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LA PAROISSE DE PLOEMEL

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Du doyenné de Pont-Belz et à collation libre, cette paroisse de Ploemel (Plœmel), qui reconnaissait le roi pour seigneur temporel, se trouve mentionnée, aux XIVème et XVème siècle, sous le nom de Plœymer, qui n'offre prise à aucune interprétation étymologique, à moins d'y voir les mots Plou et Meur, c'est-à-dire, comme dans Plœmeur, la grande bande d'émigrés ou le grand peuple.

Elle avait son recteur pour unique gros décimateur à la 33ème gerbe, et cela dans toute l'étendue de son territoire, quoique le titulaire de la chapellenie de Notre-Dame perçut, lui aussi, la dîme sur le terrain relevant de son bénéfice. Là, en effet, comme sur le reste de la paroisse, le recteur commençait par lever la 33ème gerbe, et c'était après son passage seulement que le chapelain se présentait lui-même ; mais, de toutes les gerbes laissées, il prenait d'abord la 11ème ; plus tard, il se contenta d'en prendre deux des 32 restées après le recteur. Sous le rapport du temporel, bien qu'il y eût une communauté de prêtres, le rectorat de Plœmel (Ploemel) n'était point considérable, puisque le titulaire n'affermait, en 1619, ses dîmes, son presbytère, avec son jardin et ses autres dépendances, que la modique somme de 615 livres. Il convient, toutefois, d'ajouter qu'il trouvait un certain supplément dans sa part aux offrandes faites aux nombreuses chapelles de sa paroisse.

Outre l'église paroissiale, placée sous le vocable de l'apôtre saint André, détruite depuis le commencement de ce siècle et avantageusement remplacée, vers 1835, par un assez joli bâtiment, le territoire de Plœmel portait plusieurs chapelles bien fréquentées et dont quelques-unes sont encore remarquables.

C'était d'abord celle de Notre-Dame-de-Recouvrance, au bourg même et but de pèlerinage auquel se rendaient, autrefois comme aujourd'hui, les épouses de marins qui étaient longtemps sans recevoir des nouvelles de leurs maris. La sablière du nord porte deux inscriptions qui fixent la date de 1560 pour la pose de la charpente, et celle de 1563 pour l'édification du clocher.

La chapelle de Notre-Dame-de-Pitié, avec sa nef et ses deux bas-côtés, et entourée de son cimetière, s'élevait dans le village de Locmaria et renferme encore le monument, plusieurs fois décrit par des auteurs modernes, qui recouvre la tombe de Pierre de Broërec, mort à Saumur, en 1340, et dont la femme et son propre frère Guillaume firent transporter ici le corps pour l'inhumer dans cette chapelle.

Celle de Saint-Goal, au village de Kergoal, par corruption Kergal, appartenait à la famille de Goyon qui possédait tout ce village et habitait le château de Kergario, en Erdeven. Elle fut détruite pendant la Révolution, et une partie de ses pierres a été employée à la reconstruction de l'église paroissiale. Portant la date de 1575 et réellement belle, la statue de son titulaire a été conservée et transportée au bourg même de Plœmel (Ploemel), où elle se voit encore.

La chapelle de Saint-Méen, attribuée aux Templiers qui, d'après la tradition, auraient eu un établissement au lieu où se trouve encore l'écart de Saint-Méen, ancienne seigneurie, dut sa construction, suivant l'abbé Collet, vicaire de Plœmel (Ploemel), à la famille de Châtillon, propriétaire avant celle de Goyon, du susdit château de Kergario.

Il y avait, de plus, les chapelles de Saint-Martin, auprès du village de Kerbrezel, c'est-à-dire village du combat, ancienne seigneurie ; de Saint-Laurent, au village de ce nom et but de pèlerinage très fréquenté contre les rhumatismes ; enfin de Saint-Cado, aussi au village de même nom.

A côté du rectorat, il s'était fondé, dans cette paroisse, trois bénéfices secondaires.

Le premier était une chapellenie de Notre-Dame, desservie dans l'église paroissiale et mentionnée en ces termes, dans un pouillé de 1516 : Capellania Beatœ Mariœ in ecclesia de Plœmel. Aucun autre renseignement n'a été rencontré, pour nous en révéler la fondation, les charges et la dotation. Ce silence prouve qu'elle dût disparaître de bonne heure.

Le second était pareillement une chapellenie, du vocable de Saint-Goal et desservie dans la chapelle de ce saint. Sa dotation, consistant en immeubles, fut bien mise à la disposition de la nation, mais ne se trouva point aliénée pendant la Révolution, sans qu'on en sache le motif. Comme le service de ce petit bénéfice ne se faisait pas dans l'église paroissiale, ces immeubles ne furent point, en 1804, attribués à la fabrique, comme ils l'eussent été dans le cas contraire, et ils restèrent la propriété du domaine.

