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PLEUMEUR-BODOU

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La commune de Pleumeur-Bodou (pucenoire.gif (870 octets) Pleuveur-Bodoù) fait partie du canton de Perros-Guirec. Pleumeur-Bodou dépend de l'arrondissement de Lannion, du département des Côtes d'Armor (Trégor - Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLEUMEUR-BODOU

Pleumeur-Bodou (Plebe magna Podou) signifie « Grande paroisse dans les Bois » ou « Grand paroisse de Bodou ou Bodo ». Il s'agit, semble-t-il, d'un moine venu de Bretagne insulaire au VIème siècle.

Pleumeur-Bodou est une ancienne paroisse primitive qui englobait autrefois les territoires de Pleumeur-Bodou, Trégastel, Trébeurden, Perros-Guirec (enclave de Dol), Saint-Quay-Perros, Servel, une partie de Brélévenez et de Lannion.

Dans le procès de canonisation de Saint-Yves, la paroisse de Pleumeur-Bodou (ancien diocèse de Tréguier) est citée sous l’appellation « Quadam ecclesia vocata Plebe Magna Podou » en 1330. En effet à cette époque " Dame Oliva, veuve du seigneur Olivier Charruel, chevalier, de la paroisse de Pleumeur, diocèse de Tréguier " (témoin n° 33) dépose lors de l'enquête sur la vie de Saint Yves.

Les moines de l'abbaye de Bégard possédaient de nombreux biens à Pleumeur-Bodou dans les frairies de Kerénoc, de Kergadiou et du Bourg.

Au XVème siècle le château de Kerduel est édifié par la famille de Kerduel, fondue dans la famille Hingant en 1477. 

L'ancienne paroisse de Pleumeur-Bodou dépendait jadis de l'évêché de Tréguier, de la subdélégation et du ressort de Lannion. Elle relevait du roi et avait pour seigneur, en 1695, M. de Rosamel. La cure était à l'alternative. Durant la Révolution, la paroisse de Plemeur-Bodou dépendait du doyenné de Perros-Guirec. Pleumeur-Bodou devient commune le 22 février 1790. Lors des nominations aux succursales en 1803, à Pleumeur-Bodou, l'évêque désigne Nicolas-Maurice Pennec, 56 ans, et le maintient définitivement, malgré les observations du préfet, auquel il répond « qu'il connait mieux que lui son diocèse ». Voici ce que lui écrivait le préfet : « La population de Pleumeur-Bodou a unanimement réclamé la conservation de son curé ci-devant constitutionnel, M. Pierre-Louis Le Feyer, âgé de 42 ans, réunissant la meilleure conduite aux talents de son état. On ne voit aucun motif raisonnable de contrarier le voeu du peuple en lui donnant une nouvelle destination. M. l'évêque propose, il est vrai, de le placer à Pluzunet, mais c'est en excluant le curé ci-devant constitutionnel de cette commune, M. Joseph Hamon, un des meilleurs ecclésiastiques du diocèse, et qu'on désire y conserver. Un tel système de déplacement sans nécessité, et d'exclusion, contraire au vœu du peuple et aux ordres du gouvernement, uniquement dirigé contre les ci-devant constitutionnels, ne peut être passé sous silence ». L'Ile-Grande en est détachée le 12 décembre 1923.

On rencontre les appellations suivantes : Plebs Magna Podou (en 1330), Plebs Boudou (en 1330), Plebs Magna Podou (vers 1330, fin XIVème siècle). En 1426 et 1481, cette paroisse s’appelle Ploemeur-Bodou (Archives de Loire-Atlantique, B2980), puis Pleumeur-Bodou (en 1486), Ploemeur Podou (en 1543) et Plemeur-Bodou sous l'Ancien Régime.

Pleumeur-Bodou (Bretagne)

Note 1 : Au XIème siècle, l'Ile-Grande, « Enes Meur », était prieuré de Saint-Sauveur de Redon. " La charte de donation à Saint-Sauveur de Redon figurant dans le Cartulaire de cette abbaye est une pièce apocryphe, en partie tout au moins, ainsi que l'ont indiqué en la publiant les Bénédictins, puis de Courson. La date de 870 donnée dans l'Abbatum Series (Cartulaire, édition de Courson, p. 424) est aussi erronée que celle de 804 de la charte. De Courson a daté la donation des environs de 931 et Dom Morice de 936. La seule chose que l'on puisse déduire est que l'Ile-Grande était en possession de Redon lors de la rédaction du Cartulaire " (R. Couffon). Plus tard, ce fut un prieuré de Bégard, puis une chapelle de Pleumeur-Bodou. Pleumeur-Bodou a vu se créer sur son territoire en 1923, la paroisse de l'Ile-Grande (Enez Veur ou Enez Eur, en breton) qui est érigée par l'évêque, Mgr Serrand, le 12 ou 14 décembre 1923, à dater du 1er janvier 1924. L'abbé Jean Baptiste Guégou est nommé administrateur de l'Ile-Grande le 1er janvier 1924. Il est ensuite remplacé le 1er septembre 1924 par l'abbé Lucien Le Gonidec. On trouve ensuite l'abbé Cécilien Masson (à partir du 3 décembre 1937), l'abbé Coantin (à partir du 1er août 1945), l'abbé Jean Conan (à partir du 1er septembre 1969). Le territoire de l'Ile-Grande (dédiée comme sa chapelle au saint Sauveur) était jadis une possession de l'abbaye de Redon qui lui fut octroyée par Juhel Bérenger, comte de Rennes, en remerciement de l'arrivée providentielle d'un tonneau de vin à Enesmur (d'après un acte faussement daté de 804 le don englobait une église et son cimetière qu'il délimita avec un bâton : dedit illam insulam.... et basilicam in ipsas insula.... et cimiterium ipse baculo, faventibus clericis et laici mensuravit). L'île-Grande devient par la suite une partie intégrante de la paroisse de Pleumeur-Bodou, elle-même dépendant de Bégard (à partir du XIIème siècle). En effet les cisterciens de Bégard avaient obtenu des ducs de Bretagne "quantité de beaux droits, entr'autres la terre de Penlan (en Trébeurden, mais qui en fait s'étendait sur de nombreuses paroisses de la région) et la plupart des isles depuis l'embouchure de la rivière de Lannyon jusqu'à l'embouchure de la rivière de Pontrieux". On sait que l'île Milliau leur appartenait aussi. L'île Saint-Maodez (Maudez) relève de Bégard à partir du XIIème siècle, et au début du XVIIème siècle, on y voit l'abbé de Cîteaux démettre Jean de Kernec'hriou de ses fonctions de prieur.

