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LES MANOIRS DE PLOUMILLIAU

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GUERGUINIOU (GWERGINIOU).
Cette seigneurie, qui avait aussi sa juridiction à PLOUMILLAU s'étendait sur les paroisses de PLOUBEZRE, CAVAN, BOTLEZAN et CAOUENNEC. En 1463, les anciennes réformations de TREGUIER citent Yvon CARIOU, noble de PLOUMILLIAU et en 1535 Jean CARIOU, seigneur de GWERGINIOU, la VILLEUNEUVE et SAINT VINCENT. Les CARIOU conservèrent cette Seigneurie jusqu'à la fin du XVIème siècle. Elle passa ensuite, pax mariage, à la famille de KERRET qui la vendit dans sa presque totalité à Messire Pierre DE KERGARIOU. Le manoir de GWERGINIOU, exclu de la vente, sera bientôt saisi au profit de Pierre de KERGARIOU et transmis plus tard au fils de ce dernier, Jonathan. Au moment de la révlution, il appartient aux KERGARIOU-KERVEGANT. Mis en vente comme bien d'émigré le 9 Prairial de l'an XII (1803), il sera adjugé au citoyen TASSEL, avoué, pour le compte de Jacques LE BOUDER , négociant à LANNION. A cette époque, il se présentait ainsi : "… - une maison principale à trois étages (rez-de-chaussée et deux étages), - une tourelle ayant 2m49 de diamètre et 12m34 de haut, comportant 39 marches de pierre de taille, palier compris, surmontée d'une volière éclairée d'une fenêtre de grosse pierre, - deux latrines ayant saillie en dehors, l'une de 2m60, l'autre de 1m30 (aux combles des dites latrines 2 sablières), - une maison à four, avec four de 1m 84 de diamètre voûté et pavé de pierre à grain (granite). A côté, un petit four à pâtis, un étage et une tourelle avec cieux gerbières, - divers bâtiments disposés de façon à fermer la cour où l'on entre par un porche et une petite porte piétonne...". Fondateurs de la chapelle de SAINT VINCENT, les seigneurs de GWERGINIOU avaient leurs armes sur la vitre, au-dessus de l'autel. Deux moulins dépendaient du manoir : MILIN KOZ et MILIN GWERGINIOU. Il y a quelques années encore, le seigneur de GWERGINIOU, sculpté dans la pierre, accueillait les visiteurs. Aujourd'hui, il trône sur une pelouse voisine et peut se souvenir, tout à son aise, des splendeurs d'antan !... Complètement remanié â plusieurs reprises, ce manoir n'a même pas conservé sa tourelle d'escalier ! Difficile aujourd'hui d'y trouver le dessin du manoir que les descendants de la famille CARIOU ont, pu établir d'après les descriptions précises figurant dans un acte du XVIIème siècle.

KERANGLAS.
"Lieu noble de KERANGLAS", c'est ainsi que le qualifient certaines archives. Cette seigneurie s'étendait sur les paroisses de PLOUBEZRE et PLOUMILLIAU. Ce "lieu noble" a connu bien des hôtes et plus particulièrement : - au XVème siècle : Sieur de KERANGLAS et sa femme Margot du CHASTEL, - au XVIème siècle : Marguerite de KERBREZIC, - au XVIIème siècle : Françoise de GUALES, épouse de Pierre de KERGARIOU, Guyonne de KEBGARIOU et Gabriel LE GOUZ, son mari. - au XVIIIème siècle : Alain Gabriel LE GOUZ, Grand Vicaire de DOL, Charles d'EPINAY, héritier de François LE GOUZ, Jonathas de KERGARIOU, seigneur de KERGARIOU, seigneur de KERGRIST qui émigre à la révolution et dont les biens seront vendus.

KERANVOT.
En 1785, KERANVOT était divisé en trois exploitations : - KONVENANT MENGUY ou KERANVOT KREIS, au Seigneur de ROSAMBO, - KONVENANT DANIEL ou KERANVOT, également au Seigneur de ROSAMBO, - KERANVOT IZELLAN, au Seigneur du LUDE. En 1789, il est la propriété de NOUAIL DE VILLEGILLES. Vendu en tant que bien d'émigré, il sera acquis par le Sieur GRIMAULT. A cette époque, parmi les nombreux bâtiments, ou pouvait noter une maison à four et une maison à texier. Dans la parcelle dénommée PRAT POULLBIDEAU, se trouvait un "routoir taluté et pavé garni de ses pierres de service". Ils s’agissait d'un étang de rouissage pour le travail du lin. Ces détails que l'on rencontre dans de nombreux anciens renables attestent de l'importance de la culture du lin. Aujourd'hui, seule la maison manale subsiste avec sa tour et quelques dépendances.

