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LES RECTEURS ET VICAIRES DE PLUGUFFAN.

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Pluguffan faisait autrefois ainsi qu'aujourd'hui partie de l'évêché de Quimper, son archidiaconé et son doyenné, et dépendait de sa juridiction. Le trésorior de l'église cathédrale de Quimper présentait à la cure. A la fin du XVIIème siècle, la paroisse comptait quinze cents communiants (Dict. d'Ogée, édition de 1853).

Le recteur tirait ses ressources de quelques propriétés rurales, des rentes données à la cure, des dons que lui faisaient ses paroissiens, puis du casuel et d'une partie des dimes. Le recteur, (persona) person, en breton, occupait le premier rang dans sa paroisse, en sa qualité de prêtre, et il y avait une très grande autorité et beaucoup d'influence. Il rédigeait les registres paroissiaux et y relatait, le plus souvent, soigneusement les naissances, les mariages et les décès de ses administrés. Les familles l'initiaient dans leurs affaires, et mettaient en lui leur confiance. Presque partout, le rectour et ses vicaires étaient les seuls à répandre l'instruction autour d'eux.

On voit encore au bourg de Pluguffan, sur la route de Quimper, l’ancien et humble presbytère, depuis longtemps abandonné, à la porte ogivale, couvert en chaume et flanqué par derrière d'une petite tourelle servant de cage à l'escalier. Le nouveau presbytère, belle et grande construction assez récente, bâtie entre cour et un vaste jardin, se trouve au nord de l'église et en est séparé par un chemin et le cimetière.

Diverses pièces et en particulier les anciens registres paroissiaux donnent les noms des recteurs depuis le commencement du XVIIème siècle [Note : Le nom des prêtres était autrefois précédé des qualifications de vénérable et discret missire ou maître. Le mot dom était aussi accolé au nom des prêtres sortis du peuple].

1612-1638. — Yves GUVADER ; il est le plus ancien recteur que nous trouvions figurer dans les registres paroissiaux. Originaire de Pluguffan, il fut nommé recteur de la paroisse en 1612 et fut inhumé dans l'église.

1638-1676. — Michel RÉALLAN, qui lui succède, est originaire du diocèse de Saint-Malo, il prend possession de la paroisse en décembre 1638. Il se qualifie dans les registres paroissiaux de « vicaire perpétuel de Pluguffan ». Après un pieux et zélé ministère de 38 années, il mourut le 15 mars 1676, à l'âge de 66 ans et fut Inhumé dans l'église.

1676-1679. — Pierre BOUGEANT [Note : « Le 11 février 1618, noble homme maître Guillaume Bougeant, demeurant en la ville close de Quimper, exécuteur testamentaire de Marie Nédellec, sa femme, fonda, moyennant une rente de 15 livres tournois, une messe annuelle de Requiem, sur le grand autel de la cathédrale. Le Dies irae devait être également chanté sur la tombe de Marie Nédellec, en la chapelle de Notre-Dame de la Chandeleur, tombe sur laquelle étaient « insculptés les armes des Lescoet, prédécesseurs dudict Bougeant, qui pourra faire insculpter ses armes, ... sur la dicte thumbe ». Ce Guillaume Bougeant était, peut-être, le père du recteur de Pluguffan ». (Monographie de la cath. de Quimper, par M. Le Men)], son successeur, arrive à Pluguffan le 29 mars 1676. Issu d'une noble et ancienne famille de Quimper, il ne fit que passer à Pluguffan, car il mourut le 21 juin 1679, à l'âge de 55 ans, et fut enterré dans l'église.

1679-1713. — Guy POULLAOUEN. Il était déjà depuis quelques années à Pluguffan et desservait, d'après les registres, la chapelle de Saint-Guénolé. Nommé recteur le 2 Juillet 1679, il décéda le 24 septembre 1713, après une administration dévouée de 34 ans, et il fut inhumé dans l'église.

1713-1715. — Marc GLEZRAN. Il ne fut pas longtemps recteur. Il parait le 29 octobre 1713 et meurt le 7 mars 1715, le 8 il est enterré dans l'église.

1715-1720. — Vincent GUYOMAR, fut recteur de Pluguffan pendant 5 ans, du 17 mars 1715 au 7 janvier 1720, jour de sa mort, à l'âge de 35 ans. Il fut inhumé dans la nef de l'église.

