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L'ÉGLISE PAROISSIALE DE PLOUGUERNEAU

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La première pierre de l'église actuelle de Plouguerneau, dédiée comme l'ancienne aux saints Pierre et Paul, fut bénite le 17 juillet 1832, et la consécration de l'édifice eut lieu trois ans plus tard, à la date du 19 juillet 1855.

De l'ancienne église bâtie au même endroit, le clocher a été conservé. A double galerie aux bases cintrées, il porte au fronton l'inscription suivante : D. V. M. IAN GOVGEON RECTEVR - RENÉ LIZAC GOVVERNEVR - 1701.

 

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L'ancienne église.

L'ancienne église possédait des chapelles sous les vocables de sainte Anne, saint Germain, saint Goulven, saint Jean, saint Maudetz, sainte Catherine et sainte Marguerite. Saint Herbaut y était aussi en grand honneur (Peyron, Les églises et chapelles du diocèse de Quimper, p. 102).

Le 4 mars 1697 au manoir presbytéral de Plouguerneau, devant les notaires royaux du siège de Lesneven, un marché fut passé entre le recteur Guillaume Piriou et quelques autres personnages d'une part, représentant la paroisse de Plouguerneau et, d'autre part, Guillaume Lerel du bourg de Landivisiau, paroisse de Guicourvest, puis Alain Castel, tous deux sculpteurs et architectes, pour la construction de niches et statues.

Il fut stipulé que deux nielles seraient confectionnées pour être placées aux extrémités du maître-autel, ainsi que les statues de saint Pierre et saint Paul ; celles-ci seront en chêne, ou à défaut de chêne en châtaignier. Les niches seront couronnées par « deux enfants avec une corbeille de fleurs, consoles et palmes avec le retour de la corniche qui sera supportée par un chérubin avec feston de fleurs » suivant le dessin présenté par le recteur.

Le travail sera livré pour la Toussaint au prix de 600 livres dont le tiers sera payé sur le champ, et le reste à l'achèvement de l'oeuvre. Tant qu'ils séjourneront à Plouguerneau pour leur besogne, les ouvriers seront entretenus et nourris.

En fin de séance entra, avec quelques compagnons René Symon, seigneur du Mouster en Kerlouan, capitaine de Plouguerneau, qui eux aussi, par leurs signatures, approuvèrent le marché (Bulletin de la Soc Arch. du Finistère 1878-79, p. 39-42).

Le clocher fut reconstruit en 1701. Quelques années plus tard il fut question d'agrandir l'église et de démolir, à cet effet, le pignon du chevet. En ce qui touchait ses prééminences, Louise de Keroualle, duchesse de Porstmouth demande à les conserver, en accordant le 12 mai 1709 l'autorisation de faire les travaux projetés [Note : La duchesse écrit de son hôtel de Paris (Arch. départ. 192.g.2)].

La sacristie fut fondée le 13 décembre 1750 [Note : En 1641, François Pengam organiste touche un traitement de 90 livres].

Prééminences dans l'ancienne église.

Le 25 avril 1713, Jean-François Le Baron, sieur de Boisjaffry, conseiller gardescel au siège présidial de Quimper et Pierre-Corentin Faget, sieur de Keredou, conseiller et avocat du Roy au dit siège, venaient de mettre fin au procès-verbal de descente qu'ils avaient faite à Guissény, et ils allaient monter à cheval pour s'en retourner chez eux, quand ils furent abordés par maître Gabriel Audouyn, procureur de Yves Le Guen, recteur de Plouguerneau, qui leur demanda de se rendre en cette paroisse pour y dresser procès-verbal de l'état de l'église dont on devait démolir quelques pignons ou murs. Faisant droit à sa requête, les conseillers avec leurs experts les accompagnèrent à Plouguerneau.

Le lendemain matin, assistés du recteur et d'Audouyn, ils s'en furent à l'église. Le pignon du chevet de l'église se trouva être d'abord l'objet de leur visite, et ils observèrent que les panneaux de la maîtresse vitre « faisant ventre » au-dedans de l'édifice menaçaient ruine. Voici le résultat de leur examen à l'intérieur de l'église.

La grande vitre est composée de huit soufflets de pierre, avec quatre petits jours en tiers-point, soutenus par cinq piliers de même formant le portique du vitrage.

