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L'EGLISE PAROISSIALE DE PLOUESCAT

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L’ANCIENNE EGLISE.

L'église paroissiale actuelle est un grand édifice de style néo-gothique. Bâtie en 1864, elle fut consacrée l'année suivante [Note : Un cantique breton fut composé pour la consécration de l'église. Il est signé G. Prof, comprend 23 quatrains octosyllabiques et respire un grand esprit de foi (Feiz ha Breiz 1865, p. 259-263)].

La nouvelle église remplaçait une construction vieille d'un siècle, puisqu'elle remontait à 1763.

Dans une déliberation du 1er Août 1762, le corps politique de Plouescat demandait au Roi Louis XV de permettre aux paroissiens de reconstruire leur église. L'autorisation obtenue, des bannies furent faites les 30 janvier, 6 et 13 février 1763 pour annoncer la démolition de l'église et faire appel aux seigneurs prééminenciers et autres prétendants de droits dans la dite église.

Les 13 et 14 avril, un procés-verbal de l'état de l'église fut dressé par écuyer Jean-Claude Prigent de Kerebars subdélégué de l’intendance au département de Saint-Pol-de-Léon, assisté du sieur Zerbinot, architecte, et du sieur de Kergrach. Après la lecture du rapport sur l'état de l'église intervinrent les agents des seigneurs prééminenciers et de particuliers prétendant à des droits honorifiques :

Maître Briand procureur fiscal de la baronnie de Kerouzéré, pour messire Nicolas Eon, seigneur du Vieux-Châtel, seigneur fondateur supérieur, haut justicier, et premier prééminencier après le Roi de l'église paroissiale de Saint-Pierre.

Maître Pennors, notaire royal de la sénéchausée de Lesneven, pour Dame Elisabeth Jouhannic, Dame de Kergaradec, propriétaire du manoir de Coztang en la paroisse.

Ecuyer Richard Guillouzou, sieur de Trovern, par représentation de ses auteurs, se disant priétaire du manoir du Costang.

Ecuyer Gabriel Le Ny, sieur de Coatudavel, et mari de dame Marie du Plessix.

Maître Jacques-Marie Rousseau, pour demoiselle Jeanne-Renée Toullec, sa mère.

Noble homme François Lezerec, sieur de Kerouaran.

Et maître André Le Breton, notaire et procureur à Plouescat, pour le seigneur du Bourgblanc du Kerouat.

Tous ces personnages, en personne ou par leurs procureurs réclamèrent le maintien de leurs droits d'armoiries, bancs et anfeux, et à leurs observations il fut répondu par maître Le Sauly, procureur, chargé des intérêts de la fabrique.

Les 8 et 9 Juin 1763 le marché de la reconstrution de l'église fut mis en adjudication, et les travaux ne tardèrent pas à commencer.

C'est le 17 juillet suivant que fut solennellement bénite la première pierre de l'église, comme nous l'apprend le texte suivant. « Le dix sept juillet mil sept cent soixante trois a été bénite la pierre fondamentale de la nouvelle église de Plouescat par le soussignant messier Jean Moysan recteur de la dite paroisse, posée dans les fondements du bas-coté au midy, avec celle d'écuyer Nicolas Eon seigneur du vieux Châtel fondateur de la dite église à cause de la terre des baronnies de Kerouséré Trongoff ; les armoiries posées avec celles de madame Marie Nouël son épouse dans la pierre du milieu des fondements par le ministère d'autre écuyer Nicolas Eon de Kerouzéré son fils, en présence de tout le général de la paroisse, à l'issue des vêpres, et nommément ; messire Jean Tanguy, Thépault de Kernizan, prêtre, messire Vincent Olier, curé, MM. Yves Grall et Yves Rosec prêtres de la paroisse, M. François Friant procureur fiscal de la ditte Jurisidiction des barronies de Kerouzéré Trongoff, écuyer Jean François de Kerguvellen, sieur de Kergonan, écuyer Pierre Kermellec et autres ».

Le clergé du Léon prêta à la fabrique de Plouescat 6.000 livres pour l’aider dans son œuvre, et la dernière tranche de cet emprunt sera acquitté sept ans plus tard, le 22 avril 1770 à M. Jouhanic de Kerlivio, recteur de Plougonvelin, syndic du clergé de Léon.

D'accord avec le corps politique, la fabrique de Plouescat fit marché, le 4 mars 1777, avec Jean Bourhis, pour l'entretien de l'horloge pendant trois ans, moyennant la somme de 90 livres.

La sacristie ne fut construite qu'en 1785, comme l'atteste la pièce suivante, encore fournie par le registre de Plouescat : « Je soussigné recteur de Plouescat certifie que ce jour onze Juin mil sept cent quatre vingt cinq a été posée, la première pierre de la sacristie de cette église par maître Silvestre Le Coniat procureur fiscal de la baronnie de Kerouzéré Trongoff et annexes, faisant pour messire Nicolas Eon du Vieux Chatel seigneur de la dite baronnie et en cette qualité fondateur de cette église et que la dite pierre chargée des armes du seigneur du Vieux Chatel en alliance avec celles de madame son épouse a été placée au coin midy du pignon oriental de l'église, en présence des marguilliers en charge et autres ».

L'ossuaire voisin de l'église étant de plus en plus délabré au début du XIXème siècle, les ruines en furent vendues le 8 décembre 1817.

A partir de 1842, le registre des délibérations des Marguilliers signale régulièrement tous les quatre ans le versement d'une indemnité à M. le Curé pour aider aux frais de « l'Adoration ».

