 1790 les fondations annexées à la confrérie du Saint-Sacrement. Il signa sur le registre de catholicité de cette paroisse jusqu'au 14 décembre 1792, date à laquelle le décret des C.-du-N. en date du 1er décembre précédent, l'obligea, vu sa qualité d'insermenté à disparaître officiellement. Nous le perdons complètement de vue après cette époque.

JEAN-JOACHIM GAUTIER naquit à Plumaugat, le 7 septembre 1753, du mariage de Pierre, marchand au bourg et de Perrine Olive. Il reçut la prêtrise le 20 septembre 1777 et remplit les fonctions de vicaire dans sa paroisse natale depuis 1780 jusqu'au 11 juillet 1790, date à laquelle il s'en fut quelque temps vicaire à Bédée, d'où il revint à Plumaugat après avoir refusé de s'assermenter.

L'abbé Gautier se signala à Plumaugat par sa violente opposition à la Constitution Civile et prit part à l'échauffourée que provoque le 20 février 1791 dans l'église de cette localité la prestation de serment du recteur Nouvel. Dans l'information judiciaire qui fut alors ouverte contre lui, on le taxe « d'avoir dit au peuple que le recteur serait resté alors même qu'il n'eut pas prêté serment ; qu'on se serait cotisé pour le faire vivre..., que le pape et les évêques préféreraient mourir que de prêter serment ». Puis lorsque M. Nouvel eut juré de s'être écrié par trois fois : « Que faîtes-vous, mon Dieu ! ». Enfin d'avoir excité le peuple à mettre le recteur dehors et d'avoir harangué les femmes en leur disant « votre recteur est damné et il veut damner ses paroissiens » (Archives C.-du-N., Lm 5, 10).

L'on ne trouve le nom de M. Gautier sur aucune liste d'exil. Boullé le signale dans son enquête comme remplissant depuis deux ans les fonctions de curé d'office à Crehen.

M. Gautier décéda en fonctions recteur de Rouillac le 13 septembre 1808, âgé de 56 ans.

JEAN-FRANÇOIS GALLANT né le 15 mai 1762 du mariage de Jean et de Marie Le Béchu, quoique originaire de Plumaugat, passa à Saint Jouan la plus grande partie de son existence. Ordonné diacre le 29 mai 1790 après avoir fait son cours au collège de Dinan où il achevait sa troisième en 1762, assez médiocrement noté au séminaire et d'une santé délicate, « soupçonné même de boire avec excès ». M. Gallant ne quitta pas le pays durant les mauvais jours quoique insermenté. Un rapport de police du 14 février 1798, assure que « bien que moins spirituel (que l'abbé Megret), il travaille de concert avec le cy-dessus et ne cesse de le faire depuis le commencement de la Révolution ». (Archives C.-du-N., Lm 5, 115).

Nous ignorons la raison pour laquelle M. Gallant ne reçut pas la prêtrise. Il mourut diacre à Saint-Jouan-de-l'Isle, âgé de 60 ans le 15 janvier 1823.

Etait encore originaire de Plumaugat l'abbé TOUSSANT LE HARDY, qui décéda doyen de Matignon en 1835. Voici les interrogatoires qu'il subit à Cancale et à Saint-Malo lors de son arrestation dans la nuit du 24 au 25 décembre 1792. Dans ces pièces conservées aux Archives d’I.-et-V. sous la liasse L 441, l'interpellé donne des détails intéressants, mais il fait preuve dans ses réponses qu'il manque de la plus élémentaire prudence et ne semble pas se douter du nombre de personnes qu'il peut ainsi compromettre. On s'en convaincra par ses réponses aux autorités de Cancale.

« A dit s'être rendu en août dernier chez le nommé Launay, garçon, demeurant à Saint-Coulomb, qu'il ne connait pas autrement et avoir embarqué sur les côtes de Saint-Coulomb conduit par MM. Forgette, Briand et Doury, à bord d'un bâteau dont il n'a pas connu l'équipage, pour passer à Jersey, où il été ordonné prêtre dans le même mois par le ci-devant évêque de Tréguier, en vertu d'un dimissoire de M. de Pressigny que celui-ci lui a adressé de Chambéry à Jersey ; (a dit) avoir quitté son pays sans passeport, parce qu'on lui avait persuadé que l'arrêté du Département de l'I.-et-V. relatif aux fonctionnaires publics l'obligeait à quitter son pays où a se rendre au Département ; (a dit) s'être déterminé à rentrer en France dans l'assurance qu'il a eue que cette loi ne le concerne pas ; qu'il ne sait pas d'où est le bâteau qui l'apporta sur cette côte et ne connaît pas l'équipage composé de 3 hommes, mais qu'il a entendu appeler un jeune homme d'entre eux Roussel, lequel d'après leurs conversations lui parait être de Cancale ou des environs, et qu'il pourrait le reconnaître s'il le voyait.