KERANWERN.
Les plus anciennes parties de ce manoir dateraient du XVème siècle. En 1675, ce manoir était la demeure d'Yves de KERRET, seigneur de KERVERN, greffier de la milice à PLOUMILLIAU. Les seigneurs de KERRET (famille du siècle) possédaient également KERVIZENNEG et GWERGINIOU à PLOUMILLIAU. Leur devise était : "Tewel hag ober" : se taire et agir. Dans la maison principale, deux têtes sculptées dans le bois, l'une d'homme, l’autre de femme, portent les armes des KERRET et des LANTILLAC. En 1794, un acte de vente du 3 Vendémiaire de l'an III fait état de la vente de la métairie de KERANWERN au citoyen RIENNEC de LANNION. Cet acte de vente concerne : - une maison, - une maison à four, - une écurie, - des crèches et soues à porcs, - une grange, une cour et des jardins. Fort endommagré pendant les guerres de la ligue (1589-1598), il fut ensuite reconstruit et la façade de la maison principale subit quelques modifications notamment au niveau des ouvertures. Ce manoir a une disposition classique. La construction principale est au fond de la cour fermée par des bâtiments annexes. Le local, de gauche est décrit "comme étant une boulangerie" (Ti-Forn) en 1602. Derrière la maison principale, une construction "en appentis" comportait au rez-de-chaussée : cellier, et à l'étage : une salle de guet dans laquelle de trouvait une cheminée. Cette salle avait un accès direct aux latrines dont le mur était percé d'une meurtrière. Aujourd'hui, la partie supérieure de la tour s'eut écroulée. Elle était autrefois surmontée d'un pigeonnier comme en témoigne un dessin de F. de la MESSELIERE en 1931. L'ouverture située dans la portie basse est décrite comme étant une crédence de justice. Le porche d'entrée et la porte piétonne ont heureusement survécu, alors que dans presque tous les manoirs, ils ont été abattus pour permettre l'entrée des charrettes. L'allée a d'autre part disparu, le puits est octogonal et, autrefois, dans le jardin se trouvait un rucher. Ce manoir dominait toute la baie de LANNION et avait un rôle défensif et de surveillance, comme en témoigne la salle de guet. A-t-il été construit à côté ou sur une motte féodale ? Sa situation près de la voie romaine menant au YAUDET et le nom d'une parcelle "LANNEC PORASTEL" (Port ar C'hastel : la cour du château) peut le laisser supposer.

KERDU.
La seigneurie de KERDU distincte du fief de KERDURAISON situé au même lieu, s'étendait à l'intérieur des paroisses de PLOUMILLIAU, PLOUARET, SAINT MICHEL et TREDREZ. Elle relevait, en majeure partie des seigneuries de RUNFAOU et de KERHUEL KERBERIOU. A travers les siècles, plusieurs familles seront les hôtes de KERDU : - au XVème : Robert KERDU père et fils, Guillaume KERDU. - au XVème : à nouveau Guillaume KERDU - Jean Pierre et François RAISON. - au XVIIème : Gilles, Amaury et Robert de BOISGELIN. Ce dernier, par son mariage avec Louise de MORDELLES fait entrer le manoir de KERDU dans la maison des BOISGELIN. - au XVIIIème : Pierre Marie Fidèle de BOISGELIN vend la terre à Marie-Françoise GRIMAULT veuve PENVEN. Entre 1744 et 1788, Jacques Yves Joseph QUEMPER de LANASCOL fera pour 37300 livres, l'acquisition de la seigneurie de KERDU. En 1792, l'abbé MORICE, prêtre réfractaire, s'y réfugie. Il s'enfuira à l'étranger et ses biens seront saisis cependant que KERDU, vendu comme bien d'émigré, deviendra, le 21 Prairial de l'an II (1793) la propriété de Jacques le FLOCH, intendant de LANASCOL. Une cache aménagée dans une chambre du premier étage a été mise à jour vers 1970, par les fermiers de l'époque. On peut supposer que les messes clandestines ont été dites dans cette cache, pendant la Révolution. Nous noterons également que Maurice LE GALL qui deviendra recteur de SERVEL (de 1664 à 1694), est né dans le manoir de KERDU, en 1633.

