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LA PAROISSE DE PLOUAY

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Du doyenné des Bois et à collation libre, cette paroisse de Plouay avait pour patron, comme pour titulaire de son église, Saint-Ouen, évêque de Rouen au milieu du VIIème siècle et qui lui a donné son nom. Quoique corrompu dans toutes les formes qui nous sont parvenues [Note : Ploezoe, parrochia, 1281 (abbaye de la joie). — Plozoe, 1308 (Ibid). — Plouzay, 1387 (chap. de Vannes)], ce nom se compose, en effet, visiblement, des mots plou et Ouen et désigne le peuple, la paroisse de Saint-Ouen. Si ce titulaire n'a pas été introduit ici lors de la grande restauration des premières années du XIème siècle, il est permis d'en inférer que la fondation de cette paroisse ne saurait guère remonter au-delà de l'an 700.

A une époque très éloignée de la nôtre, Plouay eut probablement une trêve, dont il n'est fait mention nulle part, si ce n'est dans le nom de bourg donné encore, en 1625, au village de Thy-Henry, qui possédait une seigneurie et une chapelle placée sous le vocable de Notre-Dame-de-Vrai-Secours. Ce village, avec ladite chapelle, se trouve situé à trois kilomètres environ à l'est du bourg paroissial, distance plus que suffisante pour justifier, en ce quartier, l'existence d'une trêve.

Outre cette première chapelle et son église paroissiale, dans laquelle se fit, le 10 décembre 1683, l'érection de la confrérie du Saint-Sacrement, confirmée par l'Ordinaire, le 18 janvier suivant, le territoire de Plouay renfermait plusieurs autres édifices religieux.

Il y avait, en effet, les chapelles de Notre-Dame de Bécherel, placée sous le vocable de l'Assomption, situé au bourg même ou au village de Bécherel sur les confins du bourg, et pour laquelle de nouvelles cloches furent bénites le 16 avril 1664 ; du Saint-Sauveur, en un lieu isolé, à deux kilomètres au sud-ouest du bourg ; de Notre-Dame-de-Grâce, au village de Locmaria-Grâce et dont la porte septentrionale est surmontée d'une inscription gothique avec la date de 1643 ; de Saint-Vincent Ferrier, en un lieu isolé et à 3 kilomètres au nord-ouest du bourg ; de Saint-Sébastien, à une lieue au nord et pour laquelle une cloche fut bénite le 5 avril 1761 ; de Notre-Dame-des-Fleurs, construction assez remarquable, à une lieue au nord-est du bourg et portant au-dessus de l'entrée méridionale une inscription gothique avec la date de 145.. ; de Sainte-Anne, isolée, à une lieue à l'ouest et qui reçut une nouvelle cloche bénite le 21 juillet 1647 ; de Saint-Philibert, en un lieu isolé ; de Kerohant, qu'on ne sait où placer et dans laquelle un mariage fut célébré, le 17 octobre 1678 ; de la Magdelaine, en face du presbytère, à l'entrée du bourg et sur le chemin de Lanvaudan ; il y avait, enfin, la chapelle domestique du château de Ménéhouarn, encore mentionnée, en 1705, et dont le titulaire demeure inconnu. Celles de Notre-Dame-des-Fleurs, de Saint-Sébastien, de Saint-Vincent-Ferrier, de Sainte-Anne, de Notre-Dame-de-Grâce, du Saint-Sauveur, de Notre-Dame-de-Vrai-Secours existaient encore en 1791 ; plusieurs d'entre elles sont même restées debout jusqu'à présent. A une époque reculée et probablement antérieure aux ravages des Normands, au IXème siècle et au Xème siècles, les localités, qui portent encore les noms significatifs du Moustoir et du Moustervat, devaient posséder aussi chacune sa chapelle et même son établissement monastique.

Conformément au pieux usage de l'antiquité, le cimetière primitif de Plouay entourait l'église paroissiale. Sans qu'on en connaisse le motif, il fut déplacé, peu d'années avant la Révolution, et transporté dans un terrain donné par Jacques-Jean de Pluvié, seigneur de Ménéhouarn, qui, en retour, avait demandé qu'à chaque inhumation, on y réciterait un Pater et un Ave pour lui et pour sa famille. La cérémonie de la bénédiction de ce nouveau cimetière eut lieu le 28 juillet 1781.

