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HISTOIRE DE LA PAROISSE DE PLOUJEAN

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La paroisse de Ploujean a dû être fondée au temps de la grande émigration de 514 à 525, composée de Dumnonii ou Domnoniens insulaires, chassés de leur pays à cette époque par les invasions anglo-normandes, et qui imposèrent le nom de leur patrie d'outre-mer à la région continentale où ils s'établirent, du Couesnon à l'Elorn. M. de la Borderie [Note : V. Histoire de Bretagne, de A. de la Borderie I. p. 229 à 250] a magistralement retracé cet interminable et navrant exode des Bretons qui, réduits au désespoir, attaqués, pillés, massacrés sans relâche, succombant sous le nombre malgré les héroïques efforts d'Arthur et de Cadwallon, fuyaient leur île envahie et s'embarquaient par clans entiers, emmenant leur clergé, leurs moines, les reliques de leurs vieux saints, pour venir atterrir dans l'Armorique, alors couverte, de halliers et de forêts, presque déserte, vide d'habitants depuis les ravages des Alains et des Saxons au Vème siècle. Là, en cette contrée abandonnée au premier occupant, chaque bande se tailla un territoire à sa convenance et s'y installa tranquillement sous l'unique autorité du guerrier chef de l'émigration, sous la direction religieuse des prêtres et des moines qui l'avaient suivie dans son exil et créa ainsi une petite colonie indépendante, jouissant à tous les points de vue d'une complète autonomie, qui fit revivre le clan britannique sous la nouvelle forme du plou armoricain.

Une nombreuse troupe de Bretons insulaires vint donc débarquer à cette époque sur la côte septentrionale de l'Armorique, en une large baie bien abritée, et jalonna de plusieurs plous ses rivages solitaires. Le premier d'entre eux fut appelé le plou de Cathnow, peut-être du nom du mactyern qui conduisait les émigrants [Note : Ce nom est réellement breton. On trouve un Cadnow au nombre des abbés de Landévenec : il fut le cinquième successeur de Saint-Guénolé et vivait sous le règne du duc Alain le Grand, mort en 907. Peut-être était-il, de la famille de Guicaznou] et devint plus tard Ploécathnou, puis Plougasnou. Un second établissement reçut de sa situation sur une colline la dénomination de peuplade élevée, supérieure, Plou-Azéoc'h ou Plouézoc'h ; d'autres s'installèrent plus avant dans le pays. Un Plou se forma aussi au fond du golfe, sur un plateau boisé, enserré entre une petite rivière et un long bras de mer à l'extrémité duquel, au confluent de deux cours d'eau, se voyaient les ruines d'une forteresse et d'un oppidum gallo-romains détruits un siècle auparavant, par les pirates du nord. Quelques émigrants peut-être s'établirent là, mais la plus grande partie du clan se groupa sur le plateau, aux abords du monastère, c'est-à-dire des logettes de gazon, de clayonnage et de pierres sèches que s'étaient bâties les moines, avant de commencer avec ardeur leurs travaux de défrichement et de culture.

La chapelle de ce couvent improvisé était dédiée à la Sainte-Vierge. Une déclaration de 1749 [Note : V. Revue historique de l’Ouest 1899. p. 251] constate en effet que la chapelle de Notre-Dame, existant encore à cette époque dans le cimetière paroissial passait pour être l’ancienne Mère–Eglise. Mais le culte du Précurseur a, pour une raison ignorée, remplacé dès avant le douzième siècle, celui de la mère de Dieu et la dédicace de l’église principale à Saint Jean Baptiste fit donner à la paroisse le nom de plou de Jean (Plebs johannis, Ploé-Jehan ou Ploujean), qu’elle a gardé depuis.

