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Assez vaste chapelle, située de l'autre côté de l'anse de Lauberlach à cinq kilomètres Ouest du bourg. C'est un édifice du XVIIème siècle, dont le clocher, sur plan barlong, comprend deux étages, le premier à deux baies formant chambre de cloches, le second, à une baie accostée de quatre petits pinacles et surmontée d'un lanternon.

On lit au-dessus de la fenêtre du chevet : M : I : B. LE GALL : CARIO : V : 1706. La maîtresse vitre est flamboyante.

A l'intérieur le pavé irrégulier est fait de dalles informes de schiste et de grès quartzeux.

L'autel en bois, du XVIIème siècle, est formé de panneaux, ornés d'arabesques tout comme les deux gradins du tabernacle. Il est accompagné de deux niches sculptées enfermant les statues de saint Guénolé en chape, avec mître et crosse (XVIème siècle) et de saint Thomas apôtre. Avec ces grandes statues voisinent des statuettes : saint Augustin tenant son cœur et un livre, saint Laurent portant son gril.

Aux gradins de l'autel figuraient six chandeliers en bois richement sculptés. Le petit rétable est décoré de médaillons ovales contenant les bustes du Sauveur et de la Vierge. Au-dessus du tabernacle on aperçoit un Christ ressuscité et un grand crucifix.

Dans le transept Nord une niche en triptyque contient, au milieu une grande statue de saint Louis, roi de France, revêtu du manteau royal, avec camail semé de mouchetures d'hermines, et une sorte de collier de saint Michel, décoré de coquilles de Saint-Jacques et de croix. Une couronne fleurdelysée lui ceint le front ; il tenait de la main gauche le sceptre et tient de la droite la couronne d'épines. — D'un côté de la niche se trouve la, statuette d'une sainte femme, en cheveux longs ornés d'une couronne de perles ; elle est vêtue d'une longue robe, d'une tunique courte, d'un corselet à pointes et d'un manteau à manches. — De l'autre côté c'est sainte Guenn, aux trois mamelles, allaitant à la fois ses trois enfants : Guénolé, Jacut et Guéthenoc.

Au transept méridional, une niche à volets présente une statue de saint Caradec, en évêque. Sur les volets sont deux autres évêques en bas-relief. Au-dessus apparaît un écusson, mi parti au premier de gueules au chef d'azur chargé d'une croix de Malte de gueules, au second d'azur au chevron de gueules accompagné de trois roses d'argent.

On voit encore dans le transept et la nef plusieurs statues : un pape vêtu de la chape et coiffé de la tiare, bénissant de la main droite et tenant autrefois les clefs — deux évêques — la sainte Vierge et saint Jean ; ceux-ci se trouvaient jadis sur une poutre, à côté du crucifix posé maintenant sur le tabernacle — une sainte tenant livre et banderole, aux pieds de laquelle on met des chapelets — saint François d'Assise, montrant ses stigmates.

A l'angle du transept Midi, sur le placitre de la chapelle sont les ruines d'un petit calvaire, qui conserve encore sur ses consoles latérales la sainte Vierge et saint Jean, adossés à saint Guénolé et à saint Pierre. Il porte cette inscription : 1654. L. ARGAL.

Le pardon de la chapelle a lieu le premier dimanche de Mai.

(H. Pérennès).

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