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Les prééminences de l'église Saint-Nérin de Plounérin

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Historique sommaire.

L'église actuelle de Plounérin a été construite de 1875 à 1878 sur les plans de Guillaume Lageat. Elle remplace un édifice dont les parties les plus anciennes remontaient à 1686, et est ainsi la seconde succédant à celle visitée le 12 octobre 1679 par les commissaires.

Eglise de Plounérin (Bretagne).

 

Plan de l'église en 1679.

Il est aisé de le restituer d'après les constats : nef de six travées avec bas-côtés et choeur à chevet droit. Au droit des deux dernières travées de la nef, deux chapelles en ailes formaient faux transept. Tant les armoiries du retable que des piliers indiquent un édifice du début du XVIème siècle.

Plan de l'église de Plounérin (Bretagne).

Juridiction et prééminences en 1679.

 Les seigneurs supérieurs étaient pour la quasi-totalité de la paroisse les vicomtes de Plestin-Lesmais, juveigneurs de Tonquédec, et, pour quelques convenants, les seigneurs de Guerlesquin.

Les seigneurs patrons et fondateurs de l'église étaient ceux de Bruillac qui y possédaient toutes les prééminences. Cette seigneurie appartint successivement aux Plusquellec, Maillé, par vente aux du Chastel, d'où par mariage aux Huchet, enfin aux Tréouret.

Les seigneuries de Kerprigent, de Lesmoualc'h, de la Boulaye et de Kerlan avaient droit de mouvance sur de nombreux convenants.

Constats des commissaires en 1679.

La maîtresse-vitre, derrière le retable du maître-autel, était entièrement obturée, à l'exception du tympan qui comportait plusieurs soufflets. Celui du sommet portait un écu : d'argent à trois chevrons de gueules, armes des Plusquellec de Bruillac. Dans les deux soufflets au-dessous, deux écus, l'un les mêmes armes pleines avec lambel, l'autre mi-parti au I : de même, au II : d'argent au lion rampant d'azur, armé et lampassé de gueules, armes de Coatmeret [Note : Armes d'Alain de Plusquellec et de sa femme Marie de Launay de Coatmeret, fille d'Yves et d'Amette de Dinan]. Sur les côtés des précédents, deux écus en losange, l'un mi-parti au I : Plusquellec, au II : d'or et de gueules de six pièces, armes du Chastel [Note : Armes de Maurice de Plusquellec et d'Amice du Chastel, fille de Guillaume et d'Alice de Lesoureni, père et mère d'Alain qui précède] et l'autre mi-parti au I : Plusquellec, au II : d'argent fretté de gueules (Begaignon) [Note : Armes d'Henry de Plusquellec, sr. de Bruillac et baron de Taillebourg et de sa femme Margelie Begaignon. Cet Henry était fils d'Alain et de Marie de Launay]. Au milieu, écu en losange mi-parti au I : Plusquellec, au II : d'or à trois merlettes d'azur (Penmarc'h) [Note : Armes de Jean de Plusquellec, fils des précédents, et d'Aliette de Penmarc'h qu'il avait épousée en 1480. Celle-ci était fille d'Henry et d'Alix de Coetivy. Leurs armes se voient toujours en la chapelle de Keranmanac'h en Plounévez-Maêdec et existaient jadis au couvent des Dominicains de Morlaix dans la maîtresse vitre et dans la verrière d'une autre fenêtre (V. Le Guennec : Prééminences de la Maison de Kerman)].

Au-dessous est un pennon écartelé au I : de sable au cygne d'argent (Guernanchanay), au II : de gueules au casque d'or (Keramborgne), au III : de gueules à six coquilles d'argent, au croissant de même en abîme (Le Gualès), au IV : fascé d'argent et de gueules de six pièces (Trogoff) [Note : Il s'agit du pennon de la seigneurie de La Boulaye-Guernanchanay. La terre de La Boulaye, en Plounérin, était, lors de la Réformation de 1427, entre les mains d'Alain de La Lande époux de Marie de Keramborgne, fille de Merrien. Celle de Guernanchanay, en Plouaret, passa des Guernanchanay aux Kerenrais ; Yves de Kerenrais, époux d'Aliette Le Roux en était possesseur lors de sa mort en 1454 et elle était à leur fils Briend, époux de Jeanne de Trogoff. Elle passa ensuite aux Le Gualès puis aux de La Lande par le mariage de Guillaume de La Lande et de Marie Le Gualès. Réunie à celle de la Boulaye, ces deux seigneuries advinrent aux du Cozker par le mariage de Michel du Cozker, fils cadet d'Alain et d'Amice Tronczon, avec Constance de La Lande. Anne du Cozker, fille d'Yves et de Julienne Loz, les transmit par son mariage à Jean de Baud, sr. de la Vigne, puis leur fille et héritière Mathurine au président François Loisel, sieur de Brie]. Au haut du retable, écu en bois portant au I et IV : de Plusquellec, au II : d'or au lion d'azur (Kerman), au III : d'azur à la tour d'argent (Lesquelen), écu entouré du collier de l'ordre [Note : Armes de Jean de Plusquellec et de Jeanne de Kermavan qu'il avait épousée en 1520. Leurs armes se voyaient également aux Dominicains de Morlaix où existait une tombe élevée armoriée de Plusquellec].