Jusqu'au commencement du XVème siècle, le recteur de Plouay fut, sur toute l'étendue de son bénéfice, unique gros décimateur à une quotité que nous ignorons. La mort de saint Vincent Ferrier à Vannes, vint alors changer cette condition. J'ai déjà dit ailleurs comment, dès 1419, année même du bienheureux trépas de cet apôtre, pour indemniser le trésorier de la cathédrale de la part qu'il revendiquait aux offrandes considérables faites au tombeau de ce Saint, l'évêque annexa à sa dignité la moitié des dîmes de Plouay, n'en laissant que l'autre moitié au recteur pour lui tenir lieu de portion congrue. Ce dernier avait bien les novales en plus. Mais, comme la quotité de la dîme se trouva, ici comme presque partout ailleurs, réduite à la 33ème gerbe, les gros fruits de son rectorat étaient d'une mince-valeur. Aussi ne les affermait-il, en 1619, que la somme modique de 340 livres. Quand éclata la Révolution, son sort était meilleur ; car, en 1790, sa moitié de dîmes, égale sans doute à la part du trésorier, valait, à elle seule, 1.980 livres, sans y comprendre le produit des novales.

Quelques bénéfices secondaires s'étaient fondés sur cette paroisse, outre les établissements monastiques mentionnés plus haut.

Le pouillé de 1516 cite la Sacristie de l'égliee paroissiale et une chapellenie du Garou, mais de façon à les faire prendre pour deux bénéfices unis ; il dit, en effet : Sacristia de Plouay cum capella du Garou. C'est tout ce qu'il a été donné de rencontrer sur cette chapellenie.

Le même document mentionne un prieuré, en ces termes : Prioratus de Herberzo, dont on ne trouve ailleurs la moindre trace, à moins de le confondre avec le prieuré de Sainte-Anne, valant de 50 à 60 livres, indiqué dans la déclaration faite par le recteur, en 1619, et sur lequel tout autre renseignement fait également défaut.

Le 21 avril 1705, une dame du Bouétiez de Ménéhouarn fonda, pour être desservie dans la chapelle domestique de son manoir, une chapellenie à vocable inconnu, chargée d'une messe par semaine, pendant les mois de juin, juillet, août, septembre, octobre et novembre. Jean-Toussaint de Pluvié, chevalier, seigneur de Ménéhouarn, augmenta cette fondation, le 5 novembre 1760, en y ajoutant une messe chaque semaine aussi, pendant les six autres mois de l'année. De la dotation de ce petit bénéfice, nous ne connaissons que le supplément de 16 livres de rente annuelle dû à la susdite augmentation des charges.

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Recteurs de Plouay.

