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LA PAROISSE DE PLOERDUT

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Du doyenné de Guémené et à collation libre, cette paroisse de Ploërdut avait son recteur pour unique gros décimateur à la 33ème gerbe sur toute l'étendue de son territoire [Note : Formes anciennes de Ploërdut : Ploerdut, paroisse, 1285 (Abb. de Bon-Repos). — Ploiredut, 1387 (Chap. de Vannes). — Plœretut, 1451 (Canonisation de Saint-Vincent-Ferrier) — Que saint Iltut ait été ou non le titulaire primitif de l'église paroissiale, il est certain qu'il avait une chapelle dans cette paroisse à laquelle il a donné son nom]. Placée d'abord, suivant l'abbé Cillart, sous le vocable de Saint-Iltut, abbé en Grande-Bretagne et le maître de plusieurs saints venus en Armorique, auquel fut substitué, plus tard, l'apôtre Saint-Pierre, qu'on trouve déjà comme titulaire au XVème siècle, l'église paroissiale montre, à l'intérieur, de jolis échantillons du style roman très pur et pouvant se rapporter à la fin du XIIème siècle, tandis que son extérieur apparaît à première vue un composé d'architecture de toutes les époques, même des plus modernes. Munie d'une nef avec deux bas-côtés, elle renfermait plusieurs chapelles qui dépendaient des manoirs nobles dont le sol de la paroisse était tout parsemé. C'était d'abord les seigneurs de Barach, qui, dans leur aveu de 1748, déclaraient y posséder, à cause de leur dite terre, « une chapelle du côté de l'épître, ayant une tombe enlevée, droit d'escabeau, armoiries en bosse, tant en dehors qu'en dedans, et en la grande vitre d'icelle chapelle, ayant en outre deux tombes armoriées contre le grand banc et marchepied du grand-autel au droit du milieu, prohibitif à tous autres, et les armes dudit manoir de Barach aux armes de la grande vitre, vis-à-vis des dites deux tombes ». Une autre dépendait du château de Guermelin, comme nous l'apprend ce passage de l'aveu rendu, en 1633, par le propriétaire qui déclare « avoir une chapelle dans le droit du chœur de l'église paroissiale de Ploërdut avec ses bancs et escabeaux, joignant par le bout d'en haut à la chapelle du sieur de Kerservant et à côté gauche de la chapelle de Barach, avec écussons et armoiries en la dite église. ». Une troisième appartenait, en 1768, à M. de Volvire, ainsi qu'il résulte de l'aveu rendu, à cette date, par le seigneur du Pallevar qui déclare aussi « avoir et posséder les prééminences en l'église paroissiale de Ploërdut, consistant en une tombe dans la chapelle appartenant à M. de Volvire, avec banc et accoudoir armoyé des armes du dit seigneur avouant du côté de l'épître et joignant la dite tombe ». Voilà donc, dans cette église, quatre chapelles relevant de manoirs nobles : celles de Barach, de Guermelin, de Kerservant et de M. de. Volvire. En 1614, il est, d'autre part, fait mention d'un autel de Sainte-Catherine, placé dans la même église. On n'en peut inférer l'existence d'une cinquième chapelle ; car cet autel pouvait être celui d'une des chapelles précédentes, dont les vocables ne sont malheureusement point donnés.

Plusieurs autres seigneuries de Ploërdut conféraient à leurs propriétaires des droits de tombes, d'armoiries, etc. dans cette église paroissiale. Ainsi, Louis de Rohan permit, en 1506, à celui de Kerservant d'y avoir ceintures et armoiries. Ainsi encore celui de Kerfandol y possédait, d'après ces termes d'un aveu rendu par lui : « deux tombes prohibitives qui joignent le balustre du grand-autel du côté de l'épître, avec l'écusson des armes de la maison de Kerfandol qui est un sanglier, et dans la vitre du grand-autel du même côté, il y a aussi un écusson aux armes de la même maison ».