Quant au mactyern, à l’hypothétique Cathnow, il n’établit point sa demeure dans un de ses plous du littoral, nom plus qu’il songea à relever les remparts croulés de l’ancien castrum gallo romain. Il préféra s’enfoncer dans les terres, en suivant une vieille voie pavée qui se dirigeait vers l’intérieur du pays. Au sein de l’épaisse et giboyeuse forêt qui couvrait les derniers contreforts de l'Arrée et lui promettait le plaisir et deduict de la chasse dans toute sa plénitude, il planta sur un escarpement, près d’un mince ruisseau, son château fort de Bodister, dont on retrouve encore les vestiges et l’emplacement aux imposantes dimensions. Jusqu’à la Révolution, et bien qu'amoindri par de successifs démembrements, Bodister resta le fief le plus considérable de la région qu'on nommait, à cause de lui, le Plougastel ou le peuple du château, [Note : M. de la Borderie avance que l'archidiaconé de Plougastel a pris son nom de la forteresse de Manathias, dont on croit retrouver les restes au Yaudet, près de Lannion, mais il est bien plus vraisemblable de croire que cette dénomination provient de Bodister, dont les anciens aveus mentionnent le fief sous le nom de Bodister et Plougastel. Ce fief s’étendait d’ailleurs jusqu’aux environs de Lannion, à Ploumiliau et Trédrez] et sa mouvance s’étendit sur une bonne partie des paroisses trégorroises de l’arrondissement actuel de Morlaix, Plourin, Plougonven, Plouigneau, Ploujean, Plougasnou et leurs trèves — les mêmes sans doute qu’avaient formés les clans soumis au chef qui en fut le premier seigneur, et le fondateur probable de la maison de Guicaznou.

A la fin du treizième siècle, la branche aînée de cette famille transmit la châtellenie de Bodister-Guicaznou aux Dinan de Montafilant, qui la possédèrent pendant près de deux cents ans. Le dernier de cette race, Jacques de Dinan chevalier, seigneur de Bodister, n’eut de son mariage avec Catherine de Rohan, qu’une fille, née en 1436, qui fut la célébre Françoise de Dinan. On sait qu’elle reçut en héritage de son oncle Bertrand de Dinan les seigneuries de Châteaubriand, Candé, Vioreau, les Huguetières, Montafilant, Beaumanoir, le Guildo, la Hardouinaye, funeste apanage qui en fit la plus riche demoiselle du duché, mais déchaîna aussi autour d’elle des ambitions sans frein et de féroces convoitises. Veuve à quinze ans de Gilles de Bretagne, étranglé au château de la Hardouinaye en 1451 sur l’ordre du duc Francois Ier, son frère, elle épousa en secondes noces Guy de Laval, baron de Vitré et vicomte de Rennes. Des Laval, la terre de Bodister passa collatéralement à Philippette de Montespédon, femme de Charles de Bourbon, prince de la Roche-sur-Yon ; celle–ci étant norte en 1574 sans laisser d’enfants, Bodister devint la propriété de la famille de Scépeaux, qui le transmit aux Gondy, lesquels le vendirent en 1638 à Vincent du Parc, seigneur marquis de Locmaria et du Guerrand. Ce dernier abtint en mai 1654 des lettres patentes du roi, vérifiées en la Cour du Parlement, le 24 décembre 1655, pour annexer Bodister à son marquisat de Guerrand. (G. Le Borgne. Armorial Breton, p. 21).

Les possesseurs de Bodistes s’inféodaient de la qualité de fondateurs des églises de Plourin, le Cloître, Plougonven, Plouigneau, Lannéanou, Ploujean, Plougasnou, Saint-Jean-du-Doigt, et du couvent des Carmélites de Morlaix, avec plusieurs prééminences dans l’église des Dominicains de la même ville.

Le premier document historique où apparaisse le nom de Ploujean est une charte de 1154 [Note : V. Dom Morice, Preuves I, 621, et Histoire de Morlaix, par G. Le Jean, p. 27-29] relatant la donation par le vicomte Guyomar III de Léon, aux abbé et monastère de Saint-Melaine de Rennes, de « l’église de Sainte Marie de Morlaix, située en Ploujean (in Plebe Johannis), et tout le domaine de cette terre, et tout ce qui est sous la juridiction de cette terre, depuis le four des moines jusqu’à la vallée dite Dolahan », donation que consentirent « librement et sans violence », en présence du vicomte, les Godiens, famille ou asociation d’aloiers à laquelle appartenait ce fief. On nommait aloiers (alodarii), mot qui vient d’alleu, terre franche ou libre, une classe d’hommes paraissant tenir le milieu entre les vilains et les nobles, ayant des terres en commun et pouvant en disposer sous la simple autorisation du seigneur suzerain. C'était ici le vicomte de Léon, possesseur de la châtellenie de Morlaix-Lanmeur, c'est-à-dire de tout le territoire compris entre le Douron et le Queffleut, qui avait été donné vers 1035 au vicomte Guyomar Ier de Léon par le duc Alain III, pour le récompenser d’avoir constamment soutenu son parti dans les guerres qu’occasionna la constitution de l’apanage de Penthièvre.

