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PLOUESCAT SOUS LA RÉVOLUTION

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Voici le cahier de doléances de Plouescat : Du 29 mars 1789, Demandes, plaintes, doléances et remontrances de l'assemblée générale des habitants du bourg et paroisse de Plouescat, évêché du Léon, Basse-Bretagne.

Nous prions sa Majesté et les Etats Généraux :

1. de conserver à la Bretagne ses droits, immunités, libertés, franchises et privilèges, suivant le contrat de mariage de la duchesse Anne et autres titres.

2. d'ordonner la contribution égale de tous les impôts sans exception entre tous les ordres de l'état.

3. de supprimer les droits de franc-fief et les tailles et fouages.

4. de permettre aux vassaux d'acquérir le droit de faire des moulins à un prix qui sera fixé aux Etats Généraux.

5. de convertir la corvée aux grands chemins en une imposition payable par tous les sujets du roi.

6. d'accorder des exemptions pécuniaires à ceux qui feront des défrichements, dessèchements ou plantations.

7. de réformer les abus qui tournent à l'oppression du peuple et des cultivateurs.

8. d'ordonner que les chemins de traverse et de bourg à bourg, autres que les grands chemins royaux, seront réparés aux frais communs des propriétaires de biens fonds de chaque paroisse ; la disposition de notre Loi municipale qui rejette la totalité de ces impositions sur les seuls propriètaires des terres riveraines de ces chemins étant injuste, et comme telle, inexécutée, en général les dits chemins sont ou impraticables ou dangereux en hiver, ce qui nuit considérablement au commerce des denrées, et bestiaux et à la commodité et sûreté publique.

9. Instruits par des brochures répandues dans le public pour devoir diriger les réclamations du tiers état, que l'impôt territorial pourrait être proposé de nouveau, nous supplions sa Majesté de considérer que cet impôt serait le plus onéreux et le plus inégal de tous ceux que l'on pourrait imaginer : Onéreux, parce que les charges imposées sur les terres influent directement sur les productions de ces terres qui augmentent proportionnellement le prix, tellement que l'impôt territorial tomberait directement sur les denrées de première nécessité, et cela à l'oppression de la classe la plus indigente du peuple ; qu'il est, au contraire de saine politique et de l'équité, d'asseoir les impôts, autant qu'il est possible, sur les choses superflues ou de simple agrément ; qu'au surplus, chaque province ayant ses différentes productions, ses différents commerces et ses différentes manières de vivre et de consommer, un impôt uniforme dans tout le royaume ne pourrait convenir à toutes les provinces ; qu'il serait à désirer que chaque province fût abonnée pour sa contribution dans la masse des impôts et qu'on lui laissât la faculté de régler dans ses assemblées particulières l'application des dits impôts sur telles denrées, marchandises et autres objets, de manière que le peuple en fût moins grevé ;

que l'impôt territorial qui, dit-on, tiendrait lieu de tous autres impôts, et notamment de ceux que l'on perçoit sur les marchandises, serait inégal et injuste, puisque les seuls protaires de biens fonds en supporteraient le fardeau, et que les marchands, négociants et capitalistes, dont les richesses mouvantes n'ont pas moins de réalité, n'y contribueraient qu'en raison de leur consommation de denrées, tout comme le ferait le surplus du peuple, y compris même les dits propriétaires de biens fonds ;

que le commerce n'est avantageux à l'état qu'en tant qu'il contribue à ses impôts proportionnés à ses richesses, il devient à charge à l'état, il en épuise toutes les ressources en absorbant tout le nécessaire.

10. Enfin, s'il est question, pour effacer les dettes de l'Etat d'établir du papier monnaie, Sa Magesté sera suppliée de considérer que cette ressource présente toutes sortes d'inconvénients, qu'il serait brop long de détailler ici :

Fait et arrêté en l'assemblée générale du bourg et paroisse de Plouescat, présidée par Monsieur Leconiat, procureur fiscal de cette paroisse, pour être présenté à l'assemblée qui se tiendra mercredi prochain en la sénéchaussée royale de Léon à Lesneven, par M.M. Leconiat et Liscoat, nos députés, auxquels nous donnons tous pouvoirs à ce requis, ainsi que de concourir à la nomination des électeurs pour les Etats Généraux ; et avons signé ainsi en la minute délivrée à MM. les Députés :

Yves Rosec, Vincent Le Saint, François Mesguen, P. Priser, Hervé Méar, F. Ollivier, J. Grall, P. Pennors, L. Cadiou, Louis Le Goff, Jean Saitté, Yves Coatelez, René Cadiou, Rosec, François Le Duff, J. Nédellec, G. Charles, Paul Inizan, F. Cadiou, J. Goarant, O. Goarant, Yves Bon, D. Derryen, Gabriel Bodénés, Roland Aballain, Loïs Pendu, J. Olier, Liscoat, Leconiat procureur fiscal, Christophe Stricot, Ol. Lagot, P. Filipe, Prigent, Rosec, Hivillard, Paul Cadiou, Claude Mouster, André Mouster, Denis Rohou, Y. Monfort, Y. Goff, J. Abiven, J. Conseil, F. Giper.

