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SEIGNEURIES ET MANOIRS DE PLOURIN

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Une réformation sans date du manuscrit Boisgelin de la Bibliothèque municipale de Saint-Brieuc, qui doit être de 1445 ou 1446 mentionne, à titre de fiefs du Duc, les manoirs suivants :
Kergroezes à M. de Kergroezes, de qui dépendent les manoirs de Cheyl-an-Cornou et du Boys — Kergadiou à M. de Kergadiou, dont relève le manoir de Treffgorn — Keroullas à M. de Keroullas, propriétaire du manoir de Froudan — Kerléan à Hamon-Bohic — Kerseuc à Yves Kerengar — Penandreff à Even Kerengar — Kerromp à Marie Kerlozreuc — Kernevez à Ollivier Kermenou — Lallel à Main Keranreas — Langonery à Yvon Boédegue — Kerdalaher à Even an Kerdalaher — Locquillec à Marguerite an Ormant [Note : Une pièce des Archives départementales (dossier Kergroadez) signale en 1469 le manoir de Locquilloc] — Kergohant, à Allain Quilbignon.

MANOIR DE KERGADIOU.
A quatre kilomètres environ, au sud du bourg de Plourin, dans un bas-fond, se cache le vieux manoir de Kergadiou, vaste construction sans grand caractère.

A l'extrémité de ses ailes latérales on aperçoit des tours rondes, munies de meurtrières, que l'on fermait à volonté au moyen d'un disque de pierre roulant entre deux rainures. La chapelle joignait la tourelle de droite ; il en reste quelques vestiges. Au fond de la cour un pavillon à voûte de granit appuie l'arrière façade de l'édifice principal. L'arcade du portail extérieur a disparu et l'on a encastré dans la muraille voisine le bel écusson qui la surmontait. Deux livres le soutiennent ; il est timbré d'un casque et, avec la devise : De bien en mieux, il offre les armoiries alliées de François de Kergadiou, seigneur du dit lieu, et de sa femme Gilette de Coatquis, mariés en 1645 : Fascé, ondé de six pièces d'argent et d'azur au franc canton d'hermines.

André de Kergadiou et Amice de Trégarn, son épouse, vivaient en 1365. Leur petit-fils Hervé était, en 1450, capitaine de la nef amirale de Jean, vicomte du Faou et seigneur du Quélennec, amiral de Bretagne. Un autre membre de la famille fut, en 1478, secrétaire du duc de Bretagne François II.

En avril 1622 le jeune Guillaume de Kergadiou trouva la mort en combattant contre les protestants ; son cœur fut transporté dans l'église de Plourin.

De la famille Kergadiou, le domaine passa en 1690 aux Leshildry par le mariage de Marie de Kergadiou avec Olivier de Leshildry, puis aux Carné-Trécesson, par l'union, en 1703, de Thérèse de Leshildry avec Pierre Carné de Trécesson, capitaine de dragons.

Deux des enfants issus de ce mariage acquirent une certaine célébrité. Joseph, lieutenant-colonel du régiment de Berry, fut tué aux côtés de Montcalm en 1760 à la bataille de Québec. Joseph, lieutenant de vaisseau, chef de division des armées navales en 1786, participa à l'expédition des émigrés à Quiberon, âgé de 82 ans et fut fusillé.

Le marquis de Carné-Trécesson, neveu des précédents ayant émigré, Kergadiou fut vendu nationalement pour la somme de 85.661 francs.

Kergadiou forme aujourd'hui le corps du logis de deux fermes assez importantes.

MANOIR DE KERIAR.
Le joli manoir de Keriar s'élève dans le vallon du ruisseau de Landunvez. C'est un édifice des XVIème siècle et XVIIème siècles, assez bien conservé. Son portail extérieur est surmonté d'une voûte et défendu par des meurtrières très évasées. La façade en pierres du bâtiment principal est percée d'une porte en anse de panier et de six fenêtres munies de larmiers et d'appuis, d'où les meneaux ont disparu. Sur l'écusson qui surmonte la porte se voient les armes de Keriar : d'or au pin de sinople mi-parti avec celles de la famille de Kerménou en fascé ondé [Note : Kerménou, manoir en Porspoder. — La devise des Keriar était : Red eo mervel]. On y aperçoit aussi un cadran solaire rond, daté de 1681. La chapelle domestique, dont les fenêtres sont en partie aveuglées, a été convertie en grange.

La famille Keriar a donné, dans les premières années du XVIème siècle, trois frères prêtres, recteurs, l'un de Plourin, un second de Plougar, le troisième de Lampaul-Ploudalmézeau. Elle s'est fondue vers 1593 dans Kerliviri, puis vers le milieu du XVIIème siècle en Carné, seigneur de Kermorvan. En 1780 le manoir était la propriété des enfants mineurs de Louis, comte de Carné, vicomte de Coatquénan, dont les descendants directs le possèdent encore.