Celle qui eut lieu en septembre 1842 dut être particulièrement brillante. M. Le Saint, curé, y avait réuni vingt ecclésiastiques du plus grand mérite et étrangers à la paroisse. Il s'y fit « un bien incalculable ».

Périodiquement, le registre note les « excellents résultats des Retraites d'Adoration ».

 

L’EGLISE ACTUELLE.

L'église paroissiale actuelle est un grand édifice de style néo-gothique. C'est le 5 octobre 1863 qu'en fut bénite la première pierre ; voici le procés-verbal de la cérémonie :

« L'an mil huit cent soixante-trois le cinq octobre, Nous soussigné, René Sergent, Evêque de Quimper et de Léon, assistant au trône Pontifical, comte du Saint-Empire, officier de la Légion d'honneur, avons béni et posé la première pierre de l'église de Plouescat, en présence de MM. Le Guen-Kernéison, chanoine titulaire de Quimper, Pouliquen, Archiprêtre, Bériet, curé-doyen de St-Thégonnec, Rosec, supérieur des vieux prêtres, Jézéquel, recteur de Cléder, Rolland, recteur de Plounévez, Le Roux, recteur de Tréflez, L'Hostis, recteur de Plougar, Morvan, recteur de Lanhouarneau, Pouliquen, recteur de St-Vougay, Monot, vicaire de St-Thégonnec, Stricot, vicaire de Plounévez, Guéguen, vicaire de Lanhouarneau, Henry, vicaire de Plougar, Le Roux, viicaire de Cléder, et du clergé de la paroisse (MM. Mathieu, curé, Pouliquen et Hénaff, vicaires).

Une foule de paroissiens assistiaient à cette cérémonie, ainsi que M. Puyo, architecte et M. Tréal, entrepreneur ».

Le 31 août 1865 eut lieu la consécration de l'édifice, dont le procès-verbal suit :
« Ce jour, trente et un août mil huit cent soixante-cinq, Nous soussigné, René Sergent, Évêque de Quimper et de Léon, avons consacré l'église curiale de Plouescat, en présence de M. Evrard, grand vicaire, de M. Le Guen-Kernéison, chanoine titulaire, de M. Pouliquen, curé-archiprètre de St-Pol, de 94 ecclésiastiques accourus de tous les points du diocèse pour assister à cette solennité, du clergé paroissial, composé de M. Tanguy, curé, et de MM. Pouliquen et Hénaff vicaires, let d'une nombreuse assistance de laïques, au nombre desquels on remarquait M. Gabon de Mesormel, à la tête du conseil municipal, et MM. Laurent Grall, Alain Guillauma, Paul Inizan, Paul Le Saint, et Louis Cadiou, fabriciens ».

La flèche ne fut construite qu'en 1870, pour la somme de 22.533 f. s'ajoutant aux 106.113 f, du devis de l'église.

Deux cloches furent bénites en 1872 ; voici en quels termes est décrite la cérémonie.

« Le 31 mai 1872, Monseigneur D. Anselme Nouvel, Evêque de Quimper, religieux de l'Ordre de St-Benoît, a procédé à la bénédiction de deux cloches auxquelles il a donné les noms de Pierre et Paul, et pesant l'une 1497 k., l'autre 735 k., en présence de Laurent Grall, président de la fabrique et de Marie Félicité de Kervillard, veuve Laouénan, parrain et marraine de la 1ère cloche, et de Yves Pinvidic, maire, et de Françoise Rosec, parrain et marraine de la seconde, qui ont signé le présent acte ».

On relève les signatures ide MM. Tanguy, curé, Hénaff et le Roux, vicaires ; Guillauma, recteur de Brasparts, Abjean, vicaire à Ploudalmézeau, Jh Hénaff, vicaire à Plounéventer, et Podeur, vicaire aux Carmes.

La 3ème cloche pèse 457 k. Elle a été bénite le 10 juin 1900, du temps de M. le curé Goasguen, par M. Guillauma, curé-doyen de Taulé. Son parrain fut M. Cadour, maire et sa marraine, Madame Jaouen, née Bernicot. Elle s'appelle Marie-Louise.

La bénédiction de la petite cloche se fit en 1853, M. Déroff étant curé. Son parrain fut M. Rosec, maire, et sa marraine Mademoiselle Bodénès. Elle s'appelle Joséphine.

M. 0llivier, curé de Saint-Pol érigea le 8 décembre 1875 le Chemin de la Croix.

En 1887 l'église fut doté d'un orgue, et voici le procés-verbal de sa réception, le 21 mai 1887. « Ce jour 21 mai 1887, nous soussignés Ernest Guérannic architecte, Léon Huntziger, professeur à Lesneven [Note : Léon Huntziger est le père du général Huntziger, ministre de la guerre], Corentin Lazennec, prêtre et professeur au collège de St-Pol, formant la commission d'expertise nommée par M. le curé de Plouescat, accompagnés de M. Gortebeeck, organiste à St-Sauveur de Rennes, avons procédé à la visite et à l'examen d'un orgue de quatorze jeux et un pédalier posé dans la tribune de l'église de Plouescat par M. Claus, facteur d'orgues demeurant à Rennes. Nous avons visité tout le mécanisme de l'orgue que nous avons trouvé exécuté selon les dernières règles de l'art. Nous avons essayé un à un tous ses jeux, nous les avons ensuite combinés, et nous avons constaté tant la force que la douceur des sons. La bonté des matériaux employés ne laisse rien à désirer...

Nous adressons nos plus grands éloges à M. Claus, l'habile facteur de ce bel instrument, et nos félicitations les plus sincères à la paroisse de Plouescat qui en a fait l'acquisition ».

(H. Pérennès).

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