Au premier soufflet supérieur est un écu mi-parti de bronze et de verre blanc, surmonté d'une couronne entourée d'une devise illisible. Au second soufflet, 1er du côté de l'Evangile, figure un blason fascé d'or et de gueule de six pièces. Au troisième soufflet qui est celui du milieu perpendiculairement, les mêmes armes figurent au-dessous de l'écu de France. Au quatrième soufflet, du côté de l'Epître apparait un écusson mi-parti, au 1 fascé d'or et de gueule de six pièces, au 2 d'azur au lion d'argent, avec une devise illisible, portée par un ange. Le cinquième soufflet offre un écusson en losange mi-parti au 1 d'or chargé d'une merlette d'azur en chef et d'une demi merlette aussi d'azur en pointe, au 2 fascé d'or et de sable de six pièces ; ici encore est indéchiffrable la devise portée par un ange. Le sixième soufflet, du côté de l'Evangile, est en verre blanc, le septième de même, qui est formé en point aigu. Quant au huitième soufflet, du côté de l'Epître, il porte d'argent à deux fasces de sable au franc canton de gueule chargé d'une quintefeuille d'argent.

Au premier portique, au-dessous des soufflets du côté de l'Evangile, on voit un petit écusson, à un pied plus bas que le haut du portique, fascé d'or et d'argent. Au second portique, du même côté, petit écusson d'argent à la fasce de gueule accompagné de 3 coquilles posées 2 et 1. Au troisième portique, du même côté, petit écusson mi-parti, au 1 d'argent à la fasce de gueule accompagné d'une coquille de gueule en chef et d'une moitié de coquille de gueule en pointe, au 2 d'azur au lion d'argent (du lion on ne voit que l'arrière-moitié). Quant aux trois autres portiques, ils sont en verre blanc.

Les visiteurs se rendirent ensuite devant la vitre du chevet qui se trouvait du côté de l'Evangile. Ici, la fenêtre qui domine l'autel se compose de trois soufflets, soutenus d'un simple poteau, qui forme portique avec deux petits jours en tiers-point. Tous trois contiennent le même écusson qui porte fascé d'or et de gueules de six pièces.

Passant du côté de l'Epître nos hommes aperçoivent une verrière composée de trois soufflets soutenus de deux poteaux qui forment trois portiques. Le premier soufflet est de verre blanc ; le second, du côté de l'Evangile, offre un petit écusson portant de pourpre au lion d'argent ; au troisième soufflet, qui est du côté de l'Epître figure un écusson portant d'argent au croissant de gueule surmonté de trois coquilles de même. Le premier portique est en verre blanc ; au second se remarque un écusson portant parti au 1, coupé au premier de sable au lion d'argent, au second de sable a 3 pales d'argent placées deux en chef, et une en pointe, au 2 d'or en plein (le bas de l'écusson est raccommodé en verre blanc).

Après avoir constaté que le chevet de l'église est évidemment ruineux, les visiteurs, à l'instigation du recteur se transportent dans la nef pour y inspecter l'état des vitres. Pas d'armoiries dans les fenêtres de la longère nord. Au bas de la fougère midi, vis-à-vis des fonts baptismaux est une petite fenêtre en verre blanc. Plus haut, autre fenêtre décorée d'un petit écusson portant d'argent à la fasce de gueule accompagné de 3 coquilles de même, posées deux en chef et une en pointe. Plus haut encore une troisième fenêtre ayant un écusson d'azur à deux haches d'armes adossées, posées en pals aux 6 quintefeuilles d'or posées en face 3 et 3.

Cette dernière fenêtre comporte deux portiques dont l'un a un petit écusson mi-parti au 1 de l'écusson supérieur, au 2 d'or au sautoir d'azur pompesé. Plus haut, toujours du côté midi de l'église, se trouve la chapelle du Rosaire.

En cas de démolition de l'église, les écussons susdits seront conservés dans la mesure du possible, et le présent procès-verbal sera lu trois dimanches consécutifs au prône de la grand'messe. Parmi les signataires de ce procès-verbal notons écuyer Robert Gelin, peintre et blasonnier demeurant au Folgoat, paroisse de Guiquelleau (Arch. départ. 192. g. 2).

***

Le 20 février 1735, à l'issue de la grand'messe, des bannies eurent lieu à Plouguerneau touchant les prochaines réparations à faire à l'église et la convocation des prééminenciers.

Le 10 mars suivant, Jean de Trédern, bailli et lieutenant général en Léon, siégeant à Lesneven, se rendit avec des experts à l'église de Plouguerneau. A eux se présentèrent alors divers gentilshommes.