***

Avec l'ensemble du clergé, M. de Puyferré protesta contre l'union du diocèse de Léon à celui de Cornouaille. Le 7 décembre 1790, à son sujet, le maire de Plouescat adressait au district de Lesneven la plainte suivante : « Messieurs, nous ne pouvons différer de vous donner connaissance des troubles que l'on cherche à fomenter parmi nous... Le 2 de ce mois, le Sr Puyferré, recteur, a fait appeler chez lui François Mesguen, officier municipal, et René Cariou, procureur de la commune... Après avoir fait signer à ces d'eux hommes complaisants une protestation contre la constitution civile du clergé, il leur a donné commission. d'aller chez différents particuliers de la campagne pour les engager à souscrire la même protestation. [Note : Le 14 décembre 1790 le directoire du district de Lesneven signale le sieur Puyferré comme accaparant des souscriptions au bas d'une protestation contre la nomination, d'un nouvel évêque du Finistère. (Déiibération du district 1790-1793)].

« Nous avons cru qu'il était prudent d'assembler le conseil municipal pour délibérer sur la mission secrète des Srs Mesguen et Cariou... Quelques uns des officiers municipaux ont dit avoir signé la protestation, croyant que c'était une simple adresse à l'assemblée pour le maintien de l'évêque de Léon...

On en était là, lorsque le Sr Puyferré lui même s'est présenté... Il a soutenu que l'Assemblée Nationale n'a pu s'arroger le droit de porter le décret qu'elle a rendu sur la constitution civile du clergé, que cette constitution portait atteinte à plusieurs articles de la foi, qu'il fallait absolument ou protester contre elle ou devenir hérétique, qu'ainsi il avait lieu d'espérer que ses paroissiens n'hésiteraient pas un moment à souscrire cette protestation...

A cela avons répondu que nous ne connaissions rien dans la constitution de contraire à notre sainte religion...

Comme l'Assemblée semblait goûter ces observations, malgré les remontrances du Recteur, celui-ci a voulu la dissoudre à l'aide du procureur de la commune qui l'a appuyé ; mais voyant que personne ne s'empressait de sortir, ils ont tant parlé, tant disputé, que l'assemblée n'a pu prendre aucune délibération sur la protestation en question...

Tandis que le conseil général délibérait, le Sr Quilliviré, clerc tonsuré et pensionnaire du Recteur, parcourait la ville et faisait souscrire cette protestation par les enfants et autres personnes faciles à tromper.

Le Recteur fait rarement le prône ; mais il l'a cependant fait Dimanche dernier... Après avoir lu quelques décrets il a dit : « J'ai rendu à César ce que je devais à César, je vais maintenant rendre à Dieu ce que je dois à Dieu... ».

Après avoir ajouté que la crainte n'aurait pas étouffé sa voix, il s'est efforcé de prouver qu'aucune puissance civile n'avait le droit de supprimer d'elle même, ni aucun évéché, ni aucune paroisse..., que l'assemblée n'ôterait jamais à l'évêque de Léon la juridiction spirituelle qu'il avait reçue de Dieu… que le particulier nommé par les électeurs pour être évêque du Département du Finistère, n'était pas nommé suivant la constitution ancienne de l'église, qu'il n'était pas confirmé par le Pape, qu'il n'avait aucun caractère épiscopal, que même la confirmation du Pape [Note : Ce sentiment, qui semble avoir été celui de Mgr de la Marche douze ans, plus tard, lors du Concordat, n'est pas soutenable] ne pouvait donner à ce particulier aucune juridiction sur les paroisses du diocèse de Léon, tandis que l'évêque actuel vivrait, ou jusqu'il n'ait volontairement donné sa démission, que jusque-là nous ne pouvions reconnaître d'autre évêque que lui, sans devenir hérétiques ou schismatiques.

Vous donc, a t-il dit en finissant, venez vous unir à toute l'église de France, venez protester avec elle sous vos seings contre ces lois infâmes dictées par le diable, je vous réponds sur ma tête de tous les événements que l'on voudrait vous faire craindre...

Le recteur n'a jamais voulu prêter le serment civique... il n'a jamais fait grand cas des décrets... c'est sans doute parce qu'il possédait des bénéfices, quand la Nation s'en est emparé... Cette qualité chimérique et ces douces possessions ont pu flatter son amour propre... C'est pourquoi nous ne lui avons jamais fait un grand crime de ce qu'il n'adoptait pas comme nous la nouvelle Constitution... » (Peyron, Documents pour servir à l'histoire du clergé pendant la Révolution, I. p. 26-28).