Note 2 : la commune de Pleumeur-Bodou est formée des villages : Roscanne, Kerdradaon, Lescop, le Guern, Kergunteuil, Kerjanegant, Kerénoc, Crec'h-Luguel, Coz-Maguero, Crec'h-Lagadarien, Crec'h-Andrénidou, Crec'h-Meur, Bail-Balaho, Saint-Antoine, Kernéan, Kerléveder, Kercouezan, Mezony, Keryvon, Roudouharo, Saint-Dozec, Kermorhouézan, Kervégan, Prat, Balaren, Montfort.

Pleumeur-Bodou (Bretagne)

Note 3 : Pleumeur-Bodou a dans son territoire plusieurs petites îles, connues sous les noms de : île Grande, des Renards, Jaouen, Balennec (ou Radennec), Brûlée (ou Losquet), Eléonic, Saint-Sauveur, Nitigo, Agathon (ou Gouanton), Monville, etc.... Parmi les villages : Saint-Jouan, Moustéro.

Note 4 : Liste non exhaustive des recteurs de PLEUMEUR-BODOU : Jacques Clech, décédé en 1717. - Guillaume le Men (1717-1730). - Pierre Follet (1730-1752), curé à Lannion. - Le Bellec (1752-1754). – Manach, à partir de 1754. - François Herpé, décédé en 1777. - Noble Louis-Gabriel du Largez (1777-1790), recteur de Trézélan, etc ...

L'île-Grande en Pleumeur-Bodou (Bretagne)

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PATRIMOINE de PLEUMEUR-BODOU

l'église Saint-Pierre (1844-1870) qui a remplacé un ancien édifice dont il ne subsistent que les deux sacristies et la partie inférieure des piliers de la nef. Le maître d'oeuvre est Charles Kerleau de Penvénan. La première pierre est posée le 10 juin 1844 et l'église ouvre ses portes au culte le 10 Novembre 1844. La pyramide du clocher n'est mise en place qu'en 1870. Les deux cloches de l'église sont bénites le 23 mai 1860 (une cloche de l'ancienne église avait été bénite le 6 octobre 1817). Mobilier moderne à l’exception de la chaire de la fin du XVIIème siècle et des statues anciennes du Bon Pasteur, de la sainte Vierge, saint Pierre, saint Tugdual, saint Yves et saint Guillaume. Elle renfermait jadis le coeur de Marie-Renée de Ploeuc, veuve de J. P. Hingant de Kerisac, et un enfeu de la famille Coskaër ;

Nota 1 : liste des recteurs de Pleumeur-Bodou : Michel Thépault de Rumelin (du 17 décembre 1614 jusqu'en 1629), Michel Thépault (du 29 juin 1644 jusqu'au 14 janvier 1651), Olivier Alain (du 23 octobre 1641 jusqu'au 29 juin 1644), Nicolas le Talec (du 14 janvier 1651 jusqu'au 14 décembre 1652), Jean Geffroy (du 14 décembre 1652 jusqu'au 3 septembre 1685, date de son décès), Jacques Clec'h (de 1687 jusqu'au 4 juillet 1716, date de son décès), Charles Thos (en 1717), Guillaume Le Menn (en 1718, mourut le 3 février 1730 à l'âge de 47 ans), Pierre Follet (du 16 février 1730 jusqu'au 30 octobre 1752), Yves Le Bellec (de mars 1753 jusqu'au 7 novembre 1753, jour de son décès), François Herpe (d'avril 1754 jusqu'au 13 août 1777), Louis Gabriel du Largez (du 10 septembre 1777 jusqu'en juin 1791 où il émigra pour l'Angleterre et mourut à Quiberon en 1795), Pierre Louis Le Feyer (du 23 septembre 1804 au 14 janvier 1836, jour de son décès), Hervé Abgral (du 7 février 1836 jusqu'au 25 janvier 1839), Yves Le Berre (du 25 janvier 1839 jusqu'au 16 mai 1843), Alexandre François Marie Pierre Frouin (à partir du 16 mai 1843), Julien Joseph Marie Le Goas (à partir du 20 juillet 1860, puis a démissionné le 1er janvier 1883), Jean Baptiste Ollo (en 1833), F.M. Le Guyon (à partir d'avril 1890), F.M. Gouronnec (à partir d'octobre 1904), ...