KERDURAISON.
L'histoire de ce fief de KERDU est liée à celle de la famille RAISON. On trouve cette famille d'ancienne noblesse aux réformations et montres de 1441 et 1543. Les RAISON étaient seigneurs de KERSENAN et de KERDU entre autres et avaient pour devise "toujours raison". Sur un document datant de 1716, il est mentionné comme "lieu noble de KERDURAISON" appartenant à "haute et puissante dame" Pélagie JALLET épouse de Messire Gilles de BOISGELIN. Il est tenu à titre de convenant par les époux JORAND et KERMANAC’H. Cet acte décrit les bâtiments comme de véritables ruines : "… - une vieille maison sans bois ni couverture... - une autre vieille maison idem... - une écurie ruinée...". En 1784, le tout se retrouve "... couvert de genêt...". Le manoir deviendra la propriété de Marie-Françoise GRIMAULT veuve de Yves PENVEN ; elle l'achètera à Pierre Marie Fidèle DE BOISGELIN.

KERGUYOMAR (GWERVIGNANVAC'H).
Au XVIIème siècle, ce manoir est signalé comme "manoir noble dépendant de la frairie de KERGUYOMAR et du fief de KERUEL, de la seigneurie de KERUEL KERBIRIOU". KERGUYOMAR est construit selon le plan typique des premiers manoirs : Au centre, se trouve le bâtiment principal avec une tourelle à l'arrière. Dans cette tourelle, un escalier en pierre dessert l'étage. La porte d'entrée en voûte s'ouvre sur un large vestibule qui traverse le bâtiment de part en part et aboutit à une autre porte en voûte qui donne accès à l'arrière. A gauche, se dresse une construction qui est la plus ancienne. Sur la porte, on peut voir l'inscription FFPMA (1787). A droite se situent les dépendances (remise avec une couverture de tuiles). On note l'absence de symétrie des ouvertures. Dans la partie la plus récente, dénommée Ti-Nevez (maison neuve), sur la cheminée de l'étage, on relève la date de 1669. Il semblerait que des travaux de restauration ont eu lieu, prenant en compte des bâtiments plus anciens. A l'intérieur de ce manoir on remarque des portes voûtées, des jambages de cheminées, un saloir encastré dans le mur, une fenêtre devant laquelle se trouve un évier avec lave mains. L'orifice situé à la base de celui-ci assurait l'écoulement de l'eau vers une auge placée en dessous.

KERIZOUT.
Ce nom que l'on retrouve aux archives sous la forme de KERESOULT concerne aujourd'hui deux anciens manoirs. Le plus vieux, presqu'en ruine, a conservé sa tourelle d'escalier. Sur un linteau de porte, on relève la date de 1781, mais il y eut sûrement des constructions antérieures puisque, en 1593, lors des guerres de la Ligue, Jean LE CHAPELAIN, Seigneur de KERGUYOMAR, y demeure. KERIZOUT a aussi hébergé une famille LE BIGOT, seigneur de RUNBEZRE et de KERESOULT. C'est à cette famille que l'on attribue la construction de la première chapelle de SAINT CADO où se tenait une école au début du XVème siècle. Dans un champ voisin du manoir le plus récent, Yves le CAER a mis à jour une pierre sur laquelle, il y a plusieurs siècles, on écrasait le grain.

KERMENGUY (KERMINGI).
Il s'agit du fief patronimique d'une famille noble du XVème siècle. Les vestiges des bâtiments donnent àpenser qu'à cette époque, il y avait là un manoir important. Le bâtiment principal comportait jusqu'en 1901 un étage, supprimé depuis. La construction de droite a également été rabaissée. A l'arrière, subsiste une très belle fenêtre à meneaux en croix, celles de la façade ont toutes été modifiées. Des têtes sculptées dans la pierre et appelées "Monsieur DE KERMENGI et sa femme" témoignent également d'une certaine importance de cette demeure. Seule une sculpture reste en place à l'heure actuelle. L'autre a émigré à LANNION. En 1789, le manoir de KERMENGI est la propriété des QUEMPER DE LANASCOL. A cette époque, le domanier en est Guillaume GUYOMARD qui y inscrit son nom ainsi que celui de son épouse. Marie PERSON, à la date de 1790. En l'an VII (1798), Marie PERSON, devenue veuve, rachètera "le fonds et la rente convenancière dûs sur convenant" et le manoir de KERMENGI.

