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PLEURTUIT

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La commune de Pleurtuit (bzh.gif (80 octets) Pleurestud) fait partie du canton de Dinard. Pleurtuit dépend  de l'arrondissement de Saint-Malo, du département d'Ille-et-Vilaine (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLEURTUIT

Pleurtuit vient du breton "plou" (paroisse) et de "restuit".

Des moines britanniques débarquent à Saint-Lunaire à partir des Vème et VIème siècles. Fort Arthur (Dinard) assure avant le VIème siècle la protection d'un village surnommé "Plewgt" qui s'appellera plus tard Plewgtarth, puis Plerestu, Plerestuit (en 1181), Plurestuit (en 1231), Pleurtuit (en 1382).

Ville de Pleurtuit (Bretagne).

Il faut attendre le XIIème siècle pour trouver la première mention de Pleurtuit dans une charte de 1181 en faveur des religieux de l'abbaye Saint-Magloire de Léhon, fondée au IXème siècle. ; ceux-ci possédaient alors une métairie située en Pleurtuit, ainsi que des dîmes, « una mesteria in parochia de Plerestuit cum decimis ad eam pertinentibus » (Anciens évêchés de Bretagne, VI, 125). Un peu plus tard il s'éleva une contestation entre Hamon, fils de Barthélemy de Pleurtuit, d'une part, et l'évêque et le Chapitre de Saint-Malo de l'autre. Il s'agissait de la possession des dîmes novales, c'est-à-dire des dîmes des terres rendues à la culture depuis la mort de ce Barthélemy de Pleurtuit. Il fut convenu que les grosses dîmes possédées par ce seigneur demeureraient à ses héritiers, mais que toutes les dîmes novales appartiendraient à l'évêque et au Chapitre (Bibliothèque Nationale, Blancs-Manteaux, XXXIX, 533). Ogée dit aussi qu'en 1287 Raoul de Dinan, vicomte de la Bellière, vendit au Chapitre de Saint-Malo, pour la somme de 100 livres, toutes les dîmes qu'il possédait en Pleurtuit. Lorsque les chanoines de Saint-Malo furent sécularisés en 1319, il fut constaté que la paroisse de Pleurtuit leur rapportait alors environ 80 livres de rente. Il fut convenu que désormais 35 livres reviendraient au Chapitre et que le reste demeurerait au recteur ou vicaire perpétuel pour sa subsistance ; moyennant cela, ce recteur supporterait toutes les charges de sa paroisse, paierait les droits cathédraux et les décimes, et verserait lui-même entre les mains du Chapitre les 35 livres revenant à celui-ci, moitié à la Pentecôte et moitié à la Toussaint (« Super ecclesiam de Pleurtuit cujus emolumenta communibus annis valere reperimus quatuor viginti libras, de quibus Capitulum habebit triginta quinque libras, vicarius totum residuum ; super quo residuo idem vicarius habebit omnia onera parochioe sustinere et decimalia et magistralia consueta solvere, etc. » - Archives départementales d'Ille-et-Vilaine). Au XVIIIème siècle, les dîmes de Pleurtuit étaient partagées entre l'évêque, le Chapitre « et quantité de seigneurs laïques ». On estimait alors 800 livres le revenu de la cure ; mais le recteur, M. Gallet, ne déclara que 700 livres de rente en 1790. Vers le même temps, la fabrique de Pleurtuit avait environ 200 livres de rente (Pouillé ms. de Saint-Malo - Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 V, 29). La paroisse de Pleurtuit, très-étendue naguère, a vu se former sur son territoire deux nouvelles paroisses, Le Minihic en 1843 et La Richardais en 1848 (Pouillé de Rennes).

Ce bourg est au XIIIème siècle sous la dépendance seigneuriale des sires de Dinan, auxquels, il doit peut-être son origine. Rolland de Beaumanoir, seigneur du Bois de la Motte, fait ériger, en 1470, quatre poteaux de justice, dans la vaste lande qui avoisine le bourg.

Pleurtuit englobe le territoire de Minihic sur Rance jusqu'en 1849 et celui de La Richardais jusqu'en 1880. La paroisse de Pleurtuit dépendait jadis de l'ancien évêché de Saint-Malo.

La seigneurie de Pontbriand possédait jadis un droit de quintaine et de haute justice à Pleurtuit : ses fourches patibulaires à trois, puis à quatre piliers, se dressaient sur le bord de la route de Dinard à Ploubalay. Cette seigneurie est érigée en châtellenie en 1598 et en comté en 1650. Elle était le siège d'une sergenterie féodée du grand bailliage d'Avaugour seigneur Du Bois de la Motte, en Pleurtuit. Le bourg de Pleurtuit contenait autrefois l'auditoire et les ceps et collier de la seigneurie de Pontbriand.

On rencontre les appellations suivantes : Plerestuit (en 1181), Plurestuit (en 1231), Pleurtuit (en 1319), Pleortuit (en 1382).

Ville de Pleurtuit (Bretagne).

Note 1 : Le village de Jouvente, situé sur la rive gauche de la Rance, était au XVème siècle un port d'aumône, c'est-à-dire qu'on y passait gratuitement les voyageurs indigents. Il est même vraisemblable qu'on les y logeait pendant quelques jours, comme à Dinard et à Stablon (maintenant Port-Saint-Jean). Si la tradition locale prétendant que les Templiers ont habité jadis la paroisse de Pleurtuit est fondée, nous penserions volontiers que leur établissement eût été à Jouvente plutôt qu'au bourg de Pleurtuit ; mais nous ne pouvons rien affirmer à cet égard. Toujours est-il qu'en 1497, Olivier de Saint-Denoual laissa par testament « 5 deniers au port d'aumosne de Jouvente ». D'après quelques archéologues, la voie romaine de Corseul à Aleth traversait la Rance à Jouvente ; cette voie, devenue un grand chemin au moyen-âge, avait naturellement donné naissance au petit port de Jouvente et à son établissement hospitalier (Bulletin de la Société d'Emulation des Côtes-du-Nord, 1867, p. 92). A un kilomètre environ du bourg de Pleurtuit se trouve la croix des Maladreries, mentionnée dans un aveu de 1682 ; elle rappelle encore maintenant le souvenir d'une ancienne léproserie dont on montrait naguère les derniers vestiges, consistant en substructions antiques. La tradition conserve toujours le souvenir d'un hôpital élevé jadis en ce lieu. On dit aussi que le village de la Ville-ès-Sauvés tire son nom des malades traités autrefois là ; mais nous ne croyons pas devoir attacher grande importance à cette dernière étymologie. Legs en 1612 par Jean du Breil, seigneur de Pontbriant, d'une mine de paumelle (8 boisseaux) devant être distribuée aux pauvres après la messe le jour Saint-Jean-Baptiste. En 1770 il y avait pour les pauvres une rente de 30 boisseaux de blé-noir, estimée 90 livres (Pouillé de Rennes).