Le recteur de Plouescat et ses deux vicaires Cadiou et de Kerguvellen refusèrent le serment, de la constitution civile du clergé, témoin cette lettre adressée par le maire en date du 27 février 1791 au district de Lesneven.

« Plouescat, 27 Février 1791. Le Maire au district.
Ce jour le Sr Puyféré, après le prône ordinaire... après avoir dit que la contitution civile du clergé était absolument contraire à la foi...
« Non non, dit-il, jamais, jamais je ne ferai le serment qu'on exige de moi, un serment si contraire à notre religion ». En faisant ces exclamations, il fixait les yeux vers la ciel, versait des larmes abondantes et arrachait des pleurs et des sanglots à la majeure partic des femmes et à quelques hommes. Il souhaita les larmes aux yeux, à ses paroissiens à persévérer dans la vraie religion... En préchant de la sorte, il savait qu'il s'exposait à être persécuté..., qu'il serait dans le cas d'être remplacé, mais que son successeur ne serait qu'un prêtre schismatique, sans pouvoirs..., que quoique remplacé, il ne cesserait pas d'exercer ses fonctions..., que si on lui fermait les portes da l'église, il irait chez ses paroissiens faire des temples de leurs maisons… ; qu'il n'engageait pas pourtant le peuple à la révolte...

Après ce discours, les deux autres ecclésiastiques ont déclaré devant tous les fidèles qu'ils ne prêteraient pas le serment » (Ibid, p. 92-93).

Dans la nuit du 11 au 12 Juillet, à l'instigation d'un aventurier nommé de Tuneq, la municipalité de Saint-Pol de Léon mit en marche un détachement, qui, après avoir capturé à Sibiril M. Le Breton, recteur, se porta par Cléder à Plouescat. Voici en quels termes la municipalité de cette dernière bourgade rendit compte au district de Lesneven de ses agissements : « Un détachement de la Garde nationale et de la troupe de ligne de Saint-Pol s'est rendu de très bonne heure ce matin à Plouescat. Nous avons cru d'abord que la conduite du recteur de Sibiril, capturé dans la nuit, en étoit l'unique motif de son passage ici, mais nous nous sommes trompés, ou bien le détachement a outre passé ses ordres. En effet, tous nos prêtres ont été cherchés par les soldats, et pour devoir les trouver on a tout fouillé chez eux.

Il est possible sans doute qu'on ait donné des ordres pour capturer tous les ecclésiastiques qui ont refusé de prêter le serment ; mais il est possible aussi que ces ordres ne soyent que supposés, ou du moins qu'ils soient particuliers pour les chefs, ou les plus coupables.

Au premier cas, nous serions bientôt beaucoup à plaindre, nous le sommes même déjà infiniment.

En effet, ce matin une femme au mouroire a demandé l'extrême-onction et elle est morte sans avoir été extrémisée.

Encore ce matin, un enfant a été présenté pour recevoir le baptême, et il n'a pas été baptisé. Enfin, ce matin un mariage s'est trouvé à faire et la bénédiction nuptiale n'a pas été donnée aux futurs époux ; on a eu beau chercher des prêtres, aucun n'a été trouvé ou n'a osé paroître pour administrer ces sacremens.

Aujourd'hui, comment voulez-vous que nous puissions faire croire à nos concitoyens que la religion n'est point changée ? Comment pourront-ils jamais le croire si nous sommes privés des sacremens les plus nécessaires à notre salut ?

De grâce faites-nous savoir sur le champ s'il y a des ordres de capturer tous les prêtres non-conformistes, ou de capturer seulement un ou deux des nôtres, afin qu'en ce dernier cas nous puissions rassurer ceux qui ne sont point désignés dans les ordres, pour nous procurer les secours spirituels et afin que nous puissions pacifier nos concitoyens... ».

Une ordonnance du Département du Finistère en date du 29 novembre 1791 arrêtait que tous les ecclésiastiques qui se rendraient suspects d'incivisme et se montreraient fauteurs de troubles en affaiblissant le respect et la soumission dus aux lois et à la constitution seraient saisis par la force publique et conduits dans la ville de Brest pour y être mis en état d'arrestation. Elle chargeait en même temps les procureurs-syndics et les directoires des districts de former une liste des ecclésiastiques susceptibles d'être détenus, et de donner tous ordres pour leur prompte arrestation et leur conduite jusqu'à Brest.

Ne connaissant dans toute l'étendue du district de Lesneven que quatre ecclésiastiques soupçonnés d'incivisme et d'hostilité à la constitution:: Abhamon, prêtre de Plouguerneau, et Kérébel, vicaire de Kernilis, Favé, recteur de Trégarantec, et Puyferré, le directoire, au début de décembre 1791, intima l'ordre à Kermoué-Creff, commandant de la garde nationale de Lesneven, de faire marcher trois détachements pour capturer les quatre prêtres.