Sommé le dit Le Hardy de déclarer si les paquets que les préposés des douanes ont saisi en même temps que lui ne lui appartiennent pas en tout ou partie, ou de dire qui en était porteur ? — A répondu qu'un seul lui appartenait, et que quant aux autres il ne sait à qui ils sont. Le dit Hardy ayant désigné le paquet lui appartenant, il s'est trouvé contenir, quelques feuilles de papier blanc, un habit de laine brun, une pierre sacrée, un essuie-main, 6 chemises, 1 bonnet, 3 cols... interrogé pourquoi il a rapporté cette pierre sacrée, a répondu qu'il comptait en faire usage dans sa maison, au cas ou l'église de sa paroisse serait fermée ».

Conduit à Saint-Malo, le prêtre Le Hardy y fut interrogé par le citoyen De L'Homme, franc-maçon de cette localité.

« Il lui déclara qu'il était resté dans la paroisse de Montfort depuis le mois de septembre 1791, qu'il était précepteur des enfants du sieur Desbois, juge au tribunal du district de cette ville, qu'il était diacre alors et que l'arrêté du Département d'I.-et-V. qui enjoignait aux prêtres de se rendre à Rennes ou de sortir du territoire, le détermina à prendre ce dernier parti, mais qu'une raison plus forte encore était l'envie de se faire ordonner prêtre. Il partit donc au courant d'août de Coulon et se rendit à Saint-Méen et de là à Plumaugat, Quédillac, Landujan, Châteauneuf et Saint-Coulomb. Nulle part, il ne séjourna que pour coucher et prendre ses repas. Rendu à Saint-Coulomb, il y trouva MM. Dory de Dol, Briand et Forget, ces deux derniers prêtres du ci-devant évêché de Dol. Il s'informa dans une auberge à peu de distance du bourg, s'il était possible de se procurer un passage pour Jersey ? On lui conseilla d'aller chez un sieur Launay dans la même paroisse ou il trouverait trois messieurs devant passer le soir même à Jersey. Arrivé chez ce personnage, il les trouva effectivement et ils lui dirent qu'ils avaient fait marché avec le maître du bâteau dont il ignore le nom pour la somme de 108 livres et il leur paya 27 l. en assignats pour sa part.

Le Hardy déclara aussi ne pas se rappeler l'endroit où il s'embarqua, mais il croit cependant que c'est à Rothéneuf et qu'il ignore le quantième, mais qu'il sait bien que c'était le mardi dans la nuit ; qu'il arriva le lendemain avant midi à Jersey ; qu'il s'est adressé au sieur Gicquel, natif de Plumaugat et vicaire de Saint-Servan, près Saint-Malo, qui l'a conduit chez un Baspetry, régent de Dinan (s'appelant lorsqu'il y demeurait Gautier), pour le présenter à l'évêque de Tréguier; que ce dernier lui demanda s'il avait un dimmissoire ? — Qu'il répondit que non. Le ci-devant évêque lui dit de s'adresser à l'abbé Met, secrétaire du ci-devant évêque de Saint-Malo, qui pourrait lui en avoir un. Il le fut donc trouver et celui-ci lui dit qu'il en avait pour. Après quoi, il retourna vers l'évêque (de Tréguier) qui l'invita à se préparer à recevoir l'ordination et le dimanche suivant, il fut ordonné dans la chapelle en présence de trois prêtres assistants et d'une grande quantité de monde et qu'il fut seul à être ordonné. Il avait emporté 100 l. en assignats et point d'argent, mais après son ordination, il disait la messe, dont plusieurs prêtres, surtout MM. Gicquel, Met et Baspetry lui fournissaient des honoraires, le reste du temps, il s'occupait à lire. Ne croyant pas que le décret de déportation concernant les fonctionnaires publics le concerna, il se décida à repasser en France, et s'embarqua le 24 décembre à 2 heures de l'après-midi sur un bâteau français.

En veine de révélation, Le Hardy ne manqua pas de faire savoir qu'il avait entendu appeler du nom de Roussel, un des hommes de l'équipage, mais sans pouvoir dire si c'était le patron ; qu'il y avait avec lui 10 ou 11 passagers parmi lesquels les prêtres Bedel et Beaulieu, de Rennes, mais que ce dernier avait pu s'enfuir, enfin que le bâteau l'avait débarqué le soir même de son embarquement vers les 10 heures auprès du fort Duguesclin. Lors de son débarquement, il vit qu'on tirait des coups de feu de son côté et chercha à s'enfuir, mais il fut arrêté par les préposés des douanes et les gardiens du fort Duguesclin. Pour tout papiers et bagages, il ne possédait qu'un paquet contenant du linge et des hardes à son usage ainsi qu'une pierre sacrée qui lui avait été remise par son compatriote Baspetry. Enfin, dit-il, il a payé 15 livres en numéraire et d'avance pour son voyage de retour ».