Keriar appartient, vers 1942, à M. de Kersauson, maire de Trébabu, qui a soigneusement restauré le manoir.

MANOIR DE PENANDREFF.
Situé à cinq ou six kilomètres à l'est du bourg de Plourin, ce joli manoir des XVIème-XVIIème siècles a un portail Renaissance, où apparaît le blason des Penandreff : un croissant surmonté de deux étoiles, qu'accompagnent une sage devise : MANVAISE : LANGVE : NE : QUERELLEVX : N'ENTRE et deux phrases, l'une grecque dont le sens est : « que les dieux bienheureux vous protègent », l'autre latine : PAX : HVIC DOMVI (« Paix à cette maison »). A gauche du portail il y a une meurtrière carrée que l'on pouvait obturer par une pierre pivotante.

A côté du manoir est une fontaine avec la statue de saint Pierre.

Penandreff a passé de la famille du même nom aux Kerengar, par le mariage, en 1413, de Louise Penandreff à Pierre de Kerengar. En 1460 Marie de Kenrengar épouse Guillaume de Kersauson, seigneur du Penhoat en Saint-Frégant. Dès lors les Kersauson possèdent Penandreff jusqu'à la Révolution.

En 1649 eut lieu, en la chapelle du manoir, le mariage de Claude de Penmarch, seigneur de Kerélou en Guissény, avec Anne de Kersauson de Penandreff.

En 1661 fut bénite dans la même chapelle l'union de Julien Lohan, seigneur de Kerouriou en Plouider et de Julienne de Kersauson de Penandreff.

Penandreff appartient au XIXème siècle à la famille Nouël de la Flèche.

MANOIR DE KERUZAOUEN.
Ce manoir, situé à trois kilomètres nord-ouest du bourg de Plourin, fut probablement bâti par Claude Pilguen, dont le nom et les armes se trouvent sur un écusson, au-dessus de la porte du colombier. Ce seigneur vivait en 1525-1539.

Le manoir avait une chapelle dédiée à Notre-Dame de Pitié, où Jean Halloucry, prêtre, fonda en 1540 une chapellenie, dont furent présentateurs les seigneurs de Keruzaouen. De cette chapelle provient sans doute le groupe de pierre de la descente de croix qui est dans l'église paroissiale.

Quelques restes subsistent de l'ancien manoir, transformé en ferme. M. Jacob, ancien maire de Plourin, possède, vers 1942, Keruzaouen.

MANOIR DE LA TOUR.
Quelques restes demeurent encore du manoir de la Tour, dont on voit le moulin en ruines à 500 m. de la route de Porspoder.

Jean de la Tour guerroya avec Duguesclin en Espagne en 1367.

François de la Tour fut recteur de Plourin au moins depuis 1593 jusqu'en 1617. Il mourut le 15 avril de cette année, et fut enterré dans l'église de Plourin probablement note M. Banabès, près du gros pilier méridional du grand arc de triomphe où se trouvait un autel dédié à saint Yves, endroit appelé « chapelle de la Tour ».

Marguerite de la Tour, dame de Kerromp, sœur du recteur, mourut en 1613. Elle fut souvent marraine dans les plus humbles familles.

En 1618 naquit Jean de Rospiec, fils de Marguerite de la Tour.

MANOIR DE LANGONÉRY [Note :  Il y a, au diocèse de Vannes, une paroisse nommée Saint-Gonéry].
Ce manoir appartient de 1612 à 1653 à Tanguy, seigneur du Coztour. Messire de Coztour fut recteur de Plourin de 1635 à 1665.

En 1654 nous trouvons à Langonéry Jean de Castillon et sa femme Jacquette de Kermaïdic, seigneur et dame dudit lieu. Jean mourut le 29 novembre 1669. Jean, son fils, épousa Jeanne de Parcevaux, qui devenue veuve, se maria avec Pierre Kerrnuchon, de Plougasnou.

MANOIR DE KERMAIDIC.
Le manoir de Kermaïdic est signalé pour la première partie du XVIIème siècle. Le 7 mai 1648, Guillaume de Kermaïdic fit don à la fabrique de Plourin de son manoir de Kervillerm avec ses dépendances, situé au sud de l'église, en plein bourg.

La chapelle de Kermaïdic, dédiée à sainte Barbe, existait encore en 1864.

AUTRES MANOIRS.
Citons encore le manoir de Keréneur, à 5 kilomètres, en direction de Porspoder, partiellement en ruines, habité par un fermier ; — celui de Lanrinou, à 1 kilomètre du bourg, qui sert aujourd'hui de ferme ; — celui de Lochrist qui a complètement disparu.

(H. Pérennès).

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