Plusieurs confréries ont existé au XIXème siècle dans la paroisse de Pleumeur-Bodou : la confrérie du Saint Rosaire, renouvelée par Mgr Caffarelli le 25 septembre 1807, la confrérie "Adoration Perpétuelle du Saint Sacrement" établie en Pleumeur-Bodou sous Mgr Caffarelli, la confrérie du Sacré-Coeur établie à Pleumeur-Bodou en 1826 sur la demande de Mlle Marie de la Fruglaye, la confrérie du Mont Carmel établie à Pleumeur-Bodou sur demande de Monsieur Abgral, recteur en 1838.

Plusieurs congrégations furent établies au XIXème siècle dans la paroisse de Pleumeur-Bodou : celle du Tiers-Ordre du Coeur de la Mère admirable (en 1852), celle du Tiers-Ordre de Saint-François (en 1861).

Pleumeur-Bodou (Bretagne)

la chapelle Saint-Samson (1575 – 1610) avec le lit de Saint-Samson. Saint-Samson y est implorer pour obtenir la guérison des douleurs de membres. Cette chapelle avait été construite sur le fief de Barac'h-Keruzec. Il s'y fait chaque année trois pardons : le mardi de Pâques, le lundi de la Pentecôte et le 8 septembre, jour de la nativité de la Sainte Vierge. Edifice rectangulaire avec clocher-mur, datant de la fin du XVIème siècle et des premières années du XVIIème et restauré au XIXème siècle. Le contrefort sud porte la date de 1575, une fenêtre celle de 1610 et le cadran solaire 1629. Sur la sablière, inscription : « F. F. par Jacques Le Corre, gouverneur depuis 1631 ». Cette chapelle de plan rectangulaire est dotée d'un clocher " en pi ", avec double lanternon à une cloche, flanqué au sud d'une tourelle d'escalier. Le chevet est plat avec des contreforts et une grande vitre. Au levant, gargouilles et rampants fleuris couronnent une fenêtre qui rivalise de beauté avec la porte Sud que domine un cadran solaire de schiste sculpté de 1629. Les sablières sont posées en 1631. La cloche de la chapelle est bénite le 9 novembre 1835. Le dallage est gravé de deux croix de Malte et de dessins géométriques. Mobilier : Statues anciennes de saint Samson et de saint Tugdual. La chapelle Saint-Samson était jadis si fréquentée que les fabriciens de Pleumeur-Bodou adressèrent au ministre des Cultes, le 21 messidor an XIII, une pétition pour la consécration de cet édifice « où la dévotion spéciale et le prodigieux concours à ce lieu rapportent par an 300 francs environ ». Elle fut rouverte par autorisation impériale du 10 brumaire, an XIV, datée du quartier général de Braunau. Près de la chapelle, fontaine datée de 1632 et menhir, peut-être à l’origine du culte ;

Nota 2 : Au nombre des chapelles que renferme la paroisse de Pleumeur-Bodou se trouve celle de Saint-Samson, édifice du XVIème siècle construit en grand appareil avec un joli campanile percé de trois baies et surmonté d'une flèche octogonale. A l'intérieur est une belle maîtresse-vitre de style flamboyant. A côté est la fontaine de Saint-Samson aux eaux de laquelle les pèlerins viennent demander la guérison de leurs membres endoloris. Ils ont aussi grande confiance en la vertu d'une antique croix surmontant un menhir placé près la porte de la chapelle, et contre lequel ils viennent frotter leurs membres malades pour en obtenir guérison. Entre le bourg de Pleumeur et cette chapelle se dresse encore un gros rocher sur lequel parait une excavation que les gens du lieu nomment le Lit de saint Samson, car la tradition locale est que le saint évêque de Dol séjourna quelque temps dans ces parages. Aussi la confiance est-elle grande à Pleumeur-Bodou envers saint Samson et son pardon est-il très fréquenté (Abbé Guillotin de Corson).

la chapelle Saint-Uzec (ou Saint-Duzec) du XIV-XVIème siècle. Saint-Uzec (ou Duzec ou Judoc ou Josse) est un prince breton qui se serait exilé près de Montreuil-sur-Mer (Picardie) pour échapper au trône de Domnonée. A signaler que l'abbaye de Dom Martin à Saint-Josse sur Mer (Pas-de-Calais) conserve le tombeau de ce saint. Edifice de plan rectangulaire en très bel appareil avec couverture en carène sur entraits du XVIème siècle. La chapelle appartenait aux Keruzec (seigneurs de Pleumeur-Bodou) puis à la famille des Coëtmen dès le XIIIème siècle. Cette chapelle de plan rectangulaire est reconstruite au XVIème siècle. Le clocher-mur possède trois chambres de cloches accessibles par un escalier sur le rampant sud du mur. Une fenêtre du XIVème siècle a été réemployée. On s'y rendait jadis pour demander la santé et la conservation des chevaux. La chapelle a changé de patronage en 1860 : elle fut alors dédiée à la Sainte Vierge sous le titre de l'Immaculée Conception. Mobilier : Bénitier soutenu par trois personnages du XVIème siècle ; piscine du XVIème siècle ; tribune portant l'inscription : IAN L. MERRER GOUVER 1647 ; statues anciennes de saint Uzec, sainte Vierge, saint Joseph, saint Yves, sainte Marguerite et crucifix. Le saint patron est invoqué pour que les vaches donnent du lait ;