Ploërdut avait une trêve, devenue paroisse depuis le commencement du XIXème siècle. C'était Locuon, appelée Locuan, en 1423, dans les archives de la principauté de Rohan-Guémené, et portant encore ce titre, en 1684. L'abbé Cillart donne saint Gui comme titulaire de son église, dans laquelle les seigneurs de Kerfandol possédaient « un banc et accoudoir qui joint le balustre du maître-autel du côté de l'épître avec un écusson dans les vitres du maître-autel et un autre dans celles de la chapelle de Saint-Alban ». Outre cette première chapelle de Saint-Alban, l'église tréviale de Locuon en renfermait une seconde, placée sous le vocable de Notre-Dame de la Fosse. Les mêmes seigneurs ci-dessus nommés avaient également dans celle-ci « trois écussons en bosse des armes de la dite maison de Kerfandol : deux dans la longère du midi et un dans le pignon du couchant de ladite chapelle, le tout en dehors d'icelle, désignant que les seigneurs de Kerfandol sont patrons et fondateurs d'icelle et premiers prééminenciers après leurs altesses nos seigneurs princes et princesses de Rohan-Guémené » [Note : Aveu de la terre noble de Kerfandol rendu par Élizabeth de Montlouis et ses enfants au prince de Rohan-Guémené]. On pourrait cependant inférer des termes de cet aveu que la chapelle de Notre-Dame de la Fosse, située certainement au bourg de Locuon, était un édifice distinct de l'église tréviale.

Outre ses deux églises paroissiale et tréviale, Ploëdut avait plusieurs chapelles dispersées sur son territoire.

C'était d'abord celle de Notre-Dame de Crénénan, sous le vocable de l'Assomption, attribuée aux Templiers qui auraient possédé là un établissement de leur Ordre, devenu plus tard la propriété des Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem. S'il en a jamais été ainsi, ces derniers durent perdre de bonne heure tous leurs droits sur Crénénan, car il ne s'en trouve aucune trace que dans la tradition. Quoiqu'il en soit, la chapelle actuelle de Crénénan est relativement moderne. Une de ses sablières porte une inscription, avec la date de 1652. Comme dans les siècles passés, on s'y rend encore en pèlerinage, pour demander à être préservé du feu. Plusieurs seigneurs de la paroisse jouissaient du droit d'y avoir tombes et écussons. Celui de Guermelin n’y avait que des écussons et des armoiries, d'après son aveu de 1633 ; mais celui du Pallevar déclare, dans son aveu de 1768, jouir des « premières prééminences après ledit seigneur prince (de Rohan-Guémené auquel il rend cet aveu) dans la chapelle de Crénénan avec tombe et enfeux, escabeau et accoudoir, armoyés des armes de ladite maison du Pallevar ».

Il y avait ensuite la chapelle de Lochrist, placée sous le vocable de la Sainte-Trinité, agrandie et restaurée en 1686 et située au village de Lochrist, jadis appelé Lochrist-Tan ; celle du Saint-Sauveur, à Lirinec ; celle de Saint-Michel en un lieu isolé ; enfin celle de Saint-Iltut, auprès du village de ce nom et dépendant du manoir de Barach, dont elle était la chapelle domestique. Ce dernier village se trouve mentionné, dès 1449 et 1477, dans les archives de la principauté de Rohan-Guémené, sous les noms de Saint-Illud et de Saint-Dulut.

Deux localités de cette paroisse ont porté, dans les siècles passés, et conservent encore des noms significatifs et trahissant une origine monastique : je veux parler de Moustaer-Rivallen (1391), aujourd'hui Moustoir-Rialan, village, et de Moustoer-Babœ (1426), maintenant Moustoir-Babu, hameau. Nous voici encore en face de deux anciens monastères, qui n'ont laissé aucune trace de leur existence dans l'histoire de notre pays. Que d'autres, dans ce diocèse, se trouvent dans les mêmes conditions et sur lesquels nous n'apprendrons jamais rien !

Enfin, sur cette paroisse de Ploërdut, exista jadis une chapelle, depuis longtemps détruite, et qui a fort occupé ceux qui en ont parlé, parce que son nom Ty Doué Baris, maison du Dieu de Paris, a fait dire à plusieurs d'entre eux qu'elle avait été, à l’origine, un temple du paganisme. La première mention de ce monument se trouve, en ces termes, dans le Dictionnaire Français-Breton du P. Grégoire de Rostrenen, à l'article Maison « La maison du Dieu de Paris, Ty Doué Baris. Le lieu qui s'appelle ainsi est un reste d'un ancien monument qui existe à une lieue et demie de Guémené, et que l'on dit avoir été bâti du temps du paganisme, par un gentilhomme, pour rendre recommandable la déesse Isis, qu'on adorait à Paris, où il était allé. Quoiqu'il en soit, cette tour s'appelle encore Ty Doué Baris, maison du Dieu de Paris. ». La plaçant par erreur dans la paroisse de Langoëlau, Ogée s'occupa aussi de cette tour, dans son Dictionnaire historique et géographique de Bretagne, à l'article Langouëlan, où il s'exprime ainsi : « On remarque dans cette paroisse les ruines d'une tour circulaire bâtie en pierres de taille, que les habitans nomment la Maison du. Dieu de Paris, ou Ty Doué Baris. On prétend qu'elle fut bâtie du temps du paganisme, par un gentilhomme du pays qui était allé à Paris, où il avait été témoin de l'honneur qu'on rendait en cette ville à la déesse Isis. On assure, par tradition, que ce gentilhomme, pénétré de vénération pour cette déesse, fit bâtir un temple en son honneur ».