D'abord Charles-François de Carné, seigneur vicomte de Coatquénan, qui revendique les droits qu'il tient de sa famille : une tombe située au milieu du chœur entourée d'une haute et grande grille de fer avec le blason des Coatquénan et deux autres tombes à fleur de terre, joignant les balustrades du maître-autel, du côté de l'Evangile. Pour confirmer ses droits François de Carné cite deux aveux, des terres de Coatquénan, l'un enregistré à la Chambre des Comptes le 15 décembre 1542, l'autre fourni par Gabriel de Ploeuc, vicomte de Coatquénan, du 11 octobre 1631.

Puis Jean-François Toussaint de Kerouartz, seigneur de Keroudern, lequel a dit lui appartenir un écusson dans la rose de la maîtresse vitre du côté de l'Epître, d'argent à deux fasces de sable au franc quartier de gueule à une quintefeuille d'argent qui est de Noblet — dans le chœur du côté de l'Epître huit tombes, dont trois sont armoyées, un fauteuil contigu au siège des prêtres. Le seigneur de Keroudern est encore en possession de l'autel Saint-Goulven, joignant les balustres du chœur du côté de l'Epître, d'un banc, près de cet autel, blasonné des armes de Noblet, et de quatre tombes situées sous ce banc. Il a encore deux tombes près de l'autel Saint-Jean, puis deux autres dans la chapelle Saint-Yves. Dans la balustrade du choeur il possédait deux écussons qui ont disparu, mais dont on voit encore les marques.

C'est au tour de maître François Le Hir, procureur de la juridiction du Châtel à Lannilis, agissant pour messire Antoine Croizat, seigneur du Châtel. Et voici les droits de ce seigneur qui se dit premier prééminencier de l'église. Dans la maîtresse vitre trois écussons joignant l'écusson aux armes du Roi, un autre écusson en alliance, du côté de l'Evangile. Le seigneur possède la chapelle Sainte-Anne avec trois écussons dans la vitre de la dite chapelle, plus un autre écusson dans une fenêtre de la muraille côtière de l'église. Il a une tombe élevée et voûtée dans la chapelle Sainte-Anne, et d'autres tombes avec bancs dans le chœur.

Voici venir maître Claude Stéphan agissant pour M. de Kervegan Ollivier, seigneur de Kerilly, qui revendique un autel dans la nef, du côté de l'Evangile, dédié à la Trinité, autel dont l'arcade est armoyée de trois épées, il signale aussi comme appartenant aux de Kerilly, treize tombes armoyées avec bancs se trouvant dans la nef.

L'examen de l'église commencé à deux heures de relevée, se termine à trois heures pour reprendre le lendemain, 11 mars, à huit heures du matin. Se présente messire Sébastien-Dominique Guyomar, seigneur de Reffuge, comme mari et procurateur de Catherine de Keroulas, tutrice de écuyer Yves Brannic, son fils, seigneur de Guiquerneau. Il revendique une tombe élevée dans la muraille côtière du côté midi, et signale au-dessus, une vitre où sont les armes en alliance des seigneurs Bihannic de Guiquerneau, puis il réclame cinq tombes dans le voisinage.

Voici Pierre-Denis, seigneur de Lesmel, qui mentionne les détails suivants. Près de la grande vitre, du côté de l'Evangile, au-dessous d'un retable qui porte la statue de saint Pierre, un grand écusson portant d'argent à une fasce et trois coquilles de gueule, et qui est Lesmel, et quatre autres écussons écartelés portant les mêmes armes en alliance. Dans la maîtresse vitre au second panneau du côté de l'Evangile, un blason aux armes de Lesmel, au troisième panneau, un autre écusson mi-parti de Lesmel avec un lion d'argent portant une barre de gueule, au champ d'azur (ce blason ôté depuis peu). La seconde arcade du chœur du côté de l'Evangile et les deux piliers qui la composent appartiennent de temps immémorial aux Lesmel, ainsi qu'un grand banc clos armoyé, et un fauteuil contigu au siège de messieurs les prêtres. — Un bénitier de pierre. — A chaque pilier de la dite arcade, il y avait jadis un écusson en peinture qui a été effacé et qui devra être rétabli. — Près du dit banc plusieurs tombes. — Une autre tombe à fleur de terre, dans le chœur, près de celle du vicomte de Carné. — Dans le choeur il y avait trois écussons en bosse de Lesmel, au-dessous du jubé, du côté de l'Evangile. — Dans la chapelle Sainte-Catherine, des tombes, un bénitier armoyé au bout de l'autel dédié à cette sainte, ainsi qu'un banc clos. — Dans la chapelle N.-D. de Pitié, la vitre est chargée d'un écusson aux armes pleines de Lesmel ; il y a là aussi trois tombes à fleur de terre et un petit banc [Note : La chapelle N.-D. de Pitié était du côté midi de l'église près de la grande porte d'entrée]. — Près des fonts baptismaux, du côté de l'Evangile, une tombe rase.