Pleumeur-Bodou (Bretagne)

la chapelle Saint-Antoine (1844). Il s'agit de la chapelle funéraire du château de Kerduel. Elle renfermait jadis les tombeaux de plusieurs membres de la famille de la Fruglaye, à laquelle elle appartenait avant le mariage de Mlle Caroline de la Fruglaye avec M. de Champagny. Elle est la propriété du vicomte de Champagny (Maison Nompère de Champagny). La chapelle primitive tombait en ruine lorsque Monsieur de Champagny entreprit de la rebâtir en 1844. Elle fut édifiée sous la conduite de Monsieur Launay (ingénieur de Morlaix) et exécutée par Yves Blonsard (tailleur de pierres). De plan rectangulaire, elle a été .reconstruite en 1844 et restaurée au XXème siècle ; les corbeaux anciens de la corniche ont été réemployés. Elle porte les armes de Nicolas-Charles-Stanislas-Louis de Nompère, comte de Champagny, et de sa femme Caroline-Joséphine-Marie-Françoise de la Fruglaye, héritière de Kerduel. Dans la fenêtre du chevet, panneaux de verrière ancienne de saint Antoine (XVIème siècle) ;

la chapelle (ou l'oratoire) Sainte-Anne de Kerduel (XVIIème siècle). Elle fut fondée par Jean-Baptiste Hingant de Kerisac. Il s'agit d'une ancienne chapelle privée. Du XVIIème siècle, elle comprend une nef avec tribune à laquelle on accède par un escalier extérieur, choeur en rotonde. Statue ancienne de sainte Anne à l'extérieur. La base d'une tour date, semble-t-il, du XVème siècle. Nicolas Maurice Le Pennec fut aumônier de Kerduel depuis la Révolution jusqu'au 7 décembre 1823, date de sa mort à l'âge de 68 ans ;

la chapelle ou l'église Saint-Marc de l'île-Grande (1909). Cette église remplace une ancienne chapelle datée du XVIème siècle et dédiée à Jésus-Christ (saint Sauveur). Elle est construite par les soins de l'abbé Gouronnec, recteur de Pleumeur-Bodou, sur les plans des maîtres d'oeuvre Lageat et Watelet. Elle est d'abord placée sous le vocable de saint Sauveur. La première pierre est posée le 6 juin 1909 sous la présidence de Mgr Morelle, évêque de Saint-Brieuc et Tréguier et de M. Henri de Champagny, maire. L'église Saint-Marc est bénite le dimanche 26 juin 1910 par le chanoine Le Pennec, vicaire général, archidiacre de Tréguier. Le cahier de paroisse cite comme bienfaiteurs : le comte et la comtesse de Broc (propriétaire de l'île), le comte et la comtesse de Champagny, les familles de Roquefeuil, de Boisriou, de Carné, Huon de Pénanster, M. et Mme Charles Le Goffic, le peintre Osterlind auteur et donateur du tableau intitulé " Notre-Dame des Flots ". Il semble que l'église ait été, à l'origine, la propriété du comte de Broc. Elle devient paroissiale le 1er janvier 1924 et elle est alors placée sous le vocable de saint Marc. Elle comprend une nef avec bas-côtés de cinq travées terminée par un choeur semi-circulaire. Une chapelle dite Saint-Marc de l'Ile-Grande aurait existé jadis à Aval où, semble-t-il, auraient été découvertes, en 1878, plusieurs sépultures et une croix monolithe ornée de quatre croix de Saint-André à chacun de ses angles. " Elle comprend une nef avec bas côtés de cinq travées, terminée par un choeur semi-circulaire. Clocher-mur sur le côté. L’église actuelle a remplacé une chapelle jadis dans l'Ile Avalou et reconstruite à l'Ile Grande. La bénédiction de la première pierre eut lieu le 6 juin 1909 et celle de l’église le 26 juin 1910. Les plans ont été dressés par M. Genest, avec la collaboration de MM. Lageat et Watelet. Mobilier : Statues anciennes : saint Marc, Crucifix et Pieta ; toile dominant l’autel et représentant la Madone, par Osterlind ; bannière avec la sainte Vierge et saint Yves " (R. Couffon) ;

la chapelle Saint-Sauveur de l'Isle-Grande (île-Grande), édifiée vers 1563 dans l'ancien cimetière de l'île. Cette chapelle aurait été construite, dit-on, par les soins d'un seigneur de l'île d'Aval (probablement un Hingant de Kerduel). En 1792, la chapelle reçoit le privilège de la Sainte Réserve et on peut alors y donner le salut du Saint-Sacrement. Elle est érigée en chapelle de secours le 25 nivôse an XII et détruite au début du XXème siècle. La sacristie datait de 1563. On enterrait jadis les adultes décédés dans l'île dans le cimetière de la chapelle, alors que le corps des enfants était inhumé dans celui de l'église paroissiale. L'édifice en croix latine était muni à l'ouest d'un clocher-mur à deux logettes surmontées de pinacles. La cloche de Saint-Sauveur a été bénite le 22 novembre 1830 par Mr Le Feyer, recteur de Pleumeur-Bodou. En 1858, sont faites des réparations au cours desquelles, sous la vieille boiserie peinte de l'autel, M. Frouin, recteur, découvre un autre autel en pierre blasonné. A côté se trouvait une fontaine, un édicule avec clôture, fronton, escaliers et rebords intérieurs servant de banc. Une croix datée de 1753 a été déplacée près de l'entrée de l'Hôtel des Rochers. A noter que les ossements des défunts retrouvés à Aval en 1878 ont été déposés "dans une châsse" enterrée dans le cimetière ;