Le 7 décembre 1791, à onze heures trois quarts de la nuit, Jean Le Bourch, capitaine de la garde nationale à Lesneven, se transporta à Plouescat avec un détachement de quinze hommes, pour s'emparer de M. Puyferré. Le voyage fut rendu pénible par le mauvals temps. A trois heures du matin le 8 décembre, nos hommes arrivèrent au bourg. Le Bourch commande alors au sergent Yves Simon de se rendre avec un piquet de cinq hommes jusqu'au cimetière, avec ordre de placier une sentinelle à chaque porte de l'église, afin d'éviter le son du tocsin en cas d'insurrection de la part de quelques-uns. Simon, sa mission accomplie, revint vers le capitaine, lui assurant que tout était tranquille dans le bourg.

Celui-ci se rendit alors avec sa troupe jusque près de la porte du presbytère. Il frappa à la porte ; le domestique arriva et lui demanda qui il était et qui il cherchait. Le Bourch déclara qu'il voulait parler au sieurs Puyferré. La porte s'ouvrit et le capitaine apprit à ce moment du domestique que le sieur Puyferré était à Lesneven depuis deux jours. Il rangea sa troupe vis-à-vis du presbytère avec ordre de ne laisser sortir qui que ce fût. Accompagné du sergent, de deux fusiliers et du domestique il fit une perquisition dans tous les appartements, sans y trouver M. Puyferré. Il visita la cour et les dépendances du presbytère, peine perdue, pas de Puyferré !

Le capitaine se retira bredouille et entra avec sa troupe chez Bodénès, marchand du bourg, pour se restaurer et procurer à sa troupe « qui était lassée de fatigue par le mauvais temps qu'elle avait essuyé dans sa marche, de quoi se soulager ». Là il apprit que depuis l'arrêt du Département du 29 novembre précédent les ecclésiastiques de la paroisse ne couchaient plus chez eux, qu'on avait même de la peine à les trouver le jour en cas de besoin, ce qui lui fit comprendre qu'il était inutile de pousser plus loin ses recherches. Il rentra piteusement à Lesneven avec sa troupe (Archives du Finistère, 25 L. 108).

Quatre jours plus tard, le 11 décembre, le conseil général de Plouescat se réunit sous la présidence de Vincent Le Saint, maire. Le procureur de la commune, René Cadiou, déclara à l'assemblée qu'il avait appris avec autant de douleur que de surprise, qu'une troupe de gens armés était venue le jeudi précédent dans le dessein de s'emparer du pasteur de la paroisse. Il ne pouvait supposer qu'ils y fussent autorisés par le pouvoir judiciaire ou administratif ; il savait que les lois autorisaient les curés et recteurs à continuer leurs fonctions jusqu'à leur remplacement. « Il n'y a aucun motif de croire, observa-t-il, que notre pasteur se soit rendu coupable d'aucun délit... ». Sur quoi le procureur de la commune requit que l'assemblée délibérât.

Le conseil, avec le procureur, est d'avis que copie de la présente délibération soit envoyée au directoire du district, avec prière d'adresser à la municipalité la marche à suivre dans le cas où des gens armés viendraient troubler la paroisse. L'assemblée, au surplus, prie les administrateurs du district de laisser librement leurs prêtres exercer leurs fonctions jusqu'à remplacement.

Fait et arrêté le 11 décembre 1791, et ont signé sur le registre : Vincent Le Saint, maire ; René Cadiou, Jean Guillou, P. Grall, Y. Le Verge, François, Cadiou, Jean Inisan, R. Duff, Louis Le Goff, J. Gouarant, J. Quéré, Y. Nédélec Y. Fleiter, O. Goarant, Y. Rochou, J. Jeune, T. Duf (Archives du Finistère, 25 L. 108).

Cette affaire tient tellement à cœur au Conseil de la commune que huit jours plus tard il y revient avec insistance :

« Ce jour dix huit décembre 1791. Assemblée du Conseil général de la Commune de Plouescat présidée par M. Vincent Le Saint, maire, assisté de MM. Jean Guillou, Paul Grall, Yves Le Verge, François Cadiou et Jean Inisan, officiers municipaux, Jean Gouarant, Jean Saité, Jacques Quéré, Yves Nédellec, Tangui Le Duff, Yves Pleiber, Joseph Cam et Josept Le Jeune, notables, absents René Le Duff, Louis Le Goff, Ollivier Goarant et Yves Rohou.

Présent : M. René Cachou, procureur de la commune.

