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SEIGNEURIES ET MANOIRS DE PLONÉOUR-LANVERN

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La Réformation de 1426 mentionne les manoirs suivants : Trémillec, à Alain Adam — Lespervez, à Mazéas Buzic — Trégouron, à Jehanne de la Lande — Brenhafruec, à Aliénor déguerpie (veuve) de Brenhaffuec — Penesquen, à Henry Penerguen — Lescoulouarn, au sieur de Lescoulouarn — Kergarredan, à Jeanne Kergarredan — Trobaid, à Jehan Le Barbu — Kernau, à Yves Kernau — Kermalezan, au sieur de la Coudraye — Kermeur, à Gauvaing du Hilguy — Brechuort, au sire de Rostrenen — Kerneizan, à Alain Le Coing — Le Rest, à Thébaut de Lesivy — Kerforestic, à Thibaut du Faou — Krec'hleur, au sire du Pont — Le Hellez, à Hervé de Penmorvan.

Kergonda et Trefflen, signalés par la Réformation de 1426, étaient également manoirs. La Réformation de 1536 mentionne les manoirs de Trevilit et de Trégorlet. Le manoir de Lestuien nous est connu par un document de 1636 : « Déclaration des biens sujet à l'arrière-ban de Cornouaille ».

Lespervez.
Le manoir de Lespervez, dont on a fait Lesbervet, se trouvait à environ trois kilomètres au sud du bourg de Plonéour.

Alain et Jean de Lespervez furent évêques de Quimper au XVème siècle.

Mazéas Buzic, seigneur de Lespervez en 1426, avait épousé Eléonore de Coatmeur, dont deux fils sont connus : Eon et Alain. Eon donna à son frère, en 1446, la seigneurie de Queredech (Kerdrec'h) en Poullan. Il épousa en 1465 Jeanne de Névet.

De la famille Buzic, Lespervez passa successivement aux Rosmadec, aux Trémic de Kerneizan et aux Kermorial.

Le manoir de Lespervez a disparu.

Armoiries des Buzic : de gueules à 6 annelets d'argent posés 3, 2, 1. Devise : komzit mod.

Trégouron ou Tréouron [Note : L'étymologie de Tréouron n'est pas Trew-dourdon « la trève à l'eau profonde » mais la trève ou quartier de Gourou. (Cognec, Plonéour-Lanvern, p. 188)].
Ce manoir, situé à environ six kilomètres au nord du bourg, est précédé d'un portail à arcade cintrée. Il est défendu à gauche par trois meurtrières, et à droite par une petite tour ronde percée de quatre meurtrières, qui permettaient de tirer dans tous les sens.

La maison principale est un édifice du XVIème siècle, mais dont les ouvertures ont été remaniées et dégradées plus tard. Aussi n'a-t-il pas grand caractère.

Une seule petite baie, à l'extrémité de droite, a conservé son appui et son linteau à moulures. Le manoir possédait une chapelle, dont il ne subsiste qu'une double accolade qui doit provenir d'une fenêtre (Archives départ. Fonds Le Guennec).

Trégouron appartenait en 1426 à Jehanne de la Lande, veuve du sieur du Vieux-Chastel. Sa tombe, existe encore dans le pavé de la chapelle de Languivoa ; elle porte cinq écussons des seigneurs du Vieux-Chastel, et l'un de ces écussons présente les armes alliées du seigneur du Vieux Chastel et de son épouse Jehanne de la Lande. Les de la Lande blasonnaient d'or au ban de gueules couronné d'argent.

Trégouron était possédé en 1464 par Jehan, en 1536 par Alain, en 1636 par Suzanne de Kerraoul. Celle-ci avait épousé François du Marchallach, de Plonéïs. Le 30 juin 1739, fut bénit dans la chapelle du château le mariage d'une fille à Jean-Baptiste du Marchallach avec Pierre du Leslay.

Brenhaffuec ou Brennanvec.
Ce manoir se trouve à six kilomètres sud-est du bourg. Alain de Brennanvec fournit aveu en 1466, pour son manoir, à la baronnie de Lescoulouarn. Ce manoir appartient en 1536 à Henri Gouézec, et plus tard à Jacques du Haffond.

Penesquen ou Penesquin.
Ce manoir est situé à quelque quatre ou cinq kilomètres au sud-est du bourg. C'est une maison du XVIème siècle, à un étage, surmonté de trois cheminées, dont deux sont très élevées. Une partie de la façade est en pierres de taille. Des quelques fenêtres irrégulières, deux ont perdu leurs meneaux.

Dans la cour, on voyait en 1921 un fragment de bétyle.

Le manoir appartient en 1536 à Alain de Penesquen, époux de Anna du Haffond. Un incendie le détruisit en 1668. Parmi les familles qui habitèrent plus tard le manoir reconstruit il faut citer Maurice Morice du Beau-Bois et son épouse Urbanne Le Goarze de Penesquen, dont descend le savant bénédictin dom Morice.

Lescoulouarn.
Ce manoir, le plus important de Plonéour, se trouvait à quatre kilomètres au sud du bourg. Il était déjà en ruines en 1753 ; il n'en reste guère de traces.