Ces deux récits qui se confondent en un seul, Ogée n'ayant fait que répéter le P. Grégoire, piquèrent la curiosité de M. Croizer, qui se transporta sur les lieux et recueillit des renseignements qu'il nous donne en ces termes :

« C'est à 600 mètres au sud du manoir de Kerservant, et à 400 mètres au nord-ouest du village de Guernarpin, que l'on voit sur une hauteur, dans une lande traversée par le chemin de Guémené au village de Locuon, les ruines de ce qu'on appelait Ty Doué a Baris (section D, n°s 720 et 721) ; elles forment une petite éminence arrondie qui a tout au plus un mètre de hauteur et 10 de diamètre ; l'ajonc et la fougère, qui croissent mieux sur ces débris que sur le terrain environnant, empêchent de reconnaître les matériaux de ces chétives ruines.

Nous avons interrogé les paysans du voisinage au sujet de la tradition sur Ty Doué a Baris, et voici ce qu'ils racontent :

Un jeune seigneur de Kerservant, plein d'ardeur pour la guerre, se mit au service du roi de France. Après s'être distingué sur les champs de bataille, il reprit la route de la Bretagne avec l'intention d'y élever une chapelle. Il demanda à Dieu la grâce de faire agenouiller son cheval, lorsqu'il serait entré sur les terres de son domaine, afin de lui indiquer l'emplacement où il devrait la construire. Sa prière fut exaucée ; son cheval s'agenouilla et la chapelle fut élevée à l'endroit ou l'on voit les ruines de Ty Doué a Baris.

Nous n'avons pu obtenir aucun renseignement, ni sur la date de la construction du monument, ni sur la nature du culte qu'on y pratiquait. Si cet édifice était dans l'origine un temple païen, il dut être converti plus tard en église chrétienne ; du moins tout tend à le faire croire, les champs qui avoisinent ces ruines portent le nom de Park-an-er-Chapel (champs de la chapelle) ; un terrain vague qui se trouve à l'intersection de plusieurs chemins (Nos 219, section C, et 723, sect. D.) est nommé Tachen-er-Fest (place de la danse) ; enfin deux statues de Saints qui se trouvent dans le grenier du manoir de Kerservant, proviennent, dit-on, de la chapelle ; en un mot, c'est l'opinion commune de la localité que les ruines de Ty Doué a Baris sont celles d'une chapelle. Rien d'ailleurs n'appuie la conjecture que cette fondation remonte au temps du paganisme et que ce fut un temple consacré à Isis. Nous avons bien examiné ces ruines, et nous avons cru y reconnaître la forme d'un rectangle de 9 mètres sur 6 ; si l'on y faisait une fouille, on serait fixé à cet égard d'une manière positive.

En admettant que cet édifice fût une église chrétienne, quel motif aurait pu lui faire donner le nom de Ty Doué a Baris ? On l'expliquerait selon nous, en disant que le seigneur de Kerservant put apporter de Paris une ou plusieurs statues destinées à décorer la chapelle qu'il allait construire ; cette idée nous est venue dès la première fois que nous avons entendu rapporter la tradition locale ».

Il n'y a rien à ajouter à ces renseignements. Si, malgré leur longueur, ils se trouvent reproduits ici, c'est que leur intérêt a paru suffisant pour justifier et mériter leur publication en ce lieu.

A part les établissements monastiques attribués aux deux Moustoirs, mentionnés plus haut, et au village de Crénénan, aucun bénéfice secondaire ne s'était probablement fondé, à Ploërdut, à côté du rectorat ; du moins aucun n'a laissé le moindre vestige de son existence.

