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Les prééminences de l'église Saint-Miliau de Ploumilliau

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Historique sommaire.

L'église actuelle était primitivement identique à celle de Plougonven édifiée de 1481 à 1523 sur les plans de l'architecte morlaisien Philippe Beaumanoir. Toute sa partie orientale fut détruite sous la Ligue et reconstruite de 1602 à 1608, mais avec chevet plat, par le maître architecte Fiacre de la Haye, ainsi que l'indiquent l'inscription du chevet « LE 13e JOUR DE MAY L AN 1602 FIACRE DE LA HAYE ET I LE COZ OUNT FAICT CET PIGNON A L HON(NEUR) DE DIEU ET MONSIEUR S MILIOU », et la date de 1608 sur le troisième pilier de la nef. A une époque indéterminée, une partie de la longère nord fut reconstruite en blocage sur les fondations anciennes de la fin du XVème siècle ; enfin la sacristie et la chapelle des fonts furent édifiées au XIXème siècle. Il est à noter que les deux porches ouest et sud sont surmontés chacun d'une secrétairerie, la dernière possède un foyer. L'édifice est couvert en charpente apparente, restaurée de façon assez médiocre.

Eglise de Ploumilliau (Bretagne)

Plan.

En forme de croix latine, l'église comprend une nef avec bas côtés de sept travées et, au droit des deux dernières, deux chapelles en ailes formant faux-transept, enfin un choeur à chevet droit.

Plan de l'église Saint-Miliau de Ploumilliau (Bretagne)

Juridiction et prééminences en 1679.

Les seigneurs supérieurs de Ploumiliau (ou Ploumilliau), avec haute justice et patibulaires à quatre piliers étaient ceux de Runfao, juveigneurs de Tonquédec et « premiers ménéants » à la cour royale de Tréguier [Note : La seigneurie de Runfao fut détachée de Tonquédec au XIIIème siècle lors du mariage d'une fille cadette de Prigent de Tonquédec avec Geoffroy de Dinan-Montafilant. Elle passa des Dinan d'abord en usufruit à Jean de Proisy, époux de Françoise de Dinan, puis aux de Scepaux, de Gondy, de Lescu et Le Prêtre de Chateaugiron].

Les seigneurs de Kerhuel-Kerbériou (sous Runfao) étaient fondateurs de l'église paroissiale et du cimetière de Ploumilliau avec droit de litre et de banc ambulant ; ils avaient la moyenne et basse justice avec pilier armorié devant l'église. Ils possédaient également le droit de patronage de la chapelle Saint Guennou en la frairie de Kervennou et la mouvance des lieux nobles de Kerguyomar et Kervennou [Note : La seigneurie de Kerhuel appartenait au XIVème siècle aux Dubois, puis aux Pontblanc et aux Plusquellec par le mariage de Charles de Plusquellec vivant en 1300, fils de Jean et de Plesoue du Fou, avec Ailette du Pontblanc héritière de sa Maison. Jeanne de Plusquellec, fille de Nicolas et nièce d'Olivier, hérita, après le décès sans hoir de son oncle en décembre 1474, des seigneuries de Plusquellec et du Pontblanc entre autres. Elle épousa Charles du Pont, fils juveigneur de Jean et de Marguerite de Rostrenen, et mourut le 2 mars 1476 ne laissant qu'une seule fille Marguerite du Pont, très riche héritière, qui n'eut pas d'enfant de ses deux mariages et dont la succession fut partagée. Kerhuel et Kerberiou échurent aux Le Rouge puis aux Coetlogon par le mariage, le 17 octobre 1536, de Julien de Coetlogon, fils aîné de Pierre, avec Anne Le Rouge, fille de François et de Denise Begaignon. En 1663, la seigneurie appartenait pour 2/3 à René de Coetlogon, sr. de Kerbériou et pour 1/3 à Jean Gouyon sr. de Kerhuel et La Palue par représentation de Françoise de Parcevaux, héritière de Mezarnou et épouse de René Barbier, marquis de Kerjean].

La seigneurie de Lanascol (sous Runfao) avait la mouvance du lieu noble de Kermenguy et de nombreux convenants. Ses possesseurs étaient patrons de la chapelle Saint-Cado et, depuis le XVIIème siècle, de l'église tréviale de Keraudy [Note : Lanascol appartenait au milieu du XVème siècle à Guillaume Le Leizour, anobli par le duc Jean V en 1439. Sa fille et héritière, Jeanne, transmit cette seigneurie aux Quemper par son mariage avec Jean Quemper. La terre de Lanascol fut érigée en châtellenie en 1647].