Note 2 : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Pleurtuit : Geffroy de Bonvallet (il accompagnait en 1382 l'évêque de Saint-Malo lorsque celui-ci excommunia le duc Jean IV). Jean Rouault (en 1544), Guillaume Rouault (à partir de 1552), Jacques Labbé (à partir de 1558 et il résigna vers 1574). Claude d'Engoulvent ou Dangoullevant (il fut pourvu soit en avril 1574, soit le 3 juin 1574 et résigna quelque temps avant de mourir ; décédé le 3 juin 1625). Julien Michelot (il résigna lui-même en faveur du suivant). Michel Lucas (pourvu le 24 décembre 1624, il prit possession le 8 juin 1625 ; décédé le 19 novembre 1654). Jean Gouézel (il prit possession le 14 février 1655 ; décédé en 1675). Nicolas Canée ou Carré (il fut pourvu le 23 décembre 1675 ; décédé en 1701). Joseph-Louis de la Villéon (pourvu en 1701, il tomba en démence en 1710 et laissa le feu prendre à son presbytère ; il conserva toutefois sa cure jusqu'à sa mort ; décédé en 1726). Julien Le Bourgeois (docteur en théologie, pourvu le 10 août 1726, il gouverna trois ans). Julien Sauvage (il fut pourvu en 1729 ; décédé en 1744). André Lossieux (pourvu le 20 juillet 1744, il prit possession le lendemain ; décédé le 14 novembre 1776). François-Toussaint Huet (pourvu le 9 mai 1777, il permuta avec le suivant). Gilles-Servan-Julien Gallet (précédemment recteur d'Eréac, pourvu le 11 septembre 1778, il gouverna jusqu'à la Révolution ; il fut exilé, puis réinstallé en 1803, et se démit en 1812 ; décédé en 1815). Louis Duval (chanoine honoraire ; en 1813, décédé en 1845). Mathurin-Joseph Collet (1845-1862). Jean-Marie Juhel (à partir de 1862), .....

Ecole de Pleurtuit (Bretagne) - année 1951.

Année scolaire 1951.