KERSENAN.
Place forte au départ, KERSENAN date probablement du XVème ou XVIème siècle. Ony rencontre une très ancienne famille : les RAISON, seigneurs de KERSENAN et de KERDU. C'est une juridiction de haute, moyenne et basse justice qui s'exerçait chaque mardi et disposait d'un patibulaire à quatre pots (poteaux de bois ou de pierre où étaient attachés les condamnés). Au XVIème siècle, le capitaine Yves RAISON dit de CAERSENANT reçut l'ordre de HENRY II, roi de FRANCE, de lever des troupes et d'aller rejoindre le maréchal BRISSAC. EN 1652, KERSENAN fait partie du fief de KEROPARTZ et est vendu par Etienne BOTOREL, seigneur de KEROPARTZ, à Pierre LE ROUX, seigneur de KERNINON â PLOULEC'H. Il est décrit en 1737, comme "manoir avec chapelle frairierme" (peut être SAINT KADO ?), "consistant en corps de logis avec grosse tour munie de meurtrières, mur de clôture flanqué de deux tourelles avec escalier et meurtrières, porte cochère ornée du blason de la famille RAISON".

Joseph Marie CARLUER, seigneur de KERSENAN et de RUMEDON demeure au manoir en 1774. Ce seigneur est "major du bataillon des milices, garde côtes de LANNION".

En 1860, la géographie des COTES DU NORD le signale complètement en ruines. Un dessin de FROTIER de la MESSELIERE, en 1935, le représente à peu près comme il est de nos jours. Il y mentionne un colombier. D'allure sévère, ce manoir a gardé son caractère défensif de maison forte. Il a malheureusement perdu sa porte cochère et deux tours.

LANASCOL.
A LANASCOL, seule une tour carrée, située à l'angle gauche du bâtiment, date de l'époque de sa construction. Le reste du château à été édifié aux XVIIème et XVIIIème siècles. Notons la présence a d'un très beau colombier. En 1417, il est la propriété de LE LEIZOUR. Celui-ci, anobli sur le champ de bataille prend le titre de seigneur de LANASCOL. En 1474, sa petite fille épouse Jean de QUEMPER, qui devient à son tour seigneur de LANASCOL. La famille QUEMPER DE LANASCOL restera au château jusqu'à la Révolution. Le 21 Germinal de l'an II (1793), au moment de la vente des biens nationaux, le château sera acquis par Guillaume MAHE de MORLAIX. Lors de son estimation, il est fait mention d'un clocher sur la chapelle. Ensuite, il passera entre les mains de divers propriétaires. En 1860, la géographie des Côtes du Nord le signale en ruines. Aux environs de 1920, il est acheté par Lady MOND de BELLE-ISLE-EN-TERRE. Celle-ci décède en 1952 et le château est mis aux enchères une nouvelle fois. Il est racheté par les descendants de la famille QUEMPER DE LANASCOL, qui y résident depuis.

