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Chapelle Sainte Christine à Plougastel-Daoulas

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Cette chapelle Sainte-Christine se trouve sur la côte dite de l'Armorique, à quatre kilomètres Ouest du bourg. Elle s'appelle chapel Langristin, du nom du village où elle est située.

Chapelle Sainte-Christine en Plougastel-Daoulas (Bretagne).

Ce vocable de Langristin évoque un vieux saint celtique sant Kristin, aujourd'hui oublié et dont le culte fut remplacé par celui de sainte Christine, vierge et martyre, fille d'Urbain, gouverneur d'une ville de Toscane, sous Dioclétien. Ayant refusé de sacrifier aux idoles, elle fut tuée à coups de flèches vers l'an 300. On transporta son corps à Palerme, dont elle est la patronne (Voir dans l'Ouest-Eclair du 29 Avril 1940, l'article de M. Gourvil. Morlaix. « En marge des vieux registres d'état-civil »).

La chapelle est un édifice en forme de croix latine, avec un chevet à pans coupés. Une plaque en pierre au pignon ouest rappelle la restauration du clocher en 1914.

La porte latérale porte la date de 1605.

L'ancien vitrail, daté de 1558, représentait l'Assomption et le couronnement de la Vierge, puis saint Nicolas avec les trois enfants ressuscités (Peyron. Les églises et chapelles, p. 73). La verrière actuelle renferme les médaillons de sainte Christine et saint Eloi.

Près du maître-autel, du côté de l'évangile apparaît la statue de sainte Christine avec une meule de moulin suspendue à son cou par une grosse corde. Le cantique breton mentionne cet episode :

Mes an tad dinatur
Bourreo e graouadur
A stag out-hi eur men
Hag e stlap en eul lenn
.

Dans le voisinage se trouvent les saints Cosme et Damien tenant des fioles en main.

Du côté de l'épître c'est d'abord saint Matthieu puis la sainte Vierge couronnée avec deux petits anges au-dessus d'elle. Elle repose sur une console armoriée d'un blason : 3 couronnes à pointes.

Dans l'armoire du maître-autel se trouve un reliquaire avec une relique de saint Vincent ; on le fait baiser aux fidèles le jour du pardon [Note : En 1781, on dépensa 1795 livres pour la balustrade du chœur].

Le transept nord contient un autel en granit, portant les statuettes de saint Guesnou coiffé d'une tiare, et de sainte Christine. Dans une armoire au milieu de l'autel est une vieille statuette de la Vierge Mère. Contre la paroi, au-dessus de l'autel, saint Justin portant un enfant, puis saint Nicolas avec les trois enfants, à vieille figure, dont l'un passe la jambe par-dessus la baratte. Dans une niche saint Claude, abbé.

Au transept sud on aperçoit sainte Anne, un petit saint Michel en granit fourrant l'extrémité de sa croix dans la gueule d'un monstre qu'il foule aux pieds et dont le bras veut écarter cette croix, un beau saint Antoine en bois avec sa clochette, un livre, et son cochon ; il est enfermé dans une niche à riches colonnes torses.

Au-dessus d'un confessionnal un petit saint Antoine avec son cochon, symbole du démon.Dans la nef un vieux Christ en croix , encadré d'un Christ assis au calvaire, attendant le supplice, et de sainte Marguerite avec son dragon.

Sur le placitre se dresse un calvaire daté de 1587. On voit d'un côté saint Jean et la sainte Vierge, et plus bas un petit Christ assis, de l'autre côté saint Gouesnou avec un calice et la sainte Vierge, plus bas une scène du couronnement d'épines.

A une vingtaine de mètres sud-ouest de la chapelle, en contrebas, est la fontaine maçonnée de Saint-Gouesnou, surmontée du buste du saint qui tient un calice.

Les pardons avaient lieu le lundi de la Pentecôte, à la Saint-Matthieu et le jour de saint Antoine, ermite.

Un cantique breton en l'honneur de sainte Christine porte l'imprimatur du 17 Mai 1883. Il chante en 29 couplets la vie de la sainte.

***

Le 3 avril 1735, Jean-Léon de Tréverret, sieur de Lescaouédic et autres lieux, obtint de Rome des reliques des saints martyrs Vincent et Clément et des saintes martyres Justine et Christine. Le 23 octobre de l'année suivante, Mgr de Plœuc, évêque de Quimper, permit de les exposer à la vénération publique et de les renfermer en la chapelle Sainte.-Christine de Plougastel. Le sieur de Tréverret, en son nom et au nom de son épouse, Françoise de Kernaflen, en fit présent à cette chapelle, et obtint de l'évêque, le 4 mai 1737 que l'exposition des reliques fût faite le lundi de la Pentecôte, jour du pardon principal de la chapelle.

Jean de Tréverret entend que la boîte contenant les reliques avec la Bulle de concession et le procès-verbal épiscopal soit portée solennellement, le lundi de la Pentecôte 1737, escortée par les habitants en armes, de l'église paroissiale à la chapelle Sainte-Christine.

Le tout à la charge qu'un Pater et un Ave soient récités pour le sieur de Tréverret et son épouse, et, après leur décès, un De Profundis, à l'issue de la messe qui se dira dans la dite chapelle, les dimanches et fêtes, à perpétuité.

Le 2 Juin 1737, le corps politique de Plougastel s'assembla à l'issue de la grand'messe, pour remercier M. de Tréverret du don qu'il avait fait à la chapelle Sainte-Christine, don qu'il accepta avec plaisir, promettant que l'on aurait pour ces reliques la vénération qu'elles méritent.

La population de Plougastel garde aux reliques de sainte Christine la vénération promise par le corps politique de la paroisse. Le jour du pardon de Sainte-Christine, qui est désormais fixé, non au lundi de la Pentecôte, mais au quatrième dimanche de Juillet, les reliques sont portées en procession, et tous ceux que assistent aux offices de la chapelle viennent pieusement les baiser (Kannad miziek parrez Plougastel, Mis Gwengols 1939).

(H. Pérennès).

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