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PATRIMOINE de PLEURTUIT

l'église Saint-Pierre (XIX-XXème siècle), construite en 1815 par Arthur Regnault avec remplois d'éléments du XIVème et XVème siècles. Saint Pierre, apôtre, est le patron de Pleurtuit ; parlons d'abord de son ancienne église, qui vient de disparaître, et dont la construction était, sans fondement, attribuée aux Templiers. L'intertransept de cette église offrait un curieux spécimen de l'architecture romane du XIIème siècle ; ses arceaux reposaient sur de belles colonnes groupées dont les chapiteaux étaient historiés et dont les bases s'appuyaient sur des animaux fantastiques. Le choeur, construit au XIVème siècle, présentait aussi de jolies colonnes accolées à la muraille et une superbe fenêtre rayonnante occupant le chevet. De chaque côté du chanceau, des arcades richement sculptées donnaient accès à des chapelles seigneuriales : du côté de l'évangile celle de Pontbriant (ou Pontbriand), et vis-à-vis celles de Saint-Guillaume et du Fondateur. Il y avait jadis, en outre, deux autres chapelles ouvrant sur la nef, celle de Pontouraude et celle de la Bellière, l'une et l'autre disparues depuis longtemps. Vers 1830 on avait même refait les bas-côtés et bâti une chapelle dite du Sacré-Coeur. En 1682, le comte de Pontbriant était seigneur supérieur, fondateur et prééminencier de cette église. Dans la maîtresse vitre, derrière le grand autel, était en supériorité un écusson portant : d'azur au pont d'argent maçonné de sable, qui est de Pontbriant ; au-dessous on voyait deux autres écussons, l'un portant les armes de Pontbriant écartelées d'azur au lion d'argent armé et lampassé de gueules, qui est du Breil, et de sable au léopard d'argent accompagné de six coquilles de même, trois en chef, trois en pointe, qui est du Guémadeuc ; l'autre, les armes du Breil, écartelées d'argent au griffon de sable, qui est Bruslon. Dans la principale vitre de la chapelle de Pontbriant joignant le choeur au Nord, se trouvaient les armes pleines de Pontbriant et plusieurs alliances de cette maison ; dans une vitre de la côtale de la même chapelle étaient les mêmes blasons ; au-dessous de cette verrière apparaissait un tombeau élevé de terre. Cette chapelle était dédiée à la Sainte Vierge, et vers 1533 Guyonne de Pontbriant, dame dudit lieu, mère de Laurent du Breil, seigneur de Rays, y fonda une messe hebdomadaire et y choisit sa sépulture auprès de ses ancêtres. Dans l'autre chapelle, sise du côté de l'épître et par suite au Midi, était l'autel de saint Guillaume Pinchon (nota : la tradition locale veut que ce bienheureux évêque de Saint-Brieuc soit né à Pleurtuit, mais cela n'est point certain ; il paraît plus probable qu'il fut seulement élevé dans cette paroisse dont sa mère, Jeanne Fortin, était native) ; l'on y voyait seulement en 1682 les armoiries du seigneur de Richebois : d'azur à dix billettes d'or (nota : en 1682, Guy de la Bouexière, seigneur de la Motte-Labbé, tenait sous la mouvance de Pontbriant « l'emplacement de l'ancien château de Richebois, présentement ruisné », et dont la métairie appartenait au seigneur de Pontbriant). Le seigneur de Pontbriant s'en disait alors le maître, ainsi que d'une autre chapelle voisine « dite du Fondateur ». Dans cette dernière il avait seul « ses armes, bancs, escabeaux et tombeaux élevés ». Le comte de Pontbriant avait aussi seul droit d'avoir sa litre autour de l'église. entière, dedans et dehors ; on y voyait les armoiries des Pontbriant, Richebois, Guémadeuc, Beaumanoir, Nevet, Bruslon, Ferré et autres alliances. Les mêmes écussons se retrouvaient en partie sur le portail principal du cimetière. Enfin, le comte de Pontbriant avait autorisé le seigneur de Pontouraude à avoir une chapelle prohibitive dans l'église de Pleurtuit (nota : l'évêque ordonna en 1742 la fermeture de la chapelle de Pontouraude si elle n'était pas immédiatement réparée). Telle était l'église de Pleurtuit en 1682, d'après la déclaration du seigneur de Pontbriant (Archives départementales de la Loire-Inférieure). Mais il n'est point fait mention dans cet acte d'un enfeu avec deux pierres tombales qu'en 1681 Anne de Kerboudel, seigneur de la Courpéan, déclara avoir dans le chanceau au pied du maître-autel, à cause de sa seigneurie du Clos-Quélen, autrement dite Clos-Labbé (nota : le Clos-Labbé appartenait en 1446 à G. Labbé et en 1513 à Jehan de Quélen). Il n'y est point question non plus du droit d'enfeu que Guy du Breil réclamait en 1683 dans la chapelle de Saint-Guillaume à cause de sa seigneurie de la Ville-Botherel, et de la chapelle Sainte-Catherine, tombée en ruine vers cette époque. Ce fut le 9 août 1362 que Philippe de Dinan, vicomtesse de la Bellière, fonda dans l'église de Pleurtuit la chapelle de Sainte-Catherine et y assura le service de quatre messes par semaine. En 1592 cette chapelle menaçait déjà ruine ; Mgr de Bourgneuf en transféra la fondation à l'autel Saint-Guillaume jusqu'à son rétablissement ; mais elle ne fut point relevée, et en 1722 Mgr des Maretz autorisa la translation de cette chapellenie de Sainte-Catherine dans la chapelle de la Crochais, en Ploubalay (Registre des insinuations ecclésiastiques de l'évêché de Saint-Malo). La confrérie du Rosaire était anciennement érigée en cette église ; celle du Saint-Sacrement, fondée de 50 livres de rente, fut enrichie d'indulgences par Benoît XIV en 1740. Enfin, il y avait dans ce vieil édifice, fort intéressant comme l'on voit, des fonts baptismaux en granit sculpté, ornés d'une inscription en caractères gothiques. La nouvelle église de Pleurtuit, oeuvre de M. l'architecte Regnault, est un vaste rectangle formant trois nefs de sept travées et terminé par un immense chevet droit ouvert de lancettes et de roses. Construite dans le style ogival primitif, cette belle église a été commencée en 1873, comme le témoigne cette inscription gravée au chevet : Je suis née le 8 septembre 1873 (Pouillé de Rennes). La nef date du XIXème siècle. La flèche du clocher a été supprimé en 1941. On voyait dans le choeur, au XVIIème siècle, l'enfeu des seigneurs du Clos-Quélen ou du Clos-l'Abbé, celui des seigneurs de la Ville-aux-Morais, et au pied du maître-autel celui des seigneurs de la Courpéan. La chapelle prohibitive au seigneurs de Pontbriand renfermait des vitres à leurs armes et un tombeau armorié. La chapelle prohibitive de Saint-Guillaume contenait l'autel de saint Guillaume Pinchon (évêque de Saint-Brieuc de 1220 à 1234), et en 1618, le tombeau d'une dame de Richebois. La chapelle du Fondateur présentait les armes des seigneurs de Pontbriand ainsi que des tombeaux. On conservait autrefois dans l'ancien presbytère deux bénitiers sculptés du XIIIème et du XIVème siècles provenant de l'ancienne église. On y trouve une cuve baptismale du XIIème siècle. A noter que les chapiteaux historiés du XIIème siècle de l'ancienne église ont été réemployés dans le narthex ;

Eglise de Pleurtuit (Bretagne).

l'ancienne chapelle Saint-Clément de la Richardais, devenue en 1848 église paroissiale. On mentionnait aussi en 1727 la chapelle frairienne de la Motte-aux-Montfortins, aujourd'hui en La Richardais ;

la chapelle du château du Val (1787). La date d'édification (1787) est gravée au-dessus de la porte et elle est rénovée au XIXème siècle ;

la chapelle Saint-Antoine (XVI-XVIIème siècle). Il s'agit d'une ancienne chapelle frairienne dont la première mention connue date de 1540. Remaniée en 1803 et rénovée en 1954. La cloche date de 1783. La chapelle abrite une statue "La Vierge à l'enfant" en bois qui date du XVIème siècle, ainsi qu'une statue de saint Antoine ;

la chapelle Saint-Joseph de Créhen. Jean Le Marié, chanoine de Saint-Malo, ayant bâti une chapelle au village de Créhen, y fonda par testament, le 5 mai 1637, une messe tous les dimanches, une autre messe basse aux sept principales fêtes de Notre-Dame, et une messe chantée, avec diacre et sous-diacre, le jour Saint-Joseph. Cette chapelle fut desservie plus tard par Augustin Guillaume (1710), René Pelard (1755) et Pierre Eon (1778) (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, fonds de Saint-Malo) ;

la chapelle Notre-Dame-des-Bois. Cette chapelle privée devait dépendre du Bois-Chauchart. En 1720 cette chapelle, appartenant au sieur de la Vicomté-Chauchart, était complètement ruinée, et sa cloche fut donnée à la chapelle Saint-Clément ;

