Retour page d'accueil        Retour page "Ville de Plouescat"  

ECOLE PUBLIQUE.

La création de l'école communale des garçons fut contemporaine de la constrution de la mairie actuelle qui remonte à 1851. Les classes, au nombre de deux, avaient été édifiées dans la cour de la mairie, le long de la venelle dite « Streat al Lutin », à l’emplacement où se trouve en 1941 le « Foyer Municipale ».

C’est au moment où l’instrution primaire devint obligatoire (1880) que ces bâtiments étant trop petits pour la population scolaire, la commune dut édifier, sur une partie du champ de foire, l’école communale actuelle des garçons.

Qu’y avait-il avant 1851 ?

Il est très vraisemblable que la vie scolaire et municipale se concentraient alors aux halles, dans les deux pièces construites, au premier étage, sous la vaste toiture de ce monument.

La mairie occupait la chambre à l’ouest, qui existe encore en 1941 avec son escalier. Les documents municipaux précisent, d’ailleurs, une telle affectation. Cette chambre ouest existait certainement pendant la Révolution, et le premier Juge de Paix y fut installé.

Quant à la chambre du côté est, un peu plus vaste, et que les vieux Plouescatais ont connue avec son escalier et ses deux grandes lucarnes (nord et sud), elle était de construction plus récente et a disparu quand les halles, classées comme monument historique, ont été réparées par les Beaux–Arts, conformément au plan primitif qui ne comportait pas cette salle.

On y tenait autrefois école. Tel vénérable Plouescatais a entendu sa mère lui raconter une distribution des prix, présidée par le Curé d’alors, M. Le Saint (1833-1843). L’institutrice portait ses libres de prix dans une grande manne d’osier.

ECOLE CHRÉTIENNE DES FILLES.

C'est sur la demande de M. Augustin Rosec, maire, que les Filles de la Sagesse arrivèrent à Plouescat en février 1858, pour instruire les enfants de la paroisse.
Comme leur maison d’école n'était pas achevée, les Religieuses ouvrirent trois classes dans la maison qui sert en 1941 de mairie : une au rez-de-chaussée, une au prétoire, et une autre dans la salle des délibérations.

C'est le 28 février 1859 qu'elles prennent possession de l'établissement scolaire de Bel-Air, que la Supérieure, sœur Saint David, met sous la protection de Saint Joseph.

Le 15 novembre 1898, l'école communale est laïcisée. Les religieuses conservent toutes leurs élèves, et le 2 janvier 1899 elles réussissent à faire la classe à l'hospice.

L'école privée des filles est terminée et ouverte le 4 septembre 1899, avec trois classes et salle d'asile. Le 4 septembre 1903, l'ordre d'expulsion est intimé aux Filles de la Sagesse, qui gardent leur costume religieux et quittent l'école. Mademoiselle Marie Théven de Guéléran en prend la direction qu'elle conservera pendant quatre ans.

Désireux d'avoir un personnel enseignant plus stable, le curé, M. le chanoine Godec, s'adressa en septembre 1907, à la Supérieure Générale des Religieuses de l'Immaculée Conception de Saint-Méen, dont les membres se sécularisaient pour pouvoir enseigner.

Mademoiselle L'Haridon arriva prendre la direction de l'école, qui fut placée sous le vocable de Notre-Dame des Victoires.

En 1941, l'école, récemment agrandie, compte neuf classes avec environ 400 élèves.

ECOLE CHRÉTIENNE DES GARÇONS.
L'école Saint-Joseph.

La bénédiction de l'école Saint-Joseph eut lieu le dimanche 12 octobre 1924. La messe fut chantée par M. Ollivier, recteur de Lanarvily, assisté de deux compatriotes, l'abbé Mazéas, professeur au collège de Saint-Pol, et le R. P. Gilous, professeur au Grand Séminaire d'Haïti. A l'Evangile, M. le chanoine Mesguen, Supérieur du collège de Saint-Pol, et aujourd'hui Evêque de Poitiers, prononça une éloquente allocution sur la nécessité de l'éducation chrétienne.

A l'issue des Vêpres, toute la population se rendit à la nouvelle école. Les crucifix, arrachés, 20 ans, auparavant, des murs de l'école communale et conservés jusqu'à ce jour dans l'église, furent portés triomphalement en procession pour être placés sous les yeux des enfants dans l'école chrétienne.

Avant de procéder à la bénédiction rituelle, M. le chanoine Grill, inspecteur diocésain des écoles, adressa la parole à la foule recueillie. Après avoir félicité la paroisse de posséder une école chrétienne pour ses garçons, il rappela aux parents leurs devoirs au point de vue de l'instruction des enfants. Dans un discours très documenté, il montra les dangers, non seulement de l'école impie et athée, mais encore de l'école strictement neutre.

C'est M. Sparfel, prêtre-instituteur à Plougastel-Daoulas, qui vint prendre la direction de la nouvelle école, avec M. Kéraudren, jeune prêtre de Crozon, et M. Balcon, jeune prêtre de Plouzévédé.

L'école s'ouvrit avec 4 classes et 235 élèves.

En janvier 1941, elle possède 9 classes avec 428 élèves.

(H. Pérennès).

© Copyright - Tous droits réservés.