la chapelle des Orantes de l'Assomption (XXème siècle). Il s'agit d'une chapelle privée. La chapelle domestique des Filles du Saint-Esprit a été édifiée suite à une donation le 24 septembre 1824 par Madame Marie Louise Adélaïde de Hingant, comtesse douairière de Loz et propriétaire demeurant au château de Kerduel en Pleumeur-Bodou. Un hospice de santé sera également établi dans sa métairie de Kervagoz-Bihan, près du château de Kerduel. L'hospice sera ensuite transféré le 29 septembre 1833 au lieu-dit Squéren, au bourg de Pleumeur-Bodou ;

l'oratoire de Landrellec. Il s'agit d'un édifice semi-public destiné à l'origine à la colonie de vacances de la ville de Guingamp. Erigé sous le vocable de Notre-Dame de Bon-Secours et dédié à la Sainte Vierge. L'oratoire est béni le 14 juillet 1936, par le Vicaire général honoraire Le Men, curé-archiprêtre de Guingamp ;

l'ancienne chapelle Saint-André, située jadis à Agathon et ensevelie, selon la tradition orale, par les dunes. On y venait en pèlerinage pour y guérir de la coqueluche. Son emplacement était marqué par trois croix dont l'une a été transportée à Beg-Leguer ;

la croix de la place de l'église (de Coat-ar-C'houezan ou Croas Nevez). Autrefois située à 2 km du bourg, cette croix est une donation des propriétaires du convenant Calvez ;

la croix de Saint-Samson (1836). On y trouve l'inscription "F : F : Par Josef Kerveano 1836" ;

les trois croix de l'île Canton ;

le château de Kerduel (XV-XVIème siècle). Anciennement ce château a appartenu à la famille de Kerduel, fondue dans Hingant en 1477 et aux XIXème et XXème siècles à la famille des ducs de Cadore (Nompère de Champagny). Léon Dubreuil nous présente la succession des possesseurs de Kerduel à partir du XIVème siècle : "Ollive de la Roche-Huon après avoir perdu son premier mari, Yvon de Kerduel, devint veuve du second, Hervé Le Rouge. Elle avait eu de son premier mariage une fille, Catherine de Kerduel, qui fut son héritière principale et noble. Encore mineure, elle fut enlevée, en 1414, par Raoul Hingant, cadet du sieur de Langarzeau et de dame Catherine de Kersaliou. Son ravisseur l'emmena hors du duché. Il y demeura jusqu'à ce que le duc de Bretagne, Jean V, sollicité en faveur des fugitifs, leur eût fait grâce. Ils se marièrent et, comme dans les contes de fées, eurent de nombreux enfants... Ollive de la Roche-Huon paraît avoir atteint un âge très avancé si on s'en rapporte aux dates de ses générosités, et de ses dons en faveur des Augustins de Lannion... Yves Hingant, fils de Raoul et de Catherine de Kerduel, fit souche. Les Hingants de Kerduel ayant manqué d'héritiers mâles, au XVIIIème siècle, le domaine passa par héritage aux Loz, aux La Fruglaye puis, en 1854, aux Nompère de Champagny". [Note : La famille de Nompère, originaire du Forez, maintenue par arrêt du Conseil, en 1670, possédait les seigneuries de Mons, de Rougefer, de Montaubier, de Champagny et de Pierrefitte. Ils ont été créés ducs de Cadore par l'Empire. Blason : D'azur, à trois chevrons brisés d'or. Jean, qualifié noble homme, dans son testament fait à Saint-Nizier, proche de Roanne, en 1540, aïeul de Jean, homme d'armes de la compagnie du baron de Sénecey, capitaine de Châlons, en 1596, et de la retenue du duc de Bellegarde, gouverneur de Bourgogne, en 1613. — Trois pages de la Reine, depuis 1739. — Un major de vaisseau, en 1786, puis ministre des affaires étrangères, et créé duc de Cadore sous l'Empire. — Un maréchal de camp, en 1822. La famille de Champagny s'est alliée en Bretagne aux Kermarec, La Fruglaye, Saisy, de Kerdrel, de la Goublaie de Nantois et Quemper de Lanascol]. Au XVIème siècle, les Hingant, seigneurs de Kerduel et de l'île Aval, agrandissent leur domaine en Pleumeur-Bodou, auquel ils ajoutent de plus Crec'halsy (en Ploubezre), La Salle-au-Chevalier (en Perros-Guriec) vendu par Charles de Plouer et son épouse Marie de Botloy, Le Faou (en Servel). A la mort de Louis Hingant, son fils Claude eut pour tuteur François Loz, seigneur de Kergouanton, en Trélévern. Claude épouse, en 1611, Anne de Lishildry. C'est dans un milieu chrétien que grandit leurs fils Jean Hingant, sieur de Kerizac. Après avoir épousé Françoise de Becdelièvre, ce dernier succède à son beau-père comme conseiller du Parlement et devient l'ami de Nicolas de Saluden, comte de Trémaria, converti par le Père Maunoir. Le fils de Jean, Jean-Baptiste, épouse Catherine de Saluden, en 1665. Catherine de Saluden, dame de Kerduel, meurt en 1672. Son mari, le sieur de Kerizac entre alors au séminaire de Tréguier fondé par Vincent de Paul dans une propriété offerte par dom Thépault du Rumelin avant de devenir un adepte du Père Maunoir (comme son beau père, le comte de Trémaria, qui mourut le 24 juin 1674). Hingant de Kerizac meurt pendant la mission de Pontrieux en 1678, et sera inhumé dans la chapelle des Ursulines de Lannion dont il est le fondateur. L'oncle de Kerizac, Laurent Hingant, sieur du Roscoat et de la Salle-au-Chevalier, hérite ensuite de Kerduel. De l'ancien château des Kerduel, il ne subsiste qu'une tour ronde englobée dans la chapelle Sainte-Anne. Le fief possédait un droit de justice : une fourche à quatre pots existe au lieu-dit Le Dossen ;