La seigneurie de Coatredrez (sous Runfao) avait prohibitivement la chapelle Saint-Nicolas de l'église paroissiale, droit d'armoirie en la chapelle Saint-Jean-le-Resechan, droit de mouvance sur les lieux nobles de Kervoriou, de Leurven et de Kerven (en partie) ainsi que sur divers convenants. Les Coatredrez étaient également patrons de la chapelle du Christ, et, d'autre part, premiers préminenciers des églises de Tredrez et de Locquémeau sa trêve [Note : La seigneurie de Coatredrez, mentionnée dès le début du XIIIème siècle aux seigneurs de ce nom, passa aux du Parc-Locmaria par le mariage en 1606 de Françoise de Coatredrez, fille de Pierre et de Marie du Dresnay et héritière de sa Maison, avec Louis du Parc].

La seigneurie de Kergrist (sous Runfao) avait droit de mouvance sur les fiefs de Keranglas et de Guerguiniou, le moulin de Quenquis et le moulin de Guerguiniou [Note : La seigneurie de Kergrist en Ploubezre passa à la fin du XVIème siècle dans la Maison de Kergariou par le mariage de Marie de Kergrist (décédée en 1636) avec Jonathan de Kergariou, sr. de Kerhuel (décédé en 1625) fils de Perceval et de Julienne du Bois. En 1679, la seigneurie était aux mains de leur petit-fils, autre Jonathan, fils de Pierre et de Marie Toulcoët].

Les seigneurs de Guerguiniou (sous Runfao et Kergrist) avaient droit de mouvance sur les lieux nobles de Goasven, de Kerlaouenan et sur divers convenants [Note : Au XVème siècle, la seigneurie de Guerguiniou appartenait aux Cariou ainsi que dans la première moitié du XVIème siècle. Elle passa ensuite aux Kerret et fut vendue en 1628 après saisie sur Pierre de Kerret en partie à Pierre de Kergrist, et en autre partie, dont les biens en Ploumilliau, aux Le Gouz dont elle passa aux d'Espinay par le mariage d'Anne-Françoise Le Gouz].

Enfin les seigneurs de Keranglas (sous Runfao et Kergrist), de Keranrais, de Kerdu (sous Runfao et Kerhuel-Kerbériou), de Kerdu-Raison (sous Runfao, Kerhuel-Kerbériou et Lanascol), de Kergariou (sous Runfao et Kerhuel-Kerbériou) et de Coatdon avaient droit de mouvance sur de nombreux convenants.

Constats des commissaires des 13 octobre et 9 novembre 1679.

CHŒUR. La maîtresse vitre comprenait cinq lancettes de chacune quatre panneaux surmontées d'un tympan de quatorze soufflets.

Dans ce tympan quatre écussons dont deux en supériorité : l'un de gueules à quatre fusées d'hermines accompagnées de six besans de même (Dinan-Montafilant), le second mi-parti au I : du précédent, au II : vairé et contrevairé d'argent et de gueules (de Scepeaux). Ces deux écus, armes de la seigneurie de Runfao, étaient surmontés d'une couronne de comte.

Au-dessous, deux écus : l'un, côté évangile, portant d'or aux billettes de sable sans nombre (Pontblanc, armes de la seigneurie de Kerhuel), l'autre, côté épître, mi-parti au I : d'argent au léopard de sable au chef coupé d'argent chargé de trois coquilles de sable (Quemper de Lanascol), au II : écartelé d'or et d'azur (Tournemine, armes des du Cosquer de Barach) [Note : Armes d'Alain Quemper, sr. de Lanascol, fils de Gilles et de Jeanne de Quelen et de Julienne du Cosquer, héritière de Barac'h, fille de François et de Marie de Kerhoent qu'il avait épousée le premier mars 1620].

Au-dessus de la seconde lancette, écu écartelé aux I et IV de gueules à la fasce d'argent (Charuel du Guerrand), aux II et III d'argent au lion rampant de gueules (Coatredrez) armes des Coatredrez.