Les premiers possesseurs connus du château sont les Foucault. Alain Foucault figure en 1272 dans les actes de Jean Le Roux, duc de Bretagne. En 1403 apparaît Yves Foucault qui épousa Jeanne du Pont.

Dans le cours du XVIème siècle, le manoir passe successivement aux familles de Penhoet, du Talhouet, de Guengat, de Kerneisan. En 1614 nous y trouvons les du Marc'hallac'h ; puis les Goandour jusqu'à la fin du XVIIème siècle. Le baron du Pont acquit le domaine en 1706, qui resta dans cette famille jusqu'à la Révolution. Armoiries des Foucault : de gueules à 6 fleurs de lys d'urgent, 3, 2 et 1.

Kergarredan ou Kelordan.
Ce manoir est situé à environ six kilomètres sud du bourg de Plonéour. Un aveu du Pont de 1732 l'appelle Kervredan, Kervouedan, Kerordan, Kerlordan. On prononce aujourd'hui Kélordan.

Des Kergarredan il passa successivement aux familles de Trégain, Mazeau, de Kerminihy, de Coatanezre, de Trévance, de Kerdégou, aux Boigelin, à Jean d'Ernothon et Anne de Kernaflen.

Kermeur.
On voit les ruines de ce manoir près du hameau de Runévez, à six kilomètres sud-est du bourg.
Il appartient en 1426 à Henri Gauvaing du Hilguy qui portait d'or à la fasce de gueules chargé d'une fleur de lys d'argent. Il devient au XVIème siècle le bien des Lezongar, au XVIIème siècle celui des Le Goazre de Kervélégant. Il est en 1714 à Charles de Lohéac, sieur de Guilly, et appartient aujourd'hui à la famille de Couesnihac Rosaven.

Brechuort ou Brec'houel.
Cet ancien manoir se trouvait à trois kilomètres sud-est du bourg.

On l'appelle encore aujourd'hui manoir de Prat-Moullac, parce qu'il appartint au marquis de Moullac. Il passa ensuite à la baronnie du Pont.

Kerneizan [Note : Kerneizan ne signifie pas « le village des nids » (Cognec, Plonéour-Lanvern, p. 185) mais « le village de Neizan ou Nectan ».].
L'ancien manoir se trouvait à trois kilomètres au Sud du bourg. Avant 1920 il subsistait une partie du bâtiment principal, avec une porte gothique à cintre-courbe et un bel escalier en pierre assez bien conservé.

A cette époque l'édifice fut rasé en partie et remplacé par une maisonnette. Il reste seulement l'aile de gauche formée d'une grande construction qui porte les dates de 1701 et 1772, les piliers de l'entrée, et au devant les ruines d'une chapelle du XVIIème siècle ou XVIIIème siècle. Une porte extérieure, était défendue par une tourelle, au pied de laquelle on faisait, d'après la tradition, passer les hommes qui entraient au service du seigneur et qui devaient, pour arriver à toucher le faîte de cette masure, avoir plus d'un mètre soixante-douze.

En 1426, le manoir appartient à Alain Le Coing, dont la famille s'y trouve encore en 1536. La Réformation de cette année signale Pierre Le Coing, noble, marchand sur mer. Cette famille était alors à son apogée. Le 23 août 1550, Pierre Le Coing achète de Jacques de Guengat la baronnie de Lescoulouarn. Les Le Coing blasonnaient : d'or au pélican d'azur en sa piété de gueules.

Louise Le Coing, fille de Pierre, épousa Christophe de Trémic, seigneur du dit lieu en Combrit, et Kernéizan reste à cette famille jusqu’en 1743. Cette année-là fut célébré, en la chapelle du manoir, le mariage de Guyonne de Trémic avec « messire Félix du Marchallac'h, enseigne de vaisseau du département de Brest ».

Les seigneurs de Kerneizan avaient un enfeu dans l'église de, Plonéour « au dedans des balustres et proche le grand autel ».

Le Rest.
Ce manoir se trouvait à un kilomètre et demi nord du bourg. Il était possédé, en 1426 et 1444, par Thibaut de Lésivy. C'est Jean de Lésivy qui en devient le propriétaire en 1586. Il passa plus tard aux du Marc'hallac'h de Tréouron.

Les armes des Lésivy étaient : d'argent à trois chevrons de sable.

Le Hellez.
Ce manoir était situé à deux kilomètres au sud-est du bourg. Nous y trouvons en 1426 Hervé, en 1444 Riou de Penmorvan. En 1536 Marguerite de Penmorvan est qualifiée dame de Hellez et Kerguen.

Armoiries : d'argent au greslier de sable lié et enguiché d'or accompagné en pointe d'une levrette de sable colletée d'or.

Kergonda.
Ce manoir se trouvait à deux kilomètres au nord-ouest du bourg.

Après avoir appartenu en 1426 à Gicquel Kergonda, ensuite à ses enfants, le manoir est possédé au XVIème siècle par la famille Le Chever. En 1536 apparaît René Le Chever, descendant de la nombreuse lignée des Le Chever, seigneurs de Kerbillic en Plomeur. Ils blasonnaient d'or à la croix pattée d'azur chargée de cinq roses d'argent.