1720-1730. — François PÉTILLLON, recteur. Il administra la paroisse du 17 février 1720 au 24 janvier 1730, date de son décès, à l'âge de 40 ans.

1730-1734. — Adrien LE DALL, fut recteur de Pluguffan pendent 4 ans, pour ainsi dire jour pour jour, du 23 avril 1730 au 28 avril 1734, où il mourut au presbytère, âgé de 37 ans. Le lendemain il fut inhumé au cimetière.

1734-1757. — Noble et discret François THOMAS, son successeur, administra avec dévouement pendant 23 ans environ la paroisse, à partir du 5 octobre 1731. Il mourut le 10 février 1757, à l'âge de 69 ans, et fut inhumé le jour suivant au cimetière. Il existe plusieurs familles nobles et anciennes de ce nom, nous ignorons à laquelle appartenait le recteur de Pluguffan.

1757-1767. — Missire LE GAC DE KERAOUL, chanoine honoraire de l’église cathédrale de Saint Corentin de Quimper, figure comme recteur de Pluguffan, du 3 avril 1757 au 19 février 1767. — Nous ne connaissons pas l'époque de son décès, mais nous savons qu'il fut inhumé au cimetière de Plomeur où il était recteur. Nous pensons qu'il appartenait à la noble et ancienne famille Le Gac, reconnue noble d'extraction à la réformation de 1670, et qui porte pour armes : D'or au lion de sable, armé et lampassè de gueules.

1767-1773. — Missire LE GAC DE QUISTILLIC, son successeur et, peut-être, son frêre, paraît le 25 octobre 1767, jusqu'au 6 février 1773. — Il fut enterré, nous ne savons pas l'année, au cimetière de Dirinon, où il était recteur.

1773-1786. — Guillaume BRÉNEOL, originaire de la paroisse de Beuzec-Cap-Sizun, paraît pour la première fois le 15 mars 1773. Il mourut, à l'âge de 72 ans, le 20 novembre 1786, et fut inhumé au cimetière.

1787-1789. — Missire N. LE BAHEZRE DE LANLAY, figure comme recteur de Pluguffan, à partir du 16 février 1787, jusqu'au 15 août 1789. — Comme on le voit, il ne succéda pas immédiatement à son prédécesseur et la paroisse fut administrée par le vicaire ou curé. Missire Le Bahezre de Lanlay appartenait à la très ancienne famille de ce nom qui fut déclarée noble d'ancienne extraction à la réformation de 1669, avec huit générations et qui porte : D'argent à un lion de gueules, armé, lampassé de sable.

1789-1803. — Armand-Vincent Le FLO-BRANHO, son successeur, né à Quimperlé. Il arriva à Pluguffan le 14 octobre 1789 et mourut, le 18 mai 1803, à l'âge de 53 ans. Il fut inhumé au cimetière.

1801-1813. — Joan-Claude CONAN, originaire de Saint-Coulitz, arrive le 1er janvier 1804 et meurt le 14 mai 1813, âgé de 49 ans. Il fut enterré au cimetière.

1813-1819. — Jacques CORRÉOC, né à Dinéault, prit la direction de la paroisse le 16 août 1813 et mourut quelques années après, le 27 janvier 1819, à l'âge de 61 ans. Il fut inhumé au cimetière.

1819-1827. — Jean MORVAN, originaire de Lopérec, arrive à Pluguffan en mars 1819 et en part le 22 juillet 1827. Il fut inhumé, nous ne savons pas quelle année, au cimetière de Bouzec-Conq où il avait été nommé recteur.

1827-1828. — Laurent HAIREAUX, né à Lampaul-Guimiliau, administra la paroisse pendant dix-sept mois, du 22 juillet 1827 au 28 décembre 1828. Il fut enterré dans la suite au cimetière de Plougean où il était rectour.

1828-1831. — Pascal PLUSQUELLEC, originaire de Concarneau, fut recteur du 31 décembre 1828 au 9 août 1831.

1831-1836. — Pierre-Marle PERROT, né au Bourg-Blanc, reste juste deux uns à Pluguffan : arrivé le 9 uoùt 1834, Il part le 11 août 1836. Il mourut en 1842, à l'âge de 75 ans et fut inhumé au cimetière de Loctudy.