Ce Guyomar et ses successeurs relevèrent de ses décombres le vieux château de Morlaix (Morlœun ou Mons Relaxus), attirèrent dans la ville, par des concession de terres, des moines des grands monastères bretons, et l’entourèrent de fortes murailles ; ils en firent leur résidence habituelle et l’un des principaux boulevards de leurs luttes sans cesse renaissantes contre les ducs de Bretagne et les rois d’Angleterre, jusqu’au moment où le vicomte Guyomar IV, patriote indomptable, mais guerrier malheureux, se vit arracher ce riche fief par son vainqueur Henri II, qui l’incorpora au domaine ducal (1179). Les vicomtes de Léon ayant possédé pendant près d’un siècle et demi la région trégorroise du Finistère, il est donc naturel de voir l’un d’eux confirmer ici la donation de la chapelle Sainte-Marie, et des terres qui en dépendaient. « Ce sont, dit Albert Le Grand, les Faubourgs de Saint-Melaine, de Plou-Jean et le quay de Tréguier jusqu’à l’Estang de Penarru et la fontaine de Traoudouster » (V. Catalogue des évêques de Tréguier, p. 314 Ed. de 1659), c’est-à-dire presque toute la paroisse actuelle de Saint-Melaine, distraite, comme on le voit, de celle de Ploujean, et concédée aux moines, qui débaptisèrent l’église Sainte-Marie pour la placer sous le vocable du glorieux évêque de Rennes, leur patron.

Le nom de Ploujean n’apparaît plus ensuite que dans les réformations des fouages faites au quinzième siècle par ordre des ducs Jean V et Pierre II, pour rechercher ceux qui s’étaient indûment affranchis de taxes et impositions en usurpant la qualité de nobles, et dans les registres des Montres, revues militaires où les gentilhommes de chaque paroisse devaient comparaître armés et équipés selon l’importance de leurs biens.

Nous allons rechercher les souvenirs de ces nobles de Ploujean, leurs séjours, les vieilles demeures déchues où vécurent jadis des rudes et loyales générations, chapelles, écussons, croix armoriées, épaves du passé qu’il faut se hâter de recueillir avant leurs imminente destruction. L’histoire de nos paroisses n’est et ne peut être que celle de leur noblesse ; on peut toujours la reconstituer à l’aide de mille documents épars dans les archives, les chartriers, les Armoriaux, mais pour écrire l’histoire du peuple de ces bons paysans de Bretagne dont il nous serait pourtant si doux de retracer l’antique figure, il n’existe aucun élément, et des milliers d’individus ont vécu obscurément, ont souffert, sont morts sur la glèbe sans rien léguer d’eux-mêmes à la posterité qu’un peu de leur âme laborieuse et résignée. Ici, heureusement, les deux classes ne s’opposent pas, l’une arrogante et despotique, l’autre opprimée et servile. Les médiocres gentilshommes en sabots de nos campagnes n’avaient non plus que leurs manoirs, rien de féodal, et tel gros fermier d’aujourd’hui mène une plus large existence que beaucoup de ces nobles dont l’épée, selon l’expression d’un écrivain, s’était courbée en faucille qui, mêlés à leurs métayers, vivant de la même vie, labouraient leurs terres et poussaient la charrue. Ils étaient comme des pères de famille au milieu de leurs vassaux, prenant part à leurs peines, servant de parrains aux enfants, assistant aux mariages, escortant les funérailles. Mais peu à peu ces vieilles races s’éteignirent ; les manoirs passèrent à des étrangers ou se concentrèrent en quelques lignées plus riches et plus hautaines, qui avaient deserté leur patrimoine ancestral pour la ville et la cour. Ainsi s’oblitéra et s’amoindrit le cordial respect, l’attachement profond voué par les paysans aux familles qui avaient été autrefois l’orgueil et l’honneur des paroisses.

