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Le manoir de Lesconan, à douze cents mètres environ à l'est du bourg, est situé un peu en contre-bas de la route de Quimper à Pluguffan à laquelle il est relié par une avenue de 400 mètres. Cette gentilhommière, perdue autrefois au fond des taillis et des bois a été complètement transformée, et les bâtiments actuels qui datent du commencement du XIXème siècle n'offrent aucun intérêt archéologique. Le manoir de Lesconan et les villages de Lesconan huella et izella, et de Kerbernard étaient compris dans le fief du Quéménet.

En 1426, Yvon Le Lard [Note : LE LARD. — Cette maison fut reconnue noble d'ancienne extraction chevaleresque, à la réformation de 1669. Le Lard du Roz Porte pour armes : De gueules semé de billettes d'argent ; alias : à 10 billettes d'argent] était seigneur de Lesconan. Hervé Le Lard, probablement son fils, figure parmi les nobles à la réformation de 1441, et seigneur de Lesconan. En 1444, lors de la réformation des fouages, nous trouvons encore Hervé Le Lart, noble, en son hébergement de Lesconan.

Un peu moins de cent ans plus tard, en 1536, la seigneurie de Lesconan appartenait à Jeanne Le Lart, demoiselle, dame de Lesconan.

Au commencement du XVIIème siècle, la terre de Lesconan était aux mains de la famille Furic [Note : Furic. — Ancienne famille du diocèse de Quimper, dont plusieurs membres : Jean, Guillaume et Thomas Furic, vivaient à la fin du XVème siècle. On rencontre encore : Pierre Furic, en 1629 ; — Noble homme François Furic, en 1602 ; — Noble homme Guillaume Furic, sieur de Kerongar, en 1609 ; — Noble homme Jean Furic, sieur de Keramaner, en 1620 ; — Jacques Furic, prêtre en 1707 ; — Ignace Furic, sieur de Kergourant, en 1721, etc. — Armes : D'azur à 3 croisettes au pied fiché et houssé d'or], puis elle passa par alliance à la famille Larcher. En 1647, noble homme Yves Larcher était seigneur de Lesconan. De son mariage avec Julienne de Jauréguy [Note : DE JAUREGUY : — Famille originaire des provinces basques portant pour armes : D'argent à 4 têtes de loups de sable, posées 2 et 2], il eut, en 1651, un fils baptisé sous le nom de Guillaume.

Par le mariage de demoiselle Anne Larcher, fille des précédents, avec messiere Sébastien de Moëlien, seigneur de Lanhoulou, la terre et seigneurie de Lesconan fut possédée vers la fin du XVIIème siècle par la maison de Moëlien. Du mariage de Sébastien de Moëlien et d'Anne Larcher naquirent : Sébastien-Gabriel, baptisé le 24 juillet 1674 et, en 1679, Guillemette de Moëlien.

Dans la suite cette terre passa à la famille du Vergier de Kerhorlay.

En 1808, Monsieur du Vergier de Kerhorlay était conseiller municipal de Pluguffan et habitait le manoir de Lesconan qu'il avait reconstruit. Il laissa des filles qui continuèrent à l'habiter jusqu'à ce qu'elles le vendirent à Monsieur Roussin, le propriétaire et restaurateur du délicieux manoir de Keraval (commune de Plomelin) dont le site vraiment pittoresque et enchanteur, au fond d'une anse de l'Odet, fait de ce château une des habitations les plus agréables et les plus favorisées des environs de Quimper. Le manoir et la terre de Lesconan appartiennent vers lafin du XIXème siècle à Monsieur Etienne Roussin, ancien député, propriétaire du joli château de Kerambleis (commune de Plomelin) si fièrement campé sur le bord de l'Odet.

(Paul Aveneau de la Grancière, 1896).