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SEIGNEURIES ET MANOIRS DE PLOUGUERNEAU

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Voici d'après une réformation sans date, qui doit se placer dans la seconde partie du XVème siècle, les nobles et les demeurances de Plouguerneau qualifiées manoirs.

Nobles
Henry Coetquenan — Yvon du Boys — Vincent Kerouzéré — Guyon Le Barbu — Prigent Coettivy — Guillaume an Hezou — Ollivier Le Moyne — Yvon Pontplancoet — Ollivier Mazéas — Henry Quinyat — Hervé Mazéas — Tanguy Pontplancoet — Jehan Deryan — Hervé Keraldanet — Yvon Parscau — Hervé Kerily — Tanguy Denes — Jehan Kerily — Henry Penmarch — Robert Jobert — Alain an Noblets — Deryen Trevey.

Exempts
Le demeurant en son hostel à Frontquel au sieur de Coettivi, qui est manoir ancien.

Le demeurant à Kermagon au manoir du sieur de Poulmic.

Le demeurant en l'hostel et principal lieu de Guillaume Le Digouris à Kerillis lequel est manoir. Le demeurant en l'hostel Allain an Nobletz près son manoir où il demeure [Note : Il s'agit du manoir de Kerodern].

Le demeurant au manoir de Kernevez appartenant au sieur du Boys.

Le manoir de Coatquénan au sieur de Coatquénan.

Le demeurant en un manoir du sieur de Coettivi à Ranenezi (à un kilomètre sud-est du bourg).

La montre de 1481 signale 38 gentilshommes de Plouguerneau. Relevons les noms d'Ollivier Le Moyne, « de la garde du Duc » ; d'Yvon Kerouzéré « absent à ses études » ; de Jehan Levesque « de la compagnie d'ordonnance du Duc ».

 

Manoir de Coatquénan.

De ce manoir, situé à 4 kilomètres sud-est du bourg, il reste de vieux bâtiments ; la partie la plus remarquable est une grande porte gothique du XVème siècle, dont la pointe a été remplacée par un linteau droit. Il y a à gauche une aile de dépendances anciennes dont le mur extérieur, formant courtine, est percé de deux meurtrières verticales. Dans la cour, se voit un vieux puits à édicule.
On se rend bien compte que le manoir a été construit sur la motte féodale de l'ancien castel, car il est sensiblement plus haut que le terrain environnant. Derrière, on voit encore une douve précédée d'un parapet et d'une seconde douve. Au nord, cette motte domine un marais ou prairie humide.
A cent pas derrière le manoir sont les ruines d'une chapelle dont la fenêtre absidale garde des débris d'un remplage du XVème siècle. Non loin, la route de Kernilis passe sur la chaussée de l'ancien étang et du moulin seigneurial.

Au XVème siècle la vicomté de Coatquénan comprenait les manoirs de Measfallet, de Castel-Bihan, de Pont-an-Lez, d'An Ty-Coz, de Grouanec, possédés par Blanche de Cornouaille, épouse d'Olivier de Launay, fils d'Henri (1401), en son nom et pour sa fille Alex (1426). Sa juridiction s'étendait sur les paroisses de Plouguerneau, Tréménec'h, Kernoues, Sibiril, Kernilis et sur la terre du Pont en Plounéour-Trez. Les vicomtes de Coatquénan jouissaient de tous les droits de fondateurs dans l'église de Plouguerneau comme dans les chapelles de Saint-Quénan, de Loguivy et de N.-D, du Grouanec. Ils blasonnaient d’azur au château d'or sommé de trois tourelles de même.

Des Launay, Coatquéntin passa aux Bouteville par le mariage d'Alex avec Jean de Bouteville, seigneur du Faouët, chambellan du duc de Bretagne (1455) [Note : Louis de Bouteville, fils de Jean fut chambellan du roi François Ier], puis à Claude de Goulaine, seigneur de Pommerieux, grâce à son union avec Jeanne de Bouteville (1560). Vincent de Ploeuc en devint le propriétaire, par son mariage avec Moricette de Goulaine. puis Charles de Persin, marquis de Montgaillard, second mari de Moricette. En 1677 le domaine appartient à Henri de Kerault, puis ensuite aux vicomtes de Carné : Jacques (1696), Charles (1747), Louis (1751), Ambroise (1783), qui mourut en 1856, laissant entre autres enfants deux fils mariés dont la postérité existe encore aujourd'hui [Note : Inventaire sommaire des Archives de la Loire-Inférieure. — Kerdanet. Les Vies des Saints, p. 517, note 4].

