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La chapelle de la Madeleine est située au Nord-Est de la paroisse, à 9 kilomètres du bourg, dans la Treffléau, seigneurie de Quillien.

D’après les papiers de famille de M. de Kerret, du château voisin de Quillien, en l’an 1500, permission fut accordée à Noble 0llivier de Quillien de faire célébrer l’office divin en la chapelle de « Nostre Dame de la Magdeleine (sic) en la paroisse de Pleiben, près Brasparts ». C’est la plus ancienne mention qui soit faite de cette chapelle.

Le chapiteau d’une ancienne croix brisée de l’enclos porte la date de 1652. La statue de la Madeleine, également brisée, a été restaurée et placée en 1923 dans la niche qui recouvre la fontaine sainte qui joint le porche principal.

On signale en 1740 qu’il est payé « aux sieurs prestres de la paroisse de Brasparts pour venir dire et chanter la messe les jours de pardon, 3 livres 10 sols ».

Le chapelain de la Madeleine était payé 34 livres par an en 1734, 30 livres en 1743, 36 livres en 1779.

En 1731, la chapelle fut agrandie et restaurée du côté Midi. A l’angle du pignon du transept Sud, on lit : F. F. (fait faire) par Hervé Joncour Fa. (fabrique) 1731.

En 1858, une importante restauration (4.554 fr.) fut effectuée à la chapelle par les soins de M. Lamarque, curé-doyen.

Les statues en vénération à la Madeleine sont : celles toutes modernes de la sainte pénitente tenant en mains une tête de mort, et de Saint Yves argumentant ; puis placées çà et là, les statues de Saint Antoine de Padoue, des apôtres Pierre et Paul.

La balustrade de clôture du maître-autel offre des colonnettes sculptées qui ne sont pas sans intérêt.

Les trois principales fenêtres furent restaurées en 1891 par les soins de M. René de Kerret de Quillien. Dans les soufflets de deux d'entr'elles se voit l’image de Sainte Marie-Madeleine au pied de la croix, tenant en mains le vase d’aromates.

Les armes de la maison de Quillien figurent dans la vitre du transept Mid, avec la devise : Tevel hag ober, se taire et agir.

Vers 1938, on peut voir dans l’enclos de la chapelle un if très ancien dont les végétations tourmentées offrent l’aspect le plus bizarre : une statue en granit de Sainte Madeleine est enfermée dans le creux de l’arbre.

La chapelle de la Madeleine ne fut pas vendue pendant la Révolution, probablement parce que les seigneurs de Quillien, qui en étaient reconnus comme prééminenciers, n’avaient pas émigré. La fabrique de Pleyben fut mise en possession de la chapelle et d’un pré en dépendant, après le Concordat.

Le pardon de la chapelle se célèbre le deuxième dimanche de Juillet.

(abbé Monfort)