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La chapelle Notre-Dame de Lambader en Plouvorn

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Placée en bordure d'une ancienne voie romaine, empruntée au Moyen Age par les pèlerins du "Tro Breizh" (tour de Bretagne) la chapelle pourrait tirer son nom d'un culte plus ancien à saint Patern, évêque de Vannes et l'un des sept grands Saints Bretons (hypothèse : Lann-Patern, monastère dédié à saint Patern). 

Le chevalier du Penhoat, à la suite de son retour miraculeux d'une croisade, aurait fait voeu de construire ici une chapelle dédiée à la Vierge Marie.

L'édifice actuel a été construit entre 1432 et 1440 (voir le mandement du duc Jean V daté du 7 décembre 1432). D'importants travaux de restauration de la chapelle et du clocher ont été entrepris entre 1875 et 1881. La chapelle était le centre d'un ensemble autrefois important.

C'est sur le territoire de Plouvorn, à un kilomètre du bourg paroissial, que s'élève cette dévote chapelle. Nous ne pouvons plus lui donner le titre de vieille chapelle, puisqu'elle a été entièrement reconstruite avec son clocher, en 1877 et 1881, mais on peut toujours l'appeler ancienne, car on a reconstitué aussi fidèlement que possible l'édifice primitif en se servant des anciens matériaux, de sorte que la chapelle, rajeunie et consolidée, possède cependant l'aspect digne et respectable d'un monument des vieux âges.

Ce qui est le plus remarqué et le plus vanté à Lambader, c'est le clocher ; la vanité locale va même un peu loin sous ce rapport, et en fait comme un rival du Creisker :

Ma vije pilet tour Creisker,

Ne ve ket pour da Lambader.

 

Si le Creisker était abattu,

Lambader n'aurait pas son pareil.

Ce clocher, en effet, a de belles dimensions : 27 mètres de base et 30m48 de flèche ; hauteur totale, 57m48. Il est posé sur quatre fortes piles entre lesquelles s'ouvrent des arcades dont trois sont extérieures et la quatrième donne accès dans la chapelle. Au-dessus de ces arcades, la base est divisée en trois étages, les deux supérieurs ornés sur chaque face de trois baies, dont deux aveugles et celle du milieu percée à jour. Cette base est terminée par une frise à compartiments trilobés que surmonte une forte corniche feuillagée, et cette frise, ornée de gargouilles à ses angles et sur le milieu de ses faces, soutient en encorbellement une belle galerie découpée en quatre feuilles.

Aux quatre angles s'élèvent quatre clochetons de 10 mètres de hauteur, carrés d'abord à la base pour passer ensuite à l'octogone et donner naissance à des flèches de même forme. La flèche principale est accostée sur ses quatre faces de hautes lucarnes élancées, puis ajourée plus haut de baies, de cœurs, de compartiments flamboyants. On saisit en tout le dessein bien marqué d'imiter le Creisker, mais sans pouvoir y atteindre ni même en approcher.

La porte qui donne entrée dans l'église, sous le clocher, est ornée de belles colonnettes, et l'archivolte en plein cintre est composée de moulures et de tores avec dos-de-carpe. Au-dessus, un cul-de-lampe portait autrefois une statue de la Sainte Vierge et aux deux côtés sont sculptés deux groupes de petits personnages agenouillés, six moines et six religieuses, avec l'inscription : Interveni pro devoto femineo sexu, et la date de 1598. - Ce bas-relief est donc de beaucoup postérieur au clocher et à la chapelle, qui sont du XVème siècle.

Les façades latérales sont appuyées par de solides contreforts, et les fenêtres qui correspondent aux travées intérieures sont surmontées de pignons faisant pénétration dans la toiture. A l'extrémité de la façade du midi est une belle fontaine miraculeuse dont les eaux jaillissent de dessous l'église.

Au chevet, sous la grande fenêtre, est une petite sacristie ou chambre du trésor, toute bâtie en pierres de taille, en y comprenant même le toit. Cette abside droite est un travail de grand effet avec sa maîtresse fenêtre et ses deux fenêtres secondaires, ses puissants contreforts surmontés de pinacles et garnis de gargouilles, et ses rampants de pignons hérissés de crossettes feuillagées.

Sur la façade nord se trouve accolé un petit porche percé de deux portes ornées de colonnettes et séparées par un léger trumeau, au haut duquel est une sainte Marguerite agenouillée sur son dragon. Au-dessus des portes sont deux écussons frustes, dont l'un a pour support deux sauvages nus et velus.