Etait encore natif de Plumaugat l'abbé PIERRE-JOACHIM GAUTIER, dit Baspetry, que M. Le Hardy rencontra à Jersey. Il était frère de Jean-Joachim, dont nous venons de nous occuper, et possédait un tempérament aussi ardent. Enfin M. JACQUES-MARIE-FRANÇOIS EBALLARD, auquel nous avons consacré une notice à l'article Plélan-le-Petit où il décéda dans les fonctions de curé.

Fit du ministère caché à Plumaugat : l'abbé Jean Lebreton fils de Mathurin et de Jeanne Janvier né à Le Crouais, doyenné de Saint-Méen, le 3 décembre 1741, et avait reçu la prêtrise le 11 mars 1769. Cet ecclésiastique qui était vicaire à Montauban, avait dû cesser ses fonctions et se retirer dans son pays natal aux environs du 16 octobre 1791. Quoiqu'il eut eu plusieurs démêlés avec la justice révolutionnaire au cours des premiers mois de 1792, M. Lebreton passa quand même toute la Révolution caché aux environs de Saint-Méen.

D'après un rapport de police il était insermenté et vivait à Plumaugat le 9 janvier 1795, « presque infirme, écrit le commissaire Blanchard, et incapable de faire aucun trouble » (Archives C.-du-N., Lm. 5, 114). M. Lebreton nommé en 1803 recteur de Le Crouais, y mourut le 31 janvier 1828. L'enquête de l'an XI publiée par Sénestre pour l'I.-et-V., l'indique comme « partisan des chouans et très fanatique, n'ayant fait ni serment, ni soumission ».

Ainsi, non seulement Plumaugat en 1790 avait donné le jour à de nombreux ecclésiastiques, dont pas un d'eux ne s'assermenta, mais encore cette paroisse sut les dérober à toutes les recherches au cours de la Révolution Française. Dès le 31 décembre 1792, le Directoire de Broons faisait connaître « que toutes les perquisitions faites à Plumaugat pour découvrir les insermentés ont été inutiles », et cependant, ajoute-t-il ; « bien des particuliers les cachent et leur donnent retraite » (Archives C.-du-N., Lm 5, 36).

 

SUPPLÉMENT.
RÉCIT DE L'ÉCHAUFFOURÉE QUI SE PASSA LE 20 FÉVRIER 1791, dans l'église de Plumaugat. lors de la prestation du serment du recteur (Archives C.- du-N., Lm 5, 10. Procès-verbal rédigé par la municipalité de Plumaugat).

