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SON EXCELLENCE MONSEIGNEUR EVÊQUE DE POITIERS : Né à Plouescat le 28 novembre 1880, Edouard-Gabriel Mesguen fit ses études secondaaires au Collège de Saint-Pol-de-Léon. Les années qu’il passa au séminaire de Quimper, où son aménité le désigna pour la charge d’infirmier, furent couronnées le 25 juillet 1905 par le sacerdoce. Nommé professeur d’histoire à l’Ecole Saint-Yves de Quimper, il quitta ce poste en 1914 pour aller porter le même enseignement au Collège de Lesneven. Promu en 1920, Supérieur de l’Institution Notre-Dame du Creisker à Saint-Pol-de-Léon, il se vit confier en 1932 la cure de Saint-Corentin de Quimper. C’est là que le choix de Rome alla chercher plus tard le jeune archiprêtre pour le nommer à l’évêche de Poitiers, le 7 décembre 1933.

Le nouvel évêque prit possession de son siège par procureur le 28 Janvier 1934. Il fut sacré dans la cathédrale de quimper le 22 février suivant, par Monseigneur Duparc, évêque de Quimper et de Léon.

A son trône Mgr Mignen, archevêque de Rennes, présidant la cérémonie, était assisté de son Vicaire général et de M. le chanoine Bars, doyen du Chapitre de Quimper ; Mgr Duparc avait près de lui M. le Vicaire général Messager prêtre assistant, et M. le Vicaire général Joncour avec M. le chanoine Kerbaol, comme diacres d'honneur. M. le chanoine Le Goasguen était diacre de l'Evangile, M. le chanoine Méar, Supérieur da Collège de Saint-Pol faisait office de sous-diacre. (Semaine Religieuse de Quimper, 1934, p. 141-146).

C'est le jeudi, 1er mars que Monseigneur Mesguen fit son entrée solennelle dans sa ville épiscopale.

Le prélat voulut que son premier geste, en mettant le pied dans la capitale poitevine fût pour les victimes de la Grande Guerre. Au boulevard ide Verdun, il déposa près du Monument aux morts une belle gerbe de fleurs et invita la nombreuse assistance qui l'entourait à réciter avec lui un De Profundis.

A l'église Notre-Dame, par un geste de piété émouvant, il déposa, son anneau devant la statue de la Vierge des Clefs et consacra son épiscopat à cette première Patronne de la cité.

Sur le seuil de la cathédrale, M. le chanoine Chaperon, doyen du Chapitre, en chape, attend Monseigneur Mesguen et lui adresse une allocution de bienvenue où il rappelle, à larges traits, les fastes glorieux de l'illustre et Antique Eglise de Poitiers.

Dans une brève réponse Monseigneur dit ses remerciements cordiaux pour la bienvenue qui accueille l'élu du Seigneur, le Chef spirituel. Il sera heureux d'avoir recours aux lumières du Vénérable Chapitre et de collaborer avec lui.

Dans la cathédrale richement décorée les trois nefs sont remplies.

Au moment de l'obédience du clergé au trône épiscopal on peut aisément constater le grand nombre de ses membres : le Chapitre au complet, une quarantaine de chanoines honoraires, plus de 50 doyens et chapelains épiiscopaux, 400 prêtres environ.

Et voici Monseigneur en chaire. Il dit son émotion de l'accueil qui lui a été réservé, l'idéal qu'il se fait du chef qu'il devient « par la grâce de Dieu et du Saint-Siège apostolique ».

Il apporte la paix : Pax vobis. Il sera l'homme de la paix, paix entre les hommes, entre les « frères » que nous sommes tous, paix entre les petiples, paix que vainement les hommes et les peuples chercheront en dehors de Dieu et de ses enseignements et de la morale chrétienne que la religion nous prêche en son nom. (Semaine Religieuse du diocèse de Poitiers, 1935, p. 158-160).

Monseigneur Mesguen blasonne : d'azur aux initiales de la Vierge d'argent en chef, accostées de deux clefs adossées d'or, posées en pal, la poignée en bas et à la champagne d'argent. Sa devise est : Albae ad messem. [Note : Allusion au nom du prélat et au texte de l'Evangile selon Saint Jean (IV, 35)].

Depuis sa nomination à Poitiers, Monseigneur Mesguen a fait quelques apparitions au pays natal, le dernier, il y a deux ans, pour présider à Plouescat les noces sacerdotales du vénérable Pasteur, M. le chanoine Kerbaol.

M. le chanoine Mesguen a publié en 1929 un excellent ouvrage : Trois cents ans, Les Ursulines de Saint-Pol de Léon (in-8e 240 pages, Brest, Presse Libérale), précieuse contribution à l’histoire de nos Communautés religieuses (Bulletin Diocésain de Quimper, 1929, p 175). Il est également l’auteur de plusieurs Lettres pastorales. Dans la première en date (1929) : « La dévotion à la Très Sainte Vierge Bretagne et Poitou » le nouvel évêque placait son futur ministères sous les auspices de la Mère du Sauveur.

(H. Pérennès).

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