l'ancienne chapelle Sainte-Cécile, aujourd'hui disparue. Sainte-Cécile dépendait du manoir de ce nom, appartenant en 1446 au seigneur de Plouër. En 1682 on voyait encore « joignant la mer, au port de Bellegrève, la maison de Saint-Cécile et une pièce de terre dans laquelle il y a des masures d'une vieille chapelle et d'un colombier » (Pouillé de Rennes) ;

les chapelles Notre-Dame du Houx, Sainte-Anne de Saint-Bucq et Saint-Vincent de Montrivage se trouvent aujourd'hui sur le territoire de la commune du Minihic-sur-Rance (Pouillé de Rennes) ;

la croix mérovingienne (VIIème siècle) ;

la croix des Maladries, située route de Ploubalay. Elle semble indiquer l'emplacement d'une ancienne léproserie ;

le château de Montmarin (1760), édifié par un Magon Du Bosc. La façade sur cour a été reprise au XIXème siècle. Le château possède trois pavillons et une chapelle privée. Construit en 1760, le Montmarin fut d’abord une malouinière. "A l’époque de la Révolution française, il devient port et chantier naval et accueille 1200 ouvriers. Puis, à partir de 1840, il devient jardin d’agrément. Quasiment détruit par la tempête de 1987, très endommagé durant celle de 1999, le parc de Montmarin (six hectares) est aujourd’hui bien restauré. Ce parc s’ouvre sur un magnifique plan d’eau, et descend par terrasses successives jusqu’à la Rance. On aime autant son jardin à la Française, au dessin inchangé depuis le 18ème siècle (avec terrasses, buis, charmilles, allées de tilleuls), que son « parc romantique » avec pelouses, bosquets, rocailles, massifs et collections botaniques qui s’enrichissent d’année en année". Propriété de Benjamin Dubois (en 1782), du baron de Breda (en 1846), de Louis Bazin de Jessey ou Jessé (en 1885) ;

Nota : Le château de Montmarin, propriété des Bazin de Jessey, une des rares constructions Louis XV de ce pays, bien que situé hors du Poulet, mérite cependant d'être cité pour son port célèbre dans les annales malouines, et pour son constructeur le malouin Du Bois qui l'acquit d'Aaron Magon de la Chipaudière, dans la seconde partie du XVIIIème siècle. C'est une bâtisse curieuse à trois pavillons coiffés à l'impériale, en carène, ceux d'angle à frontons arrondis, celui du centre à fronton triangulaire et perron de quatre marches. Ces trois pavillons reliés entre eux par deux corps de logis à fenêtres du rez-de-chaussée cintrées, sont couronnés sur la corniche d'une balustrade à l'italienne. Des bustes de marbre provenant de l'ancien manoir du Colombier en Paramé agrémentent cette balustrade. Rien par le style ne l'apparente aux malouinières, si ce n'est les matériaux employés. Mais la disposition des dépendances dans la cour d'entrée, ses jardins à la française, s'étendant en plusieurs terrasses jusqu'à l'immense prairie bordant le port et le très bel escalier de granit qui s'y développe en harmonieux hémicycle, le classent parmi les belles résidences corsaires. C’est pour avoir créé ce port où nous embarquons que Monsieur du Bois de Montmarin obtint ses lettres de noblesse de Louis XVI. On croit rêver en relisant ce brevet : « déjà plus de trois cents navires en sont sortis, ou y sont entrés ; en 1787 on y a construit cinq paquebots et six corvettes pour notre compte, et plusieurs frégates et gabares doivent y être mises incessamment en armement ». (Daniel Derveaux).

Château de Pleurtuit (Bretagne).

le château de Kergoat (XIXème siècle) ;

les vestiges du manoir du Clos-Quelen (XVème siècle), encore surnommé Clos-Quelin ou Clos-Clin. Propriété des familles Labbé (en 1446), de Quélen et La Bourdonnière (en 1513) ;

le manoir du Ponfilly ou Pontphily (XV-XVIIème siècle). On y voyait jadis un cadran solaire. Il possédait autrefois une chapelle privée. La chapelle de Pontphily fut restaurée par Louis Péan et Louise Botherel, sieur et dame de Pontphily, qui y fondèrent le 25 juin 1684 une messe pour tous les dimanches. En 1727 cette chapelle était encore signalée (Pouillé de Rennes). Propriété de la famille Péan en 1513 et en 1682. A noter que le château moderne, situé non loin du manoir, appartient à la famille Apuril de Kerloguen ;

Château de Pleurtuit (Bretagne).

l'ancien château ou manoir de Pontbriand ou Pontbriant (milieu du XVI-XVIIème siècle). Ce château est édifié par la famille de Pontbriand à l'emplacement du manoir de la Mettrie (ou Métairie, avec un colombier au XVème siècle), après l'abandon, au milieu du XVIème siècle, de leur ancien manoir de Pontbriand en Saint-Lunaire. Il possédait jadis deux chapelles privées et une enceinte munie de sept tours, dont deux à l'entrée du pont-levis. Une chapelle de Pontbriant existait en 1682 près de ce château, "bastie sur les bastions" (nota : à cette époque le château de Pontbriant consistait en « un corps de logis avec deux tours, et un autre corps de logis appelé le vieux château, au costé Ouest de la cour, avec trois tours, une devant et deux autres derrière ». Il y avait, en outre, « deux tours à l'entrée de la cour, avec pont-levis, chapelle sur les bastions et colombier, le tout entouré de fossés et de contrescarpes » - Déclaration de 1682). Cette chapelle est encore mentionnée en 1727 (Pouillé de Rennes). Le château est assiégé et pillé par les Ligueurs en 1590, puis démantelé par ordre de Mercoeur et enfin détruit durant la Révolution. Un nouveau château est reconstruit au XVIIème siècle. Il était, au XVII-XVIIIème siècle, le chef-lieu d'une capitainerie de gardes-côtes. L'ancien manoir de Pontbriand était la propriété de la famille du Breil seigneurs de Rays en 1510, puis des vicomtes de Montchenu en 1547. Le château était la propriété de la famille du Breil seigneurs de Launay-Quinard en 1556, puis de la famille de Brénan en 1781 ;

