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Aujourd'hui de la commune de Penhars, Kerlagatu était autrefois de la paroisse de Pluguffan. Situé non loin de l'Odet sans toutefois en jouir de la vue, le manoir de Kerlagatu, caché au milieu d'un massif de grands et beaux arbres séculaires est une vaste et grande construction du XVIème siècle, aux fenêtres de mansardes couronnées de frontons élégants, et flanquée par derrière d'une tour renfermant un bel escalier en pierre. A l'intérieur se suivent de grandes et belles salles et une quantité de chambres.

Vers le milieu du XVIIIème siècle, Kerlagatu appartenait à la famille de Goueznou.

Le 15 mars 1775 « écuyer Pierre-Guillaume Le Bouteiller, ancien officier d'infanterie, et dame Magdeleine-Renée Goueznou de Kerlagatu, son épouse, icelle fille, unique et héritière de feu écuyer Gabriel-Louis Gouesnou de Kerdour, seigneur de Kerlagatu », rendent aveu au seigneur de Coatfao et de Pratanras pour la terre de Kerlagatu.

Le manoir de Kerlagatu devait aussi une paire de gants, aux fins d'une transaction du 25 avril 1654.... et d'aveu du 23 novembre 1743. Kerlagatu appartient vers la fin du XIXème siècle, ainsi que le château voisin portant le même nom, à Monsieur Briot de la Mallerie [Note : BRIOT DE LA MALLERIE ET DE LA GAUTRAIS. — D'après une tradition de cette famille, originaire d'Irlande, elle est venue se réfugier en Bretagne par suite des persécutions religieuses et y contracta de brillantes alliances. Armes : De gueules au chevron d'argent accompagné en chef de deux croix pattées d'or et en pointe d'une tête de léopard de même. Devise : Dei et Regis, antiquus amor. (Antique amour pour Dieu et pour le Roi)].

(Paul Aveneau de la Grancière, 1896).