Nota 3 : Une note écrite par Maria de la Fruglaye, nous a conservé le souvenir des rapports édifiants établis au XVIIème siècle entre le père Maunoir (né en 1606, près de Fougères), ce zélé missionnaire, et sa famille. Mme de Loz, sa grand-mère, était nièce de Jean-Baptiste Hingant de Kérisac, né en 1642 à Kerduel en Pleumeur-Bodou, évêché de Tréguier. Il avait épousé la fille de M. de Trémaria, conseiller au parlement de Bretagne, qui entra dans les ordres après la mort de sa femme. De ce moment commença entre M. de Trémaria et le père Maunoir l’union sainte dont leur vie ne cessa d’offrir les plus touchants exemples. C’était à Kerduel, principale terre de son gendre, que M. de Trémaria se reposait de ses travaux apostoliques par d’autres bonnes œuvres, et c’est là qu’il vint mourir entre les bras du Père Maunoir, le 20 juin 1674. Sa fille et son gendre puisèrent dans la bénédiction de leur vénérable père, et dans les hautes vertus dont sa mort donna l’exemple, de nouvelles grâces pour servir Dieu plus fidèlement encore. Madame de Kérisac lui survécut à peine un an, et voulut reposer auprès de lui dans la chapelle de Jésus crucifié, aux Hospitalières de Lannion, maison religieuse dont la fondation était due à son père et à son mari. M. de Kérisac se jeta entre les bras de Dieu pour soutenir des coups aussi douloureux. Une nièce, qu’il avait adoptée pour sa fille, pourrait seule le retenir dans le monde ; mais Dieu voulant être l’unique partage de cette famille entière, Elisabeth de Kérisac se trouva près du lit de mort de sa tante, désabusée du monde et de toute les illusions de sa jeune et brillante existence. Elle déclara bientôt à son oncle son désir de se faire religieuse, et entra chez les Hospitalières de Lannion en même temps que M. de Kérisac entrait au séminaire de Tréguier, en 1675. Tous deux reçurent sans délai la récompense de leurs généreux sacrifices ; car Elisabeth de Jésus crucifié (c’était le nom dont elle fut appelée en Religion), mourut jeune et en odeur de sainteté. M. de Kérisac remplaça son beau-père dans la sainte troupe des compagnons du Père Maunoir, et sa douce éloquence, son caractère égal, sa vertu exemplaire, rendirent son ministère très fructueux ; mais dès le mois de novembre 1678, en faisant le discours d’ouverture de la mission de Pontrieux, il fut atteint d’une fluxion de poitrine, et mourut comme M. de Trémaria, victime de son zèle pour le salut des âmes. Si Kerduel possède encore les précieux restes de cette sainte famille, c’est au courage de Madame la comtesse de Loz que ses petits-enfants le doivent. Pendant la première période de la Révolution, le couvent des Ursulines de Lannion, fondé par Madame de Kérisac, fut pillé, et l’église de cette communauté changée en magasin de fourrages. Là reposaient les ossements de M. de Kérisac, son cœur, et ceux de plusieurs personnes de sa famille, quand cette profanation s’accomplit. Madame de Loz habitait à Lannion chez une personne âgée, à l’hôtel de Rosmar, dont le jardin était contigu à l’enclos des Ursulines de Lannion. Enlever le corps de ses parents était impossible ; elle voulut du moins soustraire leurs cœurs, enfermés à part dans le même caveau. Une nuit d’orage, accompagnée d’un fidèle domestique, elle franchit intrépidement le mur qui la séparait du couvent, et pénètre dans l’église abandonnée. Le domestique soulève péniblement avec un levier de fer la lourde pierre qui ferme le caveau, et que ses mains suffisent avec peine à soutenir. Madame de Loz plonge son bras dans la tombe entr’ouverte, et en retire successivement les cœurs de ses vénérés aïeux. Elle les porte à Kerduel, où ils reposent encore. Le reste de leurs dépouilles mortelles, exhumé en 1807, est aussi maintenant à la chapelle mortuaire de Saint-Antoine, près de Kerduel.