Voir   Ville de Pleurtuit (Bretagne) " Le château du Pontbriand au XVIIIème siècle ".

la maison natale de Broussais (XVIIIème siècle), restaurée au XXème siècle ;

la maison (XVIIIème siècle), située à La Ville-ès-Brets ;

le lavoir (XIXème siècle), situé à La Moisiais ;

la communauté des Filles de la Sagesse (XIX-XXème siècle) ;

14 moulins dont les moulins à eau de la Garde, Neuf (XVIIIème siècle), de la Holland, du Duc, de Fosse-Mort, de la Hiervais, du Pont-Touraude, de Ponthily, Duval, aux Filles, et les moulins à vent de Huet, de Garel, de Richebois ;

A signaler aussi :

la cale de Jouvente. Le passage de Jouvente appartient au XVIIIème siècle, à la famille Baude de La Vieuxville, seigneur de Châteauneuf Aaron Magon Du Bosc. Le passage de Jouvente, situé sur la Rance, est mentionné dès 1497 ;

la cale du Poriou ;

l'ancienne voie romaine de Carhaix à Aleth, au lieu-dit le Pont Omnès ;

l'ancien manoir de la Boussarde, situé route de Dinard. Il possédait jadis une chapelle privée. Par testament du 9 août 1653, Françoise d'Yvignac, demeurant à la Boussarde, fonda quatre messes par semaine dans la chapelle de ce manoir et y choisit sa sépulture, n'y voulant qu'une pierre tombale proche de l'autel, avec ses armoiries et ces mots : Cy gist le corps de deffuncte damoiselle Françoise d'Yvignac, dame de Sécadeu, fondatrice de ceste chapelle, attendant la miséricorde divine et la résurrection. Claude d'Yvignac, soeur de cette dame, épousa N... Robert, et ses petits-enfants, Louis Robert, sieur de la Ville-Danne, et Françoise Robert, confirmèrent en 1693 cette fondation des quatre messes de la Boussarde. Servan Quinart en fut alors pourvu sur la résignation de Charles de Launay (Registre des insinuations ecclésiastiques de l'évêché de Saint-Malo). Propriété de la famille de la Tullays en 1513 ;

l'ancien manoir de la Saudrais, situé route de Dinard. Propriété de la famille de Quélen et le Champion en 1513 ;

l'ancien manoir de la Bourdonnière. Propriété de la famille André en 1446, puis de la famille de la Bourdonnière en 1513 ;

l'ancien manoir du Dicq. Il possède une chapelle privée et mentionnée en 1727. Propriété de la famille du Pin au XVIIIème siècle ;

le manoir de Cancavale, édifié à l'emplacement d'un ancien château fort (vers 1513). Propriété de la famille de Quintin en 1446, puis des seigneurs du Plessis-Baliczon près de Dinan en 1513 ;

Château de Pleurtuit (Bretagne).

l'ancien manoir de la Touche, situé route de Langrolay. Propriété de la famille Châtel en 1446 et en 1513. Une autre maison de la Touche (Haute-Touche ou Basse-Touche) était à la famille Tizon en 1446, puis à la famille Châtel en 1513 ;

le manoir de la Vieuxville, situé route de Langrolay. Il possède une tourelle. Propriété successive des familles du Breil (en 1446), Champion seigneurs de Cambic (en 1513), Ladvocat (au XVIIIème siècle) ;

l'ancien manoir du Val, situé route de Langrolay ;

l'ancien manoir de Ponthouraude ou de Pontourault ou Pontouraude, situé route de Langrolay. La chapelle de Pontouraude ou du Ponthourault dépendait de ce manoir. Le 4 mars 1632, Christophe des Noës, seigneur de la Motte et du Ponthourault, demeurant en cette dernière maison, fonda trois messes par semaine pour être dites soit à la chapelle de ce manoir du Ponthourault, soit en sa chapelle prohibitive en l'église de Pleurtuit, à la volonté du fondateur et de ses successeurs. Jacques Fourré fut pourvu de ce bénéfice en 1634. Cette chapelle, encore debout en 1727, n'existe plus (Registre des insinuations ecclésiastiques de l'évêché de Saint-Malo). Propriété de la famille Noës en 1632, de la famille de Magon, puis de la famille Brindejonc (en 1836) ;

l'ancien manoir de la Bonnais. La chapelle Notre-Dame de la Bonnais n'a été bâtie qu'en 1841 par Mme de la Bouexière, née de Bizien. A la fin du XIXème siècle elle est desservie tous les dimanches. Elle avoisine la Bonnais, vieux manoir appartenant en 1446 à Olivier Ferric (Pouillé de Rennes). Propriété successive des familles Ferric (en 1446), de la Boullais (en 1513), des Noës (au XVIIème siècle) ;

l'ancien manoir de Richebois, situé route de Trémereuc, en ruines dès le XVIIème siècle. Propriété des seigneurs de Richebois en 1446 et en 1513 ;

l'ancien manoir de la Ville-aux-Morais (XVIème siècle), situé route de Ploubalay. Il possédait jadis un colombier. Propriété de la famille de la Choue en 1446 et en 1513 ;

l'ancien manoir de la Ville-Botherel (XVIIIème siècle), situé route de Ploubalay. On y voit une tourelle, un colombier et une chapelle sécularisée. La chapelle de la Ville-Botherel, en 1683, se trouvait « vis-à-vis la porte de la cour de ce manoir », appartenant alors à Guy du Breil. Propriété successive des familles de la Prévosté (en 1446), de Pontual seigneurs de la Ville-Révault (en 1513), du Breil (en 1683), du Marier (au XVIIIème siècle) ;

l'ancien manoir de Vaurouault, situé route de Ploubalay. Propriété de la famille le Dos en 1513 ;

la maison du Bois-Chauchard. Propriété de la famille Chauchard en 1513 et en 1720 ;

Château de Pleurtuit (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de PLEURTUIT