1406.... Alain Crabanec.
1479. R. Jean Guillot, que nous avons déjà rencontré comme recteur de Baud, en 1464, était recteur de Saint-Mathurin ou de Saint-Mathieu, on ne sait dans quel diocèse, et qu'il permuta, pour venir ici.
1501. R. Jean Le Voëdec résigna, pour permuter avec le suivant, mais on ignore contre quel bénéfice.
1501… Christophe Le Voëdec.
1531-1532. Jean Le Bobinec, chanoine de Vannes et simultanément recteur de plusieurs autres paroisses. Lorsque le cardinal Laurent Pucci résigna le siège épiscopal de Vannes, la part du recteur aux fruits ou revenus de cette paroisse fut réservée à ce Prélat jusqu'à sa mort, arrivée le 26 septembre 1531.
1532-1536. R. François de Salvagnes, aussi chanoine de Vannes et vicaire général de l'évêque, devint en même temps recteur de Pluméliau.
1536-1557. Jean Regnier, secrétaire de l'évêché puis chanoine de Vannes, fut, simultanément, recteur, jusqu'à son décès, d'Inguinel et de Saint-Caradec-Trégomel. Il mourut, le 15 mars 1557 (n. st.).
1576-1591. Julien Lanoil, originaire de Radenac, archiprêtre de la cathédrale et promoteur de l'officialité, fit son testament, le 9 janvier 1591, peu de temps avant de mourir.
1591-1594. Jean Moreau, clerc du diocèse de Nantes, pourvu en Cour de Rome, prit possession le 10 avril 1592.
1594-1599. Laurent Le Héno ou Le Hénauff.
1599-1605. Jean Le Roch, prêtre antérieurement à la date de ses provisions.
1605-1607. R. Vincent Cailler, chanoine de Vannes, résigna entre les mains du Pape, le 12 janvier 1607, en faveur du suivant, avec réserve, sur les fruits rectoriaux, d'une pension annuelle de 110 livres.
1607-1621. Julien Montfort, originaire de Plumelec et prêtre, pourvu en Cour de Rome, le jour même de la cession faite par son prédécesseur, prit possession le 29 avril 1608 et mourut en janvier 1621.
1621-1628. R. Julien Jouneaux, de Vannes, pourvu par le Pape, le 27 février 1621, prit possession le 20 juin et résigna, en 1628 ou 1629, pour devenir recteur de Renac, où il mourut en 1630.
1629. R, Pierre Senant, prêtre du diocèse de Saint-Malo, résigna en Cour de Rome, le 2 août 1629, et devint ensuite recteur de Melrand. Il n'eut que le titre de recteur de Plouay et de Melrand ; car il fut titulaire des Fougerêts, de 1626 à 1636.
1629-1636. Vincent Hochart, originaire de Questembert, pourvu en Cour de Rome, le jour même de la résignation du précédent, prit possession le 28 octobre.
1636-1647. Gabriel de Quifistre, né à Berric et recteur de Sulniac, pourvu par l'évêque, le 10 novembre 1636, prit possession le 21 décembre. Dès 1632, il eut des prétentions au rectorat de Questembert, mais il en fut débouté, comme de celles qu'il voulut, plus tard, faire prévaloir sur les paroisses de Guern et de Noyal-Muzillac. Le 22 août 1646, il vit dresser procès-verbal contre lui par Michel de Massac, recteur de Grand-Champ et commissaire de l'archidiacre, auquel il manqua d'égards, dans son église de Plouay, pendant que celui-ci en faisait la visite. Il ne devait pas être doué d'un caractère facile ; car, au commencement de l'année suivante, il fit, paraît-il, un mois de retraite dans la prison de l'évêché, y ayant été condamné par l'officialité, sur les plaintes de plusieurs de ses paroissiens et de son curé, Alain Le Lidec, qui l'accusaient de nourrir, depuis deux ans, une haine implacable contre la famille Le Lidec et de la traduire dans ses actes, toutes les fois qu'il en trouvait l'occasion. Ce fut, vraisemblablement, à la suite de tous ces désagréments, qu'il se décida à résigner ce bénéfice, à une date inconnue, et à se retirer au lieu de sa naissance. A l'âge de 72 ans, mourut, au château de Bray, en Berric, et fut inhumé, le 14 février 1671, dans l'enfeu de Trémoar, situé du côté de l'évangile de la chapelle de Trémoar, dans l'église paroissiale.
1657-1679. Alain Le Fur fit son testament, le 21 avril 1679, mourut le 24 et fut inhumé, le 25, dans son église paroissiale.
1679-1691. R. François Fréard, pourvu par l'Ordinaire, résignia en Cour de Rome, pour permuter avec le suivant.
1691. Jean Corbé, prêtre du diocèse de Cornouaille et titulaire d'un bénéfice, resté inconnu, qu'il céda à Fréard.