1836-1866. — Yves LE QUÉRÉ, né à Goulien, prit possession de son poste le 12 août 1836, qu'il conserva pendant 30 ans. Il mourut le 21 février 1866, à l'âge de 65 ans, regretté de tous ses paroissiens qui, en souvenir de son dévouement, lui élevèrent une tombe par souscription.

1866. — Gabriel MORVAN, originaire de Plabennec, lui succéda le 6 mars 1866. — Chanoine de l'église cathédrale de Saint-Corentin, très érudit, il figure avec avantage parmi les écrivains bretons. Il a écrit dans diverses publications et a travaillé à la nouvelle vie des saints en breton.

1872-1876. — Yves LE BIHAN, né à Sibiril, fut recteur de Pluguffan du 6 juin 1872 au 30 avril 1876. Il mourut à l'âge de 49 ans et fut inhumé au cimetière de Sibiril.

1876-1886. — Guillaume LE MAO, originaire de Milizac, est nommé recteur le 20 mars 1876. — Pendant les dix années qu'il a été recteur de Pluguffan, monsieur Le Mao a donné les preuves d'un dévouement sans limites allant jusqu'à se priver du nécessaire pour secourir les pauvres et subvenir aux besoins de ses oeuvres. Malgré les plus grandes difficultés, à force d'énergie, il arriva à fonder une école libre de garçons avec ses propres deniers, les dons et les secours qu'il allait lui-même demander. Privé de traitement, vivant de privations, il mourut à la peine, frappé d'une attaque d'apoplexie dans le jardin de son école en septembre 1886. Il fut inhumé à Pluguffan au milieu d'uno affluence considérable.

1886-1893. — M. l'abbé Michel LE GUÉDÉS, né à L'Hôpltal-Camfrout, vicaire à Châteaulin, lui succéda, et fut nommé recteur le 29 septembre 1880. C'est grâce à son initiative et à son zèle actif qu'a été restauré de fond en comble l'intérieur de la délicieuse petite église de Pluguffan, et nous pouvons ajouter que cette restauration a été faite avec le plus grand soin et le meilleur goût. D'un dévouement au delà de tout éloge, restaurateur intelligent de l'église, plein de zèle, il a installé de nombreuses confréries toutes très florissantes. Qu'il nous soit donc permis de lui témoigner ici notre admiration et toute notre profonde estime ! — Nommé recteur de Pleyber-Christ en juin 1893, II fut remplacé par M. l'abbé KERAUDREN, recteur de Locunolé, précédemment vicaire à Saint-Yvi.

A la suite de cette liste des recteurs nous ne mentionnerons les noms des vicaires ou curés et chapelains de Pluguffan que par une date relevée ça et là dans les registres paroissiaux.

Julien KERESTOU, vicaire en 1663.

Jean PERRON, vicaire. Il mourut au village de Kerinic en la terre de Coatfao, en décembre 1723. Il fut inhumé au cimetière de Pluguffan.

Missire ABGRALL, vicaire en 1757.

Marc LOZÉAC'H, prêtre chapelain de Pluguffan, en 1668.

Jacques PERLAT, prêtre chapelain, 1679.

Guy POULLAOUEN, prêtre chapelain de la chapelle de St-Guénolé, 1679.

Le 2 juillet de la même année, il fut nommé recteur de Pluguffan.

Noble Bertrand VISDELOU, prêtre chapelain de « Monsieur de Crécheuzen » (de Kerloaguen) seigneur de la Boissière en 1669.

Nous trouvons aussi missire Yves Loyer, prêtre, le 25 juin 1688.