La verrière du côté de l'évangile du choeur, à trois lancettes, portaient dans la première un écu aux armes pleines de Plusquellec, et dans la troisième un écu mi-parti au I : Plusquellec, au II : Kermavan. Au-dessous, un priant avec tabard aux armes du Chastel et de Plusquellec (Bruillac) [Note : Jean du Chastel, sr. de Coatangars, acquit en 1618 la seigneurie de Bruillac du marquis de Maillé-Carman], et au-dessous du priant, deux petits cavaliers portant guidons aux mêmes armes.

Dans la seconde lancette, priante présentée par la Sainte Vierge avec robe au I : du Chastel, au II : d'or à trois merlettes d'azur (Penmarc'h) [Note : Probablement Aliette de Penmarc'h, dont un peintre-verrier mal informé aura remplacé les armes ainsi que celles de son mari Jean de Plusquellec par celles de Maillé, nouvel acquéreur de Bruillac].

Sous la verrière, banc à trois sièges armorié des armes des du Chastel surmontées d'une couronne de marquis. Du même côté, sur un petit piédestal, statue de saint Nérin.

Du côté de l'épître, toujours dans le sanctuaire, fenêtre à trois lancettes et trois soufflets. Dans le premier de ceux-ci armes pleines de Plusquellec, dans le second, écartelé aux I et IV : de Plusquellec, aux II et III : du Chastel, et sur le tout : de gueules à quatre fusées d'hermines accompagnées de six besants de même (Dinan-Montafilant) [Note : Pennon rappelant que Marie de Launay dame de Bruillac avait pour mère Amette de Dinan].

Dans les trois lancettes, trois écus. Dans la première, d'argent à la fasce d'azur (Meur) [Note : Meur, sr. de Lesmoualec'h]. Dans la seconde, écartelé au I : de gueules à trois croix pattées d'argent (Kercabin), au II : d'azur à l'épée d'argent posée en pal, la pointe vers le haut, la garde d'or (Menou), au III : d'or à trois chouettes de sable becquetées et membrées de gueules (Hémery), au IV : fascé d'argent et de gueules (Quélen) et sur le tout écu d'argent à la fasce d'azur [Note : Pennon de la seigneurie de Lesmoualec'h. Maurice Meur, vivant en 1500, avait épousé Marie Kercabin, fille de Maurice et de Mahaute Bodiou ; Guillaume Meur, leur fils, épousa Marie Hemery, fille de Jean et de Catherine Le Berre ; autre Maurice, leur petit fils et fils des précédents, fut marié à Julienne de Quelen]. Dans la troisième lancette, écu mi-parti au I : Meur, au II : d'argent à la croix ancrée de sable (Du Dresnay) [Note : Armes d'Henry Meur et de sa femme Claude du Dresnay, fille aînée de Pierre et d'Anne de La Haye qu'il avait épousée par contrat du 3 octobre 1584]. Et, au bas de verrière et au-dessus du banc des prêtres, écu en bosse portant mi-parti au I : un château (du Chastel) au II : d'or à trois coquilles de gueules (de Kernezne) [Note : Armes de François-Ignace du Chastel et de N... de Kernezne, sa femme ; ils vivaient en 1670].

En sortant du sanctuaire, plusieurs bancs existaient dans le choeur. Du côté évangile, banc de cinq pieds et demi de long et de trois et demi de large, armorié des armes de Plusquellec ; au-dessous, autre banc armorié des mêmes armes, de trois pieds et huit pouces de long et de trois pieds fors deux pouces de large. Au-dessous, joignant le dernier pilier de la seconde arcade, banc de huit pieds de long et de quatre pieds de large décoré des armes de Kerlan (Kercabin) avec écu en bosse des mêmes armes sur le pilier voisin.