Le territoire de Ploujean était partagé autrefois en dix fréries pour la collecte de la dîme ecclésiastique. Ces fréries étaient celles de Kerilis ou du Bourg, de Keroc’hiou, de Trégonezre, de Kerbaul, de Poulhoat, de Kerdannot, du Mousterou, de Coatgrall et de Kerscao. Depuis la Révolution, elles ont pris le nom de sections.

Le premier recteur connu de Ploujean se nommait Hervé Floch et vivait en 1509 Lors de l’attaque et du pillage de Morlaix par les Anglais en 1522, le recteur de Ploujean, Missire Jehan Periou, fut tué en défendant l’accès de Notre Dame du Mur, dont il était chapelain. Albert Le Grand rapporte qu' « ayant levé le pont de la porte de Notre–Dame, il monta dans la Tour, d’où à coup de mousquet il versa en poudre plusieurs des plus échauffez ; mais enfin il fut miré et tiré » (Vie des Saints de Bretagne, catalogue des Evêques, p. 335. Ed. de 1659) Parmi les sucesseurs de ce vaillant on trouve M. Le Gac, en 1540, et M. Toulgoët, en 1545. M. l’abbé de Roquefeuil, aumonier de la prison, a bien voulu nous communiquer une intéressante pièce qui se rapporte au rectorat de ce dernier. C’est le compte rendu en 1546 par « Augustin Bezvoult et Jehan Kerirfin, procureurs de la fabrique de l’église paroeschielle de Ploe Jehan », à l’Official et commissaire de l’archidiacre de Ploegastel. Ce compte, que nous analyserons brièvement, révèle l’état prospère du budget de la fabrique à cette époque.

Les fabriques se chargent d’abord de la somme de 212 livres 19 sols 3 demi-oboles, restant du précédent compte, puis ils énumèrent les « Rantes par denier » c’est-à-dire en espèces, parmi lesquelles on relève :

12 deniers du sieur de la Boissière sur la maison de Kerozech.

2 sols 6 deniers de Jehan de Kergariou, seigneur de Kergariou, à cause de ses enterrements et enfeuz dans l’église et la chapelle de Notre Dame.

2 sols de nobles homs Jacques de Guengat et damoyselle Jehanne de Langueouez, seigneurs de Guengat et de Larmorique, sur un convenant au terroir de Kergollo qu’ils avaient eu par eschange de Jacques Toulgoët sieur de Kerochiou.

12 deniers de Alain de la Forest, seigneur de Keranroux, sur une maison et son courtil au terroir de Kerilis.

22 deniers du même à cause de certaines tombes et enterrements en l’église et la chapelle de Notre Dame, jadis à feu Alain le Mousterou.

12 deniers de Laurens Nédellec pour son enterrement en la chapelle de Notre Dame.

10 deniers dus par le même comme causayant de feu Jehan Guilloussou, dessus ses heritages à Kereuzen (Keryvon).

12 deniers de Philippe An Anelet à cause d'une tombe qui fut autrefoys à Missire Hervé Floch, prebtre.

12 deniers de Thomas Lévyer et sa fame à cause de leur tombe.

12 deniers de Jacques de Penc'hoadic. Sr. dudit lieu à cause d'une tombe.

2 sols 10 deniers de Pierre de Kersulguen, Seigneur de la Boissière, héritier de feu Guyon Kersulgen, Sr. de Kerduté pour ses enterrements en lad. église.

12 deniers de la dame de Kernerchrovel (Crechonvel) pour ses enterrements en lad. église.

12 deniers de Jehan Perrot et Guillaume Jacob pour leurs enterrements.

6 deniers du sieur de Coatezlan à cause de sa feue compaigne, héritière de Coatcongar, causayante de maistre Jehan Kersulguen, Seigneur en son temps de la Boissière.

12 deniers de Jehan de Kergournadec'h Sr. de Kermoal, pour sa tombe en ladite église.

12 deniers de Messire Jehan Jacob, prebtre, pour sa tombe.

2 sols 6 deniers de Jehan Estienne, Sr. de Keranscoul, sur une estendue de terre appelée an Rochguen, située au terrouer de Penguern.