A l'intérieur de la chapelle on est agréablement saisi à la vue de ses belles dimensions et de ses proportions non moins heureuses. Elle se compose de trois nefs d'inégales largeurs ; celle du milieu mesure 6 mètres, celle du nord 3m80 et celle du midi 4m10. La longueur totale est de 28 mètres, le tout divisé en huit travées.

Après avoir vénéré, au-dessus du maître-autel, la belle statue ancienne de Notre-Dame, admirons, à la séparation de la nef et du choeur, le jubé qui est la merveille de Lambader. C'est une large galerie en bois sculpté, portée sur une sorte de cloison aux compartiments découpés et fouillés avec la plus grande finesse. L'habileté et l'imagination des huchers de l'époque flamboyante s'y sont donné libre champ. C'est un fenestrage compliqué et néanmoins harmonieux ; c'est une dentelle aux dessins variés et toujours pleins de grâce. Sur les torsades de deux des montants étaient gravées des hermines ; le ciseau de révolutionnaires les a toutes mutilées comme des emblèmes dangereux.

La galerie est soutenue en encorbellement de chaque côté de ce chancel par des nervures et des demi-berceaux. Des pendentifs représentent des anges portant les instruments de la passion ; et au milieu est un beau pélican qui nourrit ses petits de son sang. Un écusson tenu par un ange en pendentif, du côté du choeur, indiquerait que ce jubé serait dû à la munificence de Marc de Troërin, époux, en 1481, d'Isabeau de Kermellec. La balustrade de la galerie est garnie de panneaux encadrés de beaux motifs flamboyants, tandis que la décoration des panneaux eux-mêmes est dans le genre de la Renaissance. Et dans tout cet ensemble, ce que l'on devra encore le plus admirer, c'est le petit escalier à vis qui monte au jubé dans l'angle nord, compris et disposé avec une élégance parfaite, indiquant la spirale de ses marches au moyen de ses gracieuses colonnettes.

On est heureux de retrouver encore dans cette chapelle quelques vieilles statues en pierre représentant la nativité de Notre-Seigneur, l'adoration des bergers et des mages, Notre-Dame de Pitié, saint Goueznou, saint Divy, saint Patern et saint Guénolé.

On pourra aussi remarquer, suspendues au mur nord du choeur, les chaînes d'un croisé, prisonnier des Sarrasins, délivré miraculeusement par l'intervention de Notre-Dame de Lambader.

Et puisqu'on est si peu éloigné de l'église paroissiale de Plouvorn, il ne faut pas manquer de s'y rendre pour voir les deux magnifiques niches sculptées du XVIIème siècle, qui sont aux côtés du maître-autel et les deux nobles statues de saint Pierre et de saint Paul qu'elles renferment.

(J.-M. ABGRALL, Chanoine honoraire).

Note : D'après le chevalier de Fréminville Lambader a été le siège d'une commanderie de Templiers. Une tradition populaire rapporte que le prieuré de Lambader était autrefois occupé par des moines rouges. Le clocher, très endommagé par une tempête le 2 février 1836, a été reconstruit par Le Naour, entrepreneur à Quimper. Dès 1873, il fut décidé de reconstruire en entier l'édifice en très mauvais état et qui allait s'écrouler. Grâce aux offrandes de toute la population " les travaux purent commencer en 1875 et se terminer dès 1877 pour la chapelle et la base de la tour montée seulement à dix mètres par Rivoalen ; l'érection de la tour et de la flèche fut achevée en 1881 par Joseph Bigot (21 décembre 1807-4 septembre 1894), architecte départemental depuis le 6 janvier 1835 et architecte diocésain depuis 1837. La bénédiction de l'édifice remonté eut lieu le 9 septembre 1877 " (M. de Mauny). Le chevet, élevé sur une source située sous l'autel, a été reconstruit grâce à la donation d'un champ, sis en Kerguidal, faite le 17 janvier 1534 (n. s.) par Marc de Troërin au prieur de Lambader, en échange de plusieurs privilèges (trois tombres, droit à la troisième arcade, droit de placer ses armes dans trois endroits différents de la chapelle). Le chevet s'éclairait jadis par une maîtresse vitre portant la date de 1543 (R. Couffon). Sous la verrière du choeur, on aménagea en 1520 une chambre forte semi-enterrée. En 1930, la chapelle reçut ses vitraux, oeuvre du peintre verrier Balmet.