Nous plaçons ici un extrait de l'aveu de la seigneurie du Quémenet concernant la fabrique de Pluguffan :

« Rentes deues à la fabrice de Pluguen sur plusieurs lieux, — la mesme seigneurie de ligence et droits seigneuriaux sur les herritages, droits et rantes appartenantes à la fabrice de la paroisse de Pluguffan sur le moulin de Kerderven autrement moulin du Saint, village de Keriebet, maison et jardin au bourg de Pluguffan, lieu de Kernison, autre maison audit bourg, village de Saint-Guenolay, liou de Kermarec audit bourg, garennes de Kerhellec, lieu de Penancrech, manoir du Tymeur, les garennes nommées du presbitere ou Goarem artant, garennes de Keriacob, village de Kerangat village de Guillanouët et autre maison et Jardin cy-devant à missire Marc Cotty ».
« Maison Presbyteralle. — La seigneurie de ligence, suitte de cour et autres droits seigneuriaux, sur la maison presbyteralle et toutes ses dépendances de la dite paroisse de Pluguffan et scittué au bourg d'icelle »
. (Arch. de la Ch. des comptes, Aveu du Quémenet, vol. 11, 16 Janvier 1700).

Voici également un autre aveu concernant le presbytère de Pluguffan :
« 31 mai 1680. — Déclaration et dénombrement d'une maison presbyteralle et appartenances cy apprès embornées que Charles Dagorn, fabrique de la paroisse de Pluguffan, demeurant au bourg paroissial dudict Pluguffan fournit et présente au Roy, nostre sire et souverain seigneur sous son domaine de Quimper, aux charges et debvoirs cy apprès déclarés. — Laquelle déclaration fournist et présente devant messire Guillaume Dondel, chevallier, seigneur de Pendreff, conseiller du roy au parlement et maitre ordinaire en sa chambre des comptes de Brettaigne, commissaire nommé par arrest du conseil d'Estat, et lettres pattantes de sa majesté dabtées du 19 mars 1678 pour la reformation des domaines et justices de Saint-Brieuc, Cesson, Lannion, Quimper, Quimperlé, Gourin, Châteauneuff-du-Faou, Huelgoet et Landellan, Concq, Fouesnant et Rosporden, et escuyer Charles Dondel, seigneur du Parc, conseiller du roy, seneschal au siège présidial de Quimpertin, pour satisfaire aux ordonnances de mesdits sieurs Commmissaires publiées aux prônes des grandes messes du ressort dudict présidial et laquelle maison et appartenances la consistance ensuilt :

C'est à scavoir :

La maison presbyteralle de la dicte paroisse de Pluguffan scittuée au bourg parrochal dudict Pluguffan avecq sa court, et autre maison estant à l'oriant de ladite cour servant d'escurie, une cave, un four, et puy, deux jardins et deux vergers, le tout en mesme enclos, contenant soubz fonds comprins les édiffices faisant la closture, en cerne des appartenances et despandances dudict presbittaire, trois quart journal, une huictième et saiziesme de journal, deux cordées et demy, donnant devers soleil levant sur le chemin conduisant dudit bourg de Pluguffan au bourg paroissial de Ploneiz, du midy, couchant et nord sur terres despandantes du lieu noble du Tymeur, appartenant à la dame de Mesanlez.

Pour raison desquelles maisons, court, jardins, vergers, four, cave et puy ledict Dagorn en laditte qualitté connoist debvoir obeissance à sa majesté, suitte de court quitte de toutte autre charge.

Daquelle déclaration ledict Dagorn presant en personne devant nous nottaires royaux de la cour et senéschaussée de Quimper, soubzsignés affirme véritable, et au payement des debvoirs cy dessus affecte et hypotecque les dicts héritages franchis et revenus d'iceux pour sur le tout estre procédé suivant les ordonnances royaux et coustumes de ce pays, donnant pouvoir à M. (lacune) son procureur audit Quimper de presanter ladite déclaration devant messieurs les commissaires et requérir pour icelle estre receue et enrollée dans le pappier terrier rantier et reformation dudit domaine de Quimper. Ce qu'il a ainsi voullu et consanty audit Quimper au tablier de Cordon l'un des soubsigné nottaires, disant ledict Dagorn ne sçavoir signer, a prié maistre Noël Guenez de signer pour luy ce jour dernier du mois de may mil six centz quatre vingtz avant midy. Signé : Noël Guenez, requis. — J. Delagarde, notaire royal, Flordon, notaire royal.

Par sentence rendue par messieurs les commissaires, le 18 mars 1681, insérée au 5 registres du papier terrier f° 263, la présente déclaration a esté recue et ordonnée...

Signée : Le Pigean, greffier ». (Arch, de la ch. des Comptes, Domaine du roi, vol, 8, aveu n° 64).

(Paul Aveneau de la Grancière, 1896).

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