Note 4 : le service de l'aumônerie de Kerduel était assuré successivement par Nicolas Maurice Le Pennec (jusqu'au 7 décembre 1823), Hyacinthe Gélard (de janvier à novembre 1824), Alexandre Gauthier, Louis Le Moing, Mr. Denis, Mr Claudel, Mr Nicolas, Pierre Jouble (en 1846), Mr Boschir (en 1848), Pierre Collet, Pierre Labbé (en 1855), Joseph Marie Person (en 1856), Julien Hery (en 1857), N. Bohec (en 1858), Mr Paul Le Roux (du 12 mai 1862 jusqu'au 28 septembre 1864), Mr François Le Quéméner (à partir du 10 décembre 1867).

Pleumeur-Bodou (Bretagne) : château de Kerduel

la fontaine Saint-Samson (1632), la fontaine Saint-Sauveur (1665, située sur l'île Grande et commandée par un certain Gaffric), fontaine des Marais (XVIIIème siècle) de l'île Grande ;

les manoirs de Saint-Samson (1639, une crèche voisine porte la date de 1621), de Ruzicut à Kerduel (XVIIIème siècle), de Kercadou (XVIIème siècle) ;

les fermes de Saint-Antoine (1580), Saint-Samson (1621), Mez-an-Ney (1760), Pors-ar-Lan (1633), Parc-ar-Marrec (1786), Boutill (1723), Queradur-Bras (XVIème siècle), Guéradur-Bihan (1600), Kerelliès (1659), Saint-Uzec (XVIIIème siècle), Kernéan (XVIIème siècle) ;

le radôme de 50 m de haut et d'une circonférence de 64 m. Grâce à une antenne géante située à Pleumeur-Bodou, la première transmission télévisée satellite a eu lieu le 11 juillet 1962 entre la France et les Etats-Unis. Une toile en Dacron (textile synthétique en polyester) de 9 000 m2 contenant 100 000 m3 d'air en surpression est destiné à abriter l'antenne COMET PB1 (Pleumeur Bodou 1) de 340 tonnes et sa grande oreille qui permet de capter le signal du satellite Telstar 1. Le radôme français avait alors son double (aujourd'hui démantelé) de l'autre côté de l'Atlantique à Andover dans l'Etat du Maine. Le général de Gaulle viendra inaugurer l'équipement en Octobre 1962. A noter que PB1 continuera à transmettre des images jusqu'en 1985. Depuis 1992, date de l'ouverture de la Cité des Télécommunications, l'antenne et son abri en sont l'attraction phare. Le radôme est classé monument historique depuis 2000 ;

Ville de Pleumeur-Bodou (Bretagne)

7 moulins  dont les moulins à vent de Guerandeur, de Boutouguel, les moulins à eau de Crec’h-Meur, Kerduel, Saint-Duzec, de Keriolès.

A signaler aussi :

les allées couvertes de Keryvon et de l'Ile-Grande "Ti ar Nornandoned" ;

les menhirs christianisés de Saint-Samson, de Saint-Uzec ou Saint-Duzec à Placen-ar-Peulven. A noter que les sculptures du menhir de Saint-Uzec datent de 1674. « En Pleumeur Bodou, s'élève la chapelle de Saint-Uzec dont le titulaire doit être identifié avec saint Judoc (ou Josse), frère de Judicaël, le saint roi de Domnonée contemporain de Dagobert Ier (décédé en 639). Non loin de là se dresse ce mégalithe dont la christianisation, par la superposition d'une croix et des symboles de la passion du Christ, est tardive puisqu'elle date de 1674, à la suite d'une mission orchestrée par le père Maunoir. Mais la démarche du clergé, après le concile de Trente, n'est ici en rien novatrice. Déjà, plus d'un millénaire auparavant, selon sa première Vie, saint Samson aurait gravé une croix sur un menhir autour duquel les Bretons d'outre-manche s'adonnaient, " par jeu ", à des rites ancestraux. La christianisation des " pierres dressées " associées à son culte en Bretagne continentale, témoigne aussi d'une volonté d'assimilation des signes religieux antérieurs » (Bernard Merdrignac) ;

Pleumeur-Bodou (Bretagne) : mégalithe christianisé

le dolmen de l'île d'Aval ;

la Tombe de Guéradur (XIV-XVème siècle). Il s'agit d'une pierre tombale qui porte sept croix carrées ;

les vestiges gaulois : un cimetière et des ateliers de bouilleurs de sel à Landrellec et dans l'île Enez-Vihan ;

dès 1832, Habasque signale dans ses "Notions Historiques" que l'Ile-Grande possède une carrière de granit. De 1861 à 1865, l'île Grande fournit une bonne partie des pierres nécessaires à la construction du viaduc de Morlaix, soit 65 000 mètres cubes de granit, dont 11 000 livrés à la taille. Une société d'exploitation est fondée en 1907 sous le nom de "Société Watelet et Compagnie". Cette société laisse la place à une autre en 1912. A noter aussi que, vers 1894-1895, l'Ile-Grande possède son chantier naval, sur le terre-plein vis-à-vis de la fontaine Saint-Sauveur ;

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ANCIENNE NOBLESSE de PLEUMEUR-BODOU

Quelques maisons nobles : Crec'hariou (aux Rogon), le Bouloin, le Cleuzmeur, Guéradur ou Guaradur (aux Kergariou), Kermodest ou Le Modest, Penvern et Mesanhaye.