Au-dessus des troisième et quatrième lancettes, écu mi-parti au I : du précédent, au II de Tournemine (Botloy). Ces écus surmontaient les têtes d'un priant et d'une priante dont l'habit et la robe portent ces mêmes armes [Note : Armes de Pierre de Coatredrez, fils d'Yvon et de Marguerite Le Moine et de sa femme Louise de Botloy, veuve de Guillaume de Kergnech].

Au bas des deuxième et troisième lancettes, deux priants portaient un écu d'azur à trois molettes d'éperon d'or (lire : trois étoiles : Cariou, sr. de Guerguiniou et du Goasven). Et, au-dessous du priant de la seconde lancette, écu d'azur à deux étoiles d'or, à la bande de même au franc canton chargé d'une coquille d'argent [Note : Mauvaise lecture. Probablement Du Bois, sr. de Kerhuel, Kerberiou et Keropars : d'azur au bâton d'argent brochant sur le tout, accosté d'une étoile d'or en chef et d'une quintefeuille de même en pointe. Toutefois, le franc canton pourrait indiquer Morice de Kerbavé qui portait : d'argent à trois bandes de gueules au canton de même chargé d'une coquille et demie d'argent].

Au bas de la troisième lancette, sous le second priant, écu de sable fretté d'or à un annelet de sable en chef (Kerbuzic, sr. de Keranglas).

Enfin, au bas de la quatrième lancette, écu mi-parti au I : du Bois, au II : d'hermines fretté de gueules (lire d'argent fretté de gueules : Le Rouge) écu rappelant les armes anciennes de Kerhuel.

Aux deux côtés du maître-autel, sous la maîtresse vitre, deux écussons de pierre en bosse portaient : d'argent semé d'hermines, fasce de gueules à six macles de même, armes de la terre de Kermenguy [Note : Kermenguy : fascé d'hermines et de gueules, les fasces d'hermines chargées de six macles de gueules. Lors du procès-verbal de 1679, Joseph-François Quemper de Lanascol revendiquait d'être fondateur de l'église en raison de sa terre de Kermenguy, ce qui était exact, et que, pour ce droit, la fabrique lui payait « de temps immémorial » un denier la veille du premier janvier, ce qui l'était moins. La terre de Kermenguy semble en effet avoir été acquise par ses parents qui n'en portaient pas le titre lors de leur mariage. Suivant l'aveu de 1667, Pierre de Kermenguy avait épousé une fille juveigneure de Kerhuel].

 

NEF. Descendant du choeur vers le portail ouest par le bas côté sud, les commissaires notent les points suivants :

La chapelle formant aile sud du faux transept est dédiée au Rosaire.

Au sommet de l'autel principal, à gauche de la porte de la sacristie, deux écus en alliance surmontés d'une couronne de comte, l'un des armes pleines des Quemper de Lanascol, l'autre écartelé aux I et IV : d'argent à trois chouettes de sable becquées et membrées de gueules, aux II et III : d'azur au lion d'argent couronné (Urvoy) [Note : Joseph-François Quemper, fils d'Alain et de Julienne du Cosquer, épousa le 20 février 1659 Catherine Urvoy, de Saint-Glen, et fille de Gilles et de Marguerite Le Vicomte]. Aux quatre coins de l'autel, armes de Kermenguy.

Sous la première arcade de la nef, tombe élevée avec gisant aux armes de Kermenguy, et, joignant le tombeau, banc de sept pieds et demi de long et de quatre pieds de large, armorié de trois écussons : Kermenguy, Kermenguy et Lanascol, Lanascol et du Cosquer de Barac'h. Sous la seconde arcade, tombe élevée également au sieur de Lanascol. Vis-à-vis de l'autel du Rosaire, trois autres bancs : l'un au sieur du Portal Le Gouz [Note : Les Le Gouz du Portal, sr. de Guerguiniou, portaient : fascé d'or et de sable au franc canton d'azur chargé de trois quintefeuilles d'argent] en raison de sa terre de Guerguiniou, autre armorié des armes des Cariou, le troisième aux armes de Kerizien (Le Moine) appartenant au seigneur de Locmaria.

Dans la même chapelle, à droite de la porte de la sacristie, autel dédié à sainte Anne prétendu par le sieur de Coatanscours, avec du côté de l'épître, une arcade, enfeu de six pieds de long, armorié en chef d'un fretté (Kerbuzic) et à l'un des bouts d'un cerf passant (Kerleau) [Note : Alexandre de Coatanscours avait pour ayeule Marguerite de Kerbuzic, héritière de Kerbuzic et de Kerdu, épouse en premières noces de Raoul Poulard. La seigneurie de Kerbuzic passa aux Goesbriand par le mariage de Guy de Goesbriand et de Marguerite de Coatanscours].