Le comté de Pontbriand : La seigneurie de Pontbriand (ou Pontbriant) en Saint-Lunaire et Pleurtuit a donné son nom à une vieille famille noble portant pour armoiries : d'azur au pont de trois arches d'argent maçonné de sable. Collin de Pontbriand, seigneur dudit lieu, compagnon d'armes de Du Guesclin, épousa en 1352 une parente de ce héros, Jeanne de Mauny. De cette union naquit Olivier sire de Pontbriand, maître d'hôtel du roi en 1416, qui combattit les Anglais avec distinction (Revue historique de l'Ouest, mémoires, IX, 171). L'un de leurs descendants (nota : il y eut trois seigneurs de Pontbriant du nom de Jean : Jean Ier épousa Jeanne de Sévigné et mourut en 1458 ; son fils Jean II s'unit à Jeanne du Parc de Locmaria et décéda en 1487 ; enfin Jean III époux de Marguerite Le Vicomte), Jean de Pontbriand, seigneur dudit lieu, eut de son mariage avec Jeanne du Parc de Locmaria un fils également nommé Jean, auquel il laissa vers 1487 sa seigneurie de Pontbriand ; le 28 février 1488 ce dernier Jean de Pontbriand fournit, en effet, au duc de Bretagne le minu de ses fiefs et de ses manoirs de Pontbriand en Saint Lunaire et de la Mettrie en Pleurtuit, qui lui étaient échus au décès de son père (Archives de Loire-Inférieure, voir Pleurtuit). Ce Jean de Pontbriand, gouverneur de Châteaubriand, épousa Marguerite Le Vicomte qui lui donna trois enfants : Simon, Charles et Guyonne. Les deux premiers furent successivement seigneurs de Pontbriand après la mort de leur père, mais ils moururent l'un et l'autre sans postérité, Simon, l'un des cent gentilshommes de la maison du roi, en 1505 et Charles en 1510. Leur succession fut recueillie par leur soeur Guyonne de Pontbriand, veuve de Charles du Breil, seigneur de Rays, qu'elle avait épousé en 1496 et perdu en 1505. Cette dame rendit aveu au roi pour Pontbriand en 1511 ; elle se remaria avec Christophe de Trémereuc, seigneur du Chastellier, et mourut en 1519. Roland du Breil, issu du premier mariage de Guyonne de Pontbriand, hérita de sa seigneurie ; page de la reine Anne, il s'unit en 1519 à Gillette de Landujan, mais décéda sans laisser d'enfant en avril 1547. La seigneurie de Pontbriand échut alors à une parente du défunt Antoinette de Pontbriand, femme de Marin, vicomte de Montchenu. Celle-ci après avoir rendu aveu au roi pour Pontbriand et la Mettrie le 25 septembre 1556, vendit deux jours après ces seigneuries à Julien du Breil, seigneur de Launay-Quinard et gouverneur de Redon, cousin-germain de Roland du Breil. A partir de ce moment la famille du Breil posséda sans interruption la seigneurie de Pontbriand, et l'une de ses branches en prit le nom. Julien du Breil, chevalier de l'Ordre du roi et seigneur de Pontbriand, avait épousé en 1551 Marie Ferré qu'il perdit en 1580 ; il se remaria à Julienne de la Villéon veuve de Christophe des Nos. Il mourut à Pontbriant le 2 mars 1587, âgé de 71 ans, et fut inhumé le 6 dans l'église de Pleurtuit (Généalogie de la maison du Breil, 168). Jean du Breil, fils de Julien et issu de son premier mariage, fit hommage au roi pour la seigneurie de Pontbriant en 1598 (Archives de Loire-Inférieure, B 1011). Ce seigneur joua un grand rôle pendant les guerres de la Ligue et défendit vaillamment son château de Pontbriant assiégé en 1590 par les Ligueurs. Chevalier de l'Ordre du roi, comme son père, Jean du Breil, épousa : - 1° en 1574, Claude Bruslon, fille du seigneur de la Musse ; - 2° en 1593, Julienne de Launay-Comatz, veuve de Pierre du Quélenec. Il mourut en 1612 et fut inhumé le 6 avril dans l'église de Pleurtuit (Généalogie de la maison du Breil, 172). René du Breil, comte de Pontbriant, sorti de la première union de Jean du Breil, fut aussi chevalier de l'Ordre du roi, et s'unit en 1608 à Jacquemine du Guémadeuc ; il décéda en 1664, âgé de 86 ans. Son fils Tanneguy du Breil, comte de Pontbriant, maître d'hôtel du roi et chevalier de son Ordre, grand prévôt de Bretagne et conseiller d'Etat, épousa : - 1° en 1637, Anne des Essarts de Lignières, décédée en 1645 ; - 2° en 1649, Marguerite Bernard de Monterfil veuve de Jacques Busnel. Ce comte de Pontbriant mourut le 30 mars 1667 et fut inhumé aux Jacobins de Rennes. Louis du Breil, comte de Pontbriant, fils du précédent et d'Anne des Essarts, fit hommage au roi pour Pontbriant, en 1671, et lui fournit en 1682 l'aveu de son comté (Archives de Loire-Inférieure, B 988). Il épousa le 1er juin 1667, Bonne de Nevet et mourut à Pontbriant le 30 mai 1698 ; son corps fut inhumé en l'église des Dominicains de Dinan ; sa veuve mourut elle-même en 1703. Leur fils aîné, Joseph-Yves du Breil, comte de Pontbriant, gouverneur du fort des Ebihens, « construit à ses dépens » dans l'île de ce nom lui appartenant, avait épousé en 1696, Marie-Angélique Marot de la Garaye ; il mourut le 2 février 1710 et sa veuve lui survécut jusqu'au 8 mai 1732, qu'elle mourut en odeur de sainteté à l'hôpital de Josselin où se voit encore son tombeau (Archives de Loire-Inférieure, B 204). Louis-Claude du Breil, comte de Pontbriant et fils des précédents, s'unit : - 1° en 1721, à Françoise d'Espinay, fille du marquis de Vaucouleurs, décédée en 1749 ; - 2° en cette même année 1749, à sa cousine Renée du Breil de Pontbriant ; il mourut à Pontbriant le 27 avril 1754 et sa veuve, au couvent des Ursulines de Josselin en 1792. Claude-Toussaint du Breil, comte de Pontbriant, fruit de la seconde union de Louis-Claude du Breil, épousa le 21 novembre 1769, Marie-Joseph Quemper de Lanascol, dont il n'eut point d'enfants ; il aliéna une partie de sa belle fortune et venait de vendre au sieur de Brenan, le comté de Pontbriand, s'en réservant seulement la jouissance durant sa vie, quand il mourut dans son château de Pontbriand, le 17 août 1781 (Archives de Loire-Inférieure, B 204).