Comme Kerduel, Keruzec avait cour et juridiction et, à l'origine son fief était plus important que celui de Kerduel. En possession de cette terre, on trouve, à la fin du XVIème siècle, Françoise de Kernec'hriou, veuve d'Yves du Coskaër et épouse de Jean de Clisson, sieur de Keralio, gentilhomme de la Chambre du Roi et enseigne d'une compagnie de 200 arquebusiers. L'héritier de la dame de Kernec'hriou est son fils du premier lit, François du Coskaër, seigneur de Rosambo (en Lanvellec) et de Barac'h (en Louannec) qui a d'abord pour tuteur Briand du Coskaër, chanoine de Tréguier, abbé de Saint-Mathieu et domicilié en son manoir de Kernec'hriou (ou Crec'hriou) en Pleudaniel. Les Coskaër se fondirent dans la famille Le Pelletier par le mariage, à la fin du XVIIème siècle, de Geneviève du Coskaër avec Louis Le Pelletier, premier président du Parlement de Paris et fils d'un conseiller au Parlement de Bretagne. Louis XIV érigea en marquisat la châtellenie de Rosanbo.

La seigneurie de Lisle-Grand appartient en 1495 à Péronelle de Chef-du-Bois (fille de Jean et d'Anne de Quélen, et épouse de Pierre, seigneur de Boiséon en 1495). Pierre, comte de Boiséon et époux de Jeanne de Rieux, acquiert l'île-Grande en 1607 par retrait lignager sur François du Coskaër (seigneur de Barach) et Maurice Thépaut. Elle devient ensuite la propriété de la famille de Trédern, seigneurs de Lézérec. En effet, le 25 mai 1685, la douairière de Lézérec et Claude de Trédern, son fils, seigneur de Trovern, se rendent adjudicataires devant les Requêtes du Palais du Parlement de Bretagne, moyennant 5 000 livres, de la terre et seigneurie de l'île Grande, saisie sur le comte de Boiséon. Mais cette acquisition ne concernait, en faite, que six convenants, aux abords de Toennou, qui relevaient de la paroisse de Trébeurden.

En 1710, dans un " Rolle de répartition de la somme de treize mil sept cent trente livres qui doit estre imposée sur touttes les seigneuries et fiefs ecclésiastique et laïques de l'évesché de Tréguier " (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, C 3479), on trouve mentionnées à Pleumeur-Bodou la seigneurie de Lislegrand à la dame de Lézérec (10 livres), la seigneurie de Lézérec Bourgblanc au sieur de Kerepol Kergariou (50 livres), la seigneurie de Quermarquer Coatreven au sieur de Langle Fleuriot (50 livres), la seigneurie de Lezerec (10 livres), la seigneurie de Troas au sieur de Vauvert (10 livres), la seigneurie du Parc Kervegan au sieur Du Parc Tuomelin (50 livres), la seigneurie de Coathallec au dit sieur de Tuomelin (30 livres).

Lors de la Réformation des fouages de 1426, les nobles suivants sont mentionnés à Pleumeur-Bodou : Evein le Rouge, Yvon le Borgne, Raoul Hingant, Hervé Cinquantehommes ( ?), Alain Kemmarec, Rolland Kemmarec. En 1426, on mentionne les manoirs de Ker Duell (appartenant à Raoul Hingant, exploité par Michel Goelou), Maes en Hay (appartenant à Evein le Rouge, exploité par Guillaume le Boulch), Goaradur (appartenant à Robert de Quelennec, exploité par Nicholas Hervé), Cleuz Meur (appartenant à Yvon le Canaber, exploité par Jehan Cazic). On y mentionne aussi plusieurs lieux-dits : Ker Gadiou, Ker Lagat Dyuzyou, Ker Guyzyou, Ker Nevez, Ker Alsy, Ker Minihy, Grande Isle, Labarech, Lesoranhez, Pen Guern, et la « ville de l’église ».

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Tréguier de 1481, on comptabilise la présence de 5 nobles de Pleumeur-Bodou :

Jehan DRONIOU (35 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Olivier HINGANT de Keravel (200 livres de revenu) : comparaît en homme d’armes ;

Chrestien KERMAREC de Kermodest (60 livres de revenu): porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Roland LOYS (25 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Even LE BOULOIGN de Crechcariou (30 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer.

 

Dans une "Montre" de Tréguier en 1503 (Archives Départementales des Côtes d’Armor, 1 C 184 et 74 J 49), plusieurs nobles de Ploemeur-Podou (Pleumeur-Bodou) sont mentionnés :

- Christophle Hingant sieur de Kerduel comparu à cheval en harnois blanc "et luy est enioint au premier mandement fournir de lance garnie à quatre chevaux".

- Gilles Kermarec comparu à cheval "et luy est enioint comparoir au premier mandement en estat d’archer deuement accoustré".

- Jean Droniou comparu à cheval "et a eu inionction de fournir et comparoir au premier mandement en estat d’archer deuement accoustré".

- Even Le Boulanger pour Christophle son fils comparu à cheval "et luy est enioint comparoir au prochain mandement en estat d’archer accoustré".

- Nedellec Ollivier pour Chrestien Le Cozic mineur comparu à cheval "et luy est enioint au premier mandement estre en estat d’archer deuement monté et armé".

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