En 1584 Kergonda est le bien de Jean de Kerdégou qui portait d'or à la croix ondée de gueules, puis il passa vers 1592 entre les mains des Glémarec. Au XVIIIème siècle il échoit aux de Boisgelin : écartelé aux 1 et 4 de gueules, à la molette d'argent, aux 2 et 3 d'azur plein.

Trévilit.
Trévilit, jadis Tref-Julitt, est un manoir du XVème siècle assez bien conservé, retiré à environ quatre kilomètres au sud du bourg de Plonéour.

On y entre par une porte gothique pratiquée dans une courtine, couronnée de mâchicoulis et d'un chemin de ronde. A gauche de cette porte est un pavillon muni de meurtrières. Le bâtiment principal, au fond de la cour, a une porte, en anse de panier, décorée d'une arcade saillante à crossettes frisées et pinacles bouclés. Toutes les fenêtres sont garnies de meneaux. Derrière, une tour ronde à la base, hexagonale au sommet, contient l'escalier. Elle est toute drapée de lierre.

La porte ogivale du corps de logis donne accès dans un couloir sur lequel s'ouvrent deux vastes salles ornées de monumentales cheminées de plus de deux mètres de haut ; ces appartements sont éclairés par des fenêtres coupées de meneaux en croix.

La chapelle du manoir est disparue.

La terre, de Trévilit fut donnée à l'abbaye de Landévennec au XIème siècle par Benoît, évêque de Cornouaille. Elle passa à la famille Adam au XVème siècle, puis dans le cours du XVIème siècle aux de Kergrist, aux de Kerdégoce, aux Boisgelin et entra en 1689 dans la baronnie du Pont.

Trégalet.
Ce manoir dont il ne reste, aucun vestige se trouvait à environ trois kilomètres au nord-ouest du bourg.

Trégalet fut donné au IXème siècle par Alain Cagnard comte de Cornouaille, à titre de prébende, au chapitre de Saint-Corentin. Au XIVème siècle le domaine appartenait à la famille de Treffgalec. Il eut ensuite différents propriétaires dont les derniers connus sont les Trémic de Kerneizan.

LestuienKermorvan.
Ce manoir qui n'existe plus, était situé à 1.500 mètres au sud-est du bourg. Il appartint d'abord aux de Lestuien. Jeanne de Lestuien le vendit en 1539 à François de Kermorvan, qui lui donna son nom. Il passa en 1579 à Pierre de Theverry, puis aux Le Coing de Kerneizan, aux de Goandour, aux de Cressoles... Sous la Révolution Roignant, le curé constitutionnel, y établit son presbytère après son mariage avec la fille Le Boédec.

Kerlaouénan.
De ce manoir qui nous est signalé par des notes de M. de Saint-Luc il ne reste que quelques ruines (Abbé Cognec, Plonéour-Lanvern, p. 157). Il était situé à cinq ou six kilomètres à l'est du bourg.

Plusieurs familles le possédèrent successivement : Kerlaouénan, Lescoulouarn, de Penhoat, Kerascoat, Névet, Kerguelen, de Guern.

***

La Réformation de 1426 signale pour Lanvern le manoir de Penalan à Alain de Penalan, et celui de Kergambahez à Yves de la Bruyère. Est mentionné pour la section de Saint-Honoré le manoir de Kertruel (Kerhuel) à Guillaume Kerles'hnezre.

Ce dernier situé à environ six kilomètres à l'est de l'église de Lanvern, a été remplacé par un château moderne. De la vieille construction du XVIIème siècle, il ne reste plus que le portail à portes cavalière et piétonne, surmonté d'une rangée de mâchicoulis qui soutiennent une galerie ajourée en granit à arcades cintrées, séparées par des pilastres. A l'angle de ce portail est une tour ronde percée de plusieurs meurtrières étagées à diverses hauteurs. A quelques pas de cette tourelle s'élève une autre plus basse, et plus trapue.

Devant le portail on voit un peulven quadrangulaire à angles émoussés, haut d'environ un mètre cinquante. Il a été trouvé sur la colline située au sud du manoir, de l'autre côté du vallon, à environ un kilomètre.

La chapelle qui était dans l'axe et au bout de l'avenue faisait face à la tour. Elle a totalement disparu.

Le manoir de Kerhuel appartenait vers 1450 à la famille Marion. Il fut habité par le fameux Michel Marion qui, en 1488, en tête d'une poignée de Bretons, força les Français de Charles VIII à lever le siège de Nantes (Revue de Bretagne, 1879, p. 437 ss.). En 1678 le manoir appartenait à Marguerite Govin, dame des Hayem, qui le 1er août de la même année fit poser la première pierre de la chapelle (Peyron, Les églises et chapelles..., p. 42).

Le manoir de Kerscao, en Lanvern, appartenait en 1541 à Alain de, Kerraoul et en 1752 à Félix du Marc'hallac'h.

Les registres de Lanvern signalent aussi au XVIIIème siècle les manoirs de Lesguern, de la Tour, de Guermeur, de Penhoat, de Penanrue.

(H. Pérennès).

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