1691-1697. R. Jacques Perrault, probablement originaire de Plouay, résigna entre les mains de l'évêque, le 5 octobre 1697.
1697-1723. René Guéhenneuc, prêtre du diocèse, pourvu par l'Ordinaire, le jour même de la démission du précédent, prit possession le 15 octobre. Malade et persuadé qu'il touchait à sa dernière heure, il résigna, le 11 mai 1707, entre les mains de l'évêque qui, ce jour même, conféra la paroisse à Étienne Rouillier ; mais, revenu des portes idu tombeau et entré en pleine convalescence, il se hâta, le 26 du même mois, d'user du droit de regrès et révoqua sa résignation. Le 6 du mois suivant, Rouillier, qui n'aurait pu se maintenir en possession, déclara lui abandonner son bénéfice, qu'il conserva encore pendant de longues années. En 1722, il consacra 4.000 livres de sa fortune, pour foncier, dans l'Hôtel-Dieu d'Hennebont, deux lits en faveur des pauvres malades de sa paroisse. Il mourut en novembre 1723.
1724-1744. R. Pierre Pillet, originaire de la paroisse de Saint-Gildas d'Auray, licencié in utroque jure et en théologie de la faculté de Paris, pourvu par le Pape, le 21 janvier 1724, prit possession le 15 mai. Il résigna entre les mains de l'évêque, le 12 février 1744, et reçut, ce jour, de l'Ordinaire, des provisions pour Baden, où il allait remplacer son successeur ici, ce que montre clairement une double résignation in favorem, qu'on eut soin de déguiser et de passer sous silence, pour n'être point dans la nécessité de s'adresser à Rome.
1744-1754. Henri Guichard, recteur de Baden, pourvu par l'Ordinaire, le 12 février 1744, prit possession le 25. A l'âge de 72 ans, il mourut, le jour de Noël 1754, et fut inhumé, le lendemain, dans le cimetière.
1755. Guillaume-Julien de la Haye, prêtre du diocèse de Saint-Malo et recteur de Sixt, pourvu par l'Ordinaire, le 24 février 1755, prit possession le 28. Décédé, à l'âge de 42 ans, le 7 décembre de la même année, il fut inhumé, le 8, dans le cimetière.
1755-1758. Pierre Le Nozahic, recteur de Crach, pourvu par l'évêque, le 19 décembre 1755, prit possession le 25. Mort, à l'âge de 48 ans, le 7 mars 1758, il fut aussi inhumé, le 8, dans le cinmetière.
1758-1768. Mathurin Le Bouhellec, originaire de Bignan et curé d'ici, gagna cette paroisse au concours du 13 avril 1758, reçut de Rome ses provisions, datées du 1er août, et prit possession canonique le 17 septembre, ayant déjà, on ignore pour quel motif, pris possession civile, dès le 4 juillet précédent. Comme ses prédécesseurs immédiats, il mourut, jeune aussi et n'ayant encore que 40 ans, le 9 mai 1768, et fut inhumé, le 11, dans le cimetière.
1768-1769. R. Jean-Paul Marquer, originaire de Plouay et recteur de Saint-M'hervé, au diocèse de Rennes, l'ayant aussi emporté au concours du 11 août 1768, se vit conférer ce bénéfice par le Pape, le 6 septembre, et en prit possession le 20 novembre. Dès le 14 février de l'année suivante, il donna procuration, pour résigner entre les mains de l'Ordinaire, probablement, afin de conserver le rectorat de Saint-M'hervé.
1769-1775. Vincent-Pierre Le Breton, originaire et prêtre de Saint-Patern, pourvu par l'évêque, le 13 mai 1769, prit possession le 17. Décédé, à l'âge de 50 ans, le 10 avril 1775, il fut inhumé, le 11, dans le cimetière.
1775-1787. Gilles Chotard, de Saint-Gilles-Hennebont, heureux au concours du 17 juin 1775 et pourvu par le Souverain Pontife, le 27 juillet, prit possession, le 9 septembre. Décédé, à l'âge de 42 ans, le 28 avril 1787, il fut inhumé, le lendemain, dans le cimetière.
1787-1791. François Tatibouët, originaire de Billiers, pourvu par l'évêque, le 20 juillet 1787, prit possession le 24. Agé de 46 ans, il prêta, le 6 février 1791, en même temps que trois autres prêtres attachés à sa paroisse, le serment prescrit par la Constitution civile du clergé, comme il le fit, le 5 novembre 1792, pour celui qu'exigeait la loi du 10 août précédent. Il put, en conséquence, conserver le temporel de son bénéfice. A quelle époque abandonna-t-il Plouay ? On l'ignore. Mais, dès le mois d'avril 1794, jouissant d'une pension ecclésiastique de 2.400 livres, on le trouve fixé à Lorient, où il mourut en 1804.

(Abbé Luco).

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