C'était enfin la chapellenie de Notre-Dame-de-Pitié, souvent désignée aussi sous le titre de prieuré et qu'on ne saurait confondre avec celle dont le pouillé sisdit de 1516 a révélé l'existence, attendu que celle-ci se desservait, non dans l'église paroissiale, mais dans la chapelle du village de Locmaria. Ses charges restent ignorées. Il n'en est pas ainsi de sa dotation ; on sait, au contraire, qu'elle se composait, outre la dîme dont il a été question précédemment, de plusieurs pièces de terre situées autour et dans les dépendances des villages de Locmaria et de Kervredeva, et, dans la première de ces localités, d'une grande maison en ruine, dite l'Hôpital, avec jardin derrière et cerné de vieux murs. Au commencement du XVIIIème siècle, les habitants de ce quartier de la paroisse témoignèrent dans une enquête relative à la propriété de cet immeuble, avoir toujours vu ces ruines et entendu leurs ancêtres donner à cette maison le nom d'Hôpital. Mais à quelle époque et pourquoi cet établissement hospitalier se trouva-t-il supprimé ? Ils ne pouvaient sans doute le dire. Que d'anciens établissements dans cette condition et dont l'histoire, souvent d'un haut intérêt, nous restera à jamais inconnue !.

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Recteurs de Ploemel.