La verrière éclairant la chapelle est à trois lancettes surmontées d'un tympan, au centre duquel est un écu écartelé portant aux I et IV : d'argent au chef endenché de gueules (Coastanscours), aux II et III : d'argent à la fasce de sable chargée de trois roses d'argent et accompagnée de trois merlettes de sable 2 et 1, (Crouézé) [Note : Armes d'Alexandre de Coatanscours et de sa femme Françoise Crouézé de la Maillardière, mariés à Saint-Melaine de Morlaix le 10 août 1647, Françoise Crouézé fille d'Olivier et de Madeleine Siochan].

Au-dessus, deux écus en alliance : le premier mi-parti au I : de sable fretté d'or, armes du Ponthou, au II : de gueules à six besants d'or 3, 2, et 1 (Troguindy) ; le second également mi-parti, au I : du Ponthou ; au II : de Goesbriand [Note : Mauvaise identification des commissaires, sans doute sur les dires d'Alexandre de Coatanscours qui assistait au procès-verbal. C'était, semble-t-il, pour les Coatanscours, qui venaient d'entrer en possession de Kerdu et de Kerbuzic, une tentative pour substituer à la modeste seigneurie de Kerdu l'importante seigneurie du Ponthou et de prétendre ainsi à la supériorité de la chapelle du Rosaire qui relevait sans nul doute de Kermenguy. La seigneurie du Ponthou, apportée aux du Parc-Locmaria par le mariage de François du Parc et de Claude de Boiséon, ne possédait en effet aucune prééminence en Ploumiliau. Le premier écu, mi-parti de Kerbuzic et Troguindy, se retrouve dans la chapelle des Kerbuzic en l'église Locquémeau ; l'autre mi-parti Kerbuzic-Goesbriand représente l'alliance d'Yves de Kerbuzic et de Marie de Goesbriand, veuve de François de Tromelin. Elle était fille de Guillaume et de Marguerite de Coetanlem].

Au droit de la troisième arcade, chapelle dédiée à saint François. Sous l'arcade, banc des prêtres armorié d'un écu portant d'argent à trois quintefeuilles de gueules, au croissant de même en abîme (Raison, sr. de Kersenant et de Kerdu-Raison). Dans la petite vitre éclairant la chapelle Saint-François, mêmes armes et au-dessus de la verrière : deux écus de pierre en bosse, l'un plein des mêmes armes, l'autre mi-parti des mêmes armes et alliance non indiquée [Note : Sans nul doute Le Gualès. François Raison, fils de Pierre et d'Alix Riou et décédé en 1602 avait épousé Marie Le Gualès. Il fut le dernier seigneur de Kersenant du nom de Raison. Il eut pour héritière Ysabeau Raison dame du Bourouguel-Le Rouge]. Les dits bancs et vitres dépendent de la terre de Kersenant en cette paroisse, au sénéchal de Lannion [Note : Le sénéchal de Lannion était alors Vincent-Augustin. Carluer, sr. de Rumédon, fils de François Carluer, sénéchal de Lannion avant lui, et de Françoise Gravé].

Près de l'autel Saint-François et vers la chapelle du Rosaire, banc au sieur de Kerezoult-Le Bigot [Note : Le Bigot, sr. de Kerezoult portait : d'argent à deux fasces de gueules accompagnées de six quintefeuilles de même 3.2.1, qui sont les armes des Le Chapelain de Kerezoult].

Au droit de la quatrième arcade est la chapelle Saint-Nicolas, avec enfeu, chapelle prohibitive au sr. de Locmaria en raison de sa seigneurie de Coatredrez.

La vitre éclairant l'autel, à deux lancettes, ne porte qu'un seul écu aux armes de Coatredrez.

Plus bas, au droit de la cinquième arcade, petit reposoir avec statue de saint Sébastien ; et dans la vitre, écu d'azur à un calice d'argent.

Enfin, au bas de l'église et au droit de la septième arcade, chapelle des fonts, lesquels et le sacraire portent deux écus ; l'un aux armes pleines de Kermenguy, l'autre mi-parti de même et d'argent à trois chevrons de gueules (Plusquellec) [Note : Armes de Tanguy de Kermenguy et de Plesoue de Launay-Plusquellec vivants au début du XIVème siècle].

