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LES PARDONS DE PLOUNEVEZ-MOEDEC ET TREGROM

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L'intéressante chapelle de Notre-Dame de Keramanach appartenait à l'origine aux chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem qui l'unirent à leur commanderie de Plouaret.

Bâtie dans la paroisse de Plounévez-Moëdec, cette chapelle est une œuvre remarquable du XVème siècle ; c'est un rectangle parfait composé d'une nef qu'accompagne un seul collatéral au nord. Son porche méridional est très beau ; l'entrée en est ogivale avec guirlande, et la porte ornée de trois voussures chargées de feuillages est surmontée d'une accolade. De chaque côté de cette porte se dressent des pinacles présentant chacun six statuettes d'apôtres superposées. Au-dessus dans une ogive est une statue de la sainte Vierge aux pieds de laquelle s'agenouille le seigneur fondateur présenté par son patron. La voûte de ce joli porche est garnie de pendentifs soutenant des anges qui tiennent en main les instruments de la Passion ; enfin la frise régnant autour est composée d'animaux et de rinceaux habilement entremêlés.

A l'intérieur on est tout d'abord frappé de la beauté du chevet ; il renferme une superbe vitre dans une rose flamboyante reposant sur de multiples meneaux. En éminence brillent la bannière de Bretagne et la devise A ma vie ; immédiatement au-dessous les armes de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalein ; plus bas les blasons des sires de Keranrais et de Kergorlay. Malheureusement la grande légende de ce vitrail, renfermée en dix-huit panneaux, n'existe plus. Pour se consoler de cette perte l'artiste peut admirer dans le retable du maître-autel neuf jolis bas-reliefs d'albâtre : au centre est Jésus en croix accompagné de sa sainte Mère et de saint Jean ; dans les côtés sous des dentelles fouillées à jour figurent le baiser de Judas — la flagellation — le portement de croix — la descente de croix — l'ensevelissement — et la résurrection ; à l'une des extrémités est la statue de saint Fiacre, et à l'autre celle d'un saint religieux.

Dans les autres verrières de cette chapelle apparaissent les armoiries des seigneurs de Plougras et de Coëtmen, et les figures de saint Fiacre et de saint Tugdual.

Jadis la décoration de l'édifice se complétait par un beau jubé en bois sculpté, qu'on a transféré en l'église paroissiale de Plounévez-Moëdec pour en faire une tribune. Ce jubé présente trois arceaux surbaissés, avec des frises en guirlandes bien travaillées ; sous d'élégantes arcatures apparaissent les douze Apôtres et aux extrémités du jubé l'Ecce Homo et la Résurrection.

Le pardon de Notre-Dame de Keramanach a lieu à la fête de l'Assomption ; il n'attire pas grand nombre d'étrangers mais toute la population d'alentour s'y rend avec bonheur.

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La paroisse de Pluzunet tire, croit-on, son nom de saint Idunet, religieux du VIème siècle qui vécut en Armorique. On y conserve respectueusement deux auges sépulcrales qui passent pour avoir renfermé les corps de saint Idunet et de sa soeur, sainte Tunevelle. D'après la tradition Pluzunet fut le dernier séjour de ces deux saints personnages. Leurs statues sont honorées dans l'église paroissiale reconstruite depuis peu : saint Idunet y figure en moine bénédictin et sainte Tunevelle porte aussi un habit de religieuse.

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L'église paroissiale de Trégrom est sous le patronage de saint Brandan et son pardon se célèbre le sixième dimanche après Pâques. Dans le cimetière se trouve un antique cercueil monolithe que la tradition signale sous le nom de tombeau de saint Brandan. Ce saint religieux, vivant au VIème siècle, est invoqué pour la guérison des plaies et des ulcères ; il est représenté dans l'église de Trégrom en froc monacal, tenant en main une crosse d'abbé. Il fut, en effet, l'un des maîtres de saint Malo et accompagna celui-ci dans de lointains voyages. Comme on ignore où mourut saint Brandan, la tradition locale de Trégrom, concernant son tombeau, mériterait d'être prise en considération et sérieusement étudiée.

(Abbé Guillotin de Corson, 1902).

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