 

Plouvorn : la chapelle de Lambader

Plouvorn : la chapelle de Lambader

   

Plouvorn : la chapelle de Lambader

Plouvorn : la chapelle de Lambader

 Façade Ouest

 Entrée Ouest

Sur le placître, calvaire des XVIème et XIXème siècles. Autre calvaire en remontant sur la gauche, avec piéta. Au Sud de la chapelle en contrebas, fontaine de dévotion ornée d'une Vierge de Pitié. A 300 m, par le chemin qui descend, autre fontaine "Feunteun wenn" (fontaine de dévotion).

Plouvorn : la chapelle de Lambader

Plouvorn : la chapelle de Lambader

 Calvaire du placître

 Fontaine située au Sud

 

Plouvorn : la chapelle de Lambader

 

Plouvorn : la chapelle de Lambader

 

Plouvorn : la chapelle de Lambader

 

Le jubé (Note : tribune au décor Renaissance d'où se faisaient les lectures et à laquelle on accédait par un escalier en vis) doit être daté de 1510-1520. Il fut donné par Marc de Troërin et sa femme Isabeau de Kermellec. Il a été restauré en 1877. La plupart des statues sont récentes : elles sont l'oeuvre de Denis Derrien, sculpteur à Saint-Pol-de-Léon qui les a placées au début du XXIème siècle. On reconnaît côté choeur, les 12 apôtres, plus saint Roch sur la petite porte à droite. Les statues des douze apôtres sont ici tournées vers le choeur et non vers la nef comme de coutume. La cloture est une cloture à claire-voie au décor flamboyant.

Plouvorn : la chapelle de Lambader

Côté nef

Plouvorn : la chapelle de Lambader

Plouvorn : la chapelle de Lambader

Côté nef (cloture)

 

Plouvorn : la chapelle de Lambader

Côté nef (tribune)

 

Plouvorn : la chapelle de Lambader

Côté choeur (les 12 apôtres)

Plouvorn : la chapelle de Lambader

 

Plouvorn : la chapelle de Lambader

 

Plouvorn : la chapelle de Lambader

Côté choeur (les 12 apôtres)

Plouvorn : la chapelle de Lambader

Côté choeur (les 12 apôtres)

 

Plouvorn : la chapelle de Lambader

Maître-autel

 

Les statues : La Vierge de Lambader en bois polychrome est de la première moitié du XVIème siècle. Au centre, devant le jubé, belle représentation de la Présentation au Temple, et de la fuite en Egypte, Vierge de l'Annonciation.  Au fond, sur console, quatre grands saints bretons, en kersanton du XVème siècle : saint Patern et saint Gouesnou (du côté nord), ainsi que saint Divy et saint Goulven (côté sud). A remarquer aussi, la crèche de Noël, au fond, côté sud. 

Plouvorn : la chapelle de Lambader

Plouvorn : la chapelle de Lambader

 Fuite en Egypte

 

 Présentation au Temple

 

 

Plouvorn : la chapelle de Lambader

 Crèche de Noël

 

Plouvorn : la chapelle de Lambader

 

Plouvorn : la chapelle de Lambader

 

Plouvorn : la chapelle de Lambader

Plouvorn : la chapelle de Lambader

 Sainte Marguerite sur un bénitier

 Sainte Marguerite

Plouvorn : la chapelle de Lambader

Plouvorn : la chapelle de Lambader

   

Plouvorn : la chapelle de Lambader

Plouvorn : la chapelle de Lambader

   

Plouvorn : la chapelle de Lambader

Plouvorn : la chapelle de Lambader

 

 

 

Plouvorn : la chapelle de Lambader

Plouvorn : la chapelle de Lambader

Saint Marc

 

Plouvorn : la chapelle de Lambader

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Plouvorn : la chapelle de Lambader

Plouvorn : la chapelle de Lambader

 Saint Etienne

Saint Jean

Plouvorn : la chapelle de Lambader

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Plouvorn : la chapelle de Lambader

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Saint Mathieu

La Vierge dorée

 

Plouvorn : la chapelle de Lambader

Notre-Dame de Lambader

 

Plouvorn : la chapelle de Lambader

Plouvorn : la chapelle de Lambader

   

Plouvorn : la chapelle de Lambader

 

Les vitraux, posés entre 1931 et 1945, sont de L. Balmet de Grenoble.

Plouvorn : la chapelle de Lambader

Plouvorn : la chapelle de Lambader

   

Plouvorn : la chapelle de Lambader

Plouvorn : la chapelle de Lambader²

   

Plouvorn : la chapelle de Lambader

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Plouvorn : la chapelle de Lambader

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Plouvorn : la chapelle de Lambader

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Nota : les photos réalisées par Gilbert Frey sont la propriété du site infobretagne.com.

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