« Du dimanche 20 février 1791, en vertu de convocation, du dimanche 13 de ce mois, le Conseil général de la commune de la paroisse de Plumaugat, s'est ce jour assemblé, dans le chœur de l'Eglise paroissiale du dit Plumaugat, immédiatement, à l'issue de la grand'messe d'ycelle, pour récévoir le serment des ecclésiastiques, fonctionnaires publics de la même paroisse, ou raporter, procès verbal de la non prestation. Le sieur Pierre-Antoine Nouvel, curé du dit Plumaugat, lutant dans le chœur de la ditte église, nous Mathurin Duval, maire de la ditte commune, lui avons demandé, s'il voulait déférer au décret du 27 novembre dernier, accepté et sanctionné par le Roi, le 26 décembre suivant ? A quoi il a répondu qu'il voulait prescher son peuple. Nous lui avons déclaré que nous n'avions à nous y opposer, et se tournant vers son peuple il lui a dit : que le moment était venu de prester ou de ne pas prester serment. Il a expliqué en partie la formulle de ce serment, en disant qu'on exigeait de lui, qu'il eut juré de veiller avec soin sur les fidèles de la paroisse qui lui est confiée, il a répliqué que cela était de son devoir et qu'il y était obligé par état, d'être fidele à la Nation, que c'était aussi le devoir d'un patriote, à la loi et au Roi, que tout individu était obligé de s'y soumettre et de lui obéir. Le sieur Nouvel paraissant chanceler et se sentant suffoqué, a demandé, à son peuple s'il voulait qu'il eut presté le serment auquel il était tenu, et que s'il ne prestait pas ce serment, qu'il serait obligé de l'abandonner, à quoi le peuple s'est d'une voix unanime écrié qu'il ne voulait pas qu'il eut quitté, mais qu'il ne voulait point de serment. Sur ces entrefaites s'est présenté, le sieur Grégoire Tostivint, vicaire, de cette paroisse, lequel a dit qu'il avait déclaré dès la première messe de ce jour se démettre de sa place de vicaire ; par ce qu'il ne voulait pas demeurer sous le coup de la loi, qu'il ne voulait point y désobéir non plus qu'à l'Eglise. Alors le peuple l'a engagé à ne pas faire ce serment et l'a réclamé aussi d'une voix unanime, en le priant de ne pas l'abandonner ; ensuite le sieur Nouvel à repris la parole et a dit ; qu'il approuvait à cet effet le même sieur Tostivint. Le dit sieur Nouvel après avoir fait quelques explications à son peuple, s'est détourné vers la ditte commune devant laquelle il a juré de « veiller avec soin sur les fidèles de la paroisse qui lui est confiée, d'être fidèle à la Nation, à la Loi, et au Roi, et de maintenir de tout son pouvoir la Constitution décrétée par l'Assemblée nationale et acceptée par le Roi ». Et il s'est retiré dans la sacristie. Au même instant, le peuple s'est soulevé et a entouré la garde nationale, composée de sept fusilliers, le capitaine et un officier. Ce nombre était bien insuffisant. Cette émeute, ainsi composée de l'un et l'autre sexe, s'est jetée sur cette garde, l'a désarmée et brisé ses armes et s'est portée à en maltraiter par des excès extravagants et des plus inhumains. Cette émeute se faisait entendre par des imprécations les plus affreuses et des cris les plus perçants en disant qu'il fallait détruire le sieur Nouvel, qui était dans la sacristie, qu'il était un scélerat, qu'il fallait avoir sa vie, ou du moins le chasser de la paroisse. La Municipalité qui n'était pas moins en danger de sa vie a résisté pendant quelques tems à cette émeute populaire, et à fait tout ce qu'elle a pu pour tacher de la calmer et l'empêcher d'entrer dans la dite sacristie. Ses tentatives ont été absolument infructueuses, malgré les représentations les plus douces et les plus honnêtes, de la part de la ditte Municipalité. Ce peuple acharné a toujours insisté et est entré dans la ditte sacristie où il a commencé à invectiver et outrager le dit sieur Nouvel, lui porter des coups, en disant qu'il voulait sa teste et chacun se disait « amenez-lé qu'on lui fasse passer le pas ». Le procureur de la commune, étant resté dans la sacristie avec deux ou trois jeunes gens, ont pendant quelques tems contenu le peuple, et l'ont empêché de porter atteinte à la vie du dit sieur Nouvel. Cette émeute en furie à fait les plus fortes menaces à la Municipalité ; le juge de paix étant intervenu pour aider à ramener le bon ordre et la paix ; il a fait tous les efforts pour y parvenir, mais il n'a pu non plus obtenir aucun empire, sur l'esprit de ce peuple ; au contraire on la aussi sérieusement ménacé ; en conséquence le tems dévenant de plus en plus fort sérieux ; pour se sauver et se soustraire à l'acharnement de cette émeute, chaque membre de la ditte Municipalité, après m'avoir vu appaiser la fureur de ce peuple, s'est trouvé dispersé, et dans l'impossibilité de rapporter nôtre présent procès verbal sur les lieux, attendu ce trouble, et les ménaces les plus marquées qu'on ne cessait de nous faire ; ce qui nous a obligé de nous retirer dans un lieu que nous avons cru le plus de surété, pour y procéder. Dans l'endroit une jeune fille nous est apparuë, laquelle nous à présenté un acte sur papier marqué, qui demeurera attaché au présent registre, ou sont écrits, ces mots : à la « réquisition des paroissiens et paroissiennes qui m'ont rétenu ; arès la grand messe pour retracter le serment que j'ai presté, a fin de grand messe, et je leur promet, la Municipalité, etant rétirée, je declare ad'hérer à leur empressement, et je jure d'être fidele, à Dieu et à l'Eglise ». Signé : Nouvel, recteur de Plumaugat ; cinq mots rayés nuls; Nouvel, recteur de Plumaugat ; ce 20 février 1791.

De tout quoi nous avons rapporté nôtre présent procès verbal sous les seings des présents, le dit jour, mois et an que devant ainsi signé sur le régistre : Duval, juge de paix ; Ollivier Rondel ; Gabriel Groseil ; Charles Orinel ; G.-F. Binard ; Pierre Chevallier ; ces cinq derniers officiers municipaux ; Sautier, procureur de la commune ; Duval de Clémiclé, maire et L. Binard, greffier de la commune et autres, etc. ».

(A. Lemasson).

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