J'en aurai donc fini avec cette notice historique, lorsque j'aurai ajouté que, détruit et ruiné pendant les guerres de la Ligue, le presbytère n'avait point encore été reconstruit en 1675, et que la paroisse de Ploërdut, faisant alors partie du district du Faouët, fut érigée en chef-lieu de canton, en 1790, et réduit à sa condition primitive, en l'an XI.

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Recteurs de Ploërdut.

1426. Guillaume Goziou, chanoine de Vannes, résigna entre les mains du Pape, pour permuter avec le suivant contré le rectorat de Plaudren.
1426.... Guillaume Morgas, aussi chanoine de Vannes et, de plus, recteur de Plaudren.
1466. N.... de Nynec ?
1498. Yves de Ploecastel.
1503… Charles Hay, pourvu, en 1593, sur la résignation de...
1538. R. Jean Kerancouet ?
1538… François Bariault ou Dariault.
1568. R. Jean Chaudonault, clérec du diocèse d'Angers et y habitant donna procuration, le 16 juin 1568, pour résigner entre les mains de l'Ordinaire en faveur du suivant.
1569. R. Étienne Couédic, prêtre du diocèse de Vannes, pourvu par l'évêque, le 3 juin 1569, prit possession le 10 juillet et donna procuration, le 11, pour résigner ce bénéfice entre les mains de l'Ordinaire.
1569-1570. R. Hervé Rolland, prêtre du diocèse de Cornouaille, pourvu par l'évêque, le 10 novembre 1569, prit possession le 1er janvier 1570, et donna aussi procuration, le lendemain, pour résigner entre les mains du Pape ou de l'évêque.
1570-1573. R. Jean du Fossé, fils du seigneur de Kerhélegouarch, en la paroisse de Mellionec, et simple clerc depuis 9 ans, pourvu par l'Ordinaire, le 15 février 1570, prit possession le 27 mars.
1577-1583. R. Jacques ou Jean Cloirec, chanoine de la collégiale de la Fosse, résigna en faveur du suivant.
1583… Yves Le Moing, originaire de Séglien, reçut de Rome ses provisions.
1593. R. Jean Le Doff résigna entre les mains du Pape, en 1593, et mourut au mois d'août de la même année.
1593-1608. R. Jean Gourgant, de Locmalo, pourvu en Cour de Rome, le 12 novembre 1593, sur cette résignation, et, de nouveau, le 7 décembre de la même année, sur le décès de son prédécesseur, ne prit possession que le 24 juillet 1594. Cette possession lui fut, vivement et pendant longtemps, disputée par Bertrand de Beaucours, seigneur de Kerourhin, en cette paroisse, lequel s'était fait conférer le bénéfice par le Légat d'abord et par le Pape ensuite ; mais Gourgant parvint à débouter de ses prétentions ce puissant compétiteur. Le 2 janvier 1608, il résigna entre les mains du Souverain Pontife en faveur du suivant.
1608-1613. R. Julien Quidu, originaire de Locmalo, pourvu en Cour de Rome, le jour même de la cession faite par le précédent, prit possession le 4 mai. Dès le 19 septembre 1613, il résigna, lui aussi, entre les mains du Pape en faveur du suivant, avec réserve sur les gros fruits d'une pension annuelle de 210 livres.
1613-1632. Yves Guégan, de Guern, pourvu en Cour de Rome, le 19 septembre 1613, ne prit possession que le 22 juin de l'année suivante. Il mourut en mars 1632.
1632-1644. Jean Faynel, aîné, prêtre du diocèse de Saint-Malo, pourvu par le Pape, le 21 mai 1632, prit possession le 27 juin.
.....1669... François de Saint-Noay.
1672-1689. R. Olivier Jégou, d'une famille noble de Bretagne, seigneur de Kervilion et docteur en théologie de la faculté de Paris, résigna ce bénéfice, étant déjà chanoine et archidiacre de Quimper. Cinq ans plus tard, il devint évêque de Tréguier, où, à l'âge de 88 ans, il mourut, le 2 août 1731, n'ayant pas su éviter les erreurs du jansénisme et les rigueurs du Souverain Pontife qu'elles attirèrent sur lui.
1689-1701. R. Claude de Tréana, docteur en théologie, sieur de la Boissière et archidiacre de Quimper, permuta avec le précédent et dut recevoir de Rome ses provisions dont la date reste inconnue. Malade et sentant sa fin approcher, il résigna entre les mains du Pape et mourut en juillet 1701.