M. le procureur de la Commune a remontré qu'il seroit d'avis de supplier MM. les administrateurs de réfléchir que nous ne pouvons supposer que les gens armés, dont on a fait mention dans notre dernière délibération du onze courant, fussent autorisés par le pouvoir judiciaire ou administratif ou qu'ils ignorassent les lois en les violant en la personne d’un Curé ou Recteur que les décrets autorisent à continuer ses fonctions jusqu'à ce qu'il soit remplacé, au dessus de quoi le remontrant requiert que l'Assemblée délibère.

L'assemblée après avoir ouï le procureur de la Commune en ses conclusions est de l'avis de la remontrance et est encore d'avis que copie de la présente délibération soit envoyée à MM. les administrateurs pour être instruits et du délit qu'on suppose, et des ordres surpris, soit à leur Religion ou à quelqu'autre puissance légitime. Si l'ordre est parti d'eux nous le respecterons, mais nous comptons fort sur leur justice, pour qu'ils se portent à le révoquer comme surpris ; s'ils ont cédé à des ordres supérieurs nous les supplions d'en solliciter la révocation ; nous aurons recours au Roi et à l'Assemblée nationale plutôt que de garder un silence criminel sur des persécutions réprouvées par les Lois divines et humaines, que des pareilles inquisitions sont des actes de despotisme que notre constitution a proscrit, et leur attachement pour elle ne manquera pas de déterminer à se joindre à nous pour hâter le retour de notre pasteur obligé de fuir un troupeau qu'il conduit avec sagesse et auquel il donne l'exemple de toutes les vertus sociales, morales et chrétiennes, et dont la présence est nécessaire pour l'entretenir dans la pratique des mêmes vertus.

Hâtez-vous MM. de desciper nos craintes et de ranimer nos espérances, nous éprouvons depuis longtemps la sagesse de votre administration, vous ne souffrirez pas que nous nous croyons complices d'un acte de despotisme et inconstitutionnel, et nous attendons, avec confiance les effets de votre protection. Mais nous vous le répétons si vous êtes enchaîné par un pouvoir supérieur, et que vous ne réussissiez point à faire révoquer un pareil ordre, nous sommes décidés à nous adresser à la source de tout pouvoir législatif et exécutif suprêmes.

Suivant votre lettre du quatorze de ce mois vous nous marquez de prêter du secours à ceux qui auront des ordres autentiques et d'entretenir la paix ; nous ne pouvons faire ni l'un ni l'autre, qu'autant que nous soyons préalablement averti de leur arrivée : faute de ce, nous déclarons formellement ne répondre d’aucun événement, promettant dans l'autre cas faire notre possible pour empêcher aucune émeute. Fait et arrêté les dits jour et an » (Suivent les signatures) (Registre municipal de Plouescat, 1790-1795, p. 276).

La dernière signature de M. Puyferré aux registres de Plouescat est du 4 décembre 1791. Il ne tarde pas à s'embarquer pour l'Angleterre. Pour se conformer à la loi du 26 août 1792, publiée à Plouescat le 23 septembre, qui contraignait les prêtres non assermentés à sortir du royaume dans les quinze jours, Cadiou et Kerguvelen, curés de Plouescat, demandèrent le 23 septembre un passeport à la municipalité pour qu'il leur fût libre de s'embarquer le 29 au port de Roscoff pour l'Angleterre [Note : Registre municipal de Plouescat (1790-1795) p. 310. Cadiou s'embarque à Roscoff à bord du Jeune Citoyen. Par billet du 2 août enregistré le 2 octobre il avait vendu son mobilier à sa domestique Anne Michel]. Rentré à Roscoff en avril 1802, Cadiou redevient vicaire de Plouescat. En 1808 il sera nommé recteur de Plougonvelin où il mourra le 13 mai 1814. Quant à Julien de Kerguvelen, sa dernière signature à Plouescat est du 19 août 1792 [Note : Sophie Jouanne, veuve, Kerguvelen, réclama le 20 Janvier 1793 main levée du séquestre établi sur les biens de son fils volontairement déporté. Elle obtint gain de cause]. En Angleterre, il séjourna à Exeter, d'après une tradition de famille. Rentré à Morlaix le 9 mai 1801, il reprit bientôt son poste de vicaire à Plouescat. En mars 1804, il fut nommé Recteur de Lanrivoaré.

Un arrêté du Département du 21 avril 1791 en joignait aux ecclésiastiques fonctionnaires publics remplacés de se retirer à quatre lieues de distance de leur ancien domicile. Pour s'y conformer, François Prigent, vicaire de Henvic, remplacé dans cette paroisse par le sieur Le Scanf, se présenta le 9 septembre au bureau municipal de Plouescat, pour déclarer qu'il fixait sa résidence en cette paroisse. (Ibid, p. 265).