LE LEURVEN (AL LEURVEN).
Ce manoir du XVème siècle doit peut-être son nom à son emplacement sur un sol pierreux : LEUR = AIRE. MEN = PIERRE. Le M étant muté en V, le nom devient LEURVEN. Plusieurs familles s'y succédèrent : - les DE KERMERC'HOU, - les ARREL qui se distinguèrent lors de la Ligue, - Les LE BIGOT DE LANGLE, - Les COURMEAU, Henry DE KERLOAGEN. Suivant uh bail de 1788, il était "tenu en ferme par Mathurin HENRY et sa femme" qui devaient payer leurs redevances en deux fois à la Noël et à la Saint-Jean. Le Seigneur Comte DE LUDE (Messire Julien Joseph DU VELAIS) décède à PARIS le 19 juillet 1789 et laisse en héritage à Messire Henry NOUAIL DE VILLEGILLES la terre et Seigneurie du LEURVEN avec son fief de ramage (le "ramage" était le droit payé au seigneur pour prendre ou ramasser du bois). Cette seigneurie avait moyenne et basse justice. Dans le renable, on relevait aussi un "Porastel" (Port ar Chastel) = cour du Château. Les propriétaires émigrent et le manoir est vendu comme bien national en 1794. Il est adjugé à deux acquéreurs Yves RIOU et Madame Veuve GRIMAULT née PENVEN Marie Jeanne. Au décès d'Yves RIOU en 1815, sa part revient à sa fille Jeanne RIOU, épouse de Louis LINTANFF. En 1841, lors d'un partage, Le LEURVEN échoit à Marie Françoise LINTANFF, épouse de Hervé LE BARZIC notaire à LANHOUARNEAU. Ce dernier l'afferme en 1854 pour 18 ans à Modès BROUDIC en spécifiant que : "les preneurs nourriront gratis aux bailleurs, pendant qu'ils habiteront leur lieu du LEURVEN une vache de même manière que lesdits preneurs nourriront les leurs". Marc PERSON, Maire de TREDREZ, acquiert le manoir en l'an 1866. Le 13 février 1872, un bail est signé entre Marc PERSON propriétaire et Jean Marie BRIGNONEN, époux de Marie–Joseph CLEC’H, pour la location du LEURVEN à partir du 29 septembre 1872. Le propriétaire "se réserve la grande chambre, le 2ème étage et le grenier au-dessus au bout couchant de la cave, l'édifice neuf, les deux au nord de la maison, le jardin et le verger, Parc a Loch, Prat Névez et le grand taillis, les arbres dans l'allée de Pen ar Hoat, la maison à four avec 2 ares en face, la retraite à porcs en dehors de la grande cour, 6 mètres de largeur le long des édifices dans Liors en Sall, Parc de Pen ar Hoat, la faculté de puiser de l'eau au puits, de jouir du lavoir de la fontaine et des auges de pierre concurremment avec le fermier : le seau du puits et la corde devront être fournis par le fermier...". Le fermage annuel de 1800 F est payable au propriétaire à domicile le 18 novembre de chaque année sauf le dernier qui sera réglée le 19 septembre avant la sortie. Les fermiers fourniront gratis pension et logement aux ouvriers qui seront employés à faire les réparations des couvertures en ardoises. Ils entretiendront les couvertures de chaume. Ils tiendront constamment fermées à clef les barrières extérieures donnant issue sur la propriété afin d'empêcher tout passage sur le placitre. Pendant les 3 premières années de bail, Monsieur PERSON s'engage à acheter au profit du fermier et de l'exploitation, du gros sable de mer jusqu'à concurrence de 100 F pour les preneurs et le transport. Le propriétaire pourra, quand bon lui semblera, prendre de la tourbe dans la grande prairie et la faire sécher sur le placitre sans nuire à l'exploitation et à la charge d'en fournir une bonne charretée par an aux fermiers pour leur consommation. Monsieur PERSON jouira exclusivement du colombier et il se réserve, bien entendu, la faculté la plus grande de profiter des servitudes pour l'entrée de la maison en tout temps et toute occurrence. Le renable sera établi à l'entrée. "En cas de diminution à la sortie, elle sera supportée en totalité par le preneur. En cas d'augmentation, les époux BRIGNONEN y auront droit jusqu'à concurrence de 1200 F, si à tant elle se monte....". Le 23 juillet 1879, un autre bail à compter du 29 septembre 1879 entre le même Marc PERSON et Charles LE BOURVA, reprend des conditions identiques à quelques exceptions près : "… le bailleur pourra sans indemnité rouir son lin dans le routoir du lieu mais il fait abandon des 6 mètres réservés le long des édifices de Liors an Sall". Propriétaire depuis un an, Françoise PERSON, fille de Marc, épouse en 1882 Jean AUREGAN (qui deviendra Maire de PLOUMILLIAU) et rachète la part de ses frères et sœurs. Louise AUREGAN, épouse JANNOU, occupera à son tour le manoir. De son ancienne splendeur ce manoir n'a guère conservé que le bâtirnent principal, rectangulaire, flanqué aux 2/3 de sa longueur d'une tour circulaire renfermant l'escalier hélicoïdal en pierre et près de laquelle s'ouvre un très beau porche sous un arc en tiers point orné de fleurons et de crochets. Sur la pierre de crossette du rampant du pignon Ouest est sculptée une tête d'homme : le seigneur de LEURVEN. De là-haut, il pouvait surveiller ses terres. A présent, rêve au temps où l'on arrivait à son manoir en empruntant une des trois belles allées qui y menaient et après avoir franchi la porte cochère qui fermait la cour. Il se souvient aussi sans doute de "ses deux jardins entourés de murs où poussaient 5 figuiers, un petit pied de vigne, des pêchers, des cerisiers, des pruniers, un noyer, une tonnelle de rosiers...". Aujourd'hui, seul le colombier atteste de la grandeur passée des seigneurs du LEURVEN.