1701-1711. Pierre Le Gentil, prètre du diocèse de Cornouaille, bachelier en théologie de la Sorbonne et docteur in utroque jure, pourvu, une première fois en Cour de Rome, à une date inconnue, trouva la place prise, quand, après la mort de Tréana, il se présenta à Ploërdut. C'est que, dès le 27 juillet 1701, le vicaire général de Vannes Pierre de Châlons, avait, en effet, conféré ce bénéfice, comme vacant par le décès du précédent titulaire en un mois de l'Ordinaire, à Olivier Le Camp, recteur de Saint-Caradec-Trégomel qui en avait pris possession, le surlendemain. Ce que voyant, Le Gentil sollicita et obtint de Rome de nouvelles provisions, délivrées, le 12 novembre 1701, mais, cette fois sur la mort de Tréana. L'évêque refusa d'apposer son visa sur ces nouvelles lettres et leur porteur dut se contenter de prendre, le 11 janvier 1702, possession civile, sur une sentence émise en sa faveur par le Présidial, le 7 du même mois. Un accord étant intervenu entre les deux compétiteurs, les provisions de Rome reçurent, le 24 juillet, le visa de l'Ordinaire, et Le Gentil put prendre possession canonique, le 28. Resté ainsi paisible possesseur, il mourut en juillet 1711.
1711-1719. R. Guillaume Guyavarch, prêtre du diocèse de Léon, pourvu par le Souverain Pontife, le 24 novembre 1711, ne prit possession que le 5 juin 1712. Il résigna, le 31 mai 1719, entre les mains du Pape en faveur du suivant.
1719-1738. R. Pierre Guyavarch, curé de Lambézellec, dans le diocèse de Saint-Pol-de-Léon, pourvu en Cour de Rome, le jour même de la cession faite par le précédent, et encore le 31 août, prit possession le 19 novembre. Ayant Michel Guyavarch, membre de sa famille, pour curé, il résigna, en sa faveur, le 6 janvier 1738, entre les mains du Pape, avec réserve d'une pension annuelle de 800 livres sur les gros fruits du bénéfice. Ce Michel porta lui-même à Rome la procuration de son recteur pour résigner, se vit conférer le bénéfice par le Souverain Pontife, à la date de cette cession, et, de retour, prit possession le 30 mars. Mais, sans qu'on en sache le motif, deux autres ecclésiastiques obtinrent aussi en Cour de Rome des provisions par dévolut sur lui, et l'un deûx, le suivant, finit par rester paisible possesseur.
1738-1761. Joseph-Olympe Kersain, sieur de Coëtnempren et prêtre du diocèse de Saint-Pol-de-Léon, pourvu à Rome, le 29 avril 1738, par dévolut sur ce Michel Guyavarch et sur François Le Goff, obtint du Métropolitain, le 26 septembre, le visa de ses lettres, et prit possession, le 7 octobre. Ce François Le Goff, originaire de Ploërdut et résidant à Rome depuis un an, se fit aussi conférer ce bénéfice par le Pape, le 22 mars 1738, par dévolut sur Michel Guyavarch, obtint le visa de l'archevêque de Tours, le 26 juillet, et prit possession au mois d'août. Comme Guyavarch, fut débouté de ses prétentions par le sieur de Coëtnernpren qui, à l'âge de 52 ans, décéda ici, le 11 novembre 1761, et fut inhumé, le 12, dans le cimetière.
1762-1802. Guillaume Le Joubioux, originaire de Sarzeau et curé de Pluméliau, remporta au concours la victoire sur tous ses compétiteurs, reçut de Rome ses provisions, datées du 9 mars 1762, et prit possession le 28 avril. Il refusa de prêter le serment prescrit par la Constitution civile du clergé ; mais son âge lui permit de ne point se déporter. Il préféra la détention. C'est ainsi qu'il se trouvait, à 71 ans, dans la maison de la Retraite des femmes, à Vannes, lorsque le 15 mai 1794, il en fut extrait, avec plusieurs autres ecclésiastiques et des laïcs, pour être conduit au château de Josselin, où il arriva le 16. A partir de cette date, on perd ses traces jusqu'après le Concordat et le rétablissement de la paix et de l'ordre en France. Maintenu alors à la tête de son troupeau, il prêta, comme recteur de Ploërdut, le 10 novembre 1802, serment entre les mains du Préfet du Morbihan. Peu de temps après, il avait un successeur.

(Abbé Luco).

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