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LA CHAPELLE SAINT-ELOI A PLEYBER-CHRIST (anciennement PLEIBER-CHRIST).

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Quel passant n'a pas remarqué, sur la limite Nord-Ouest de la paroisse, cet aride plateau, de couleur toujours terreuse, en de rares endroits recouvert de végétation chétive et jaunâtre ? C'est à son sommet que se trouvait la chapelle de Saint-Eloi, touchant l'ancienne terre de Kerret, Elle dût voir l'église paroissiale au berceau, tant étaient fondées ses raisons d'existence.

Chapelle Saint-Eloi de Pleyber-Christ (Bretagne).

Dans un aveu fait à la cour d'Aoudour, Landivisiau, en Mai 1459 ; le seigneur de Lesquiffiou, présent en droit et personnellement a reconnu, confessé et avoué qu'il était sieur fondateur de la chapelle de Sant-Aler.

Cette première chapelle, tombée victime du temps fut bien vite remplacée.

« Le 22 Octobre 1625, les habitants de la frérie de Coatilézec ont en grande affection de faire construire une chapelle en leur frérie pour raison de grande distance de leur territoire, du bourg paroissial de Pléiber-Christ, mais, ne pouvant effectuer leur bonne volonté ; sans assistance ...... de noble et puissant seigneur Jean Le Borgne de Lesquiffiou .......

Catherine Rolland, Olivier Mingam, Guillaume Madec, Jean an Olier, Marie-Anne Le Goff, au nom des frères de Coatilézec, vont à Lesquiffiou et le seigneur, ayant entendu le vouloir et l'affection des habitants de laditte frayrie, a fait une donaison durable et irrévocable à jamais d'un fond de terre pour applacement à l'endroit de Tal-an-Coat en laditte frayrie de Coatilézec donnant sur le grand chemin qui mène du moulin du Pont à la ville de Morlaix, pour y construire en l'honneur de Dieu, de la sainte Vierge, martyrs, tous les sains et saintes du paradis et particulièrement en l'honneur de Monseigneur saint Eloi et Notre Dame de Belle-Vue, ce que donne avec la charge de mettre écussons et armoiryes aux vittres de la dite chapelle et de faire tenir la chapelle en bon ordre et réparations par les habitants de la cordelée de Coatilézec ».

La chapelle fut bâtie sur les terrains désignés au cadastre, par les numéros 312 et 312bis. Elle n'était pas vaste, elle n'était pas belle, riche non plus : il y avait une chapelle, saint Eloi protégeait la trêve. Pour être beaucoup, ce n'était pas suffisant.

Les frériens à grands cris, réclamaient une messe par dimanche. Le clergé paroissial, retenu par le service du bourg, ne pouvaient la fournir, commodément.

Deux années de pourparlers aboutirent à la solution suivante :

« Le 22 Juin, noble et puissante Dame Marie de Plœuc, femme de n. et p. Me Jean Le Borgne, bâtit une maison et dépendances à Sant-Alar et la donna aux paroissiens, for la supériorité et droit de patronage et en retour elle reçut une maison sise au bourg de Pléiber, plus la somme de 240 écus faisant 720 livres ».

Dès ce moment, Saint-Eloi eut son prêtre desservant. Il demeurait là, administrait les sacrements et répondait des fondations.

Cependant, le clergé paroissial ne se désintéressait nullement de cette chapelle.

En 1650, le maître-autel, de pierre, fut doté de 2 statuettes de saint Eloi et de la sainte Vierge.

En 1710, nous voyons vénérable et discret messire Julien Le Drogo acheter un saint Eloi, en évêque, brandissant un marteau, de la main droite, et tenant une crosse, de l'autre. Il fut placé, du côté de l'évangile, dans une armoire dont les volets présentent 4 médaillons peinte sur ronde-bosse.

Dans le 1er, se trouve saint Eloi, en robe jaune ; il forge quelque chose comme un bracelet. Il a devant lui le roi Dagobert, habillé de rouge et reconnaissable à sa couronne et à son sceptre, surmonté d'une fleur de lys.

Dans le 2ème, le saint ferre un cheval. Pour plus de facilité, il en a détaché le pied. L'animal, sur trois jambes, attend patiemment la fin de l'opération, tandis que son propriétaire lève les bras au ciel, étonné, déconcerté.

Dans le 3ème, le saint paraît repousser les offres d'une dame richement vêtue.

Dans le 4ème, saint Eloi est sacré évêque de Noyon. Deux évêques lui posent, sur la tête, la mître épiscopale.

Au-dessus de cette armoire, sont 2 écussons qui portent, l'un, les armes de la chatellerie de Lesquiffiou : d'argent à 3 souches de sable et l'autre, celle de gueules au fermail d'argent de sa femme Claude-Barbe de Kersauzon.

Au bas, on peut lire : Alexandre Prigent, fabrique antique, et Jan Prigent, fabrique, 1710.

En 1730, messire Halléguen achète un grand Christ qu'il fit placer sur la maîtresse poutre. Saint Jean regarde son maître en croix ; la Vierge Mère est assise et couronnée.

Cette même année, une tribune y fut placée, dans la chapelle latérale droite ; et, sur la muraille, en face, furent peints les instruments de la Passion, avec cette inscription : « F. F. P. : ALLEIN : LÉON : F. 1730 ».

Du côté Midi de la chapelle, sur le placître, se voit une vieille croix moussue qui ne porte aucune date. Outre le Christ en croix, elle porte encore saint François ; montrant ses stigmates ; saint Pierre tenant ses clés ; la sainte Vierge ; Marie-Madeleine, portant un vase de parfums ; saint Eloi, en évêque, et, au bas, cette inscription : « F. MINGAM ».

D'où venaient les ressources pour toutes ces dépenses ?

Suivant aveu du clergé, en date du 1er Août 1774, « il n'y avait d'affecté à la chapelle du lieu roturier, dit Saint-Eloi, qu'une maison de 25 pieds et demi de long, 18 de large et 8 de hauteur, plus une crèche ayant 10 x 18 x 5 pieds et un jardin qui porte le n° 311 ; le tout à la charge de 4 services solennels par an et à perpétuité ».

Les ressources étaient constituées, surtout par les oblations des pélerins. Toute l'année, le Tréguier venait à Saint-Eloi (avec ses hezek -kenned) et, le jour du pardon, le plateau était littéralement couvert de chevaux.

Par suite de certaines difficultés, M. Le Guen, recteur, désaffecta la chapelle, au grand mécontentement de la trève.

(abbé Calvez).

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