LE PLACITRE DU LEURVEN.
Dans les actes relatifs au LEURVEN, il est souvent question d'un placître. Pour comprendre l'importance donnée à celui-ci, il faut se reporter à l'époque ante-révolutionnaire. En 1789, le propriétaire du LEURVEN possède aussi : PEN AR VOUILHENN - KRIST - POULL FANK, PENN AR HARZ, KERANVOT, KERPRIJANT, KERANVENNIG, KRISOT, KERVERDER, KERVIGODOU, KERLOC'HIG DANIEL, KONVENANT DANIEL, KONVENANT DERRIEN, ROZLOGOD, KERHALARI. Les premiers de ces villages sont situés dans les environs immédiats du LEURVEN et reliés à. celui-ci par des allées et des chemins de servitude qui leur permettent de rejoindre les routes. Lors de la vente des biens de NOUAIL de VILLEGILLES, ces différentes exploitations vont être cédées à des propriétaires différents : il va s'en suivre des chicanes sans fin entre les propriétaires du LEURVEN et leurs voisins pour le droit de passage sur ce placître. En 1822, un premier procès va opposer Charles PERSON, propriétaire de PEN AR VOUILHEN, à Louis LINTANFF, propriétaire du LEURVEN. D'un premier jugement rendu en 1824 et qui donne raison au premier, il apparaît que : "de temps immémorial on apassé par le placître du LEURVEN pour se rendre des villages de KERGANAY, KRIST et KERANWERN au grand chemin de LANNION à MORLAIX". "qu'il est pour les habitants des villages sus-indiqués d'une utilité particulière pour l'exploitation des sables". "qu'il existe un chemin menant directement de ces mêmes villages au placître du LEURVEN et que de ce placître il continue directement à la grande route". "que la coutume de la province permettait d'acquérir la servitude de passage par la prescription quadragénaire". LINTANFF est alors condamné à ouvrir le passage et, pour éviter de nouveaux problèmes, les habitants de PLOUMILLIAU font une pétition pour que le chemin qui va de LANN AR GROAS RUZ à KRIST et KERANPARK par le placitre du LEURVEN soit classé chemin vicinal. Mais LINTANFF ne s'avoue pas vaincu et en 1826, lors d'un autre procès, il obtient gain de cause : le chemin ne passera pas par le placîitre.

L'ISLE (AN ENEZ).
Nous ne possédons que peu de renseignements concernant ce manoir où l'on relève la date de 1747. En 1785, il était la propriété du Sieur GRIMAULT. Les deux pavillons situés aux angles de sa cour carrée lui confère une certaine coquetterie. Il y a quelques années, on pouvait encore voir les piliers de l'allée qui donnait sur la route menant de la CROIX ROUGE à KRIST.

ROSLOGOT (ROZLOGOD).
A la réformation de 1445, on trouve déjà un seigneur de ROSLOGOT. Le manoir actuel ne date pas de cette époque mais il est peut-être le seul de PLOUMILLIAU dont la façade n'a été pas modifiée. Il y a quelques années, une belle allée plantée de châtaigniers y conduisait. Au XVIIIème siècle, il est fait mention d'un moulin de ROZLOGOD. Etant donné qu'aucune ruine ne subsiste à proximité du manoir, il s'agirait peut-être du moulin de PLOUMILLIAU.

RUMEDON.
Les bâtiments actuels ne datent que du début de notre siècle. Ils remplacent une construction très ancienne peut-être, car dès le XVIème siècle, on rencontre une famille CARLUER de RUMEDON.

SAINT JEAN.
Ce manoir ne figure pas sur le cadastre de 1815. Il a été construit dans la première moitié du XIXème siècle par Mr et Mme LE NOUVEL. A cette époque, il ne comportait qu'un seul corps de logis, dont la toiture était agrémentée de cinq lucarnes, En 1872, après le décès de leurs parents, les enfants LE NOUVEL le vendent à Mlle GRIMAULT. Comme la plupart des manoirs, celui de SAINT JEAN était mis en location. Propriétaire et fermier se partageaient les bâtiments. Dans le bail daté du 29 septembre 1875, Mlle GRIMAULT se réservait toutes les chambres, la mansarde du levant, une remise pour la voiture, une autre pour son bois, la serre et le parterre devant la façade. Les fermiers disposaient du rez-de-chaussée, de deux mansardes, d'une remise, d'une écurie, de la maison à buée, du jardin, des bois et des deux cours. En outre les preneurs devaient payer toutes les contributions, même celles qui étaient rattachées à la partie réservée par Mlle GREMAULT.

