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Monuments anciens.

M. du Châtellier signale à Plonéour-Lanvern des menhirs, des dolmens, des sépultures, des tumulus, des camps retranchés, des objets de bronze et des monnaies gauloises.

Menhir de 4 m. 60 de haut, au sud du moulin de Drémillec. — Menhir de 4 m. 25 de haut, à 300 mètres au nord-ouest du moulin du Frout. — Menhir de 8 mètres de long, renversé, à 800 mètres au nord-ouest du village de Fao-Youen. — Menhir renversé, à un kilomètre ouest du bourg.

Dolmen à Bréhouel. — Dolmen partiellement détruit à un kilomètre et demi au nord du bourg. — Dolmen détruit au midi de Kerfeulest.

Sépultures formées de pierres, découvertes l'une au Leuré en 1879, avec squelette ; une autre à Lespervez en 1884, également avec squelette ; une troisième à Kerléogui en 1890, avec ossements. En 1895, on trouva à Ménez-Balanou, sous la surface du sol, un petit coffre en pierres contenant quatre vases en terre cuite remplis de restes incinérés.

Tumulus de 60 mètres de diamètre sur 6 mètres de hauteur à Kerhué-Bras. Des fouilles faites en 1879 ont donné des restes incinérés, trente-deux pointes de flèches à ailerons en silex, une trente-troisième en cristal de roche, deux haches à rebord en bronze, six poignards et une épée en bronze, un bâton de commandement en pierre polie, long de 52 centimètres. Non loin de ce tumulus, au nord-ouest, sont deux autres tumulus, explorés à une époque inconnue. — A 300 mètres sud-ouest de Cosmaner, tumulus de 18 mètres de diamètre sur 1 m. 50 de haut. Fouillé en 1898, il donna des restes incinérés, vingt-cinq pointes de flèches en silex à ailerons et deux poignards en bronze. — A 500 mètres du Fao-Youen, tumulus de 50 mètres de diamètre sur 2 mètres d'élévation. Une exploration pratiquée en 1898 fournit, avec des restes incinérés, trente-deux pointes de flèche en silex à ailerons finement barbelées, et deux poignards en bronze. — Au sud-ouest du Fao-Youen, tumulus de 10 mètres de diamètre sur 1 mètre de haut, qui ne renfermait aucun mobilier. — Autre tumulus, fouillé, à 600 mètres au nord du village, de Hellès.

A Kergoulouarn, camp rectangulaire, muni de retranchements de 7 à 8 mètres de hauteur. — A Kervélan, camp avec retranchement renfermant huit tumulus où M. du Châtellier trouva, en 1891, des restes incinérés, des fragments de poteries grossières, et des éclats de silex dont deux grattoirs. — A l'est de Kerhastel, camp oit l'on accède par un tronçon de voie pavée, long de 200 mètres sur 8 mètres de large. — A 300 mètres nord-est de Cosmaner, camp rectangulaire de 74 mètres sur 56 de côté, entouré d'un double parapet séparé par une douve de 10 à 12 mètres de large. Le camp porte le nom de Park-ar-C'hastel. On y a recueilli une fusaïole et des fragments de poterie samienne. — A 50 mètres à l'est de ce camp, dans le champ dit Park-Douar-dek-Bar, sous la surface du sol est un dallage, tronçon de la voie romaine qui menait de Quimper à Tronoen et Kerity-Penmarc'h.

En 1850, on découvrit à Keroberon une cachette de fondeur composée d'une, hache à talon, de huit haches à douille et de quelques autres objets. Une, autre cachette de douze haches à douille fut trouvée à Creac'h-Malon. A Penker, découverte, en 1890, d'une hache à talon.

A Kerargant, près de Lanvern, il fut trouvé deux statuettes en bronze.

En 1835, découverte de 200 monnaies gauloises. Plus récemment, on rencontra à l'est de l'église un trésor de monnaies gauloises et de bijoux en or.

Au Stank, en prenant du sable, il fut mis au jour un certain nombre d'urnes remplies de restes incinérés paraissant remonter à l'époque gauloise.

Au village, de Languivoa, au nord de la chapelle de ce nom, butte très élevée avec quantité de briques à rebord. — Tuiles à Lespervez, à 4 kilomètres au sud du bourg. — A Brénanvec et à Tréouron, substructions, tuiles et poteries romaines (Les Epoques préhistoriques et gauloises dans le Finistère).

Un peulven cannelé de 3 m. 50 de haut se dresse sur la place de l'église, au bourg. La légende rapporte que se trouvant à Peumerit, saint Eneour et saint Annouarn, voulant jouer à la galoche, prirent comme galoche ce peulven. Chacun d'eux lança sa pièce de granit ; celle de saint Eneour resta plus loin de la galoche. Ces pièces formèrent des dolmens.

Ce peulven a dû être un objet de culte païen, près duquel — et pour détourner de ce culte — on aura bâti l'église.

M. l'abbé Cognec rattache à la période de la pierre taillée la grotte de Kerloyat, située à environ deux kilomètres du bourg de Plonéour. On l'appelle dans le pays An-toull-gak « le trou du bègue ».

La légende raconte que cette grotte fut ainsi appelée de ce qu'un certain tailleur du pays, surnommé Per Balibouzik, parce qu'il bredouillait en parlant, y fut un jour trouvé. Il avait dansé toute la nuit sur la lande avec les korrigans (kornikanet) qui chantaient : « Lundi, mardi, mercredi, vendredi et samedi » [Note : C'est ici une petite chanson populaire bretonne connue sous le nom de Chanson potred ar Zabat] et il leur avait dit soudain en bégayant : « Et di...di...di...dimanche ». Les korrigans poussèrent une longue clameur : « Mais après, après, après ! » Et Balibouzik épouvanté demeura la bouche ouverte sans pouvoir rien dire. Furieux, les korrigans l'enlevèrent, le firent rebondir de main en main, et à l'aurore il retomba sur ses pieds, à demi-mort et avec, entre les deux épaules, une, énorme bosse, qui le fit surnommer Tortik-Balibouzik. Les commères le retrouvèrent dans cette grotte qui s'est depuis appelée « le trou du bègue » (Plonéour-Lanvern, p. 189-181).

(H. Pérennès).

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