 

Manoir de Lesmel [Note : Louis Le Guenrec, Nos vieux manoirs à légendes, p. 173-182].

Plouguerneau ne possède plus aujourd'hui qu'un seul manoir habité noblement, sans avoir jamais cessé de l'être depuis la fin du XIVème siècle. C'est Lesmel campé sur une hauteur à deux kilomètres au sud-ouest du bourg, en vue de l'estuaire de l'Aber-Wrach.
Sur les ruines de l'ancien manoir gothique bâti en 1499 par Prigent Mazéas, Pierre-Denis de Lesmel construisit en 1727 la longue et basse maison qui existe actuellement. Vers le milieu du XIXème siècle on plaça à cheval sur cet édifice un lourd pavillon double où fut encastrée la vieille porte à tympan triangulaire et pilastres ioniques. Sur la gauche on aperçoit un puits coiffé d'un dôme de granit, qui provient du manoir de Saint-Jacques en Sibiril.
La chapelle domestique, dédiée à saint Joseph, date de 1734. On y voit un beau Christ en bois de facture étrangère. Sur le calice en vermeil du XVIIème siècle qui y est conservé, M. Le Guennec a relevé un écusson écartelé de Penfeunteniou, Parcevaux, Kerscau et Canaber, le tout d'une fasce de six pièces.
La terre de Lesmel appartenait au XVème siècle à la famille Mazéas. Olivier Mazéas, qui vivait en 1443, fut jusqu'en 1467, contrôleur des entrées et sorties des navires du port de l'Aber-Wrach. Il comparut en 1481 à la montre de l'évêché de Léon comme vougier en brigandine. Son blason portait d'argent à la fasce de gueules accompagné de 3 coquilles de même. Vers la fin du XVIème siècle, Lesmel est possédé par deux veuves, Françoise et Levenez Mazéas. Le fameux Anne de Sanzey, comte de la Magnanne, réussit à leur extorquer leur bien, qu'il conserva jusqu'à 1621. Le domaine passa alors à Yves Denis, seigneur de Guelétran, fils de Catherine du Roz, dont la grand'mère maternelle était une Mazéas.
La famille Denis s'est fondue dans de Poulpiquet par le mariage célébré, le 28 mai 1755, dans la chapelle domestique, de Louis-Marie-Raymond de Poulpiquet, seigneur de Brescanvel et de Castel-Roux, et de Marie Denis, fille héritière de Joseph Denis, seigneur de Keruel. Leur union fut bénite par Denis de Lesmel, recteur de Plouguerneau, dont on garde encore au manoir les burettes d'argent blasonnées d'argent à la quintefeuille de gueules.

De ce mariage naquirent : Jean-Hervé-Dominique-Claude-Marie, marié à Marie de Kerléan, mort sans postérité. — Emilien-Marie-Claude, marié à Emmy de Keruel, dont postérité encore existante en 1941. — Jean-Baptiste-Félix-Marie, marié à Thérèse-Yvonne Le Borgne de Kernervan, dont postérité encore existante.

 

Manoir de Kerodern.

Kerodern se trouve à 3 kilomètres est du bourg de Plouguerneau. Le vieux manoir n'existe plus. En y fondant une nouvelle construction en 1925, on y trouva l'emplacement d'une tourelle et quelques marches de l'escalier. Le colombier, dont il restait quelques pans, a également disparu à la même époque ; les pierres en furent utilisées pour la construction nouvelle.

Le manoir de Kerodern appartenait en 1450 à Alain Nobletz, sieur de Kerodern, en 1514 à Jehan le Nobletz, puis dans la seconde partie du XVIème siècle à Hervé le Nobletz, époux de Françoise de Lesvern, de l'ancienne et illustre maison de Coatmanac'h. Hervé était l'un des quatre notaires de l'évêché de Léon. Il eut onze enfants dont l'aîné des garçons fut Claude qui vécut et mourut seigneur de Kerodern ; un autre des garçons, le quatrième, fut le célèbre missionnaire Michel le Nobletz.

 

Manoir du Ménan.

Ce manoir totalement disparu, et reconstruit de nos jours se trouvait à 2 kilomètres nord-nord-ouest du bourg. Il appartenait à Yves Parscau, marié à Jeanne de Lezcarval, qui fut fait prisonnier par les Espagnols à la bataille de Cérignole en 1503. Il descendait d'Henry, mentionné dans la réformation de 1426 comme étant de Tréménec’h.