Du côté de l'épître et joignant le troisième pilier, banc de sept pieds de long et de quatre pieds de large appartenant au sieur de Robien pour sa terre de la Boulaye [Note : Il y a ici confusion des commissaires. Les Robien étaient possesseurs d'une terre de La Boulaye en Boquého et non de La Boulaye en Plounérin possédée par les de La Lande]. Sur le pilier voisin écusson en pierre mi-parti au I : un sanglier (Du Cozquer), au II : une épée (Menou ?) [Note : Si la lecture est exacte, alliance inconnue des Du Cozquer dans leur généalogie].

Et au-dessous, vers le milieu du choeur, banc de quatre pieds en carré appartenant au sieur de Kerigonnan de Meur, orné d'un écu portant un chevron à trois annelets 2 et 1 (Le Nas) [Note : Jeanne Le Meur, fille de Maurice et de Marie de Kercabin, avait épousé, par contrat du 22 novembre 1501, Guillaume Le Nas, sieur de Kernasquiriec en Trégrom].

Ayant terminé le procès-verbal des prééminences du choeur, le recteur montre encore aux commissaires sur un pilier et au-dessus du tableau des fondations, un écusson peint des armes pleines de Bruillac et sur les côtés du pilier, leurs écus en bannière de leurs alliances non spécifiées.

Les commissaires passent ensuite dans l'aile sud du faux transept, dite chapelle de Bruillac, éclairée par deux verrières. Dans la première, à deux lancettes, le tympan porte deux écus aux armes pleines de Plusquellec ; l'une des lancettes, un écu mi-parti, au I : Plusquellec, au II : d'or fascé de gueules (du Chastel) ; l'autre lancette, un écu mi-parti au I : Plusquellec, au II : d'argent fretté de gueules (Begaignon). Dans la seconde verrière, plus petite, trois écus : dans le tympan écu mi-parti au I : Plusquellec, au II : Penmarc'h ; dans l'une des lancettes, écu aux armes pleines de Plusquellec ; dans l'autre lancette écu mi-parti au I : Plusquellec, au II : bandé d'argent et de gueules de six pièces (De La Lande).

Sous la seconde arcade du choeur, toujours du côté de l'épître, tombe élevée timbrée de deux écus en bosse : l'un portant un sanglier (du Cozquer), l'autre sans armes ; et, joignant le tombeau, dans l'aile sud, banc de sept pieds fors un pouce sur trois pieds et demi appartenant au sieur de Kerroué du Dresnay. Dans la même aile, au droit du quatrième pilier, banc de six pieds et demi sur quatre et demi, également au sieur de Kerroué.

A l'ouest de la chapelle de Bruillac et formant première travée du bas-côté, chapelle dédiée à sainte Anne, dite aussi chapelle de Lesmoualc'h, éclairée par deux verrières. L'une à deux lancettes et tympan porte dans celui-ci un écu aux armes pleines de Plusquellec, surmontée d'un casque avec lambrequins à devise en lettres gothiques [Note : " Autre ne veuil " devise des Plusquellec]. Dans la seconde verrière, écu mi-parti, au I : Meur, au II : fascé d'argent et de gueules (Quelen) et autre, mi-parti, au I : Meur, au II : d'azur à quatre fusées d'or, au chef chargé de six tourteaux d'azur [Note : Alliance non identifiée. Le second blason est d'ailleurs inconnu des armoriaux bretons ; le seul s'en approchant étant d'Aubigné (Montsorel). L'alliance précédente est celle de Maurice Meur, sr. de Lesmonalch et de sa femme Julienne de Quelen].

Dans la seconde verrière, six écus. Dans le tympan en supériorité, armes pleines de Plusquellec, au-dessous, écu écartelé, au I : de gueules à trois croix pattées d'argent (Kercabin), au. II : d'azur à l'épée d'argent en pal, la pointe vers le haut (Menou), au III : d'azur à trois chouettes de sable becquetées et membrées de gueules (Hémery), au IV : non indiqué et en abîme d'argent à la fasce d'azur (Meur).

Le troisième écu du tympan est mi-parti, au I : Meur, au II : Quelen. Dans les lancettes, les trois mêmes écus que ceux du tympan.