Le même jour, se présente au même bureau François-Marie Kersauson, recteur de Plourin-Ploudalmézeau, déclarant qu'ayant été remplacé, il s'est retiré à Plouescat où il réside depuis le 20 avril dernier. Après la proclamation de Guezno et Guermeur rendant la liberté aux ecclésiastiques insermentés, ce prêtre déclara vouloir fixer sa résidence dans la paroisse de Plounévez-Lochrist. Le 4 ventôse an VII (22 février 1799) il sera signalé que « de Kersauson, prêtre, parcourt les paroisses de Plourin, Brélès, Cléder et Plouescat, y donnant les sacrements de baptême et de mariage » (Daniel Bernard, Documents et Notes... p. 8, 94). Le 14 floréal an VIII (4 mai 1800) on le retrouve au bureau municipal de Plounévez-Lochrist déclarant qu'il va s'établir dans la commune de Plourin. Cueillons au passage le signalement de cet homme de 48 ans « la figure oblongue, front large, sourcils et barbe gris, yeux roux, nez aquilin, bouche moyenne, menton fourchu, taille cinq pieds et un pouce [Note : C'est-à-dire 1 m. 69. — Ce prêtre naquit à Roscoff en 1752], teint brun ».

Le 16 août 1792 le Conseil général de Plouscat déclare :

1) Que les églises supprimées dans la commune sont au nombre de deux, Kerzéan et Saint-Eden ; quant à la chapelle du Calvaire elle est annexée à l'église paroissiale. Aucun inventaire n'a été fait des effets, ornements, argenterie, des deux chapelles fermées, « attendu qu'elles n'en avoient point de propre et qu'on les prenait au besoin dans les églises voisines ».

2) Que les gentilshommes absents ou émigrés de la paroisse sont les sieurs Kerguvélen, Saint-Pezran, et Kersauson, fils.

3) Que le séquestre n'a pas été établi chez ces derniers.

Le 7 septembre eut lieu l'inventaire des ornements et vases sacrés de l'église paroissiale. L'argenterie sera envoyée au directoire du district de Lesneven les 7 et 9 octobre suivants.

Le 3 avril 1793, l'assemblée délibérante arrêta que, suivant l'ordre du directoire du district les cloches de la commune seraient descendues, et celles des Chapelles de Kerzean, le Calvaire et Saint-Eden envoyées incessamment au chef-lieu du district de Lesneven. Le maire, Jan Nédélec est chargé de faire exécuter cet ordre. Deux jours plus tard quatre cloches, dont deux de Kerzéan, furent envoyées à Lesneven.

Le 24 thermidor an III (11 août 1795) Yves Laot, prêtre, déclara devant la Conseil de la commune qu'il se propose d'exercer à Plouescat « le ministère du culte catholique, apostolique et romain » ; acte lui en est décerné. Cet ecclésiastique, originaire de Plouguerneau, était recteur d'Ouessant, au moment de la Révolution.

Le 19 fructidor (5 septembre 1795), le Conseil général constate par certificat que « Guillaume Puyferré, ex-curé, René Cadiou et Jean-François Kerguvélen, ex-vicaires, n'ont jamais été en état de faillite et d'insolvabilité ».

Le 24 thermidor an VIII (12 août 1800), Guillaume Héliès, prêtre, promet fidélité à la constitution devant le maire qui lui accorde un passeport lui permettant de circuler librement dans le département du Finistère.

Au cours de la Révolution, des baptêmes furent faits en des maisons particulières par M. Le Saout, recteur de Tréfflaouénan, MM. Le Lez et Crenn, vicaires de Plounévez-Lochrist, et surtout par M. Baron, prêtre de Loc-Eguinier-Ploudiry et de Kersauzon, recteur de Plourin-Morlaix. A son retour d'exil, M. de Puyferré demandera aux parents, pour les inscrire sur son registre, les noms des enfants baptisés pendant son absence (Note de M. le Chanoine Kerbaol, curé de Plouescat).

 

******

TROIS FÊTES CIVIQUES.

Fête de l'arbre de la liberté (21 avril 1793).

« Ce jour vingt un avril mil sept cent quatre vingt treize, l'an second de la République Française. Les jeunes citoyens de cette commune de Plouescat district de Lesneven, département de Finistère, suivant l'avis de cette municipalité furent les vendredy dix neuf de ce mois choisir un plant propre à servir d'arbre de, liberté, et l'ayant trouvé à un quart de lieue du bourg, ils vinrent prévenir le citoyen Jean Nedelec, maire, de leur désigner l'endroit qui seroit le plus convenable à la plantation de cet arbre, ce qu'il fit sur le champ, la commenceant lui même par dépaver l'endroit et a former le trou pour recevoir le dit plant, ce qui fut bien avancé ce jour là, par les dits jeunes citoyens et autres et fut fini le lendemain et aussitôt les citoyens René Marie Le Got, officier manicipal, Anne receveur des domaines nationaux, François et Jean Rosec, Denis Marie Liscoat et Pardeaux Kervilard, accompagnés du citoyen commendant nos bapteries, furent avec empressement arracher le dit plant, qu'ils emportèrent même sur les épaules, crainte qu'il ne fut endommagé dans la voiture que le dit Nédélec, maire, avait arrêté pour cet effet, laquelle voiture servit à prendre et à transporter un peu de terre pour mettre avec le dit plant. Le citoyen Pechiora se transporta vivement chez lui prendre l'avoine pour mettre avec le même plant, d'après cela on le posa avec douceur dans l'endroit à lui destiné, et qui fut ce jour-là à mi-comblé et le plant gardé le long de la nuit par une garde des dits jeunes citoyens et autres au nombre de douze.