La seigneurie de Pontbriand fut érigée en châtellenie, en faveur de Jean du Breil par lettres patentes d'Henri IV, données en mars 1598 ; à cette occasion le roi augmenta d'un quatrième pilier la haute justice de Pontbriand et concéda à son possesseur le droit de tenir marché à Pleurtuit le mardi de chaque semaine et deux foires chaque année, foires dont le nombre fut porté à quatre par autres lettres de 1609 (Généalogie de la maison du Breil, 173 et 182). De 1609 à 1650 René du Breil obtint l'annexion à sa châtellenie de Pontbriand des terres et seigneuries de Richebois en Pleurtuit, de la Houlle et de la Ravillaye en Saint-Briac et de Launay-Comatz en Ploubalay. Par lettres patentes de décembre 1650, Louis XIV, confirmant ces annexions, érigea le tout en comté sous le nom de Pontbriant et accorda au nouveau comte deux foires l'une à Pleurtuit le 19 juillet et l'autre à Saint-Briac le lendemain de la Trinité ; ces lettres royales furent enregistrées au Parlement de Bretagne le 30 juin 1668 (Archives du Parlement de Bretagne, 22e reg. 421). Plus tard le roi annexa encore au comté de Pontbriant les seigneuries de la Ville-au-Provost et de la Garde en Saint-Briac, de Pontfily en Pleurtuit, de Beaufort et d'une partie de la vicomté de Dinan, etc. A l'origine le château de Pontbriand se trouvait en Saint-Lunaire et c'est là qu'habita la famille de Pontbriand dont les tombeaux se retrouvent toujours dans l'ancienne église de Saint-Lunaire. Vers le milieu du XVIème siècle le seigneur de Pontbriand — probablement Julien du Breil — abandonna cette résidence et fit construire un nouveau château au bord du Frémur, à la Mettrie en Pleurtuit ; on appela ce château le Grand-Pontbriand ou simplement Pontbriand. Quant à l'ancien Pontbriand, désigné dès lors sous le nom du Petit-Pontbriand, il fut donné en partage à Françoise du Breil mariée en 1596 à Jean sire de Pontual (nota : Mme de Pontual reçut le manoir du Petit-Pontbriand et sa métairie, le moulin de Plate-Roche, les fiefs du Grand bailliage de Pontbriand et de la Marre en Saint-Lunaire et enfin la chapelle de Pontbriand en l'église de Saint-Lunaire au côté de l'évangile. Tout cela, distrait de l'ancienne seigneurie de Pontbriand, fut uni à celle de Pontual), mais le seigneur de Pontbriand, en renonçant à la terre du Petit-Pontbriant ; se réserva les droits de fondateur en l'église de Saint-Lunaire. Il y avait au reste, avons-nous dit, dès le XVème siècle à la Mettrie un manoir « avec colombier, bois et vignes », les métairies de Beauregard et de Belleville et le moulin à eau des Filles (Aveu de Pontbriand en 1487). Cette terre de la Mettrie avec le manoir de Pontbriand qu'habitait le seigneur en Saint-Lunaire et ses fiefs en cette paroisse constituaient la seigneurie primitive de Pontbriand. Bien plus étendu fut le comté de Pontbriant comprenant deux vastes paroisses presque entières Pleurtuit et Saint-Briac et s'étendant en quatre autres Saint-Lunaire, Ploubalay, Corseul et Lancieux. Une trentaine de fiefs en Pleurtuit, une quinzaine en Saint-Briac et un bon nombre dans les paroisses voisines constituaient la juridiction du comté de Pontbriant exercée à Pleurtuit. Au bourg de ce nom étaient les ceps et collier de la seigneurie ; les fourches patibulaires à quatre poteaux se dressaient non loin, au bord de la route de Saint-Malo à Saint-Brieuc. Au sire de Pontbriand appartenait un droit de quintaine sur une partie des nouveaux mariés de Pleurtuit ; cette quintaine était courue le lundi de Pâques, et les habitants du bourg de Pleurtuit devaient fournir le poteau, l'écu et les lances ainsi qu'un sergent pour faire la bannie des mariés. En Saint-Briac certain tenancier du fief de la Garde devait « une paire d'éperons à l'usage du seigneur » de Pontbriand. Enfin ce dernier était sergent féodé du Grand bailliage d'Avaugour en Pleurtuit et environs. Les prééminences du comte de Pontbriand étaient considérables dans les églises de Pleurtuit, Saint-Briac et Saint-Lunaire : outre les droits de fondateur de ces trois églises, il jouissait dans celle de Pleurtuit de trois chapelles : celle de Notre-Dame ou de Pontbriand, du côté de l'évangile, où l'on voyait un tombeau à ses armes, peut-être celui de Guyonne de Pontbriand qui voulut y fonder une messe et y choisit sa sépulture — celle de Saint-Guillaume ou de Richebois où se trouvait en 1618 le tombeau d'une dame de Richebois, décoré de son effigie en relief — enfin une troisième qu'on appelait chapelle du Fondateur où le sire de Pontbriand avait également en 1682 « ses armes, bancs, escabeaux et tombeaux élevés ». A Saint-Briac le comte de Pontbriand avait aussi une chapelle prohibitive dans l'église à cause de sa seigneurie de la Garde ; elle se trouvait du côté de l'évangile. Il était en outre, en Saint-Briac, fondateur de la chapelle de Saint-Adam devenue Notre-Dame de l'Epine (Aveu de Pontbriand en 1682). Dans l'église de Saint-Lunaire, enfin, le seigneur de Pontbriand, tout en délaissant à celui de Pontual sa chapelle de Pontbriant, s'était réservé « deux tombes élevées au milieu du choeur, l'une d'icelle engravée dans le pilier qui porte le corps de Monsieur saint Lunaire, quelles tombes armoriées de ses armes qui sont un pont ; à l'une de ces tombes est la représentation d'un homme armé et à l'autre celle d'une femme avec l'écusson susdit en alliance de la maison de Mauny qui est des croissants avec des lambeaux ; plus il y a deux écussons en l'arc d'entre la chapelle et le choeur des armes de Pontbriand en alliance de la maison de la Tandourie » (nota : Aveu de la seigneurie de Pontbriand, en 1618. — Il se trouve, en outre dans l'ancienne église de Saint-Lunaire deux beaux tombeaux avec statues d'un seigneur et d'une dame de Pontbriand, tombeaux qui ont été maintes fois décrits). Ajoutons encore que le sire de Pontbriand possédait un enfeu dans l'église des Jacobins de Dinan.