2 sols 6 deniers du même sur le même lieu, à cause de deux tombes qu'il eut des paroessiens dans l'église de Notre Dame.

Dans les « Rantes par froment » se remarquent diverses redevances de Pierre de Kersulguen, Sr. de la Boissière sur des héritaiges à Kerduté.

Du Sr. de Keranroux sur la piecze de Coatgrall, et que les feus Srs de lad. piecze ont d'ancienne fondation baillés à lad. église.

De Jacques Penc'hoadic, Sr dudit lieu sur ses héritaiges à Keredern.

De Jacques Toulgoët Sr. de Kerochiou.

De Jehan de Kergariou Sr. dudit lieu.

Du Sr. de Kernechoat dessus ses héritaiges.

De Nicholas Pezron, Sr. de Coatmorvan, pour son enterrement.

De Margaritte de Quélen, dame de Kergariou, à cause de ses enterrements qui furent autrefoys à Jehan Marrec, sur le manoir de Kerguiniou.

Du Sr. de Traonfeuntunyou, sur son convenant à Keranbarz.

Du Sr. de Keranroux sur ses héritaiges à Kerilis, autrefois à feu Jehan le Mousterou, pour certains enterrements et tombes qu'il a en lad. église.

Du Sr de Goazbriend, héritier feu Nicholas Coatanlem, Sr en son temps de Keraudy, sur ses héritaiges à Kernuz et Atquibron (?) et sur le Parc an Croas Plat que feu Mr Jehan Kersulguen donna à l'église peur la placze de sa chapelle.

De Anne de Laulnay, ferre feu Nicholas Lisay.

De Jacques Calloët. Sr de Lanidy, sur troys pieczes de terre à Penguern.

Du Sr de Goazbriend sur une piecze de terre à Kerdanneau.

Du Sr de Coskerou sur le lieu et manoer de Coskerou, qui apartint autrefoys à feu Olivier de la Forest.

Du Sr de Kerenec garde naturel de son fils procréé en feue Isabelle de Quélen, sur terres à Kerdanneau.

Du Sr de Keranroux, causayant du Sr de Coatgrall, pour un servicze annuel dans l'église.

Du Sr de Kergariou, comme legs de feu Mestre Jehan de Kergariou, seigneur, dudit lieu.

De Margaritte de Quélen, dame de Kergariou.

De Pierre de Kersulguen, Sr de la Boissière, sur un convenant à Kerduté, pour une tombe et enfeu dans l'église, etc.

Dans les « mises et descharges » des procureurs de la fabrique se trouvent aussi certains articles intéressants.

...... Payé pour réparer les alumages de ladite paroysse, compris six feilles rousisine, faczon, service et despand, 10 livres 10 sols.

....... d'avoir payé à Raoul Maczon pour baloier les églises, fournir de joncs [Note : Les églises étaient alors jonchées de pailles et de roseaux sur lesquels s'agenouillaient ou s'asseyaient les fidèles] et sonner le couffrefeu (couvre-feu) opvrir et fermer les huis des églises, aveq laver les vesternents et purer les chandelliers, par marché 50 sols.

Item, d'avoir payé à Thomas Quemener, vitrier, la somme de sexante dix soulz pour quatre paneaulx de vitre blanche faicte en forme de losanges mis et sittués en une fenestre et lumière qui donne clarté au chantereau (chœur) de ladite église, et à ung menusier pour faire le boys 10 soulz et à Thomas Corre 15 soulz pour faire 14 barres de fer avecqc prolonger et dresser d'autres barres pour garnir et subscenter lad. fenestre.
…… Deux corroyes pour ataicher les batans des deux cloches de l'église Notre Dame 4 deniers.
…… Item, avoer payé 65 soulz à Hervé Kgren (Kergren), libraire, pour valoer et rabattre de la some de 6 livres pour laquelle avaient lesdites fabriques achepté ung livre appellé antiffonyer (antiphonaire) pour servir en ladite paroesse, et le demeurant qui est 55 soulz ont les prebtres de ladite paroesse poyé et donné libéralement aux fabriques.

Item, aux frères de Cuburyen, par le comandements des paroessiens, deux quartiers froment.

(L. Le Guennec).

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