Et sur les neuf heures et demie du matin de ce jour vingt un avril, Nous maire, officiers municipaux et notables étant en la maison commune avons pris marche précédés du tambour de notre commune et d'un pavillon national servant de drapeau à nous preté par le citoyen Toussaint Boilet capitaine de barque de Saint- Malo, qui se trouve actuellement en notre port, et le même pavillon porté par la citoyen Louis Rosec, l'un de nos membres. Le dit citoyen commandant a eu le premier pas, ensuite les dits citoyens Jean Nedélec maire et René Le Got officier municipal, décorés de leurs écharpes, et après eux les autres officiers municipaux et notables accompagnés de notre secrétaire greffier, pour se rendre au devant de cet arbre, y étant rendu le dit citoyen Maire en présence d'un grand nombre de citoyens tant de cette commune que d'ailleurs a crié vive la nation, la loi et la République Française, ce qui a été répété par les autres citoyens, ensuite le dit citoyen maire prenant la parole a dit :

Concitoyens,
Voici, en fin le jour que nous désirions depuis si longtemps, arrivé, qui est le jour de la plantation de l'arbre de la liberté qui représente l'union, la liberté et l'égalité. Qui a-t-il de plus estimable que de jouir de ce que Dieu nous a donné en nous mettant au monde et qui est la Liberté ? C'est pour témoignage de laqu'elle que nous venons de planter ce plant qui est encore jeune et petit, mais très disposé à devenir grand, tachons donc de l'arroser et de le conserver pour qu'il puisse prendre à ne jamais le déraciner, cela ne dépend que de nous. Soyons donc tous unis comme frères pour la defense de la patrie et pour maintenir l'égalité et la liberté ; mais je ne crains qu'il ne restat encore quelqu'un d'entre vous qui ne voulut pas jouir de ce beau droit. S'il en restoit, je le prierai au nom de la loi et de la République de se relever de ses erreurs »
.

« Ce discours a été terminé par une acclamation générale de vive la nation, la loi et la République Française.

D'après cela le dit citoyen maire a fait lecture en langue bretonne d'une adresse des habitants des cantons et paroisses de Sizun, Commana, Ploudiri, Le Tréhou, Landiviziau, Lampaul et Guimilliau aux habitants des cantons, égarés par des traîtres commenceant ainsi :

Malheureux amis qu'avez-vous fait ? Dans quel abime vous êtes vous précipités ? Vous avez quitté vos chaumières, vos traveaux, vos femmes. La dite adresse imprimée à Brest chez le citoyen Teurnier, imprimeur de la Société des amis de la Liberté et de l'Egalité Républicaine ; la dite lecture finie les citoyens d'une voix unanime ont répété vive la Nation, la loi et la République Française.

Ensuite le citoyen Nicolas Rozec, secrétaire greffier a répété la lecture de la même adresse en langue française, et à la fin les citoyens ont encore répété : vive la Nation, la Loi et la République Française, après quoi le dit citoyen maire a pris une pelle et a commencé à jeter la terre autour du dit arbre et les autres citoyens ayant fait de même, nous sommes enfin parvenus à combler le trou fait pour le recevoir. En conséquence, nous nous sommes dans la même marche que dessus et criant sans cesse : vive la Nation, la Loi et la République Française retirés en la maison commune où nous avons définitivement conclu le présent procès-verbal, les dits jours et an ».

Suivent les signatures (Registre municipal de Plouescat, p. 341-344).

 

Fête de l'Etre Suprême (7 Juin 1794).

La fête de l'Etre Suprême fut célébrée, avec plus ou moins de pompe, dans tous les chefs-lieux de cantons, sinon dans toutes les communes du pays. La cérémonie ne devait manquer ni de pittoresque ni de grotesque, si nous devons juger de la chose d'après le compte rendu de la fête telle qu'elle se passa à Plouescat :

« Ce jour, 20 Prairial, an II (7 juin 1794).
Nous, conseil général de Plouescat, assemblé à 9 heures du matin, nous sommes rendus, décorés de nos écharpes, à notre église, lieu ordinaire de notre culte, y avons trouvé nos défenseurs de la patrie sous les armes, et habitants, lesquels nous avons invités de se rendre, ainsi armés, à fin de célébrer la fête de l'Etre Suprême.