1372… Geoffroy Penros, simultanément recteur aussi de Languidic et de Pluméliau.
1414. Alain Gourier
1477. Olivier de Redoret, chanoine de Vannes et recteur de Plumelin.
1543. Gilles du Quirissec, chanoine de Vannes et simultanément recteur de Langoëlan, de Mendon, de Nostang et de Pluvigner.
1552. R. Guillaume du Quirissec, également chanoine de Vannes et recteur d'un grand nombre de paroisses.
1566. Guy du Gauric, aussi chanoine et recteur de Saint-Avé.
1566-1571. R. Pierre Tanguy, pourvu par l'Ordinaire, en août ou septembre 1566, n'osa jamais résider à Plœmel (Ploemel) à cause de l'inimitié dont un grand nombre de ses paroissiens était, on ne sait pourquoi, animé contre lui. Aussi donna-t-il procuration, le 26 juillet 1571, pour résigner ce bénéfice entre les mains du Pape.
1571-1572. Pierre Le Falher, originaire de Nostang, pourvu par le Souverain Pontife, le 2 septembre 1571, ne prit possession que le 18 mai de l'année suivante.
1583-1592. R. Julien Hervé, natif de cette paroisse, résigna, dès 1587, mais sans effet, en faveur de Pierre Josse, qui était à la recherche d'un bénéfice et ne put, on n'en sait la raison, posséder celui-ci. Le 8 novembre 1591, le même Hervé, qui ne paraît pas avoir été paisible possesseur, donna procuration pour résigner entre les mains du Pape en faveur du suivant. Après avoir eu, ensuite, sur Malguénac, des prétentions non satisfaites, il mourut en 1599.
1592-1593. Luc Pocart, originaire de Sérent, pourvu en Cour de Rome, le 29 avril 1592, prit possession le 21 février 1593. J'ignore quand et comment prit fin son rectorat troublé par de nombreux compétiteurs.
1594. R. Pierre Le Cadre, prêtre, donna procuration, le 18 mars 1594, pour résigner entre les mains de l'Ordinaire.
1594-1596. R. Yves Menay, de Noyal-Muzillac, pourvu par l'évêque, le 29 avril 1594, résigna entre les mains de son collateur, le 22 février 1596, et partit pour Rome, où il ne tarda pas à se voir conférer sa paroisse natale dont il fut débouté. Il mourut au mois de novembre 1609.
1596-1614. Golvin de la Houlle, du diocèse de Saint-Malo, pourvu par l'Ordinaire, le jour même de la résignation du précédent, prit possession le 10 mars. Pendant cette époque bouleversée, les troubles, occasionnés par les guerres de la Ligue, se firent vivement sentir dans l'église de France et aussi dans tous les diocèses de Bretagne. On ne sera donc pas surpris de voir cet ecclésiastique, chassant plusieurs bénéfices à la fois et se croyant assuré de celui-ci, rencontrer de nombreux compétiteurs. La possession de Ploemel (Plœmel) lui fut, en effet, disputée, en 1603, par un second Julien Hervé, en 1608, par François Guenveret, en 1613, par Grégoire Guillems, Olivier Chalumeau, Julien Rozé, Pierre Josse qui, dès 1587, avait déjà des prétentions sur cette paroisse, et enfin par Thomas Romyo, son successeur définitif, mais seulement après son décès arrivé en septembre 1614.
1614-1638. R. Thomas Romyo, originaire de Noyal-Pontivy, pourvu en Cour de Rome, le 18 février 1613, par dévalut sur le précédent qu'il accuse de faire un trafique indigne et coupable avec ses autres compétiteurs, prit possession le 10 septembre, eut à lutter pendant de longues années contre ces concurrents dont, pourtant, il eut enfin raison. En 1638, il résigna entre les mains du Pape, pour permuter avec le suivant contre la paroisse de Cléguérec.
1638-1656. Guillaume Le Tohic, pourvu en Cour de Rome, fut toujours ici paisible possesseur.
1659-1687. Pierre Venery. Dans les anciens registres de l'état civil, une lacune, de novembre 1687 à juillet 1688, ne permet pas de savoir s'il mourut à Plœmel (Ploemel).
1688-1729. Michel Guyau, sieur de la Guyaucherie, apparaît aux susdite registres, comme recteur, dès le mois de juillet 1688. En 1713, il fut maltraité par un de ses paroissiens auquel il avait cru devoir refuser la communion pascale. Quoique graves, les blessures, qu'il en avait reçues, ne furent cependant point mortelles. Il vécut, en effet, plusieurs années encore, et ne décéda, à l’âge de 75 ans, que dans le mois de décembre 1729. Le 10 de ce mois, il fut inhumé dans son église paroissiale.
1729-1755. R. Joseph-Pierre Le Breton, prêtre du diocèse de Saint-Malo et recteur de Plouharnel, pourvu par l'Ordinaire, aussitôt après le décès de son prédécesseur, prit possession le 13 décembre 1729. Il résigna, le 14 juillet 1755, entre les mains du Pape en faveur du suivant, qui était son neveu, mais non sans se réserver, pour le reste de ses jours, une pension annuelle de 500 livres sur les gros fruits du bénéfice, Il resta à Ploemel (Plœmel) où il mourut. Le 10 novembre 1571, il fut inhumé dans l'église paroissiale.
1755-1773. Joseph-Jean-Baptiste-Thomas Le Breton, prêtre du diocèse, de Vannes, pourvu en Cour de Rome, le jour même de la résignation de son oncle, prit possession le 26 juin 1756. Décédé à l'âge de 48 ans, le 5 août 1773, il fut inhumé, le 7, dans le cimetière.
1773-1783. Jean-Marie Barré, vicaire perpétuel de Locmariaquer, pourvu par l'Ordinaire, le 30 août 1773, prit possession le 16 septembre. Mort, lui aussi, à la fleur de l'âge, n'ayant encore que 46 ans, le 9 janvier 1783, il fut inhumé, le surlendemain, dans le cimetière.
1783-1785. Louis Morice, originaire de Saint-Jean-Brévelay et heureux au concours tenu à Vannes, le 4 avril 1783, reçut de Rome ses provisions datées du 12 et ne prit possession que le 1er juillet. Tout jeune encore et travaillant à une mission qui se donnait au Palais, en Belle-Ile, il mourut presque subitement, à l'âge de 39 ans, le 18 muai 1785, et fut transporté, le lendemain, à Plœmel (Ploemel), pour être, ce jour, inhumé dans le cimetière.
1785-1797. Alain Le Moing, originaire de Silfiac et curé de Penquesten, trêve d'Inzinzac, l'emporta aussi au concours ouvert à Vannes, le 3 août 1785, fut pourvu par le Pape, le 23 du même mois, et prit possession le 17 octobre. Ayant refusé de prêter le serment prescrit par la Constitution civile du clergé, il s'éloigna de Ploemel (Plœmel), en 1792, et émigra en Espagne. Au commencement du voyage qu'il entreprenait, en février 1797, pour revenir en France, il tomba, en voulant descendre d'une charrette, dont l'une des roues passa sur lui et le tua [Note : On ignore si la paroisse de Ploemel (Plœmel) eut, pendant la Révolution, un recteur constitutionnel, mais on sait que des prêtres non assermentés y restèrent cachés, au péril de leur vie. C'était d'abord le curé Joseph-Pierre Lomenech, originaire de Plœmeur, qui célébrait souvent les saints mystères et remplissait les autres fonctions curiales aux villages de Kerganiet, de Kergonvo et de Kervernic. Ou conserve encore un vieux coffre en bois qui lui servait d'autel dans une chambre de la ferme de Kerganiet, et, à Kervernic, on voit sa cachette entre deux murs. Recteur de Guiscriff, de 1804 à 1807, il passa plus tard, dit-on, à la tête de la paroisse de Locoal, où il mourut. C'était ensuite Joseph Le Marec, de la paroisse de Saint-Patern, et qui se trouvait fort souvent avec Lomenech. On dit aussi que celui-ci est mort recteur de Landévant].

(Abbé Luco).

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