C'est au tour du recteur de la paroisse faisant pour M. de Brignac Talhouat, conseiller au Parlement. Il mentionne un grand banc dans la chapelle Saint-Jean, joignant le premier pilier du haut chœur appartenant à Talhouat, en raison de sa terre de Lanvaon — trois tombes en voûte, deux à fleur de terre, l'autre élevée, celle-ci portant le blason des du Châtel — trois autres tombes en la chapelle Saint-Jean.

Le recteur présente ensuite les droits de la dame de Kerrepaul, en raison de sa terre de Ranorgat. La chapelle du Rosaire lui appartient et elle y a son blason à plusieurs endroits ainsi que sur un pilier de la nef.

En l'endroit s'est présenté maître Claude Stéphan au nom du seigneur de Chrechquéraut, propriétaire de la terre de Kervent. Ce seigneur possède la troisième arcade de deux piliers située dans l'annexe de l'église du côté de l'Épître, l'autel de saint François dans la dite arcade, deux bancs et un bénitier armoyé dans la nef, et plusieurs tombes dans l'église.

A deux heures de l'après-midi, Le Jeune, gouverneur de l'église et Le Brun, son procureur reconnurent les droits revendiqués par les prééminenciers. Ils demandèrent seulement au sieur de Coatquénan d'avancer la grille de sa tombe d'un pied vers le sanctuaire, à celui de Keroudern de renoncer à quelques tombes, au seigneur de Lesmel de déplacer un banc au chœur, à celui de Chrechquéraut de faire démolir son autel de saint Francois.

Le lendemain, 12 mars, à 8 heures du matin la visite de l'église recommence. Ecuyer Bernard de Kerven, propriétaire des manoirs de Kervaugan et Baupilliau en Tréménec'h réclame des droits honorifiques dans la chapelle Saint-Anne. Le Jeune et Le Brun répondent que la fabrique n'a rien à démêler à cette revendication. Des prééminences sont constatées dans l'église dont la plupart se trouvent au procès-verbal de 1713. Notons seulement une lisière ancienne autour de la nef portant un 1 d'argent à une quintefeuille de gueule, au 2 burellé d'argent et de deux fasces de gueule de six pièces.

Le procureur du Roi demanda en terminant que les pierres tombales soient bien rangées dans l'église, et il permit aux paroissiens de rétablir leur église, en faisant une muraille menue au nord de l'édifice.

***

Au moment de la Révolution l'église paroissiale était dans le plus grand délabrement. Il fallut en refaire la couverture en novembre 1791. Le 30 septembre 1792 le Conseil Municipal octroya pour les réparations à faire, la somme de 750 livres. Le 23 décembre de l'année suivante un procès-verbal signé Quénan Foricher nous apprend que l'on doit placer « des vitres sur la nouvelle bâtisse de l'église ». Le 1er mai 1807 il est encore question de réparations de l'église paroissiale. Le 18 avril 1830 on se voit dans l'obligation d'en refaire le pavé. Vingt ans plus tard, en décembre 1850, l'architecte Bigot, proposa un devis de 51.975 francs pour la reconstruction de l'édifice et bientôt les travaux furent mis en train.

 

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L'église actuelle.

Plus grande que l'ancienne, l'église paroissiale actuelle est très vaste.

A l'intérieur neuf arcades à plein cintre séparent la nef des bas-côtés. Au transept figurent trois autres arcades de même genre. Toutes les fenêtres sont également pleinement cintrées, sauf les trois du chevet qui ont une ogive.

Le vitrail qui domine le maitre-autel représente Notre-Seigneur donnant les clefs à saint Pierre qui sétient à sa droite ; à gauche apparaît saint Paul, appuyé sur son épée.

Dans le chœur sont deux autels secondaires. Au bas-côté nord c'est l'autel du Sacré-Cœur, avec deux jolies colonnes torses ; dans le voisinage à gauche, fixée à la paroi, une inscription sur plaque à marbre blanc rappelle la mémoire de Monseigneur de Poulpiquet, enterré à cet endroit. Au bas-côté sud se trouve l'autel du Rosaire, avec deux colonnes torses richement sculptées et un tableau du Rosaire.

Deux autres autels se voient au transept, l'un au croisillon nord, genre XVIIIème siècle, dédié à la Sainte Vierge, l'autre au croisillon sud, de même style consacré aux Trépassés.