Le 21 janvier 1886, Lucien GRIMAULT DE LA NOE en hérite et le vend à Mr RAOUL Comte de MARCE DES LOUPPES, époux de Mme Elise GRIMAULT DE LA NOE. C'est lors du mariage d'un des enfants du couple que sera construit le bâtiment de gauche. Au rez-de-chaussée de cette construction, on trouvait une salle de jeu et une remise pour la calèche. Mme La Comtesse passait directement de la maison à cette remise et pouvait ainsi monter en calèche sans être exposée aux intempéries. Ce manoir, dont la construction n'offre aucun intérêt architectural, était mis en valeur par ses allées, ses parterres, ses jardins. On y trouvait également une grande serre, une pépinière, une fontaine (qu'un éditeur de cartes postales a qualifié de miraculeuse). Au fond du parc subsistent encore les ruines de la "maison à buée" où la laveuse faisait office de crêpière. L'on raconte qu'elle devait courir du fond du parc à la maison pour apporter une crêpe chaude à Mme la Comtesse... Les anciens Millautais se souviennent encore de cette famille dénommée renpectueusement "Ar Noblans". En 1918, le Manoir sera acheté par Monsieur Auguste LE ROUX qui épouse en 1919 Emilie AUREGAN, fille de Jean AUREGAN, maire de PLOUMILLIAU et propriétaire du LEURVEN.
Note : Les GRIMAULT sont les descendants d'une famille génoise LES GRIMALDI qui avaient suivi René d'ANJOU en FRANCE, au XVIème siècle, L'un d'entre eux, Jacques GRIMAULT DE LA NOE s'oppose au Fermier Général de la Commanderie de PONT MELVEZ qui exploitait les QUEVAISIERS (fermiers tenant les terres des HOSPITALIERS à PLOUMILLIAU) et tue un officier royal à BELLE ISLE EN TERRE. Condamné à mort, il sera gracié par HENRI IV et récupérera ses biens confisquée, grâce au Cardinal GRIMALDI. Ces GRIMAULT semblent avoir une prédilection pour les carrières juridiques. En 1688, Jacques GRIMAULT de LA NOE est notaire. En 1789, "noble maître" Yves Marie GRIMAULT DE LA NOE est avocat au Parlement de Bretagne. Sous le Directoire, on retrouve encore un GRIMAULT commissaire du directoire exécutif.

D'AUTRES MANOIRS.
Dans leur grande majorité, les fermes de PLOUMILLIAU sont d'anciens manoirs. Nous n'avons pas trouvé ou pas découvert les détails, les renseignements qui nous auraient permis de les présenter de manière intéressante. Nous nous contenterons d'en citer un certain nombre : GOLLOT - GUERNEVEZ (KERNEVEZ) - KERANCONAN (KER AR C' HONAN) - KERBORIOU - KERBLAT - KERDUAL - KERIZIEN - KERVERDER - LANN PLOUILLIO - LE COULMOU (KOULMOU) - PLAS KERGUEN (PLAS KERWENN) QUINQUIS GESTIN - (KENKIZ JESTIN) - QUINQUIS VRAS (KENKIZ VRAS) - REST VRAS - SAINT JOSEPH (SANT JOSEF) - TREZAO - WAZH WENN PIRIOU (KERGARIOU), etc...

 

BLASONS DES FAMILLES.

AREL de Leurven, paroisse de Ploumilliau écartelé d'argent et d'azur. Devise : "L'Honneur y gist". Réf. et montres de 1427 à 1535 Plomeur et Plouguiel évêché de Tréguier.

BIGOT (le), Sr. de Runbezre et de Kerzalt "Kerizout", par. de Ploumilliau d'argent à deux fasces de gueules accomp, de six quintefeuilles de même (G. de B.) débouté réf. 1669 Ress. de Lannion.

BOISGELIN (du), Sr. de Kerdu, par. de Ploumilliau, anc. ext. chev. réf. 1668 douze générations réf. et montres de 1423 à 1543 par. de Pléhédel, Pordic, Lanloup et St-Quay évêché de St-Brieuc écartelé aux 1 et 4 de gueules à la molette d'argent, aux 2 et 3 d'azur plein. Devise : In virtute vis. La branche de Kerdu est transplantée depuis un siècle en Provence.

BOURGEOIS (le), Sr. de Kerplat : terrain plat. Réf. de 1427 par. de Ploumilliau évêché de Tréguier ; de gueules à sept coquilles d'argent 3.3.1. ; comme Kermoysan Jean, Eon et Rolland prêtant serment au duc entre les nobles de Tréguier et Goëllo en 1437. Une branche de cette famille n'a gardé que le nom de Kermoysan.

CARIOU, Sr. de Kerguiniou, de Gouazven, de la Villeneuve et de St-Vincent, par. de Ploumilliau. Anc. ext. réf. 1669 six gén, réf. et montres de 1445 à 1543, paroisse de Ploumilliau évêché de Tréguier. D'azur à trois molettes d'or. Devise : "Urgent stimulé". Le Sr de Kerléan, conseiller au présidial de Quimper en 1696, portait les mêmes armes.

