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L'ancienne église de Plonéour, démolie en 1846, occupait la même, place que l'actuelle. Elle se composait d'une nef et des deux chapelles, celles de Sainte-Anne et de Saint-Yves. Le clocher, au milieu de l'église, reposait sur deux grosses piles. Accolés au mur extérieur de l'édifice étaient deux ossuaires. Outre le maître-autel, l'église contenait les autels de sainte Anne, saint Yves, saint Herbot, saint Adrien, des Trépassés [Note : La statue de saint Sébastien a été déposée au musée de l'Evêché].

Dans la verrière principale, qui dominait le maître-autel figuraient deux écussons de la baronnie du Pont : du côté de l'Evangile, d'or au lion de gueules, du côté de l'Epître, écartelé aux 1 et 4 du dit lieu, aux 2 et 3 d'hermines à 3 fasces de gueules.

La chapelle Saint-Yves qui se trouvait au midi, près du maître-autel, possédait une vitre où apparaissait un écusson mi parti du Pont, et d'azur au lion d'argent, couronné, armé, lampassé de gueules.

A cette chapelle faisait pendant, du côté nord, la chapelle Sainte-Anne, près de laquelle les seigneurs de Kerhuel et de Kerneizan avaient leurs enfeux.

Hâtivement réparée sous la Révolution, l'église menaça ruine bientôt, et en 1837 on dut la quitter pour exercer le culte à la chapelle de Languivoa. Deux ans plus tard elle fut remplacée par un nouvel édifice sans caractère, que consacra Mgr Graveran le 2 janvier 1846.

Le chœur est orné de deux verrières datant de 1885 : l'une représente saint Pierre, l'autre saint Jean l'évangéliste. Au-dessus du maître-autel en marbre blanc on aperçoit une statue moderne du Sacré-Cœur. A gauche, c'est la vieille statue de saint Enéour en costume sacerdotal avec le rochet et la chasuble, antique, à droite une belle Vierge-Mère moderne.

Deux tableaux du XIXème siècle figurent aux autels secondaires : d'un côté de l'Evangile le Couronnement d'épines du Titien, du côté de l'Epître une somptueuse représentation de Jésus au Temple de Jérusalem.

La tribune du fond de l'église a été montée il y a une quarantaine d'années.

Le clocher, œuvre de M. Bigot, architecte du département, ne fut définitivement achevé que vers 1875. Il possède deux cloches. L'une, baptisée le 6 mai 1855, fut nommée Marie-Catherine par son parrain Pierre Ronac'h et sa marraine Marie-Louise Toulemont. C'est M. le chanoine Quéinnec, secrétaire de l'évêché, qui bénit la seconde le 10 juillet 1892 ; elle eut pour parrain le comte Gaston de Saint-Luc, pour marraine Mme Renée Daniel et reçut les noms de Emma-Corentine.

Le 14 septembre 1817 une cloche avait été bénite pour l'église de Plonéour. Elle fut nommée Marie-Prudence par le parrain Clément Burel, maire de Pont-l'Abbé et la marraine, dame Marie-Prudence de Carcaradec.

Les pardons de Plonéour sont ceux de saint Enéour, le dimanche qui suit le 9 septembre, de saint Vincent, le dimanche, qui suit le 19 juillet, de la sainte Vierge, le premier dimanche de mai, de N.-D. de, Lourdes, le 8 décembre.

Le Presbytère
L'ancien presbytère se trouvait à trois cents mètres du bourg, derrière un beau porche ogival. Aliéné sous la Révolution, il fut acquis en 1817 par la municipalité, et mis à la disposition du clergé qui l'occupa jusqu'en 1868. A cette époque on construisit à sa place le presbytère actuel.

Calvaires
Dans le voisinage, du chevet de l'église paroissiale se dresse une vieille croix de granit qui se trouvait autrefois près de l'église de Lanvern.
Au carrefour de la route de Quimper et de Tréméoc s'élève la croix de Languivoa, restaurée en 1892.

Au village de Croaz-ar-Rozen était la Kroaz-Glaz dont seul le piédestal existe.
Sur la route de Trégonda c'est la Kroaz-Bléon. Dans le village de Kergonda, à l'entrée de la ferme Gadonna, croix ancienne.
Sur la route de Plogastel-Saint-Germain, près de la voie ferrée, on voit une croix dans le talus. Au cimetière se dresse une belle croix ancienne de granit.

(H. Pérennès).

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