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 Plogoff durant la Révolution

 LA PAROISSE DE PLOGOFF

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Clet Le Gall, recteur, et Paul Salaün, vicaire, prêtèrent serment à la Constitution civile du clergé. Le premier quitte Plogoff, au début de 1791, pour Plouhinec ; quant à Salaün, il baptise encore, dans la paroisse, le 11 Juillet, et meurt le 27 du même mois. 

De la mi-Juillet à la fin de Septembre, signent aux registres Barthélémy Pellé, vicaire de Cléden, Clef Kerisit, prêtre de Cléden, et Jean-Joseph Gloaguen, recteur de Cléden. Du début d'Octobre au 18 Juillet 1792, Clet Kerloc'h seul fait du ministère à Plogoff et signe « curé de Plogoff » [Note : A la date du 21 Août 1791 apparaît la signature de Clet Yven, Père Fidèle de Morlaix, capucin, venu pour l'enterrement d'un parent]. 

En 1792 et au début de 1793, huit prêtres insermentés, originaires du Cap-Sizun, étaient cachés dans leur pays natal. A Plogoff se trouvaient Henri Mével, vicaire de Plonéour-Lanvern, et Clet Kerloc'h, vicaire de Trégunc [Note : Leur Compatriote Jean Guezengar, vicaire de Pleyben, avait été saisi chez lui, à Landrer, le 2 Décembre 1791 (abbé Parcheminou, La Révolution au fond du Cap-Sizun, pp. 61-67)]. Malgré tous ses efforts le district de Pont-Croix ne put les découvrir. Pour empêcher leurs parents et amis d'être victimes de leur dévouement, ils se présentèrent à leur municipalité le 3 Mai 1793 et se mirent à la disposition de l'Administration. Le jour suivant ils arrivèrent à Pont-Croix, et le 5 Mai on les incarcérait à Quimper. Après avoir passé par diverses prisons, ils furent déportés à Rochefort le 9 Juillet 1794 (H. Pérennés, Les prêtres du diocèse de Quimper déportés .. II, pp. 28, ss.). 

Quant aux prêtres assermentés on les eut en horreur à Plogoff. Un soir de l'été 1792, écrit M. Parcheminou, au coucher du soleil, la municipalité de Plogoff avait appelé le Recteur constitutionnel Jean-Joseph Gloaguen pour enterrer un cadavre déposé dans l'église depuis dix heures du matin [Note : Ce fameux recteur de Cléden, qui avait prêté un serment très équivoque, passait pour un assermenté aux yeux des fidèles]. Mais il dut se retirer « faute d'une assistance suffisante pour consommer cet acte » et, à la sortie de l'église, il fut poursuivi à coups de pierres (Parcheminou, La Révolution au fond du Cap-Sizun, p. 41).

Menacé d'avoir pour recteur l'abbé Trévidic, prêtre assermenté, le maire et la municipalité de Plogoff écrivirent le 26 Février 1804 au Vicaire général. « La paroisse de Plogoff a été pendant les troubles l'asile des prêtres non assermentés, même pendant les temps les plus critiques, elle n'a jamais suivi les assermentés, elle a été pour cela en butte à tous les traits de leur malignité. M. Trévidic en particulier a mérité le mépris et l'indignation de nos paroissiens »

La levée en masse votée par la Convention, le 23 Août 1793, occasionna de nombreuses désertions à Cléden et Plogoff. Le 1er Novembre 1793 une troupe de 300 hommes environ arriva à Plogoff, poussant une pièce de canon. Au bout de trois jours elle avait ramassé 21 déserteurs. Le peuple la ridiculisa par une petite chanson bretonne : Ar foz arme... Voici un extrait de cette chanson conservé par M. Chever :

Internos gouel an oll Saent, da houel an anaon - Erruas ar foz arme var Plogon. - Be a voa antieramant eun doucen archerien, - Ur hanol campagne feac'h a canolerien. - Be a voa a zivar ar parriziou, cals a dud ramasset, … A Prevel Esquevien a Cleden a Goulien, - An douguerrien toas a Pont a Voyen. - An ini e deus guenan divoaleto mad - Car potret G. a voar o laerat, - Ar mel a lipont, ar hoar a verzont - Dan davarn e iant, a cleo mad a reont

Le 30 Octobre 1796, il y avait 50 militaires à Plogoff, employés à la chasse aux déserteurs et à l'exécution des réquisitions (H. Pérennès)

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