Le domaine proche du comté de Pontbriand se composait de ce qui suit : Le château de Pontbriand et ses dépendances — un auditoire et un four à ban au bourg de Pleurtuit — les anciens manoirs de la Garde, la Roblinaye et la Ville-au-Provost — les métairies de Beauregard, le Clos, le Vaurouault, Richebois et le Jardin, en Pleurtuit, de Belleville, la Garde, la Planche, la Gaulteraye, le Heurtay et la Ville-au-Provost en Saint-Briac, le Boismorin en Corseul, la Mainguaye en Ploubalay, etc., — l'étang de Saint-Adam et le moulin des Filles, — les moulins à vent de la Marche et de la Ville-au-Provost — une grande partie des dîmes de Pleurtuit et de Saint-Briac, etc. (Aveux de Pontbriand en 1682 et 1703). Chef-lieu du comté le château de Pontbriand était également le chef-lieu d'une capitainerie de gardes-côtes qui en portait le nom et s'étendait entre les rivières de la Rance et de l'Arguenon. Cette charge de capitaine général des gardes-côtes fut exercée héréditairement par tous les comtes de Pontbriand. C'est en cette qualité qu'ils firent bâtir en 1694 le fort des Ebihens dont ils reçurent aussi le gouvernement héréditaire ; mais le plus important peut-être, comme le plus dispendieux de leurs privilèges, était d'entretenir toujours quelques bâtiments de guerre à leur frais et nous les voyons équiper jusqu'à deux frégates en même temps pour le service du roi (Généalogie de la maison du Breil, 185). Le château de Pontbriant en Pleurtuit répondait par son importance à la juridiction féodale dont il était le chef-lieu. Le siège qu'il subit en 1590 prouve qu'il était alors d'une grande force puisque une nombreuse artillerie n'en eut pas raison sans peine. « Tel qu'il subsistait un siècle plus tard, il se composait de trois grands corps de bâtiments en pierre de taille, dont l'un appelé le Vieux Château était probablement le manoir primitif de la Mettrie. Cet ensemble était complété et défendu par sept tours dont deux à l'entrée du pont-levis ; à l'entour s'étendait une enceinte carrée d'environ cent pas de côté, bastionnée aux angles et protégée de larges fossés revêtus de contrescarpes qui se voient encore à présent ; le tout accompagné de deux chapelles et décorés de jardins, d'étangs et de bois de futaie. Cette demeure fut habitée jusqu'en 1781 et paraissait devoir résister longtemps à toutes les causes de ruine ; elle subsistait encore à la fin de la Révolution, mais peu d'années après les démolisseurs acharnés de l'époque l'avaient fait disparaître jusqu'à la dernière pierre, épargnant seulement les dépendances, belle construction du XVIIème siècle qui sert au milieu du XIXème siècle d'habitation de fermiers » (Généalogie de la maison du Breil, 185) (abbé Guillotin de Corson).

 

Dans la liste des feudataires (teneurs de fief) des évêchés de Saint-Malo et Dol en 1480, on comptabilise la présence de 25 nobles de Pleurtuit :

Jehan ALIXANDRE (10 livres de revenu) : défaillant ;

Guillaume AVONDE (40 livres de revenu) : défaillant ;

Alain BOUTIER (20 livres de revenu) : défaillant ;

Estienne BRILLAND de Launay-Brind (30 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Yvon CHASTEL de Basse-Touche (50 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une jusarme ;

Jehan DE BROON (100 livres de revenu) : comparaît revêtu de sa robe ;

Prigent DE CONENPREN (30 livres de revenu) : défaillant ;

Jehan DE PONTBRIEND de Salles (40 livres de revenu), de la garde du duc en 1481 : excusé comme appartenant à une compagnie d'ordonnance ;

Robert DE RICHEBOYS de Richebois (100 livres de revenu), remplacé par son fils Raoul : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

André DU MAZ (10 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;

Gilles HINGANT du Treff (200 livres de revenu), remplacé par Bertrand et Jehan : comparaîssent en archers ;

Olivier LA TRUTTE (5 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une jusarme ;

Jehan LA CHOUE de Villemorays (5 livres de revenu) : défaillant ;

Philippe LA CHOUE (5 livres de revenu) : défaillant ;

Jehan LABBE du Gardon (10 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une pertuisane ;

Flourette LABBE du Clos (60 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Bertrand LE CHAMPION (60 livres de revenu), mineur : défaillant ;

Thomas LE CHANTOURS (10 livres de revenu) : porteur d'un paltoc, comparaît armé d'une jusarme ;

Philippe LE DOS (20 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une jusarme ;

Guillemette LE PROVOST du Clos (60 livres de revenu), mineure : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Guillaume LE PROVOST de Villeneufve (60 livres de revenu), remplacé par son fils Bertrand : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Jehan LUCAS (5 livres de revenu), fils Raoul : excusé comme gardant la ville de Saint-Malo ;

Guillaume PEAN de Pontfily (60 livres de revenu), époux de Jehanne Ladvocat soeur de Guillaume L. Crochais : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Alain RUECTE (40 livres de revenu), mineur : défaillant ;

les héritiers Guillaume ou Guyon SAUDRAYE (5 livres de revenu) : défaillants ;

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