Devant l'autel, banc de neuf pieds et neuf pouces sur trois pieds et demi, armorié d'un écu mi-parti : au I : une fleur de lys surmontée d'une merlette (Le Rouge), au II : fascé de deux pièces (Lescorre ?) [Note : Il peut évidemment s'agir des armes de François Le Rouge et de Marguerite de Lescorre, sa femme, vivants en 1400. Il est plus probable qu'il y a eu mauvaise lecture et confusion avec Meur. Pierre Le Rouge, sr. de La Haye en Plouegat-Moysan avait épousé par contrat du 6 mai 1601 Françoise Meur, fille de Maurice et de Julienne de Quelen. Leurs armes se voyaient en alliance, sculptées sur des meneaux de la maîtresse vitre de la chapelle Saint-Thégonnec du Guerlesquin aujourd'hui en ruines]. La chapelle était prétendue ainsi que le banc par le seigneur de Kerepol [Note : En 1679, le sieur de Kerépol était Yves de Kergariou, fils d'autre Yves et de Claude de Kerespertz et époux par contrat du 13 octobre 1656 d'Isabelle Le Mettayer].

La chapelle suivante du bas-côté, au droit de la quatrième travée, était dédiée au Rosaire et éclairée d'une seule fenêtre à trois lancettes et trois soufflets, avec un seul écu au haut du tympan, mi-parti au I : Plusquellec, au II : Penmarc'h, et dans le lambris, mêmes armes sculptées. Cette chapelle appartenait jadis aux Le Rouge qui la cédèrent aux paroissiens.

Après le porche, chapelle des fonts, éclairée par une fenêtre sans armes. Du côté évangile, la chapelle formant aile nord était dite chapelle de Coatdon ou de la Présidente de Brie et éclairée au dessus de l'autel par une verrière à deux lancettes et tympan. Dans le tympan, un seul écu portant d'or au sanglier de sable (du Cozquer) ; dans la lancette gauche, écu mi-parti, au I : du Cozquer, au II : de sable avec fusées d'argent en bande [Note : Mauvaise lecture pour : d'argent à fusées de sable en bande qui est Perrien. Ce sont en effet les armes de Pierre du Cozquer, fils de Michel et de Constance de La Lande, et de sa femme Louise de Perrien] et dans la seconde lancette écu mi-parti, au I : du Cozquer, au II : vairé d'or et de gueules (Kergorlay) [Note : Pennon rappelant l'alliance flatteuse en 1402 de Briand du Cozquer et de Marguerite de Kergorlay]. A gauche de l'autel, autre fenêtre sans armes au-dessous de laquelle enfeu avec trois écus en attente.

Sous la première arcade, tombe élevée avec trois écus en attente. Dans le pignon de la chapelle, verrière à deux lancettes et tympan orné d'un écu mi-parti, au I : fascé d'or et de gueules, au II : coupé d'azur et or (Tournemine de Barac'h) [Note : Armes de Jean du Chastel, sieur de Bruillac et de sa première femme Marguerite du Cozquer de Barac'h, seconde fille de François et de Marie de Kerc'hoent]. Au-dessous, enfeu avec tombe élevée et, au droit de celui-ci, banc armorié (sans indication) de six pieds fors deux pouces sur quatre pieds, prétendu par le sieur Le Gac de Traonvoaz pour sa terre de Kerret [Note : Le Gac : d'or au lion de sable, armé et lampassé de gueules].

La première chapelle du bas-côté nord était dédiée au Saint-Sacrement, éclairée par une verrière à trois lancettes avec tympan décoré d'un écu d'or à trois fasces de gueules et entouré du collier de l'ordre [Note : Armes de Jean du Chastel, sr. de Bruillac, chevalier de l'ordre en 1625 : Fils de Guillaume sr. de Coatangars et de Levenez de Kermeno, il est l'époux de Marguerite du Cosquer].

La seconde chapelle était dédiée à saint Yves et son autel portait un écu aux armes des du Cosquer. Entre cette chapelle et celle du Sacre, banc au sieur Le Gac.

Plus à l'ouest, la troisième chapelle, sans vocable indiqué, avait un autel armorié aux armes de Kerlan : de gueules à trois croix pattées d'argent (Kercabin).

Au-dessus du grand portail, fenêtre à demi bouchée sans armoiries. A l'extérieur de l'église, les commissaires ont noté plusieurs écus en bosse, formant lizière, tous aux armes pleines de Plusquellec (R. Couffon).

(publié avec l'aimable autorisation de la famille de R. Couffon).

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