Les terres du Ménan, se trouvèrent en partie envahies par la mer et les sables. Le Ménan fut vendu judiciellement au XVIIème siècle, et acquis par un du Dresnay.

Les seigneurs du lieu avaient droits de vitres, de tombes, d'escabeaux, de cordon et d'enfeu dans l'ancienne église de Tréménec'h. Ils jouissaient également de droits honorifiques dans la chapelle du Val.

 

Manoir de Ranorgat.

Ce manoir est situé à 1500 mètres sud du bourg. Au carrefour du chemin qui y conduit il y a une grande croix de pierre, montée sur un socle octogonal à cinq marches. A côté, une tête et un bras de Christ, débris d'un vieux calvaire.

Du manoir, on ne voit plus qu'un pan de mur en moyen appareil, et quelques fragments d'arcades ou de pierres moulurées, encastrées çà et là dans les murs. La maison d'habitation est toute moderne.

Il reste encore un pan de mur du colombier. Le moulin est en ruines et abandonné.

Ranorgat appartenait en 1650, à François de Kergadiou, seigneur de Ranorgat et de Kerespern.

 

Manoir d'Enez-Cadec.

Il se trouve près de la chapelle Sainte-Anne, à 3 kilomètres est du bourg. Un portail gothique donne accès dans la cour. La vieille construction a été remaniée par endroits. Le manoir était possédé en 1475 par Yvon du Boys, en 1541 par Anne du Boys.

 

Manoir de Kérily.

Ce vieux manoir gothique se trouve à deux kilomètres nord-nord-est du bourg, non loin de la mer.

Pour y arriver on traverse un placitre semé de grosses pierres, dont plusieurs entourent une fontaine surmontée d'une petite croix très primitive.

Le manoir est un édifice du XVème siècle, avec fenêtres à meneaux. Au milieu de la façade fait saillie une sorte de tourelle épaulée d'un contrefort; elle contient un escalier de pierre qu'éclairait une grande fenêtre aujourd'hui bouchée. La construction est fort grossière, et la cour fermée n'est qu'une grande mare de purin, si bien qu'on n'accède à la maison qu'en suivant une sorte de trottoir surélevé, formé de galets. La façade de l'arrière a aussi des fenêtres à meneaux.

 

Manoir de Kerandraon.
Le manoir de Kerandraon situé à 5 kilomètres sud-sud-est du bourg, est toujours debout dans son site merveilleux, dominant comme un nid d'aigle la vallée du Diouris.

 

Manoir du Naont.

Ce vieux manoir se trouve dans un grand village de Plouguerneau, à deux kilomètres du bourg de Kernilis. Dans le voisinage on voit en contre-bas d'un chemin la monumentale fontaine de Saint-Gouesnou. Elle possède une petite niche renfermant une ancienne statue de pierre de ce saint, costumé en évêque avec chasuble antique, mitre et crosse.

 

Manoir de Kerasguen.

Ce manoir est situé à 2 kilomètres nord-est du bourg. Kerasguen, actuellement Kergasken, est assez bien conservé. La chapelle, consacrée à sainte Marguerite, fut démolie vers 1895. La statue de la sainte se trouve dans la chapelle de saint Claude de Kerodern.

 

Manoir de Kerelven.

Du manoir de Kerelven (on prononce aujourd'hui Kelerven) situé à 2 kilomètres nord du bourg, seule subsiste une pièce, toute voûtée, avec meurtrières dénommée « ar roulier », ce qui peut être une corruption du terme français « volière ». Kerelven était habité en 1592 par Jacques Tromelin, seigneur de la Flèche.

 

Autres manoirs ou fiefs.

Plus de traces des anciens manoirs de Kervent, de Kerbastien, de Lanvaon, de Kervoyen, de Guicquerneau. Ce dernier situé dans la partie sud du bourg était habité en 1695 par écuyer Hervé, fils de Claude Bihannic [Note : Au sentiment de Gabriel Queffurus le vieux puits qui se trouve dans la cour de la forge avoisinant le cimetière appartenait à ce manoir].

Il y avait en Plouguerneau des fiefs dépendant de la seigneurie du Chalet, appartenant à Prigent de Coetivy, après le décès de son père Alain (1425), puis aux héritiers de Christophe de Coetivy (1465) et d'Alain de Coetivy, cardinal d'Avignon (1475) (Inventaire sommaire des archives de la Loire-Inférieure).

(H. Pérennès).

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