CHAPELAIN, Sr. de Kerezoult, par. de Ploumilliau réf. et montres de 1481 à 1513 par. de Ploumilliau évêché de Tréguier d'argent à trois bandes de gueules, au franc canton de même, chargé d'une étoile d'argent voyer Morice.

COËTLEVEN (de), Sr. dudit lieu de Kermenguy par. de Ploumilliau Réf et montres de 1427 à 1543, dites par. évêché de Tréguier d'argent au lion de gueules fondu dans Rosmar.

COURMEAU, Sr. de Leurmen par. de Ploumilliau évêché Tréguier de gueules à trois couilles d'argent (G. le B.) comme Robert.

DOWRGALET, Sr. de Kerloyou par. de Ploumilliau évêché de Tréguier, déb. réf. 1670, ressort de Morlaix, sans armoirie.

QUEMPER DE LANASCOL, d’argent au léopard, de sable, accomp, en chef de trois coquilles rangées de même. Devise : "En bon repos".

ROBERT en breton ROPARTZ DE KERDU, de gueules à trois coquilles d'argent (G. le B.) comme Courmeau fondu dans Raison.

KERANGLAS (de), de 1445 à 1513 par. de Ploulec'h et Ploumilliau. D'argent à trois faces d'azur.

KERBUZIC DE KERDU, par. de Ploumilliau de sable fretté d'or, un annelet de même en chef.

KERMENGUY (de), de 1445 à 1463 Fascé d'hermines et de gueules : les fascés d'hermines chargées de six macles de gueules 3.2.1.

KERMEC'HOU (de), de Leurmen, par. de Ploumilliau d'argent à la croix trêflée de sable, chargée de cinq étoiles.

KERVERDER (de), Seig. dudit lieu par. de Ploumilliau ; six générations. De gueule au chevron d'argent, accomp. en pointe d'un renconter de bœuf de même.

KERRET (de) et KERVEZMEC de Kerven, par. de Ploumilliau écartelé aux 1 et 4 : d'or au lion morné de sable a la cotise de gueules brochantes "qui est Kerret" ; aux 2 et 3 d'argent à deux pigeons affrontés d'azur becquetant un cœur de gueules. Devise : "Tavel hag ober" (Se taire et agir).

LA LANDE (de) dudit lieu par. de Ploumilliau d'argent à trois cotices de gueules, au franc canton de même. Jean, capitaine de Morlaix en 1443 fondu dans Le Rouge, puis Coëtlogon. Moderne : Quemper.

LANTILLAC (de), Seig. de Carcaradec, par. de Ploulec'h. Ces armoiries se retrouvent dans le manoir de Kerven avec celle de la famille Kerret d'argent à une fasce de sable frettée d'or accomp. de trois roses de gueules (G. de B.).

LEIZOUR (le), Sr. de Lanascol par. de Plouzélambre de 1481 à 1513 de gueules à trois coquilles d'argent au croissant de même en abyme. Yves de la paroisse de Plouzélambre anobli avec Guillaume son fils, par lettre du duc de 1439.

NOAN (le), Seig. du Hentmeur, par. de Ploumilliau de gueules à trois épées d'argent en pal, la pointe en haut (G. de B.).

OLIVIER (l'), Seig. de Kerven par. de Ploumilliau d'argent à la fasce de gueules, grillée d'or, accomp. de trois quintefeuilles de gueules. Devise : "Nobili pace Victor".

PLOUEZOC'H (de), Sr. de Roslogot par. de Ploumilliau de 1427 à 1543 de sable fretté d'or comme Garrec, Kerbusic, Perrot et Quenquizou ; à la bordure engreslée des gueules.

PORTAL (du), Seig. de Keranglas par. de Plounailliau dudit lieu (G. de B.).

RAISON, KERDU ET KERSENANT par. de Ploumilliau. - 1. Armes à partir de 1568 d'hermines à trois annelets de sable qui est du Cleuziou. Devise : "Toujours raison". - 2. Armes de la famille Raison avant 1568 d’argent au croissant de gueules, accompagné de trois roses alias (trois quintefeuilles) de même.

RUN (le), Seig. de Keralgan par. de Ploumilliau ; Réf. 1669 ; d'or au corbeau de sable, tenant entre ses pattes un rameau de laurier de sinople accomp. de trois étoiles de sable.

ROSLOGOT (de) se dit lieu paroisse de Ploumilliau ; Réf. 1445 ; d'argent à la tour de sable, accostée de deux grues de même, pendues par le bec aux creneaux de la tour fondu dans Plouézoc'h.

(Association "Hentou Kozh").

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