Ensuite, le citoyen Maire a monté à la tribune et y a fait une instruction sur les droits de l'homme, et quelques instructions sur les productions de la nature, et a, à la fin invité l'assemblée de nous joindre jusqu'au devant de l'arbre de la liberté, et invité, les pères de conduire leurs jeunes garçons par la main, aux mères leurs filles, et les nourrices à porter leurs enfants non sevrés sur les bras, et de marcher sur quatre lignes, ce qui a été accompli.

Et nous étant tous rendus sur le champ de bataille et entouré notre arbre de la vérité, n'ayant pas le génie ni les capacités nécessaires à former une Montagne, conformément à la loi, nous nous sommes contentés de rendre nos hommages à l'Etre suprême, au devant du dit arbre. Ayant formé le cercle, et tous au repos, le citoyen maire a porté la parole et a dit (en s'adressant aux dits défenseurs de la patrie) : « D'après l'explication que j'ai faite en breton à mes citoyens, des droits de l'Homme et des productions de la nature : braves défenseurs de la patrie, montrez nous aussi votre courage et ardeurs guerriers pour le maintien de notre mère patrie, la défense des personnes et des propriétés ». Aussitôt, leur commandant à fait faire une salve de mousqueterie. Ensuite, il s'est adressé aux jeunes enfants, mâles et a dit : « Braves jeunesses, quittez la main de vos paires et entrez dans le cercle », ce qui a été exécuté à l'instant, et tous ont crié : « Vivent la liberté, la République et la Montagne ! » (autre salve de mousqueterie). Après quoi, il a été chanté unanimement l'Hymne des Marseillais et autres analogues.

« Après ces cérémonies, nous nous sommes rendus, sous la même marche, en notre dite église, où, pour finale, le sergent du dit détachement a monté à la tribune et y a chanté un analogue à l'Hymne des Marseillais » (Peyron, Documents pour servir .... II, p. 319-320).

 

Fête de la paix avec le pape et l’empereur (19 Janvier 1798).

[Note : Il s'agit du traité de Campo-Formio (17 octobre 1797) qui mit fin à la glorieuse campagne d'Italie de Bonaparte. Ce traité, porté à Paris, y causa une joie universelle. — Une fête semblable eut lieu à Saint-Jean Trolimon le 26 août 1798 (Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1927, p. 3-10)].

« Aujourd'hui trente nivose an six de la République française une et indivisible, nous, Gabriel Bodénès, adjoint municipal de la commune de Plouescat, cantons de Cléder, département du Finistère et Joseph-Marie-Augustin Kerguvelen, commissaire du directoire exécutif de ce canton, après avoir fait publier et afficher au son de la caisse et autrement, tant sur la grande place que dans tous les carrefours du chef-lieu de cette commune, que ce jourd'hui deux heures de relève, on célébreroit une fête relative à la paix avec le pape et l'empereur et qui a été dirigée ainsi qu'il suit :

Premièrement, à trois heures de relevée, et nos concitoyens s'étant en grand nombre trouvé sur la grande Place, nous avons à leur aide planté un arbre de la Liberté en remplacement de celui précédemment planté et qui malgré tous nos soins n'a pu prendre.

Secondement, que le citoyen Mercier, commendant les cannoniers cantonnés, sur cette commune, après avoir à l'heure de midi fait faire plusieurs décharges de cannons dans nos batteries, s'est rendu avec sa troupe sous les armes, auprès du dit arbre, l’ont entouré et salué de chacun deux décharges, et avons d'une voix unanime tous crié, vive la République.

Troisièmement, avons par notre secrétaire fait lire l'arrêté du département du Finistère en date du steize de ce mois et les deux traités de paix avec le pape et l'Empereur.

Quatrièmement, au son de la musique, en chantant des airs patriotiques, nous avons marché jusqu'à l'endroit où nous avions fait préparer un feu de joie, que nos concitoyennes d'une ame républicaine se sont empressées d'allumer, ce qui a été sur le chant exécuté aux cris de vive la République et vive Bonaparte.

Cinquièmement, à six heures tous nos concitoyens ont illuminés leurs maisons, et ensuite ont dansés à un bal républicain jusqu'aujour.

De tout quoi nous avons rédigé le présent procès verbal, en la maison commune au dit Plouescat, ce jour premier Pluviose an six de la République française une et indivisible ». Signé: Gabriel Bodénès, adjoint, A.-M. Le Got, Yves Rosec, Denis Rosec (Registre municipal de Plouescat, 1795-1830, p. 11).

(H. Pérennès).

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