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ANTIQUITES DE PLOURIN |
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1. Menhirs. — Non loin du manoir de Kergadiou, en direction de Kerougant, sont deux beaux menhirs, l'un de 7 mètres 80, l'autre de 7 mètres de hauteur. Ce dernier est incliné. La tradition rapporte qu'on voulut le renverser, pour voir s'il n'y avait pas à sa base un trésor. D'après une légende, l'un des menhirs aurait été dérobé au pays d'Outre-Manche et transporté à l'endroit où il se trouve. Furieuse d'avoir été volée, une vieille sorcière prit un autre menhir à sa portée, et d'un seul effort le lança à travers l'espace, dans la direction de Kergadiou, dont elle voulait renverser le menhir. Le but fut manqué, mais à quelques mètres près le projectile se ficha en terre, là où on peut encore le voir dans sa position de chute.
2. Pierres levées ou bétyles. — M. Banabès, en 1864, en a signalé cinq. « Les deux premières se trouvent, dit-il, dans un champ situé sur le chemin de Plourin à Brélès, à environ 10 mètres avant d'arriver à la croix de Kernéac'h [Note : D'après M. Le Moan, l'une de ces pierres a disparu ; l'autre est encastrée dans un talus, au bord de la grand'-route, surmontée deux croix de pierre sans Christ]. Deux autres se voient dans un champ adjacent à la ferme de Locquilloc et sont à demi-enfoncées parmi les ruines d'une vieille chapelle, devant laquelle ils s'élevaient, selon la tradition, surmontées de statues de saints [Note : Chapelle de Saint-Sébastien à Locquilloc]. Enfin, une cinquième, de forme hexagone, avec cupule au sommet, se remarque devant le pignon de l'ancienne chapelle de Lochrist » [Note : Cette pierre a également disparu].
3. Tumulus. — Dans une parcelle nommée Parkar-Chastel-Bras, non loin de l'ancien manoir de Kerusaouen, se trouve un tumulus, exploré en mai 1905, mais antérieurement violé. Il recouvrait une sépulture de 2m. 70 de long sur 1 m. 25 à 1 m. 80 de large et 1 m. 40 à 1 m. 70 de hauteur, avec voûte en pierre. On y trouva un vase à trois anses, décoré dans sa partie supérieure de stries disposées en chevrons, puis un poignard en bronze.
Tumulus de 40 mètres de diamètre sur 3 mètres de haut, sur le bord du chemin allant de Plourin à la chapelle Saint-Roch, à 200 mètres à droite avant d'arriver à cette chapelle (Du Châtellier : Les Epoques préhistoriques, 1907, p. 153).
Autre tumulus à Parc-ar-Grugel, au bord de la route d'Argenton, entre le manoir de Keriar et la chapelle Saint-Roch, devant le sentier qui mène à Lessounoc-Vihan. Celui qui se serait trouvé à Lessounoc il y a 70 ans, note M. Le Moan, aurait entendu avec plaisir Marie-Michelle Pilven parler de ce tumulus : « Sous ce tertre, disait-elle, avait jadis été inhumé le cadavre d'un général normand qui, avec ses pillards, ravageait le pays de Léon. Il était rare de passer par là, la nuit tombée, sans y voir une bête sauvage quelconque, chargée, disait-on, de garder la tombe du général ».
Autre tumulus à Kernaeret.
En 1826, en labourant le sol au hameau de Ker-Relegou en Brélès, un cultivateur découvrit des vases en poterie gauloise. Avisés de l'événement, des curieux vinrent le lendemain pour les voir. Hélas ! on les avait volés dans la nuit. « Les voleurs, remarque finement M. Le Moan, devaient être cousins-germains de ceux qui renversèrent l'un des menhirs de Kergadiou ».
(H. Pérennès).
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