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Chapelle Saint Adrien à Plougastel-Daoulas

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La chapelle Saint-Adrien, est située à cinq kilomètres Sud-Ouest du bourg, dans un site agreste, au fond de l'anse de Lauberlach, sur la rive droite de la rivière. C'est un assez vaste édifice composé d'une nef, d'un transept à bras allongés et d'un petit chevet carré.

Chapelle Saint-Adrien en Plougastel-Daoulas (Bretagne).

Le pignon Ouest est percé d'une porte en anse de panier, surmontée d'une accolade Renaissance à crossettes. Aux angles apparaissent deux contreforts à consoles renversées. Le petit campanile est de la fin de la période gothique.

La façade Sud est décorée d'une porte moulurée, en anse de panier. Une inscription gothique domine cette porte et nous apprend que la chapelle fut fondée le second dimanche de mai l'an 1542, par Henry du Chastel, recteur de Plougastel, en l'honneur de Notre Dame de Confort et de saint Adrien :

En bloaz mil pemp cant hanter cant nemet unan ez voe fontet an chapel man en eil sul e mae en amser maestr Herry a Castell rector Ploecastell ha Jahan Guergoz dit Monot gouerner en chapel ma en enor da Doe ha Ytro Maria a cofort ha Sanct Adrian.

Cette chapelle en remplaça une autre, car un acte du 27 décembre 1414 nous présente Marguerite Burel donnant à l'abbaye de Daoulas cinq livres de rente sur terres entre Saint-Adrien et Plougastel (Peyron, Les églises et chapelles... p. 724).

Quel est le titulaire de notre chapelle ? — Plusieurs ont pensé à saint Adrien qui prêcha la foi en Grande-Bretagne et mourut en l'an 720. C'est là une erreur. Le saint dont il s'agit est un martyr et, manifestement, il n'est autre que saint Adrien, martyr à Nicomédie, vers l'an 303. Avec saint Sébastien et saint Antoine l'ermite ; saint Adrien fut reconnu au moyen âge comme ayant le privilège de défendre contre les maladies contagieuses (Emile Mâle, L'art religieux à la fin du Moyen âge en France, p. 194-196).

A l'intérieur, le pavé est fait de dalles informes de schiste et de grès quartzeux. A l'entrée des branches du transept, de sveltes colonnes monolithes supportent les tirants qui étayent la charpente.

Une poutre de la nef porte un Christ en croix.

Dans le transept Nord est une poutre richement sculptée, et sur la sablière du transept méridional on a représenté des sujets bizarres : petits génies nus, têtes de dauphin se terminant en feuillage ; un renard joue du biniou devant une poule.

Sous la fenêtre du chevet de la chapelle figure cette inscription :

CESTE : CHAPPELLE : FVST : FONDEE : L : 1616 : EN : LHON : DE : S : ANNE : P : LES : HABITANS : ET : BIENFAICTEVRS : DE : PLOV : M : I : MAZET : ET I : KDRAON : L : FABRI : ET : PARACHEVÉ : L : 1619 : M : IAC : DAVIT : CVRE : ET : H : ROLLAND : ET : F : COR : ESTANS : GOVVERNERS : S ANNA : O.

Les statues en vénération sont : saint Adrien, tenant ses entrailles des deux mains [Note : Dans une chapelle qui porte son nom, à six kilomètres de Baud (Morbihan), saint Adrien, est invoqué pour les maux de ventre. Il en est de même dans deux autres chapelles à lui dédiées l'une au Saint (Morbihan) l'autre à Santec (Finistère)] — saint Philippe, portant une lance — un saint évêque — saint Riouall, prêtre, revêtu d'un surplis et d'une étole, coiffé d'un bonnet pointu — sainte Marguerite à genoux sur le dragon — saint Fiacre, avec sa pelle — saint Michel terrassant le dragon un évêque bénissant — un saint moine — un petit évêque gothique — une Vierge mère — sainte Anne, debout, les mains jointes — saint Yves entre le riche et le pauvre. Saint Yves vêtu du surplis et du camail, coiffé d'une barrette, a les cheveux longs et frisés. Le riche en robe longue, revêtu d'un manteau, et coiffé d'un chapeau, a les cheveux longs, abondants et frisés et porte moustache et mouche ; il puise des pièces dans son escarcelle. Quand au pauvre, il est misérablement vêtu. Chaussé de sabots, des molletières lui protègent le bas des jambes. Il porte une besace sur les épaules et tient un bâton de la main droite. Sa tête est démesurément grosse et son regard béat.

Dans le transept Nord une niche à volets contient la statue de saint Eloi, costumé en évêque. De grosses pierres précieuses ornent sa mître et les orfrois de sa chape. Sur les volets sont sculptés en bas-reliefs : la Trinité : Le Père éternel vêtu de la chape, le front ceint de la tiare, tient sur les genoux le corps inanimé de son fils — saint Nicolas, avec les trois petits enfants dans le saloir — saint François d'Assise, à genoux devant un crucifix — un saint évêque.

Dans le transept Sud, une niche à volets renferme la statue de saint André en évêque, revêtu d'une riche chape et coiffé de la mître avec l'inscription que voici : S. ANDRÉ. P.P.N. Estoffé P. PEILLET 1683. Au volet de gauche apparaît la Vierge mère sur le croissant de la lune. Le volet de droite a disparu.

Dans une autre niche à volets figure saint Martin à cheval, coupant son manteau, pour en donner la moitié à un pauvre. Le saint porte cuirasse, casque et bottes ; son cheval est richement harnaché. Quant au pauvre il est à moitié nu et a une jambe de bois.

Sur les volets sont sculptés en bas-reliefs les quatre évangélistes — un saint martyr tenant un livre et une palme — saint Nicodème ayant en main les trois clous et la couronne d'épines — un moine et un évêque.

On voit dans le transept Nord un vieux bahut de 1611, orné d'arabesques, d'entrelacs, de cartouches. Il porte une représentation de la Véronique tenant le voile de la sainte Face, et soutient deux statues, celle de sainte Anne et celle d'un bénédictin.

La croix qui, à l'extérieur, fait face à la porte Sud de la chapelle porte la date de 1594. Elle est ornée des statues de la Vierge, de saint Jean, de la Madeleine et d'un saint moine.

Le pardon de saint Adrien se célèbre le deuxième dimanche de mai.

Fontaine de Saint-Riouall. Cette fontaine, faite de pierres rapportées, se trouve à sept kilomètres Ouest du bourg, à deux de Saint-Adrien, entre les hameaux de Kerziou et de Talouron. Elle a été refaite, il y a une quarantaine d'années. A droite, et gauche deux pierres portent les monogrammes du Christ et de la sainte Vierge, entourés d'une couronne. Le saint, en chasuble antique, portait une croix de la main droite et dans la gauche un livre, d'une pierre plus ancienne que la statue. La dévotion populaire, notait l'abbé Mével il y a quinze ans, l'entoure de chapelets. On met des sous sous la statue, que l'on recueille de temps à autre pour faire dire un service à l'intention des trépassés dans la chapelle Saint-Adrien.

(H. Pérennès).

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