Revenus au choeur, les commissaires en repartent par le bas côté nord. Ils notent, au droit des première et seconde arcades, la chapelle Sainte-Catherine formant aile nord du faux transept. L'autel est éclairé par une verrière à deux lancettes ne portant qu'un seul écu écartelé aux I et IV : d'argent à la croix tréflée de sable, gironnée de cinq étoiles d'or (Kermerchou), au II : de gueules au croissant d'argent surmonté en chef de trois macles de même (Le Chevoir) et au III : de sable fretté d'or (Plouézoch) [Note : Jean de Kermerchou, sr. du dit lieu et de Leurven, fils d'Antoine et de Françoise de la Haye épousa Lucrèce Le Chevoir de la Maison de Coatelant. Leur fille et héritière, Françoise de Kermerchou, épousa Jean Arrel sr. du Cosquer, fils cadet de Pierre et de Louise de Goesbriand. La terre de Leurven appartint aux Kerloaguen et en 1535 à Marie Plouezoch. Les Plouezoch avaient eu par héritage des Roslogot la petite terre de Roslogot en Ploumiliau ; d'azur à la tour de sable accostée de deux grues de même]. Près de l'autel, enfeu de six pieds de long.

Devant l'autel, banc à accoudoir, qui, suivant la tradition, servait aux nouveaux mariés, banc prétendu par le sieur de Coatanscours ainsi qu'un second banc sur la même ligne. Près du premier pilier du choeur, banc de six pieds et demi de long et de deux pieds et huit pouces de large appartenant au sieur de Kerven-Kerret et armorié de ses armes [Note : Kerret, sr. de Kervern : d'or au lion morné de sable et bâton de gueules brochant à dextre sur le tout].

Au sommet de la seconde arcade, écusson de pierre en bosse portant trois coquilles, autant que les commissaires ont pu le déchiffrer (Robert) [Note : Robert, sr. de Kerdu : de gueules à trois coquilles d'argent, Maison fondue en Raison]. Aux deux extrémités de l'arcade, deux écus en attente, et au-dessous banc appartenant au sieur de La Rivière pour sa terre de Lenouven [Note : La Rivière, en Tréduder, portait les armes de Plusquellec avec bordure d'azur].

Vis-à-vis de la troisième arcade, enfeu avec banc au devant dépendant de la Maison de Kerblat. La verrière surmontant l'enfeu portait deux écus : l'un fretté d'argent et de gueules (Le Rouge), le second mi-parti des mêmes armes et d'azur à la tour d'or (Buzic de Portzjezegou).

Au droit de la quatrième arcade, banc armorié d'un écu aux armes des Kerret appartenant au sr. de Kerret-Kervern. Dans la verrière à deux soufflets, écu d'argent à la fasce de sable frettée d'or, accompagnée de trois quintefeuilles de gueules 2 et 1 (Lantillac) [Note : Armes de Jean de Lantillac, archidiacre de Pou-Castel et chanoine de Tréguier. Son tombeau existe toujours dans la cathédrale de Tréguier] ; enfin, au bas de l'église, verrière sans armoirie.

Entrés dans la nef, les commissaires mentionnent contre le quatrième pilier (en partant du choeur), côté épître, un autel dédié à sainte Marguerite, avec, au devant, un petit banc possédé par Gillette du Tertre demeurant à Ploumilliau.

Devant le troisième pilier côté évangile, faisant la clôture du choeur, autel du Sacre, portant à ses deux extrémités un écu d'or billeté de sable (Pontblanc), dépendant de la seigneurie de Kerhuel au sieur de la Palue et consorts [Note : En 1679, la seigneurie de Kerhuel était possédée par François de Coetlogon et Jean Gouyon, sr. de La Palue].

A l'extérieur de l'église, les commissaires n'ont noté qu'un seul écu en bosse au-dessus de la fenêtre de la chapelle Saint-François et portant les armes des Raison de Kersenant, et sur l'ossuaire, dont la couverture était alors en ruines, des écussons en attente.

Ils ont omis de mentionner à la clef de voûte du portail ouest, un écu aux armes des du Bois sr. de Kerhuel soutenu par des chérubins (R. Couffon).

(publié avec l'aimable autorisation de la famille de R. Couffon).

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