La chaire à prêcher est un beau meuble habilement sculpté portant dans les panneaux les statues des évangélistes avec leurs attributs, au dossier celles de saint Pierre et de saint Paul.

Le baptistère a une cuve de marbre. L'ancienne cuve en granit est à peine dissimulée au pied du clocher, à l'intérieur de l'église.

Il ne faut point quitter l'église sans gravir les 61 hautes marches qui mènent au haut du clocher. De la plateforme on jouira d'un magnifique panorama. Puis on pourra lire les inscriptions des quatre cloches, qui marquent si souvent les deuils et les joies de la paroisse. Les voici :

1. Faite en juin 1835 pour l'église paroissiale de Plouguerneau j'ai été nommée Jeanne-Françoise par Monseigneur J.-M. Dominique de Poulpiquet de Brescanvel, évêque de Quimper et par ... de Lesmel, dame de Poulpiquet Emilien. A Rivoalen curé ; A. de Poulpiquet, maire ; A. J. Abjean, trésorier.

2. J'ai été refondue en 1890 pour la paroisse de Plouguerneau. M. J. Favé, chanoine honoraire, curé. J'ai eu pour parrain M. François-Marie Abjean et pour marraine Joséphine-Félicie de Mercy, née de Vauls. Je m'appelle Joséphine-Françoise.

3. J. Favé curé Plouguerneau 1897. Marie-Françoise a eu pour parrain François Abjean trésorier, pour marraine Marie-Jeanne Rucard.

4. Je m'appelle Thérèse de l'Enjant-fésus. Je convoque Plouguerneau à l'église du vrai Dieu. René Abjean maire est mon parrain, Marie-Yvonne Abjean, dame Laot est ma marraine. François Cabon président du Conseil. Mon curé est A. M. Talabardon, mes vicaires Y. Kerebel, T. Madec, J.-M. Perrot, 1926. — Ameline me fecit.

M. le chanoine Abgrall a eu le bon goût de conserver dans ses notes l'inscription qui figurait sur l'ancienne cloche refondue en 1890 et mesurant 1 m. 20 de diamètre. La voici : IAY § ESTE § F. P. L. G. P. D. PLOVGVERNEAV ET. NOMMEE. P. H. ET Puissant. Seig. Messire Vincent. Gabriel. Seig. Baron. De. Penmarch. Ch. de. l'Ordre. du. Roy. Gentilhomme. D. La. Chambre. Marquis. de. Pennanéach. Sire. D. Goulfen. et. Autres Lieux. Et. H. Et. Puissante. Dame. Marie. Gabrielle. De. Kengar. D. Vicomtesse. de. Carné. de. Coatquénan. T. Le. Soub. Me. Fecit. Anno. 1704. [Note : « J'ai été faite pour la grande paroisse de Plouguerneau... T. Le Soub m'a faite l'an 1704 »].

Contre la maisonnette qui est en face du pignon ouest de l'église on voit une belle statue en kersanton représentant un personnage à opulente chevelure, dont la tête est brisée et qui feuillette un livre. A côté apparait une piéta également en kersanton ; le bras droit du Christ est mutilé [Note : Le jardin du presbytère renferme, en 1941, une autre piéta en kersanton, puis un personnage également en kersanton, assis devant une table et feuilletant un livre].

Au midi de l'église se dresse le monument aux Morts de la guerre 1914-1918, 216 des enfants de Plouguerneau tombèrent alors au champ d'honneur.

 

Confréries du Rosaire et du Saint-Sacrement.

La confrérie du Rosaire fut établie le 23 août 1652, en l'église paroissiale, dans la chapelle Sainte-Marguerite dépendant de la seigneurie de Kergadion Ranorgat, qui à cette occasion, fut réparée et lambrissée. A l'instigation du recteur de Plouguerneau, Mgr Laval du Bois Dauphin évêque de Léon, avait autorisé cette institution. C'est le 15 janvier 1657 que le seigneur de Ranorgat permit d'ériger dans la chapelle un autel du Rosaire destiné à la confrérie (Archiv. départ. 192. g. 38).

De nombreuses fondations faites à cette confrérie de 1652 à 1684 sont consignées aux archives départementales. A Plouguerneau existait également la confrérie du Saint-Sacrement. On peut voir aux mêmes archives un certain nombre de pièces relatives à des fondations que reçut cette confrérie, de 1624 à 1778 (Archiv. départ. 192. g. 39).

(H. Pérennès).

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